Regards sur MicberthCe site est consacré à M.-G. Micberth (1945-2013) : sa vie, son œuvre, sa pensée.2024-03-18T20:50:19+01:00urn:md5:ac4b6ea9a30e8880b48c8c986eb72543DotclearUn mardi noirurn:md5:42a2c47ae0829d2cf70ca87378a560f52024-03-18T20:38:00+00:002024-03-18T20:50:19+00:00AMHumeur du jourAsudamChoronIrène AndrieuM.-G. Micberth <p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">M.-G.
Micberth nous quittait le 19 mars 2013. C'était un mardi, au petit
matin. Un mardi noir ! Et depuis ? Depuis, <em>« Partout
le futile, le nul, le désespérément salaud, la trahison »</em>,
pour reprendre ses propos d'il y a quarante ans. Il pressentait. Il
savait, à la lumière des signes. La psychosémiotique était l'un
de ses <em>dadas</em>.
« Asudam est nerveux, mais les pronostics de cet anti-Choron
tombent diablement juste », écrira Irène Andrieu pour saluer
la plume et la clairvoyance du grand pamphlétaire qui fit ses preuves
dès les années 1970.</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">Maintenant
qu'il n'est plus là pour hurler dans le désert, il est urgent de
témoigner, de lutter contre l'oubli. Son action culturelle menée
depuis les années 1960 fut sans nul doute « une déclaration
de guerre à la pensée contemporaine ». Son humour ravageur
n'avait d'autre but que bousculer les mythes éculés, déboulonner
les idoles en carton-pâte, débusquer le mensonge et le pourfendre
au mépris du danger.</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm"><em>« Je
n'ai jamais voulu que le bien des hommes, je suis vide de tout
machiavélisme, de toute perversité. J'aime trop mon pays pour ne
pas espérer qu'un jour, il se débarrasse de sa lie, définitivement
et en douceur. Quand on veut imposer le mauvais chemin à un enfant
rétif, son visage se chiffonne, son front se barre, son poing se
lève, sa poitrine hurle : non ! C'est pour moi la plus
belle image de l'éternelle révolte de l'innocence contre
l'indécrottable connerie des faillis à deux pattes, gros cons du
conformisme, tristes usines humaines à caca quotidien. Bientôt, je
serai un vieux de corps mais ma révolte restera verte, vieux certes,
mais avec l'âme ardente, toujours turgide d'espérance. Reconnaissez
que ça serait ach'tement dommage que je crevasse d'une balle perdue
avant d'avoir eu le plaisir de refuser mon siège à l'Académie.
Non ? »</em></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">Un
belle profession de foi s'il en fut.</p>
<img src="http://micberth.org/dotcl/public/.MGM2024_m.jpg" alt="MGM2024.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" />Poète toujoursurn:md5:2101f3436f5edcefd6671b36afa1f73b2024-01-23T17:41:00+00:002024-01-23T18:25:34+00:00AMHumeur du jourautobusiaqueBernard DeyrièsJeune Force poétique françaiseLes Pensées de l escalierlibéralisme poétiqueLouis AragonM.-G. M.micberthPierre BoujutpoètepoésiePrintemps des poètesSylvain Tesson <p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt">La poésie est
bien vivante. Vive la poésie ! N’en déplaise à tous ceux qui croient
défendre « son extrême vitalité » en l’enfermant. Je veux parler,
bien sûr, des 1 200 signataires d’une pétition débile qui voient en
<a href="https://www.lepoint.fr/culture/tribune-en-soutien-a-sylvain-tesson-au-nom-de-l-imprescriptible-liberte-de-parole-et-de-pensee-22-01-2024-2550350_3.php">Sylvain Tesson, futur parrain du Printemps des poètes,</a> une « icône
réactionnaire », une « figure de proue de l’extrême droite littéraire ».
Pauvre France ! <span style="mso-spacerun:yes"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><o:p> </o:p><span style="text-indent: 14.2pt;">Quand M.-G.
Micberth fonde la <a href="http://micberth.org/index.php?post/2014/03/24/Micberth-et-la-Jeune-Force-po%C3%A9tique-fran%C3%A7aise">Jeune Force poétique française</a>, en 1963, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Aragon">Louis Aragon</a> en
accepte la présidence d’honneur. Oui, j’ai bien dit : </span><em style="text-indent: 14.2pt;">Louis Aragon</em><span style="text-indent: 14.2pt;">,
le poète, grand communiste devant l’Éternel ! Deux ans plus tard, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Boujut">Pierre
Boujut</a>, tonnelier-poète, écrit à propos de Micberth dans </span><em style="text-indent: 14.2pt;">La Tour de feu</em><span style="text-indent: 14.2pt;">,
revue dite « d’espérance et de fraternité » qu’il dirige : </span><em style="text-indent: 14.2pt;">« Le
fascisme en poésie n’a pas meilleure gueule qu’ailleurs »</em><span style="text-indent: 14.2pt;">.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt">Déjà !
Micberth « s’trême droite » ? Les nombreux poètes publiés alors par
lui (revues, disques, fascicules, séquences sur Europe 1) ont
dû apprécier la boutade.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><o:p> </o:p><span style="text-indent: 14.2pt;">Pour célébrer
le vingtième Printemps des poètes en 2016, les archives départementales d’Indre-et-Loire
eurent la bonne idée de mettre en ligne le texte du « libéralisme poétique »,
document datant de 1965, où Micberth exprime sa volonté de casser les codes de
l’écriture poétique et de partir en guerre contre les vers de mirliton. </span><em style="text-indent: 14.2pt;">« Le
public espère et veut la simplicité », </em><span style="text-indent: 14.2pt;">écrit-il</span><em style="text-indent: 14.2pt;">, « un français
remanié, souple, un vocabulaire parlé, une régénérescence de l’écriture :
une simplicité sensible qui puisse le faire vibrer, le faire communier avec l’auteur ».</em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><o:p> </o:p></em><span style="text-indent: 14.2pt;">En 1969, M.-G.
M. publie « 1000 poètes, ce jour », somptueuse anthologie qui
comprend 260 illustrations originales de <a href="https://www.babelio.com/auteur/Bernard-Deyries/163578">Bernard Deyriès</a> (qui, depuis, a fait
son petit bonhomme de chemin) et 12 tests « psychautobusiaques » (le
mouvement autobusiaque est né 2 ans plus tôt). L’ouvrage est dédicacé à Charles
de Gaulle. En exergue, un aphorisme aux accents nietzschéens : </span><em style="text-indent: 14.2pt;">« Quelqu’en
soit le prix, transcendons-nous. Alors nous mériterons, et à cette seule
condition, le titre d’homme ».</em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt">Un peu
réactionnaire et « complotiste », tout ça, non ?</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><o:p> </o:p><span style="text-indent: 14.2pt;">L’anthologie
est accompagnée d’une préface micberthienne dont voici quelques extraits :</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em>« Il y
a mille motivations qui assaillent un éditeur. Les miennes se référencent
facilement. Par exemple, je fais pipi sur l’apriorisme, le nantisme et autres
fariboles. Je fous tout dans le même panier, bons et mauvais. À vous d’y voir
clair. Les mauvais retourneront à leur estrade d’instituteurs, les bons
graviront l’escalier de la gloire (Bien que pour la gloire, faut pas trop y
compter). » (…)</em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em>« Quand
on baise bien, qu’on mange bien, qu’on a une jolie gueule, une belle bite, on n’écrit
pas de la poésie. On fait de </em>l’expression artistique<em> parfois, en fantaisie,
pour irrécuser cette présence mirifique et pour remercier la vie, la nature de
vous avoir faits si beaux. C’est mon cas ! Pas le vôtre. Voilà pourquoi je
suis détesté, mythomane et amateur de Bourgueil millésimé. Vu ? » (…)</em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em>« Oh !
puis je suis sûr que ceux qui en valent la peine comprendront que tout cela est
du mauvais humour, de la rancœur pleine de contradictions, car tout bien pesé,
je les aime bien les poètes, plus que ça encore et toujours, c’est pourquoi je
me crève le cul à les faire connaître, ainsi, depuis sept ans bientôt.
Pardonnez-moi, je suis un bout en train… triste. »</em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt">Pour info, rappelons que Micberth a donné la parole à près de 2000 poètes en herbe.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><o:p> </o:p></em><span style="text-indent: 14.2pt;">En 1984, après
un tri sévère dans sa propre production, M.-G. M. publiera </span><a href="https://www.histoire-locale.fr/livre/DIVERS-0018.html"><span style="text-indent: 14.2pt;">« Les </span><span style="text-indent: 14.2pt;">Pensées de l’escalier. Poèmes des jeunes années »</span></a><span style="text-indent: 14.2pt;">.
Ses premiers textes datent de 1953. Il a alors 8 ans. Il restera en poésie une
quinzaine d’années, puis se tournera vers un autre genre littéraire au début
des années 1970 : le pamphlet.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="color:black;mso-themecolor:text1;mso-style-textoutline-type:none;
mso-style-textoutline-outlinestyle-dpiwidth:0;mso-style-textoutline-outlinestyle-linecap:
flat;mso-style-textoutline-outlinestyle-join:round;mso-style-textoutline-outlinestyle-pctmiterlimit:
0%;mso-style-textoutline-outlinestyle-dash:solid;mso-style-textoutline-outlinestyle-align:
center;mso-style-textoutline-outlinestyle-compound:simple;mso-effects-shadow-color:
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mso-effects-shadow-pctsx:100.0%;mso-effects-shadow-pctsy:100.0%;mso-effects-shadow-anglekx:
0;mso-effects-shadow-angleky:0">Pour conclure : <em>« Travaillez
intelligemment votre français. Croyez en vous ! Foncez, soyez sincères,
objectifs ! Criez merde sans vulgarité ! Arrachez les œillères de vos
maîtres ! »</em> On ne peut mieux dire. Encore faut-il bien connaître
son français ! <em>That is the question. </em></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="color:black;mso-themecolor:text1;mso-style-textoutline-type:none;
mso-style-textoutline-outlinestyle-dpiwidth:0;mso-style-textoutline-outlinestyle-linecap:
flat;mso-style-textoutline-outlinestyle-join:round;mso-style-textoutline-outlinestyle-pctmiterlimit:
0%;mso-style-textoutline-outlinestyle-dash:solid;mso-style-textoutline-outlinestyle-align:
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black;mso-effects-shadow-themecolor:dark1;mso-effects-shadow-alpha:40.0%;
mso-effects-shadow-dpiradius:3.0pt;mso-effects-shadow-dpidistance:1.5pt;
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mso-effects-shadow-pctsx:100.0%;mso-effects-shadow-pctsy:100.0%;mso-effects-shadow-anglekx:
0;mso-effects-shadow-angleky:0"><em><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.mille_poetes_m.jpg" alt="mille_poetes.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /><br /></em></span></p>
<p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p>
<p class="MsoNormal"><o:p><br /><br /></o:p></p>
<p class="MsoNormal"><o:p><br /></o:p></p>La Républiqueurn:md5:606ce4ed55a52b98777e14bc1339daf52023-07-15T20:18:00+01:002023-07-15T20:18:00+01:00AMHumeur du jour <p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm"><span style="background: #ffffff">« Ah,
j'oublie de te dire que depuis quelques années déjà nous sommes en
République. La République, c'est – comment te dire – heu, la
monarchie des bourgeois. Étymologiquement, ça veut rien dire, mais
je vois bien que tu me comprends. Avec la Monarchie, on savait au
moins d'où les coups venaient et qui les donnait. Propre et franche
elle était. Tu te disais : « Si je bouffe pas à ma faim,
je sais ben pourquoué. » Tu suçais ta racine et tu fermais ta
gueule pur éviter le pilori. Les nobles étaient cons et désuets ;
les bourgeois sont rusés et mauvais. Tu vois d'ici la différence
entre un mec couvert de dentelles et prout-ma-chère et un manouvrier
sournois. Je te fais pas un dessin. Le bourgeois a inventé la
démocratie dans le but de te faire avaler que tu deviendrais
responsable de ton sort et de la destinée de ton pays. Désormais,
un petzouille représenterait par le jeu des élections et sous le
couvert d'une bannière politique quelconque, des centaines de
milliers de cons comme toi, et disposerait de ton corps (service
militaire) et de ton âme (propagande) par délégation de lois et
décrets qui t'étrangleraient chaque jour davantage. C'est-y pas
ça ? »</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm"><span style="background: #ffffff">(Micberth-Asudam
in <em>Actual-Hebdo</em> n° 29. Extrait de l'article paru le samedi 14 juillet 1973)</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm"><br /><span style="background: #ffffff"><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.2023-07-15_004__2__s.jpg" alt="2023-07-15_004__2_.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /><br /></span></p>Dix ans de plusurn:md5:0e7573699b74a65784a81dc9c4bd30f32023-03-18T21:36:00+00:002023-03-18T22:15:14+00:00AMHumeur du jouranarchisme de droiteMicberthnouvelle aristocratieNouvelle Droite françaisewokisme <p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.15pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:TimesNewRomanPS;
color:black;background:white">19 mars 2023. M.-G. Micberth nous quittait il y a
dix ans. Triste anniversaire. <em>« L'idée de la mort est enchâssée dans ma
vie, écrivait-il en 1975. Sa présence me convainc de ma fragilité, de mon
pouvoir limité et temporel, mais elle me donne les signes de mon éthique, me
libère de vains scrupules. »</em> Fragilité temporelle, certes, mais
pourtant ce fut une vie foisonnante que la sienne, menée sous le signe du
« désespoir constructif » depuis son entrée en poésie à l'âge de huit
ans, pour échapper au réel mortifère et voir la vie « autrement ».
Nous sommes en 1953 et dix ans plus tard, il entreprendra son grand combat
culturel, politique, social pour une </span><span style="background-color: rgb(255, 255, 255); font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 18.8667px;">« </span><span style="background-color: white; font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.15pt;">révolution des consciences », le
déconditionnement de la société, entraînant de nombreux élèves et
collaborateurs dans son sillage.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.15pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:TimesNewRomanPS;
color:black;background:white">Insolent, doué d'un humour féroce, il cultivait
le goût de la provocation pour faire réagir, démasquer la bêtise, le mensonge,
appuyer là où ça fait mal, dénoncer, prévenir que le monde courait à sa perte.
En 2011, il déclare : <em>« Je suis un vieux fou. La vie n'a pas
réussi à me pourrir, à me calmer. Je suis toujours béat devant les vertus
cardinales. J'aime le bien, j'exècre le mal et suis un des derniers à savoir
encore faire la différence. La camarde est pour bientôt et je me trouve à des
années-lumière de l'homme que j'aurais aimé devenir. »</em></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.15pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:TimesNewRomanPS;
color:black;background:white">S'indigner, encore et toujours, sera son
leitmotiv. Ne rien accepter de l'inadmissible, se rebeller, désobéir : <em>« Désobéissez
et nous sortirons de ce processus névrotique qui nous mène progressivement à
l'anéantissement de l'espèce. »</em> Dès 1969, Micberth dénonce
« l'imposture démocratique » et combat l'État républicain. Il écrit à
la fin des années 1990 : <em>« Il est incontestable qu'une volonté
organisée tente de nous détruire. La culture, c'est d'abord la rébellion :
l'ordre démocratique qui se veut la vérité et le bien, n'aime pas les têtes qui
dépassent. »</em> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.15pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:TimesNewRomanPS;
color:black;background:white">Micberth puisait-t-il « ses cheminements
logiques » dans un fonds immémorial, comme l'affirmait un de ses
proches ? Né d'un père breton et d'une mère angevine, on ne peut douter de
l'importance qu'il accordait aux racines, de son respect du passé. Il fera même
de cet attachement son métier à la fin des années 1980 et sera éditeur
anthologue au service de notre patrimoine historique local : son
« Grand Oeuvre ». <em>« L'Histoire véritable est celle dont on
retrouve les traces avant les faits, qui s'exprime par les faits eux-mêmes et
non, trente ans plus tard, par les élucubrations des </em>écrivains appointés<em>.
»</em></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.15pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:TimesNewRomanPS;
color:black;background:white">Philalèthe plutôt que philosophe, chef de file de
la Nouvelle Droite politique, principal représentant actif de l'anarchisme de
droite, M.-G. Micberth rêvait d'une « nouvelle aristocratie », au
sens originel : un système politique basé sur une hiérarchie des compétences
et des mérites. <em>« Ce n'est pas une lapalissade de dire que la politique
change l'homme et non, l'homme la politique. Gouverner la valetaille
désinformée et escroquée contraint le tribun politicard à vendre
quotidiennement son âme à tous les diables du Temple. »</em></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.15pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:TimesNewRomanPS;
color:black;background:white;mso-bidi-font-style:italic">Alors, faut-il rire ou
pleurer ? Le monde peut-il changer ?<em> « On peut avoir le désespoir
constructeur. On peut être beau dehors et dedans, créer l'harmonie. On peut
être un être humain sans honte. »</em></span><span style="font-family:TimesNewRomanPS;
mso-bidi-font-family:TimesNewRomanPS;color:black;background:white"> On est bien
loin du wokisme ambiant ! Micberth nous manque pour y voir clair.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.15pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;
mso-bidi-font-family:TimesNewRomanPS;color:black;background:white"><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.10_ans_m.jpg" alt="10_ans.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /><br /></span></p>Philippe Tessonurn:md5:b5403140641f109e69abd8863da888052023-02-04T17:30:00+00:002023-02-06T17:44:53+00:00AMHumeur du jourle droit à la différenceLe Quotidien de ParisMicberthnouvelle droiteNouvelle Droite françaisePhilippe TessonThierry Pfister <p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:
TimesNewRomanPS"> </span><span style="background-color: white; font-family: GillSans; text-indent: 14.15pt;">« Philippe Tesson n'avait
pas d'oeillères... » Journaliste, patron de presse, passionné de théâtre,
éditeur, chroniqueur radio et télévision, etc., il vient de disparaître à l'âge
de 94 ans. La presse est unanime pour rendre hommage à ce « bretteur
né » qui eut « la liberté pour moteur ». En avril 1974, il fonde « Le Quotidien
de Paris », un journal qu'il veut polémique et ouvert à toutes les
opinions et tendances politiques. C'est ainsi qu'il ouvre ses colonnes à
Micberth, en novembre 1975, pour une tribune libre intitulée « Vers une
nouvelle droite ». Il sera le premier à donner en toute liberté la parole
au fondateur du mouvement politique créé deux ans plus tôt. Micberth y expliquera
avec vigueur sa conception de la droite et parlera du fameux « droit à la
différence » qui sera quelques années plus tard attribué à<a href="https://www.jean-jaures.org/publication/le-ps-le-droit-a-la-difference-et-la-liberte-retour-sur-une-evolution/"> François
Mittterrand</a>. Le sujet de la « nouvelle droite » sera repris quatre
ans plus tard dans le journal « Le Monde » par<a href="https://www.lemonde.fr/archives/article/1979/06/22/la-nouvelle-droite-s-installe_2775943_1819218.html"> Thierry Pfiste</a>r qui en fera son été
1979. </span><span style="background-color: white; font-family: GillSans; text-indent: 14.15pt;">RIP</span><a href="https://www.lejdd.fr/culture/ladieu-de-jerome-begle-directeur-du-jdd-philippe-tesson-au-revoir-et-merci-132263" style="font-family: GillSans; text-indent: 14.15pt;"> Philippe Tesson</a><span style="background-color: white; font-family: GillSans; text-indent: 14.15pt;"> et merci pour
sa vision de la presse dont il fit un combat.</span></p>
<p class="MsoNormal" align="center" style="text-align:center"><em><span style="font-size: 13pt; font-family: GillSans; background: white;"><strong>Vers une nouvelle droite</strong></span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><span style="font-family: GillSans; background: white;">« Depuis la Libération, les
« droites » de notre pays sodomisent les mouches. Cela tient au
malaise évident qu'éprouve depuis trente ans l'opinion publique devant les
idées et les hommes qui ont flirté avec l'occupant nazi.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><span style="font-family: GillSans; background: white;">« Pour éviter d'utiliser à
tort et à travers le mot droite, il faut distinguer de son contenu
parlementaire l'acception idéologique pluraliste.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><span style="font-family: GillSans; background: white;">« Dès septembre 1789,
Mirabeau parle justement de « géographie » de l'Assemblée. Car pour
faciliter le décompte des voix, on sépare la Constituante en deux
groupes : droit de veto absolu pour le roi, à droite du président ;
régime constitutionnel à gauche. Depuis, les stratégies politiques et la perversion
du sens des mots ont considérablement modifié l'idée première. D'où la
confusion qui, dans l'esprit des Français, s'est peu à peu établie.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><span style="font-family: GillSans; background: white;">« La gauche parlementaire a
péremptoirement relégué la droite idéologique (non représentée au Palais
Bourbon) au zoo des animaux tristes ou au grenier des bizarreries. Opération
habile qui a eu pour effet de jeter le discrédit sur tous les groupes
politiques, des radicaux traditionnels aux démocrates sociaux. Ainsi, un nouvel équilibre parlementaire a été
recomposé pour la bonne image de marque de l'union de la gauche.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><span style="font-family: GillSans; background: white;">« Parler de droite en 1975,
c'est entendre abusivement centre conservateur défendant les intérêts d'une
caste de possédants, le capitalisme privé, l'injustice pour l'ordre moral, le
nationalisme, les institutions conservatrices, etc.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><span style="font-family: GillSans; background: white;">« Et pourtant, il existe
dans ce pays une droite idéologique qui n'a pas attendu Karl Marx pour
condamner l'exploitation de l'homme par le bourgeois, pour adopter une attitude
non conformiste que pourrait souvent lui envier l'ultra-gauchisme.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><span style="font-family: GillSans; background: white;">« Est vraiment de droite à
notre époque celui qui refuse le sens de l'Histoire, qui n'admet pas la
démocratie indirecte, la république bâtie sur les cadavres de centaines de
milliers de Français ; qui nie en bloc les lois républicaines, la Constitution,
les institutions bricolées par les petits-enfants de Robespierre et rejette en
fait le dieu-peuple.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><span style="font-family: GillSans; background: white;">« Ses professions de foi
balaient d'un coup tous les tenants des ordres nouveaux, les nationaux
socialistes, les fascistes de guinguette, tous ces jocrisses bigarrés et
inconsistants, récupérés à la première occasion par le monde de l'argent.
Chacun sait que l'ordre ne sert qu'à pérenniser les fortunes, et par là même
les injustices.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><span style="font-family: GillSans; background: white;">« Est vraiment de droite
celui qui place l'homme dans son unicité originale, même s'il doit pour ce
faire refuser le groupe. Celui, enfin, qui admet le droit à la différence.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><span style="font-family: GillSans; background: white;">« Nous voilà loin des images
d'Épinal brossées à grandes giclures de balai hygiénique par la gauche marxiste
qui, elle, annihile l'homme au profit d'un État souverain. Historiquement,
l'homme de droite est réfractaire à tous les pouvoirs. Il consent à
l'obéissance légitime, il se révolte ou il meurt.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><span style="font-family: GillSans; background: white;">« En 1975, seule la
destruction des institutions lui importe. Ni Dieu, ni maître, ni Marx pourrait
être sa devise. Il est pacifiste et révolutionnaire (révolution des
consciences).</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><span style="font-family: GillSans; background: white;">« Il fait confiance à
l'individu et met tout en oeuvre pour l'exploitation de ses virtualités. Il
sait surtout, par l'intelligence et l'Histoire, que le bonheur est
pragmatique, et ne veut pas laisser échapper le paradis qui lui est offert pour
le temps de sa vie. »</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><span style="font-size: 10pt; font-family: GillSans; background: white;">(M.-G.
Micberth. Directeur politique de la Nouvelle Droite française, <em>in</em>
« Le Quotidien de Paris » n° 488, vendredi 7 novembre 1975)</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><span style="font-family: GillSans; background: white;"><o:p> </o:p></span></p>
<p>
<img src="http://micberth.org/dotcl/public/le_quotidien.jpg" alt="le_quotidien.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /></p>Meilleurs voeuxurn:md5:fd368d5e4a40e2cb935e07da5a2a14b12023-01-16T20:55:00+00:002023-01-16T21:01:36+00:00AMIci et làLa Lettre de MicberthMicberthSorbonnevoeux <p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm"><span style="background: #ffffff">« </span><span style="background: rgb(255, 255, 255);"> Il n'est pas convenable pour un homme que l'on brosse en Sorbonne de dire à ses chers lecteurs </span><em><span style="background: rgb(255, 255, 255);">qu'il se les </span>caille</em>.<span style="background: rgb(255, 255, 255);"> Et pourtant les faits, la neige et le froid, sont là, </span><em><span style="background: rgb(255, 255, 255);">je me les caille</span></em><span style="background: rgb(255, 255, 255);"> vraiment</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm"><span style="background: #ffffff">« J'ai
transhumé mon noble corps gelé du cabinet sis au rez-de-chaussée,
jusqu'à la chambre du premier étage, brûlante comme la vulve d'une
première communiante. Là je suis bien, et le postérieur calé dans
mon fauteuil, le coude appuyé à l'angle du bureau qui croule sous
les livraisons absconses de mes confrères, j'embrasse d'un oeil
esbaudi la campagne picarde, le parc, blancs comme ma conscience
naïve et immaculés comme la conception du même métal.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm"><span style="background: #ffffff">« Je
n'ai pas regardé la TV, j'ai peu lu les journaux, je n'ai guère
reçu. Je me suis rétracté, replié sur moi-même comme un pénis
de farfadet après un commerce coupable avec le coeur pubescent d'une
plante urticante. J'ai observé méticuleusement la peau de mon année
morte qui gisait à mes pieds. Je n'ai pas aimé cette peau et moins
encore les stigmates que j'y ai trouvé tracés. La maladie d'abord,
insidieuse, vacharde, douloureuse, invalidante, brouillon maladroit
de celle qui toujours précède le froid éternel. Les blessures
d'amour-propre, nombreuses, aux bourbillons nécrosés, aux effets
secondaires imprévisibles. Les désespoirs sales, générés par les
laides trahisons qui vous arrachent constamment de l'enfance,
défèquent sur votre candeur, piétinent l'espérance, bafouent
l'honnêteté. Toute cette saleté que je quitte et qui me replonge
dans un autre purin que, Dieu merci, je ne conçois pas encore tout à
fait.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm"><span style="background: #ffffff">« Mes
yeux s'attardent sur les hématomes laissés par les atroces suceurs,
faussaires de la vie, qui se collent à vous, déterminent votre
destin, empoisonnent votre moëlle, rampent pour vous mieux pomper,
vous vident de tout ce que vous êtes, vermine saprophyte et
idéophage qui planete ses dents pointues dans ce que vous avez de
plus profond, de plus noble, de plus secret, de plus généreux, de
plus fragile, accroche sa bouche et aspire jusqu'à satiété pour
ensuite, ventre plein à péter et autonomie trouvée, se décoller
méchamment et aller infester d'autres vies jusqu'à ce que mort
s'ensuive.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm"><span style="background: #ffffff">« Autrement,
pour moi, ça va, merci, je suis gai. Bonne année. »</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm"><span style="background: #ffffff">(M.-G. Micberth, Édito « La Lettre de Micberth », janvier 1985)<img src="http://micberth.org/dotcl/public/.MGM1985_2_m.jpg" alt="MGM1985_2.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /></span></p>Causeur brillantissimeurn:md5:017c5cccf0ab2743d4abe0f647393ef42022-03-18T20:36:00+00:002022-03-18T20:46:57+00:00AMHumeur du jourMicberthsophiste <p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm"><em>« Pendant
des années, j'ai cru à tort, je le reconnais aujourd'hui, qu'il
suffisait de parler haut et clair, à la manière des <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Sophiste">sophistes</a>, pour
convaincre son entourage des idées que l'on voulait lui soumettre,
espérant par cette méthode que l'écriture ne serait pas nécessaire
et que les adeptes – ce mot est ridicule – reproduiraient la « bonne parole » comme des apôtres
vigilants et fidèles.</em></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; font-weight: normal">
<em>« Billevesées !</em></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; font-weight: normal">
<em>« L'homme limite son
attention à ce qui le concerne sur l'instant et efface de sa mémoire
ce qui lui paraît superflu. » (Micberth, 1975)</em></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; font-weight: normal">M.-G. Micberth nous a quittés le 19 mars 2013. « Un conteur extraordinaire et un causeur brillantissime » qui nous manque cruellement. </p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; font-style: normal; font-weight: normal"><span style="font-family: "Gill Sans MT", sans-serif; text-indent: 0.5cm;"><br /></span></p>
<img src="http://micberth.org/dotcl/public/.Regards2_s.jpg" alt="Regards2.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" />Alain Krivineurn:md5:c0ab660643b0a8b9f2ee37caf609457d2022-03-15T17:19:00+00:002022-03-15T18:12:45+00:00AMHumeur du jourAlain Krivineanarchistes de droiteFrançois MitterrandFrançois RichardLes anarchistes de droiteMicberthnouvelle droiteprésidentielle 1969Que sais-jeQuotidien de ParisRegards sur Micberthrévolution des consciences <p class="Standard" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif"><a href="https://www.ladepeche.fr/2022/03/12/alain-krivine-ancien-leader-de-la-ligue-communiste-revolutionnaire-est-mort-10165798.php">Alain
Krivine</a>, « figure de l'extrême gauche et ancien candidat à la présidentielle »
(<em>sic</em> Europe 1), vient de mourir à l'âge de 80 ans. Le fondateur de
la Ligue communiste révolutionnaire fut, certes, une figure marquante pour nous
autres, militants « de droite ». Mais il fut toujours épargné par le méchant
esprit de Micberth, en raison de leur aventure commune à la <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lection_pr%C3%A9sidentielle_fran%C3%A7aise_de_1969">présidentielle de 1969</a>. Ils ont respectivement 28 et 24 ans, l’envie de créer un autre monde, fondé
pour le premier (Krivine) sur <em>la justice sociale</em> et pour le second (Micberth)
sur <em>la révolution des consciences</em>. Krivine pourra aller jusqu'au bout et
se présenter à l'élection avec l'appui de ses 100 parrainages. Quant à Micberth
(jugé trop dangereux), sa candidature sera refusée après les pressions exercées
sur certains de ses supports « invités » à se désister. Notons pour l’anecdote
(malgré tout), qu’après cette aventure, Micberth baptisera son mouton « Ducatel »
et sa petite chèvre blanche « Krivine »…</span></p>
<p class="Standard" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif">(Pour en
savoir plus sur la candidature de Micberth à la présidentielle de 1969, je vous
renvoie à<a href="http://micberth.org/index.php?post/2016/12/18/Candidat-%C3%A0-l-%C3%A9lection-pr%C3%A9sidentielle"> l’article publié le 18 décembre 2016 sur <em>Regards</em></a><em>.</em>)</span></p>
<p class="Standard" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif">Le
hasard étant facétieux, je viens de me plonger dans le <em>Journal</em> inédit de
Micberth pour l'année 1976 (hélas non terminé).
A la date du 8 mars, il écrit :</span></p>
<p class="Standard" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><em><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif">« Il
y a quelques mois, le </span></em><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif"><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Quotidien_de_Paris">Quotidien
de Paris</a><em>, dans son n°488, publiait un de mes articles sous le titre :
« Vers une nouvelle droite ». En relisant ces lignes, j'admets qu'une
telle profession de foi ait pu indisposer les conformistes de tout poil, les
alambiqueurs de pensées liquoreuses. Pour M. Krivine, <a href="https://www.lhistoire.fr/d%C3%A9bat-mitterrand-%C3%A9tait-il-socialiste">M. Mitterrand</a>
reste et restera un homme de droite. Alors, comment s'y retrouver, si chacun
pousse toujours dans le même sens ?</em></span></p>
<p class="Standard" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><em><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif">« On
nous veut «<a href="https://anardedroite.wordpress.com/category/anar-de-droite/"> anarchistes de droite</a> ». Pourquoi pas. Mais cette
expression a-t-elle un sens ? Lequel ?</span></em><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif"> (NDLR. François Richard n'avait
pas encore publié son<a href="https://www.cairn.info/les-anarchistes-de-droite--9782130435600.htm"> <em>Que sais-je ?</em></a>sur le sujet.<em>)</em></span></p>
<p class="Standard" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><em><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif">« Je
hais l'ordre, l'armée, la justice, la police, les dogmes et religions, la
république scélérate, la démocratie butorde, l'hypocrite munificence de l'État
souverain, l'exploitation de l'homme par l'homme, etc. Mais je reste sourd aux
séductions du matérialisme dialectique.</span></em></p>
<p class="Standard" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><em><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif">« L'évolution
heureuse de la société ne peut et ne doit pas passer par l'expansion
industrielle : </span></em><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif">ça,<em>
où l'État remplace le patron, </em>ça<em>, où la médiocrité – moyenne de
l'intérêt de chacun – devient le remède exemplaire.</em></span></p>
<p class="Standard" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><em><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif">« Je
noie dans un même mépris l'exploiteur et l'exploité, le patron vachard et
l'ouvrier servile. Je conjecture dans les démocraties populaires les succédanés
de ces impérialismes de la force reine, de ces autoritarismes morbides qui ont
empuanti pendant des siècles la conscience de l'homme.</span></em></p>
<p class="Standard" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><em><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif">« La
mégalomanie pousse sur le fumier de la lâcheté.</span></em></p>
<p class="Standard" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><em><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif">« Rousseau
– si ma mémoire est bonne – avait bien dit que ce sont les esclaves qui font
les maîtres. Quand le fouet reste vacant, il y a toujours une canaille qui s'en
saisit et profite des reptations de ses semblables pour les dominer et profiter
du fruit de leurs efforts. Le moins con aime tanner le cuir de ceux qui se
soumettent volontiers et jouissent en geignant sous les coups de
l'opportuniste. Ensuite, le moins con assoit son autorité et renforce sa
suprématie en promulguant des lois adéquates, et en instaurant un système de
valeurs bien chiant, des interdits moraux qui inhibent et rendent impuissante
la valetaille décervelée. Le tour est joué. La décadence et le laxisme du moins
con, perverti par le pouvoir, par la sinécure, le contraignent progressivement
à lâcher du lest ; avec, bien sûr, la complicité des syndicats
« responsables » – qui veulent le bonheur de l'esclave sans casser
son outil de production – et nous voilà en plein républicanisme bourgeois, en
pleine démocratie indirecte, en pleine saleté nauséabonde.</span></em></p>
<p class="Standard" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><em><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif">« Pendant
ce temps, les cochons s'engraissent sur le dos du gueux, avec la complicité des
masses laborieuses. Car enfin, sans passer par une sanglante révolution, il
reste possible de modifier dans le calme et la joie le système pourri qui nous
étouffe ; possible de le faire voler en éclats !</span></em></p>
<p class="Standard" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><em><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif">« L'homme
a besoin de très peu pour vivre, surtout dans le monde occidental où chacun
s'est gavé depuis trente ans avec toutes les nourritures terrestres. Nos panses
sont pleines. Cessons donc de travailler, de payer des impôts, de respecter les
lois accessoires et unilatérales, et du coup tout s'écroule. En quelques mois.
En quelques semaines…</span></em></p>
<p class="Standard" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><em><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif">« La
terre française est assez vaste et féconde pour nous faire tous bouffer très
largement ; le reste, dans un premier temps, paraît superflu. Désobéir enfin !
Ah ! Désobéir ! Globalement. Ne plus rien accepter.</span></em></p>
<p class="Standard" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><em><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif">« Que
feront les petits maîtres, seuls sur des estrades désertées par leurs
courtisans ? Qui, alors, pourra être élevé sur le pavois du pouvoir et par
qui, lorsque chaque Français, enfin, exécrera la soumission des porteurs ?</span></em></p>
<p class="Standard" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><em><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif">« Tout
commence... »</span></em></p>
<p class="Standard" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><em><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif"><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.Krivine_7_mai_1969_m.jpg" alt="Krivine_7_mai_1969.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /></span></em></p>Écrivain maudit ?urn:md5:c072d07f5e4235812166f6309be758b12021-11-28T18:35:00+00:002021-11-28T19:08:52+00:00AMIci et làBloyBulletin célinienCélined Arribehaude (Jacques)Daudet (Léon)DrumontLa LettreLe CrapouillotMicberth <p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; font-style: normal">
Souvent salué
pour sa verve redoutable, son talent de créateur, de « dynamiseur
de la langue et de la littérature traditionnelle » (<em>sic</em>
François Richard), placé aux côtés des plus grands comme Céline,
Bloy, Daudet, Drumont, etc., dans « L'Anthologie du pamphlet de
la Libération à nos jours » (<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Crapouillot">« Le Crapouillot »</a>,
1973), Micberth s'est souvent défendu d'être « un écrivain ».
Il écrit à propos de cette consécration : <em>« Ce
n'est pas tant la considération d'un torche-cul qui me flatte, mais
l'événement qu'a suscité le choix de ses collaborateurs. Enfin,
soyons sérieux. Comment ce cacocraphe de Micberth-Asudam a-t-il pu
s'introduire à la table des prestigieux faiseurs ? Par
effraction assurément. Le bougre n'en est pas à sa première
friponnerie... Désolé, mes sires, on m'y a traîné de force,
presque contre mon gré et, autant que vous, j'ai été surpris de
découvrir mon patronyme au beau milieu de ces potentats. J'entends
d'ici les jaloux, ceux qui tètent les conduits des latrines, la main
sur le cœur affirmer doctement que « Le Crapouillot »
n'est plus ce qu'il était, gnagnagna et que la charogne de
Galtier-Boissière (le vénéré directeur) tressaute dans son
sépulcre. Peut-être, mais les faits sont là. Contents ou pas, ces
drôles seront tout de même contraints de m'avaler jusqu'au bout et
en poussant un peu leur gros cul pour que j'y mette le mien. »</em></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; font-style: normal">
Écrire n'aura
jamais été pour Micberth prétexte à une carrière littéraire,
mais le prolongement de son existence dense et fourmillante à tous
les stades : la poésie, enfant, pour gueuler son mal-être ;
les <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Mouvement_autobusiaque">« dégagements autobusiaques »</a> pour proposer un
nouveau théâtre ; le pamphlet pour briser les tabous, hurler
sa colère et son indignation ; l'écriture minitellienne, avant
l'explosion des réseaux sociaux. Écrire n'aura été pour Micberth
qu'un outil de combat, un moyen d'agir comme un autre, de dire, de
dénoncer l'injustice, la bêtise. « (Il) taille dans le
matériau de notre langue au sabre de combat, estoque ses adversaires
avec une belle allégresse, s'enfonce dans la jungle des idées et
des concepts à la machette, bouscule les conventions et les préjugés
d'un seul haussement d'épaules, et achève ses philippiques par un
chapelet d'invectives ou un immense éclat de rire », comme
l'explique François Richard.</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; font-style: normal">
En 1982, Micberth
écrit : <em>« Je n'accorde que peu de confiance à ma
mémoire visuelle. Je ne suis qu'une monstrueuse mémoire
émotionnelle. J'ai le constant besoin de vérifier et de revérifier
tout ce que j'écris. Je considère cela comme une correction à
l'égard de mes lecteurs. Et quel que soit le talent que l'on veut
bien me reconnaître, je me considère comme un « écrivaillon ».
Je reste de nombreux mois sans écrire. Et à mon sens, mais je me
trompe peut-être, un homme qui reste des mois sans écrire n'est pas
un écrivain. L'écriture à mes yeux doit être un besoin et puis,
il y a la technique. Pour posséder une parfaite maîtrise de la
langue employée, l'écriture devrait être quotidienne. Et c'est en
remettant chaque jour, etc. Ce n'est pas encore mon cas, même si je
me suis efforcé au cours de mon existence, d'améliorer sans cesse
mon style et de l'enrichir par une recherche scrupuleuse. »</em>
(M.-G. M., « Oraisons ombiliquées ou dialogue avec Truc »<em>,</em>
inédit.)
</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; font-style: normal">
De ses pamphlets,
il disait qu'il étaient efficaces, mais ne suffisaient pas encore à
faire de lui un écrivain. Le mot juste, toujours, l'image qui
frappe. Pourtant l'aboutissement du style micberthien se trouve
certainement dans ses textes au vitriol de 1984-1985. <a href="https://www.imec-archives.com/archives/collection/AU/FR_145875401_P427ARR">Jacques
d'Arribehaude</a> écrira dans <a href="https://bulletincelinien.com/">« Le Bulletin célinien »</a> en
1988 : <span style="font-weight: normal">« Je
viens de dévorer <a href="https://histoire-locale.fr/livre/DIVERS-0016.html">« La Lettre »</a>, de Michel-Georges
Micberth, suite d’articles et de textes parus Dieu sait où en
84-85, qui ont l’admirable éclat d’une série de beignes
appliquées à toute volée sur les faces de pitres, de loufiats et
de tarés qui règnent sur ce pauvre monde et mettent à l’abrutir
une opiniâtreté, une haine, une infamie dans la délation et le
sournois verrouillage juridique, qui rendrait aimable le souvenir de
l’Inquisition. »</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; font-style: normal">
<em><span style="font-weight: normal">« J'ai
toujours affirmé qu'on ne pouvait pas vivre et écrire »,</span></em><span style="font-weight: normal">
écrit Micberth qui livrera très peu d'articles incendiaires dans
les années 1990, chaque prise de parole lui valant les foudres des
tenants de l'idéologie dominante et des pouvoirs publics. Mais il
ne se sentit pas pour cela un « écrivain maudit ». En
2011, il annonce en forme de boutade sur les réseaux sociaux (FB) :
« Je n'écris plus, je vais me consacrer à la trompette... »
Il n'eut pas le temps de mettre sa menace à exécution.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; font-style: normal"><span style="font-weight: normal"><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.2021-11-28_008_m.jpg" alt="2021-11-28_008.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /><br /></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; font-style: normal">
<span style="font-weight: normal">Lire
ou relire sur « Regards » les articles autour de
l'écriture : <a href="http://micberth.org/index.php?post/2013/06/09/Le-pamphl%C3%A9taire">« Le pamphlétaire »</a> 1 et 2, <a href="http://micberth.org/index.php?post/2016/02/13/La-danse-des-mots">« La
danse des mots »</a>. </span></p>Comité antidrogueurn:md5:a36a0a35110a6bd9c5163a7e38c9c1a42021-09-19T19:51:00+01:002021-09-19T19:51:00+01:00AMIci et làA.D.G.Burroughscomité antidrogueDégagements autobusiaquesEmmanuel MacronGinsbergJean RoyerMicberthRévolution 70 <p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">« La
lutte contre le trafic de drogue est notre priorité numéro un »,
a déclaré <a href="https://www.lefigaro.fr/politique/marseille-la-lutte-contre-le-trafic-de-drogue-est-notre-priorite-numero-un-martele-emmanuel-macron-20210901">Emmanuel Macron</a>, en visite à Marseille le 1<sup>er</sup>
septembre dernier. Vaste programme et vœu pieux ? Une
déclaration qui mériterait d'être suivie d'effet...</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-top: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">
C'est un fléau de longue date,
auquel Micberth s'est attaqué dans les années 1966-1967 en créant
un comité antidrogue dans sa bonne ville de Tours. A l'époque,
quand il évoque la filière marseillaise et dénonce les dangers du
trafic pour la jeunesse de notre pays, personne n'y croit. Surtout
pas l'intelligentsia, lectrice indulgente de Ginsberg et de
Burroughs. Faisant fi des menaces et des agressions contre sa
personne, il mène son enquête et prépare un dossier étayé. Il
démonte les filières locales, dénonce la banalisation du phénomène
et le mimétisme qu'il pressent chez des milliers de jeunes fragiles,
angoissés. Il tente de se battre du côté des forces de l'ordre
avec qui la collaboration est parfois difficile.</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">Alain
Camille (futur <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/A._D._G.">A.D.G.</a>) écrit en 1968 dans un article rédigé pour
le journal <em>Révolution 70 </em><span style="font-style: normal">:
« Une action est envisagée. En quinze jours d'enquête, nous
démasquons trois réseaux à Tours. Constitués pour la plupart par
de jeunes désoeuvrés qui passent souvent les frontières, qu'elles
soient scandinaves ou arabes. Ils sont animés par une gent dite
intellectuelle qui, sous prétexte de « recherches »,
empoisonne littéralement leurs petits camarades. (…) Afin de
prendre le réseau la main dans le sac – ou plutôt, la cigarette
dans la main – nous montons une provocation avec la bénédiction
des inspecteurs précités. Le commissaire principal avait donné son
accord et mobilisé (ciel !) une voiture dite « panier à
salade », pleine de penseurs à képi. Le coup échoua... »</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm"><span style="font-style: normal">En
fait, l'enquête (gênante) révélant l'implication d'enfants de
notables locaux comme passeurs ou consommateurs, Micberth ne peut
aller plus loin dans son action qui dérange. Il devra se contenter
de dénoncer le danger à travers ses écrits et notamment dans ses
spectacles, les «<a href="https://www.wikiwand.com/fr/Jeune_Force_po%C3%A9tique_fran%C3%A7aise"> Dégagements autobusiaques</a> » qui
décoiffent<a href="https://lacolonnedefer.wordpress.com/2012/03/01/une-statue-de-jean-royer-dans-le-centre-ville-de-tours-non-merci/"> Jean Royer</a>, le maire de la ville.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-top: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">
<span style="font-style: normal">En
1976, il écrit dans son journal (inédit) :</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm"><em>« 16
mars 1976. Il y a dix ans, ces jours-ci, je créais le « premier »
comité antidrogue français. Dix ans déjà.</em></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm"><em>« Pour
les connards de flics, la drogue n'était pas un « phénomène »
français. Pourtant, des dizaines de jeunes pourrissaient sur les
trottoirs. La came se fabriquait par tonnes à Marseille et
empoisonnait les États-Unis.</em></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm"><em>« Quelle
histoire pour obtenir le droit de porter un flingue ! On voulait
probablement que je me batte à mains nues comme OSS 117. Quel
idéaliste imbécile et meurtrier j'étais !</em></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm"><em>« On
me demandait de trois à six mois pour analyser les échantillons et,
souvent, le pauvre flic qui marchait avec moi, était-il obligé de
payer de sa poche les analyses.</em></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm"><em>« Ah !
Ma pauvre dame, la société évolue vite et oublie ses pionniers...</em></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm"><em>« Qui
se souvient de mes gueulements d'hier ? (…)</em></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm"><em>« Il
n'en est pas moins vrai que les autorités françaises portent
l'entière responsabilité de l'empoisonnement de la jeunesse. Vieux
cons qui réagissent toujours avec cinq années de retard, gros culs
variqueux chevillés aux banquettes confortables du fonctionnariat.</em></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm"><em>« Et
pendant ce temps, des Rimbaud aux iris couleur de sable humide se
shootaient une dernière fois, implosant sous les effets de
l'overdose, alors que ces messieurs, lecteurs de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Brigneau">François Brigneau</a>,
le crâne bourré de conneries préfabriquées, rotaient la
blanquette acide de Médème-leur-flome, en répétant pour la
milliardième fois que le problème de la drogue n'est pas français.</em></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm"><em>« Mais
quand, bon Dieu, cette connerie criminelle va-t-elle finir ? »</em></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-top: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; font-style: normal">
Proscrivant tout ce qui peut
altérer la lucidité de l'homme, Micberth annonce en mars 1970, dans
le premier article de son programme aux cantonales : <em>« Je
suis contre l'utilisation de la drogue par les adolescents, mais pour
la liberté d'en consommer aux adultes responsables. Ce n'est pas mon
goût, mais cela regarde ceux qui s'y soumettent. »</em></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-top: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; font-style: normal">
Sources : <em>Micberth
anarchiste de droite</em> (François Richard, 1992)), <em>Pardon de na
pas être mort le 15 août 1974</em> (M.-G. M., 1977), <em>Journal
1976</em> (Inédit).</p>Réveil ou révolution ?urn:md5:87f4143976eb200ac33b1e194206083f2021-05-17T21:24:00+01:002021-05-17T21:24:00+01:00AMHumeur du jourDésobéissanceLe Jour d aprèsmicberthPhilippe de Villiersrésistancerévolution des consciences <p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff">
Une
fois n'étant pas coutume, je viens de terminer le dernier livre de
Philippe de Villiers <em>Le
Jour d'après</em>.
Et j'avoue que la lecture de ce brûlot me laisse pantoise et
rêveuse. Pourquoi cette impression de déjà lu, entendu, vécu ?
Le sentiment étrange de lire Micberth, 40 ou 50 ans plus tard.
Fallait-il vraiment perdre tout ce temps pour en arriver à la même
conclusion, à la même inquiétude ? L'occasion pour moi de me
replonger dans les textes et de faire quelques comparaisons,</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff">
<strong>Ph.
de Villiers : </strong>« Notre
société coule à pic. Nous sommes en perdition. À moins d'un grand
réveil des consciences, dont on aperçoit les signes annonciateurs ».</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff"><strong>M.-G.
Micberth</strong> :
<em>« Fin
1966, début 1967, presque tous les jeunes intellectuels de France
savaient que nous n'échapperions pas à ce que j'appelais alors « la
révolution des consciences ».</em>
(…) <em>« Nous
militions bien avant Mai 68 pour une révolution des consciences et
nous accueillîmes les journées des barricades avec une très grande
satisfaction. Nous espérions cet effort extraordinaire de la
jeunesse contre la bêtise et les principes poussiéreux. »</em></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff">
M.-G.
M. avait en effet le projet de construire une société reposant sur
le mérite, sur la vertu des êtres, leur capacité à innover, sur
le respect de l'autre, la fidélité aux engagements pris devant la
communauté, sur une volonté de se réaliser pleinement et
d'échapper au conditionnement imposé par la société, de favoriser
la liberté authentique de l'individu.</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff">
En
un mot pour échapper au formatage des êtres que Ph. De Villiers
annonce dans son livre comme une catastrophe à court terme..</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: rgb(255, 255, 255);">
C'était
là tout l'objectif du Centre d'études et de recherches
expérimentales du Plessis qu'il avait créé en septembre 1968 avec
ses collaborateurs (et trices) pour vivre collectivement selon un
nouveau « contrat d'être ». La Nouvelle Droite
française, parti politique fondé plus tard, en 1973, possédait
dans ses statuts un article particulièrement significatif :
« S'efforcer de faire régner une nouvelle sagesse universelle
qui ne soit pas une morale de la résignation et du sens commun. »</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff"><strong><br /></strong></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff">
<strong>Ph.
de Villiers </strong>:
« Il faut remettre de l'humain dans ce monde, retrouver la
bonne échelle, redonner à la vie ses fragilités, sa poésie, son
humanité. »</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff">
Ce fut le combat de <strong>M.-G.
Micberth</strong>
qui s'efforça tout au long de son existence de vivre et faire vivre
à ses proches « autre chose que toutes ces choses ». Il
écrira entre autres<em> :
« J'aime creuser la terre, travailler le bois, sculpter la
pierre, peindre, dessiner, bricoler, réparer un jouet brisé par un
enfant, construire un jouet pour un enfant, voler au secours d'une
détresse, me donner corps et âme à une cause difficile ou perdue,
regarder les saisons avec complicité, boire avec des amis, contrer
les autorités, vivre dangereusement, chier une grosse envie en
écoutant Chancel, uriner la nuit sur une pelouse pleine de grillons,
réconforter mes semblables, donner ce qui ne m'est pas stirctement
indispensable, donner, donner encore... » </em>Tout
un programme !</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff"><strong><br /></strong></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff">
<strong>Ph.
de Villiers : </strong>« La
vraie vie, c'est celle qui met la vie au-dessus des nécessités de
nature, au-dessus des viscères, c'est la vie de l'esprit, des
enchantements de l'âme, de la grandeur, de l'oblation du regard, du
sacrifice... »</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff">
<strong>M.-G. Micberth</strong> :
<em><span style="background-image: initial; background-position: initial; background-size: initial; background-repeat: initial; background-attachment: initial; background-origin: initial; background-clip: initial;">« J'ai
besoin de vous, de votre foi, de votre noblesse, de votre sacrifice.
(…) Avec moi, vous fonderez une nouvelle chevalerie :
Intégrité, Fidélité, Honneur. (…) Plus un homme se donnera aux
autres et à son pays, et plus il aura le droit d'orienter et de
définir la vie de ses concitoyens. »</span></em></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff"><strong><br /></strong></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff">
<strong>Ph.
de Villiers</strong> :
« J'ai écrit ce livre avec une plume de feu, la peur au
ventre, je l'ai écrit comme un petit manuel de réveil des
consciences et de résistance, pour donner du courage à ceux qui
veulent encore vivre debout. »</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff">
Qui
dit résistance, dit acte de désobéissance cher à <strong>M.-G.
Micberth</strong> :
<em>« (…)
Désobéissez et les richesses du passé, notre culture, vous
serviront à asseoir les bases d'un devenir excellent, généreux,
fraternel. Nous devons gommer de nos mémoires ces cinquante
dernières années et réapprendre à vivre. » </em>Un
appel qu'il a longuement développé dans une Tribune libre qui fait
date. C'était en 1977. Ou encore : <em>« Désobéir,
c'est ridiculiser l'État républicain et le contraindre à évoluer
ou à se démettre. Désobéir, c'est préparer une vaste révolution
non sanglante, une radicale transformation des institutions, le
désarroi salutaire et fécond. »</em></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff">
Si
la perte d'identité de notre pays n'était pas une préoccupation
omniprésente alors, elle pointait dèjà son nez. Terminons sur une
citation de <strong>Micberth</strong>
qui l'évoque :<em>
« (Comment) enseigner la France, ses beautés, ses grandeurs,
ses servitudes à des habitants qui la dénigrent, à des
mondialistes qui la nient ? » </em>(
M.-G. M., 1977. Aïe !).</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: rgb(255, 255, 255);">
C'est
un peu ballot d'avoir perdu tout ce temps, non ?</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: rgb(255, 255, 255);">
Sources :</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff">
<em>Le
Jour d'après, </em>Philippe de Villiers, 2021.</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff">
<em>Petite
Somme contre les gentils, </em>Micberth<em>
1995.</em></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff">
<em>Regards
sur Micberth </em>(Revue), numéros 1 et 2, 1987-1988..</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff">
<em>Pardon
de ne pas être mort le 15 août 1974, Micberth,
1977.</em></p>Jour noirurn:md5:919e7a19a609796b8c75ea0f44aa855f2021-03-18T21:04:00+00:002021-03-18T21:36:31+00:00AMHumeur du jourCharles CrosMicberthPoésieTestament <p><span style="background-image: initial; background-position: initial; background-size: initial; background-repeat: initial; background-attachment: initial; background-origin: initial; background-clip: initial;"><em>« Tout
homme à qui l'on a confié une autorité artificielle évoque
immanquablement le clown. L'autorité naturelle impose le respect ;
l'autorité artificielle, les lazzi. » (Micberth, 1977)</em></span><br />
Le
temps passe et rien ne change...<br />
Micberth
nous quittait le 19 mars 2013. Pas sûr, là où il est, qu'il
s'amuse de la déliquescence de notre monde ici-bas.<span style="background-image: initial; background-position: initial; background-size: initial; background-repeat: initial; background-attachment: initial; background-origin: initial; background-clip: initial;">Un
peu de poésie en ce jour noir ?<em> In memoriam.</em></span></p>
<p><strong>Testament</strong></p>
<p>
Si
mon âme claire s'éteint<br />
Comme
une lampe sans pétrole,<br />
Si
mon esprit, en haut, déteint<br />
Comme
une guenille folle,</p>
<p>
Si
je moisis, diamantin,<br />
Entier,
sans tache, sans vérole,<br />
Si
le bégaiement bête atteint<br />
Ma
persuasive parole,</p>
<p>
Et
si je meurs, soûl, dans un coin<br />
C'est
que ma patrie est bien loin<br />
Loin
de la France et de la terre.</p>
<p>
Ne
craignez rien, je ne maudis<br />
Personne.
Car un paradis<br />
Matinal,
s'ouvre et me fait taire.</p>
<p>
Charles
Cros (1842-1888), <em>Le Collier de griffes </em>(Recueil
posthume 1908)</p>
<p>
Le
poète, photographe, inventeur, écrivain, fit partie du groupe « Les
Vilains Bonshommes », fréquenté entre autres par Verlaine,
Léon Valade, Arthur Rimbaud, Paul Bourget, André Gill, Stéphane
Mallarmé, François Coppée. Que des vilains !
</p>
<p><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.20210314_170253_m.jpg" alt="20210314_170253.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /></p>La mort de la philosophieurn:md5:e8c30923c942f33a4c003bc0d87e54f62021-03-15T20:08:00+00:002021-03-15T21:43:28+00:00AMIci et làClaude-Guy OnfrayFrançois RichardFreudJean BoizeauMarie BonaparteMicberthMichel BoussonMichel OnfrayMinutephilosophephilosophie <p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff">
<em><span style="background: #ffffff">« <a href="https://www.babelio.com/liste/6546/Michel-Onfray">Onfray</a>
ne sait pas écrire. Autant est-il brillant à l'oral que chiant à
l'écrit. <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Claude-Guy_Onfray">Claude-Guy Onfray</a>, son homonyme et mon ami, m'avait offert
au siècle dernier le tout premier livre du « philosophe ».
Le bouquin m'était tombé vite des mains : une <a href="https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/momerie/52133">momerie</a> sans
grand intérêt. J'écris philosophe entre guillemets, car je suis
irrité qu'on qualifie de « philosophes » presque tous les
professeurs des lycées et collèges qui enseignent des potaches et
ont pondu un simple bouquin. On peut nommer philosophe celui dont la
pensée originale a fait école et le tour du monde. Point. </span></em>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff">
<em><span style="background: #ffffff">« Cela
dit, Onfray mène <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Cr%C3%A9puscule_d%27une_idole">croisade contre Freud</a> dont la plus grande
singularité reste la mort douloureuse d'un cancer de la mâchoire.
Triste fin pour le plus pertinent des escrocs du XXe siècle. En
parcourant </span></em><span style="font-style: normal"><span style="background: #ffffff"><a href="https://www.babelio.com/livres/Onfray-Apostille-au-Crepuscule/215748">Apostille
au crépuscule</a></span></span><em><span style="background: #ffffff">,
j'étais amusé en songeant que <a href="https://www.lhistoire.fr/freud-et-marie-bonaparte-la-princesse-et-le-divan">Marie Bonaparte</a>, la représentante de
Freud en France et célèbre psychanalyste, avait posé son cul à
l'endroit même où j'étais installé pour lire. Les descendants de
Maria-Letizia Ramolino, mère de Napoléon Bonaparte, avaient occupé
la propriété avant de me la vendre. » </span></em><span style="font-style: normal"><span style="background: #ffffff">(NDLR :
Micberth parle ici de Jacques Bréval, fils de Brigitte Ramolino de
Coll'Alto.)</span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff">
<em><span style="background: #ffffff">« Mais
je m'écarte. En 1980, nous avions écrit Richard et moi, </span></em><span style="font-style: normal"><span style="background: #ffffff"><a href="https://histoire-locale.fr/livre/DIVERS-0691.html">Révolution
droitiste</a></span></span><em><span style="background: #ffffff">
qui annonçait la mort de la philosophie (pp. 73-83). Et dix ans
avant, j'avais hurlé dans le désert l'imposture freudienne. Bon
point pour Onfray qui, grâce à sa grande notoriété peut esquinter
la doxa freudienne, mais il lui faudra nettoyer son fonds de commerce
et s'imposer la même rigueur pour en finir avec les dégoisements de
la pensée culturelle. » </span></em><span style="font-style: normal"><span style="background: #ffffff">(FB
2010)</span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: rgb(255, 255, 255);">
Selon
<a href="https://histoire-locale.fr/Modules/recherche/pg_recherche_gen_glo.php?RECHERCHE=francois+richard&Valid.x=0&Valid.y=0">François Richard</a>, en effet : « Non seulement un système
philosophique représente toujours une immobilisation de la pensée,
une structure d'artifice qui délimite un espace clos, mais son
prétendu universalisme s'accommode fort mal des vérités
individuelles. » Il ajoute : « L'histoire des hommes
n'est qu'une longue épopée de la peur, et l'art et la philosophie
sont un des cycles majeurs de cette épopée, un immense tremblement
capté, mis en forme et institutionnalisé. »</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: rgb(255, 255, 255);"><em>« De tristes philosophes ont pénétré sur le terrain des idées,</em> écrit Micberth en 1974 dans un article pour le journal « <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Minute_(hebdomadaire)">Minute</a> » (curieusement censuré par Boizeau et Bousson), <em>en plantant la bannière du bien vivre, du bien jouir. Spontanément, les combattants qui n'étaient que des hommes, ont déserté leur idéal, pour se vautrer aux pieds des tribuns de la facilité. (...) Les philosophes sont morts. Mais l'homme de tous les jours vit. Il n'a plus aujourd'hui qu'un seul désir : transformer son brouet en caviar, sans bouger un cil, sans se décider à renier le moindre de ses privilèges. »</em></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: rgb(255, 255, 255);"><span style="text-indent: 0.5cm;"><span style="background-image: initial; background-position: initial; background-size: initial; background-repeat: initial; background-attachment: initial; background-origin: initial; background-clip: initial;">De tout temps, il aura fustigé les hommes politiques, les médias, les
intellectuels en général qui pervertissent le climat moral de notre
époque. </span></span><em style="text-indent: 0.5cm;"><span style="background-image: initial; background-position: initial; background-size: initial; background-repeat: initial; background-attachment: initial; background-origin: initial; background-clip: initial;">« Celui
qui, au cours de son existence, a parlé juste et qui a été
constamment confirmé par les faits, celui-là est un sage ;
l'autre, le dégoiseur, est un ludion, quels que soient ses talents
et ses charmes », </span></em><span style="text-indent: 0.5cm;"><span style="background-image: initial; background-position: initial; background-size: initial; background-repeat: initial; background-attachment: initial; background-origin: initial; background-clip: initial;">déclare-t-il.
</span></span><em style="text-indent: 0.5cm;"><span style="background-image: initial; background-position: initial; background-size: initial; background-repeat: initial; background-attachment: initial; background-origin: initial; background-clip: initial;">« Toute
distance prise avec l'événement, toute tentative de lévitation,
toute altitude prise par des hommes de sagesse et de bon sens, tout
appel à l'effort, à l'intelligence, à la simple honnêteté, se
marginalise et devient dérisoire. Par contre, tout ce qui rampe,
grenouille, circonvolue, ment, flatte, tout cela emplit
considérablement l'espace de crédibilité des médias et se
constitue en vrai de vrai palpable et historique. » </span></em><span style="text-indent: 0.5cm;"><span style="background-image: initial; background-position: initial; background-size: initial; background-repeat: initial; background-attachment: initial; background-origin: initial; background-clip: initial;">(«
<a href="https://histoire-locale.fr/livre/DIVERS-0017.html">Petite Somme</a> », 1983)</span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff">
<span style="font-style: normal"><span style="background: #ffffff">Il propose alors de remplacer la philosophie, amour de la sagesse, par
la philaléthie ou amour de la vérité, et d'aligner ses actes sur
sa pensée. </span></span><em><span style="background: #ffffff">« Je
me suis toujours considéré comme un philalèthe, jamais comme un
philosophe »,</span></em><span style="font-style: normal"><span style="background: #ffffff">
dira-t-il plus tard.</span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 18.8976px; margin-bottom: 0cm; background: rgb(255, 255, 255);"><span style="background-image: initial; background-position: initial; background-size: initial; background-repeat: initial; background-attachment: initial; background-origin: initial; background-clip: initial;">Alors, devant la faillite des idées, faut-il vraiment prononcer la mort de la philosophie ? Micberth écrira peu de temps avant son départ<em> : « Sans aller jusque-là, quarante ans plus tard, je reste persuadé que la
philosophie doit quitter les sciences humaines pour entrer dans la
catégorie des arts d'agrément avec le dessin, la musique, la danse,
la chiromancie, l'astrologie, etc. et ficher la paix à la pensée
universelle. Avec l'âge, je supporte de moins en moins la
jargonaphasie philosophique, pathos pesant destiné à enfumer le
naïf, pour cacher l'ignorance du penseur. Jargonner latin n'a jamais
rendu intelligent un diafoirus et donné plus vite la santé à un
patient malade. » </em></span><span style="background-image: initial; background-position: initial; background-size: initial; background-repeat: initial; background-attachment: initial; background-origin: initial; background-clip: initial;">(FB,
janvier 2013)</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 18.8976px; margin-bottom: 0cm; background: rgb(255, 255, 255);"><span style="background-image: initial; background-position: initial; background-size: initial; background-repeat: initial; background-attachment: initial; background-origin: initial; background-clip: initial;"><br /><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.2011-07-14_002__2__m.jpg" alt="2011-07-14_002__2_.JPG" style="margin: 0 auto; display: block;" /><br /></span></p>Vigie ou lanceur d'alerte ?urn:md5:98b0fc95f2d3f30ab8940f6f43bbe1742020-06-11T20:21:00+01:002020-06-11T20:21:00+01:00AMHumeur du jourAgnès Buzynlanceur d alerteloi Sapin 2Mai 68MicberthRené BrassartRévolution droitistevigieécole Brassart <p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm"> Si
la vigie est un veilleur, une sentinelle qui prévient du danger et
permet de l'éviter, quelle différence fait-on avec le « lanceur
d'alerte », né à la fin des années 1990, qui, ayant
connaissance de ce danger, tire le signal d'alarme et informe les
instances officielles, au risque de déplaire ? Peut-être
est-ce une question de hauteur du poste d'observation, celui de la
vigie se situant en haut de la hune. Où faut-il ranger, par exemple,
<a href="https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/03/17/entre-campagne-municipale-et-crise-du-coronavirus-le-chemin-de-croix-d-agnes-buzyn_6033395_823448.html">Mame Buzyn</a>, quand elle alerte en décembre 2019 ses « patrons »
de la venue du terrible virus chinois ?</p>
<p align="JUSTIFY"><em> « Ne
nions surtout pas l'utilité des vigies... Et l'obstacle contourné,
ne raillons pas leur message alarmiste. Sans elles, les navires
iraient au naufrage »</em>,
écrit Micberth en 1979 dans <a href="https://histoire-locale.fr/livre/DIVERS-0691.html">« Révolution droitiste »</a>.
Toute sa vie, il aura proclamé que si elle ne changeait pas ses
valeurs, notre société courait à sa perte. <em>« Dès
à présent, écrit-il, nous devons mettre en avant l'intelligence et
les sciences, et abattre l'industrialisation forcenée. L'éden
industriel ne peut nous apporter qu'un bonheur relatif, une sorte de
pastiche du bonheur et masquer ainsi, irrémédiablement, notre
véritable raison de vivre. »</em></p>
<p align="JUSTIFY"> « Briseur
d'interdits ineptes », « déboulonneur d'idoles en
carton-pâte », « bousculeur de mythes éculés » ?
<a href="http://micberth.org/index.php?post/2013/05/24/En-cours-de-r%C3%A9daction">René Brassart</a>, créateur de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89cole_Brassart">l'école Brassar</a>t qu'il fréquenta à
Tours dans les années 60, déclare en 1978 : « Je
reconnais que ce garçon-là était en avance (…) Il a pensé bien
avant ce que l'on pense maintenant, aussi bien sur le plan graphisme,
sur le plan moral, sur le plan contestation. Il est attachant, mais
toujours dangereux. »</p>
<p align="JUSTIFY"> Dangereux ?
Pourquoi celui qui dénonce serait-il dangereux ? Le danger
est-il vraiment du côté de celui qui annonce ? <em>« La
foi en l'homme ne suffit pas – et l'Histoire le prouve –
à nous protéger de nos vices destructeurs. Il faut prévoir, puis
convaincre chacun, enfin donner à tous le courage de changer de cap.
Même au dernier instant », </em><span style="font-style: normal">affirme
Micberth.</span></p>
<p align="JUSTIFY"> Vigie
ou lanceur d'alerte, Micberth le fut dès les années 60. Il
pressentit <a href="http://micberth.org/index.php?post/2018/05/08/Mai-68-%C3%A0-Tours">Mai 68</a> bien avant l'éclosion du mouvement. Trente ans
plus tard, il écrira : <em>« Depuis
1965, il y avait une réelle rébellion qui se fomentait. Et comme
quelques observateurs minoritaires l'ont parfois décrite, elle
trouvait son ferment dans toutes, je dis bien </em><span style="font-style: normal">toutes</span><em>,
les couches idéologiques de la jeune société française. »</em>
Le 31 janvier 1968, il adresse une lettre à Georges Pompidou, alors
Premier ministre, pour le prévenir. Peine perdue, sans doute.</p>
<p align="JUSTIFY"> Aujourd'hui,
<a href="https://www.economie.gouv.fr/transparence-lutte-contre-corruption-modernisation">la loi Sapin 2 de 2016</a> est censée protéger toute personne
physique signalant une grave atteinte à l'intérêt général, qui
révèle ou signale, de manière désintéressée et de bonne foi, un
crime ou un délit, une violation grave, une menace ou un préjudice
grave. Micberth n'eut pas la chance d'être couvert par cette loi. A
chaque fois qu'il dénonça les exactions, mensonges, délits de nos
représentants, il subit des représailles, la liberté d'expression
ayant manifestement ses limites, ses modes et ses lubies. Il écrit :
<em>« J'ai
été trahi cent fois, insulté dans presque tous les journaux de
l'hexagone, déformé, volé, plagié. On m'a jeté en prison, traîné
devant les tribunaux, on a attenté à ma vie, à ma liberté de
vivre, de dire et d'agir. »</em></p>
<p align="JUSTIFY"> Sommes-nous
vraiment « au seuil de la Violence grand V », et quelle
vigie perchée suffisamment haut pourra empêcher le bateau de
sombrer ? Ces mois du printemps 2020 vécus dans la plus totale
absurdie du confinement n'ont rien de rassurant quant à l'évolution
du monde. <em>« Avec
acharnement et sans me mettre en avant, j'ai cassé les angles
réduits de la vision myope. J'ai impitoyablement pourfendu
l'entendu, le conventionnel, la pensée unique, bref, j'ai déculotté
les flics des idées », </em><span style="font-style: normal">écrit
Micberth en 1998. Un retour à la raison est plus qu'urgent
aujourd'hui.</span></p>
<p align="JUSTIFY"><em> « Si
nous n'y veillons pas, un jour, dès potron-minet, nous nous
éveillerons vidés de toute substance, châtrés couillons, dans une
société au laïcisme suraigu, au matérialisme rigide. Nous aurons
perdu tout ce qu'il nous fallait d'amour pour que notre génie
rayonnât aux cœurs des meilleurs hommes de la terre, et les
contraignît à se dépasser, à aller plus avant dans la quête
exaltante du meilleur vivre, du meilleur respirer, du meilleur aimer.
Ce jour est peut-être proche, le lendemain du grand soir... »
</em><span style="font-style: normal">Cette
prévision date de 1974. Cri d'alerte ?</span></p>
<p align="JUSTIFY"> (<a href="https://histoire-locale.fr/Modules/recherche/pg_recherche_gen_glo.php?RECHERCHE=micberth&Valid.x=0&Valid.y=0">Sources</a> :
<em>Révolution
70</em>, <em>Actual-Hebdo</em>, <em>Minute</em>,
« Micberth et le théâtre en question », « Révolution
droitiste », « Pardon de ne pas être mort le 15 août
1974 ».)</p>Hermineurn:md5:172f3a55e78e5fbf94e11762a0efec832020-04-06T20:41:00+01:002020-04-06T20:41:00+01:00AMHumeur du jouramourAnimauxHermine de FloyonMicberthtrotteurVictoire <p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff"><span style="text-indent: 0.5cm;"><span style="background-image: initial; background-position: initial; background-size: initial; background-repeat: initial; background-attachment: initial; background-origin: initial; background-clip: initial;"><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.Hermine_2012_s.jpg" alt="Hermine_2012.jpg" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" />Victoire
pleure et cherche en vain dans la pâture sa maman, disparue il y a
quelques jours. Hermine de Floyon, trotteur français de couleur bai,
était née le 22 juin 1995 de Siam des Sarts et Queen de Floyon.
Adoptée par Micberth en 2004, elle s'est éteinte le 30 mars 2020
après 25 ans d'une belle vie et un magnifique cadeau : sa
fille.</span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff"><span style="text-indent: 0.5cm;"><span style="background-image: initial; background-position: initial; background-size: initial; background-repeat: initial; background-attachment: initial; background-origin: initial; background-clip: initial;">C'est ainsi qu'elle veillait très attentivement sur sa petite
Victoire, née en 2009 et ne tolérait aucune absence, même pour
5 mn, de son </span></span><em style="text-indent: 0.5cm;"><span style="background-image: initial; background-position: initial; background-size: initial; background-repeat: initial; background-attachment: initial; background-origin: initial; background-clip: initial;">poulinou
</span></em><span style="text-indent: 0.5cm;"><span style="background-image: initial; background-position: initial; background-size: initial; background-repeat: initial; background-attachment: initial; background-origin: initial; background-clip: initial;">(«
Ma fille préférée (ma chouchoute – Je sais, c'est très
mal... », disait Micberth de l'enfant adorée)</span></span><span style="text-indent: 0.5cm;"><span style="background-image: initial; background-position: initial; background-size: initial; background-repeat: initial; background-attachment: initial; background-origin: initial; background-clip: initial;">.</span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff; font-style: normal">
<span style="background: #ffffff">En
ces temps troublés, le lien fusionnel entre deux animaux ne peut que
réconforter. La photo ci-dessous (datant de 2018) témoigne de cet
amour entre ces deux superbes animaux.</span></p>
<br /><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.Hermine_2018_s.jpg" alt="Hermine_2018.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" />Sept ans d'absenceurn:md5:26a1a2da8f65e98c36882178f2d829ae2020-03-18T20:54:00+00:002020-03-18T21:03:51+00:00AMHumeur du jourMicberth <p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff"><em><span style="background: #ffffff">Le 19 mars 2013, Micberth quittait ce pauvre monde, au terme d'une vie passée à dénoncer la bêtise et l'intolérable. Quelle tristesse, s'il nous voit...</span></em></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff; font-style: normal">
<span style="background: #ffffff">« Je
marche dans la plaine picarde et j'ai froid au cœur. La brume
jointoie le ciel et la boue. Je suis lourd et le choc mou de mes
talons résonne dans ma nuque. Oppressé, je suis, par le bloc de
béton armé que la vie, jour après jour, a coulé dans ma poitrine.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff; font-style: normal">
<span style="background: #ffffff">« Partout
le futile, le nul, le désespérément salaud, la trahison. Mes
frères corbeaux volent autour de ma tête et me tressent une
couronne noire.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff; font-style: normal">
<span style="background: #ffffff">« Il
est ridicule de ne pouvoir retenir ces rus de larmes qui s'échappent
de mes yeux piquants. Bah ! Le vent d'ouest sans doute...</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff; font-style: normal">
<span style="background: #ffffff">« (…)
J'en deviendrai fou mais je préférerai toujours un lion blessé à
mort à un rat vivant qui se fend la pêche. » (M.-G. M., <em>La
Lettre</em>, 1986)</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff; font-style: normal"><span style="background: #ffffff"><br /></span></p>
<img src="http://micberth.org/dotcl/public/.2020-03-15_010__2__m.jpg" alt="2020-03-15_010__2_.JPG" style="margin: 0 auto; display: block;" /><br /><br />Yves Boulayurn:md5:aeae138805d841ecd0def75374b6fbb02020-02-02T20:49:00+00:002020-02-04T17:36:55+00:00AMIci et làA.D.G.Actual-HebdoBernard DeyrièsCabuDégagements autobusiaquesJeune poétique françaiseJFPFMaguy VautierMicberthYves Boulayécole Brassartéditions Jupilles <p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff; font-style: normal">
<span style="background: #ffffff">Né
au Mans le 6 juillet 1945, <a href="http://www.hang-art.fr/Fiches_artistes/Expo_10/Fiche_Boulay.html">Yves Boulay</a>, artiste plasticien, graphiste
et éditeur, a quitté le monde des vivants ce jeudi 30 janvier 2020.
</span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff">
<span style="font-style: normal">Au
début des années 1960, élève de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89cole_Brassart">l'école Brassart</a> à Tours où
l'on apprend alors le dessin publicitaire et les arts graphiques, il
côtoie Micberth qu'il rejoindra quelques années plus tard dans
l'aventure de la <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jeune_Force_po%C3%A9tique_fran%C3%A7aise">Jeune Force poétique française</a>. A cette époque
(1964), </span><span style="font-style: normal">le </span><em><span style="background: #ffffff">33 rue
Bernard Palissy</span></em><span style="font-style: normal"><span style="background: #ffffff">
(chez Micberth) est le lieu sacré où se réunit la jeunesse
littéraire et artistique de Touraine. Poète dans l'âme, Yves
Boulay retrouve là le romancier journaliste Alain Camille (futur
A.D.G.), le dessinateur réalisateur Bernard Deyriès, le metteur en
scène Patrick Collet, l'écrivain égérie Maguy Vautier,
l'universitaire Gérard Lecha, la chanteuse Françoise Moreau et de
nombreux artistes, intellectuels, enseignants. En 1965, devenu ami et
collaborateur de Micberth, il se voit confier la direction technique
des presses de la JFPF. A ce titre, il participera à la publication
d'environ 2 000 poètes amateurs. En 1967, lorsque Micberth
crée les <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Mouvement_autobusiaque">« Dégagements autobusiaques »</a>, précurseurs du
café-théâtre, Yves Boulay devient responsable du service des
spectacles. De 1972 à 1974, il participera à l'aventure du journal
pamphlétaire « Actual-Hebdo » dont il imprimera les
40 numéros.</span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff; font-style: normal">
<span style="background: #ffffff">En
1980, Yves Boulay fonde les éditions Jupilles. Parmi ses
publications, citons entre autres les dessins de Serge Bihannic, les
écorchés de <a href="https://www.amazon.fr/LAutre-Fragonard-biographique-Michel-Ellenberger/dp/2864400146">« L'Autre Fragonard »</a>, et deux albums de
Cabu dont il était particulièrement fier : <a href="https://www.ebay.fr/itm/BD-Et-la-revolution-ca-vient-CABU-Livres-des-murs-Jupilles-1981-/173640212312">« La
révolution, ça vient ? </a>» et « Armée, non ! ».</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff; font-style: normal">
<span style="background: #ffffff">En
1987, il crée le Studio du Chêne avec son épouse (studio de
créations graphiques). Il sera également directeur littéraire aux
éditions Calmann-Lévy en 1988.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff; font-style: normal">
<span style="background: #ffffff">Artiste
depuis toujours, pendant toutes ces années il n'a cessé de créer,
tout d'abord en mettant les mots en scène. Il est ainsi l'auteur de
nombreux « poèmes objets ». Il s'est ensuite tourné
vers la photographie ancienne pour créer des <a href="http://www.hang-art.fr/Fiches_artistes/Expo_10/expo_10_Boulay/400/09.jpg">« boîtes à
mémoire »</a>, constituées à partir des matériaux les plus
divers assemblés autour de portraits sépia, à la manière des
anciens théâtres de marionnettes. On trouve peu de couleurs dans
ses compositions où l'image se déforme <em>« comme se
déforment et deviennent imprécis les souvenirs ». </em></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff; font-style: normal">
<span style="background: #ffffff">Qu'il
repose en paix.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: rgb(255, 255, 255);"><span style="background: rgb(255, 255, 255);"><span style="margin-right: auto; margin-left: auto;"><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.yves2C_m.jpg" alt="yves2C.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /></span></span></p>La haine des intellectuelsurn:md5:2a0333500cd5bb258e706003c5e49b432020-01-12T17:40:00+00:002020-01-12T19:04:13+00:00AMIci et làanarchistes de droiteanti-intellectualismeantidémocratesBloy (Léon)Célinedroits de l hommeEdouard DrumontFrançois RichardGeorges BernanosgermanopratinintellectuelsJacques LaurentJacques PerretJean AnouilhJean DanielJean-Jacques RousseauJean-Paul SartreMicberthNouvel ObsPol VandrommeRoger NimierSarah Al-MataryÉmile Zola <p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff">
Dans son <a href="https://www.lepoint.fr/societe/ceux-qui-se-dressent-contre-les-intellectuels-s-y-apparentent-frequemment-21-04-2019-2308729_23.php">essai sur
l'anti-intellectualisme en France</a>, notamment depuis deux siècles,
<a href="http://univ-lyon2.academia.edu/sarahalmatary/CurriculumVitae">Sarah Al-Matary</a> cite Micberth qu'elle range avec Pol Vandromme au
rayon des antidémocrates, tous deux ayant rouvert le « procès
des droits de l'homme » après la <a href="https://www.vie-publique.fr/fiches/38293-role-de-la-cour-europeenne-des-droits-de-lhomme-cedh">ratification de la Convention
européenne</a> par notre pays en 1974. A propos de Micberth, elle
écrit : « <span style="background: #ffffff">Psychologue,
journaliste, poète et éditeur, qui eut quelques démêlés avec la
justice (1), (Micberth) nie l'égalité des intelligences et
considère que « </span><em><span style="background: #ffffff">Si
la technologie a connu un essor prodigieux, l'intelligence a stagné.
Quelle distance sépare Sartre de Platon ? Infime, pour ne pas
dire inexistante ».</span></em></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff">
<span style="background: #ffffff">La
haine des intellectuels n'est certes pas un sujet nouveau et Mme
Al-Matary a bien du mérite de proposer une somme d'environ 400 pages
sur cet épineux sujet. François Richard y avait consacré un
chapitre dans son </span><em><span style="background: #ffffff">Que
sais-je ? s</span></em><span style="font-style: normal"><span style="background: #ffffff">ur
les anarchistes de droite paru en 1991. </span></span><span style="font-style: normal"><span style="background: #ffffff">Sa
démonstration repose sur trois points : 1. Les
« intellectuels » ont le mal du réel ;
2. L'illusion progressiste ; 3. De la perversion au
terrorisme idéologique. Pour F. Richard, tous les auteurs qu'il
classe sous la bannière anarchistes de droite </span></span><span style="font-style: normal">«
stigmatisent l'enfermement de certains penseurs dans le monde des
idées, dénoncent un entêtement spécifique doublé d'impuissance,
critiquent un agenouillement (jugé évident) devant l'esprit du
temps et soulignent surtout un divorce entre la pensée et la
réalité... » </span>Si
Anouilh remarque que « le fleuve de salive des intellectuels
n'a jamais modifié aucun fait », Bernanos, lui, déclare que
« l'intellectuel est si souvent un imbécile que nous devrions
toujours le tenir pour tel jusqu'à ce qu'il nous ait prouvé le
contraire ». Quant à Céline, il estime que l'intellectuel est
« futile ».</p>
<p align="CENTER" style="margin-bottom: 0cm; background: #ffffff"><strong><span style="background: #ffffff">Le
mal du réel</span></strong></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff">
<span style="background: #ffffff">L'hostilité
anarcho-droitiste à l'endroit des intellectuels « vise tout ce
qui est d'obédience strictement théorique, tous ceux qui font
passer leur goût de l'hypothèse et de la métaphore avant le sens
de l'expérimentation et les dures leçons des faits. » Toute
attitude idéologique leur paraît haïssable. Ainsi Micberth
confirme : </span><em><span style="background: #ffffff">« Je
regarde les faits en tant que tels, sans modifier avec passion les
règles du jeu. Je considère cela comme de l'hygiène mentale et de
la simple honnêteté. » </span></em><span style="font-style: normal"><span style="background: #ffffff">La
réalité ne peut être indéfiniment interprétée et toutes les
idées ne se valent pas. </span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff">
<span style="background: #ffffff">« Il
n'y a pas d'idées généreuses, écrit Jacques Perret, elles sont
bonnes ou mauvaises, c'est tout. » Et il est souvent fort
simple de recenser toutes les contradictions rencontrées chez les
intellectuels contemporains. Jacques Laurent, par exemple, évoque
Sartre en ces termes : « Sous un maquillage marxiste,
Sartre restait le chantre de lui-même ; témoignant d'une
négligence souveraine pour les réalités économiques et les
circonstances historiques, il satisfaisait simplement un besoin
barrésien de prouver aux autres sa virilité en s'adonnant aux
prestigieuses fureurs de la </span><em><span style="background: #ffffff">praxis</span></em><span style="background: #ffffff">. »
Quant à Micberth il voit les antifascistes d'alors plutôt comme des
apprentis sorciers que comme des sauveurs de la démocratie. Il
écrit : « </span><em><span style="background: #ffffff">L'Histoire
le hurle, c'est toujours le juifaillon qui engendre le nazillon. A
force de crier : au loup ! dans le bocage sécurisant de
nos démocraties popotes, un jour le loup sortira vraiment de sa
tanière. Les idéologues hébreux qui se prennent volontiers pour
Cassandre, à force de prophéties noires et mortifères, excitent et
exacerbent les bas instincts de la lie en mal d'exactions et
réveillent la fureur sauvage des benêts qui n'attendent que cette
occasion pour s'attifer de chemises brunes et imposer à coups de
gueule et de poings leur terreur de brutes aveugles et cruelles. »</span></em></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff">
<span style="background: #ffffff">Tous
les intellectuels, tous les écrivains, philosophes, journalistes,
militants (généralement « de gauche »), qui se sont
intégrés à un système social et politique qu'ils combattaient
auparavant, qui ont fait carrière et sont devenus les rouages de la
société de consommation qu'ils prétendaient détruire, « sont
surtout des gens qui ont passé leur temps à tromper et à se
tromper ». Férus d'utopie, ils ont dressé un catalogue de
principes défaitistes, d'idéaux politico-philosophiques dévoyés.
</span><em><span style="background: #ffffff">« Que
nous montre-t-on ? </span></em><span style="background: #ffffff">écrit
Micberth</span><em><span style="background: #ffffff">.
Des dogmes et des manifestes irréalistes, basés sur des valeurs
poussiéreuses, violentes et sans espoir. Une politique bouffonne,
une sciencette qui tue sous prétexte de soigner, une information
tronquée et truquée, des loisirs imposés et ternes... »</span></em></p>
<p align="CENTER" style="margin-bottom: 0cm; background: #ffffff"><strong><span style="background: #ffffff">L'illusion
progressiste</span></strong></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff">
<span style="background: #ffffff">Force
est de constater que le progrès intellectuel et moral est inexistant
et qu’en dépit de progrès techniques appréciables, « l’Occident
vit une ère de décadence évidente, dissimulée aux regards des
naïfs par des déclarations fracassantes », selon F. Richard.
Aucune évolution positive n’est envisageable dans un monde absorbé
par sa civilisation technique, déserté par la spiritualité et
centré sur des impératifs politiques aberrants.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff">
<span style="background: #ffffff">Micberth
résume ainsi notre monde</span><em><span style="background: #ffffff"> :
« Un peuple libre et cossu, sans idéal, sans grande
aspiration, est un peuple décadent, donc moribond. De tristes
philosophes ont pénétré sur le terrain du combat des idées, en
plantant la bannière du bien-être, du bien-jouir. Spontanément,
les combattants qui n'étaient que des hommes ont déserté leur
idéal pour se vautrer aux pieds des tribuns de la facilité. »
</span></em><span style="background: #ffffff">Et
il ajoute</span><em><span style="background: #ffffff"> :
« Si la technologie a connu un essor prodigieux, l'intelligence
a stagné. Quelle distance sépare Sartre de Platon ? Infime
pour ne pas dire inexistante. » (…) « Fourier, Marx et
Freud n’ont pas fait leurs preuves. Le temps caricature leurs
œuvres et ridiculise leurs idées. »</span></em></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff">
<span style="background: #ffffff">Les
intellectuels cultivent des utopies, comme la croyance en une bonté
originelle de l’homme, « Toute l’ignoble imposture de
<a href="https://www.histoire-en-citations.fr/citations/rousseau-la-nature-a-fait-l-homme-heureux-et-bon-mais">Jean-Jacques</a> : l’Homme est bon », dont s’indignait
Céline. « L’homme ne peut prendre une dimension morale,
vraiment humaine, écrit François Richard, que s’il domine et
sublime son animalité et s’il ne se soumet jamais au consensus
général et à la médiocrité. » Les intellectuels sont
souvent irréalistes et loin d’être exemplaires, ils proposent des
conceptions politico-philosophiques aberrées dans leurs écrits
relayés par la presse, exerçant une influence funeste sur l'opinion
publique.</span></p>
<p align="CENTER" style="margin-bottom: 0cm; background: #ffffff"><strong><span style="background: #ffffff">Le
terrorisme idéologique</span></strong></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff">
<span style="background: #ffffff">Plutôt
qu’aider l’homme à s’améliorer, les intellectuels vont dans
le sens de ses faiblesses et popularisent un goût pour l’abstraction
et l’irréalité. Bloy écrit : « Ce n’est pas d’hier
qu’on abuse de la parole ou de l’écriture pour l’extermination
de la pensée. » Quant à Nimier, il dénonce « le flou,
le mou, le ténébreux, le narcissisme, les infinis faciles ».</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff">
<span style="background: #ffffff">Les
intellectuels ne remplissent pas leur rôle de guides ou de maîtres
à penser et vont même jusqu’à pourrir « les fondements
naturels et culturels de la société. Pour Drumont, Zola est « un
pornographe de profession », pour Céline, Sartre apparaît
comme « un foutu donneur, une bourrique à lunettes, une
ventouse baveuse… »</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff">
<span style="background: #ffffff">Quant
à « l’éblouissant Jean Daniel » (fondateur du
</span><em><span style="background: #ffffff">Nouvel
Observateur</span></em><span style="background: #ffffff">
en 1964), Micberth le présente ainsi dans </span><em><span style="background: #ffffff"><a href="https://histoire-locale.fr/livre/DIVERS-0016.html">La
Lettre</a></span></em><span style="background: #ffffff"> :
</span><em><span style="background: #ffffff">« Faux
bonhomme, faux libéré, faux talent, faux semblant, faux socialiste,
faux journaliste, faux penseur, fausse audience, faux-fuyant, mais
vraie vraie salope. Depuis vingt ans, lui et son équipe du </span></em><span style="background: #ffffff">Nouvel
Obs</span><em><span style="background: #ffffff">
sont passés à côté de l'authentique, du singulier, de
l'essentiel, de l'important pour ne privilégier, avec une
opiniâtreté qui force la considération des ânes, que le dérisoire
des sciences humaines et son cortège d'idoles de pacotille. »</span></em></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff">
<span style="background: #ffffff">Le
progressisme est devenu, selon Pol Vandromme, « le refuge du
conformisme totalitaire ». Et le silence de « l'idéologie
dominante » sur la dissidence se double d'une absence
d'autocritique préjudiciable pour tous, car </span><em><span style="background: #ffffff">« en
omettant de prendre en compte les épiphénomènes les plus cruels de
son Histoire, </span></em><span style="background: #ffffff">remarque
Micberth</span><em><span style="background: #ffffff">,
en utilisant négativement ses forces politiques comme tristes
exutoires occasionnels, </span></em><span style="font-style: normal"><span style="background: #ffffff">(la
démocratie)</span></span><em><span style="background: #ffffff">
perpétue la barbarie et freine l'évolution intelligente des
hommes ».</span></em></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff">
<span style="font-style: normal"><span style="background: #ffffff">Les
intellectuels ont sans doute intérêt à entretenir le feu sacré de
l'humanitarisme militant, un régime moins complaisant risquant de
compromettre leur carriérisme. </span></span><em><span style="background: #ffffff">«
Quand on est un petit mec de la littérature,</span></em><span style="font-style: normal"><span style="background: #ffffff">
écrit Micberth (à propos d'un auteur <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Germanopratin">germanopratin</a> bien connu), </span></span><em><span style="background: #ffffff">un
failli, un réputé plagiaire, et un pou satisfait des idées ;
quand on se sait évanescent zigomar et que l'on veut en serrant ses
petits poings volontaires faire grande œuvre utile, on s'accroche
désespérément à la sacro-sainte démocratie républicaine. »
</span></em>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff">
<span style="background: #ffffff"> <span style="font-style: normal">Tandis
que Pol Vandromme rejette « le monde moderne, l'État qui se
liquéfie comme une outre crevée sur le carreau des Halles... Ce
goût de tromper, d'avilir, de tout uniformiser, de fabriquer des
robots, d'assimiler le confort à la civilisation... »,
Micberth quant à lui, dénonce les pièges de l'autoritarisme, de
gauche, comme de droite : </span></span><em><span style="background: #ffffff">« Napoléon,
Hitler, Staline, Mao dorment suavement dans le cœur de millions de
petits d'homme et plus on fera étinceler les horreurs, plus on
avancera l'échéance du nouveau chaos ».</span></em></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff; font-style: normal">
<span style="background: #ffffff">Et
si l'on en croit Jean Anouilh : « Nous sommes dans un monde
absurde où la vérité coûte cher ». CQFD.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff; font-style: normal"><span style="background: #ffffff"><br /></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff; font-style: normal">
<span style="background: #ffffff">(1) Mme
Al-Matary fait alllusion à l'affaire des chèques Pompidou. <a href="http://micberth.org/index.php?post/2014/08/15/Un-certain-15-ao%C3%BBt">Lire ou
relire ici l'article qui la relate.</a></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: rgb(255, 255, 255);"><span style="background: rgb(255, 255, 255);"><em>Sources :</em></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: rgb(255, 255, 255);"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">Sarah Al-Matary, <a href="http://micberth.org/index.php?post/2020/01/12/seuil.com/ouvrage/la-haine-des-clercs-sarah-al-matary/9782021048094">« La haine des clercs. L'anti-intellectualisme en France »</a>, éd. Seuil, 2019.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: rgb(255, 255, 255);"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">François Richard, <a href="https://www.cairn.info/les-anarchistes-de-droite--9782130435600.htm">« Les anarchistes de droite », <em>Que sais-je ?</em></a>, PUF, 1991 et 1997.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: rgb(255, 255, 255);"><span style="background: rgb(255, 255, 255);"><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.2019-11-17_047__2__m.jpg" alt="2019-11-17_047__2_.JPG" style="margin: 0 auto; display: block;" /><br /></span></p>Raymond Barre ou le moins mauvais...urn:md5:191524af3c41106b371e85f1db8f099a2019-08-25T19:38:00+01:002019-08-25T19:38:00+01:00AMIci et làAgence France PresseMicberthPremier ministreRaymond Barre <p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff"><span style="font-style: normal"><span style="font-weight: normal">Le
25 août 1976, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Raymond_Barre#Affaire_judiciaire_apr%C3%A8s_sa_mort">Raymond Barre</a> devient Premier ministre de notre belle
France. Quatre ans plus tard, jour pour jour, en plein conflit avec
les pêcheurs et blocage des ports français, il déclare qu'il ne
faut pas compter sur la moindre faiblesse de sa part et que « le
gouvernement n'est pas disposé à se laisser intimider par qui que
ce soit ». A propos du budget, il confirme qu'il va être très
sévère « quant à la compression du train de vie de l'État »
et qu'il n'est pas « un maniaque de l'investissement à tout
prix »...</span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff">
<span style="font-style: normal"><span style="font-weight: normal">Micberth
commente dans un communiqué envoyé à l'<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Agence_France-Presse">Agence France Presse</a>,
repris dans la presse quotidienne le 25 août 1980 : « M.
Michel-Georges Micberth, directeur du bureau politique de la Nouvelle
Droite française a déclaré dimanche dans un communiqué, qu'</span></span><em><span style="font-weight: normal">«</span></em><span style="font-style: normal"><span style="font-weight: normal"> </span></span><em><span style="font-weight: normal">à
l'heure du bilan, on est bien obligé d'admettre que M. Raymond Barre
a été en toute occasion le moins mauvais du pire.</span></em><span style="font-style: normal"><span style="font-weight: normal"> </span></span><em><span style="font-weight: normal">»</span></em><span style="font-style: normal"><span style="font-weight: normal">
M. Micberth qui s'exprimait à l'occasion du quatrième anniversaire
de M. Raymond Barre au poste de Premier ministre, a ajouté :
</span></span><em><span style="font-weight: normal">« Gérer
l'incohérence représente une prouesse quotidienne que le détracteur
professionnel serait le plus souvent dans l'incapacité d'assumer.
Dans une barque qui prend l'eau de toutes parts, ce n'est pas la
qualité d'esprit de l'occupant qui fait priorité mais son énergie
à écoper vite et fort pour éviter le naufrage. »</span></em></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff; font-style: normal">
<span style="font-weight: normal">Le
25 août 2007, Raymond Barre décède.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff; font-style: normal">
<span style="font-weight: normal">Été
2019, <a href="https://www.capital.fr/economie-politique/raymond-barre-aurait-cache-une-fortune-en-suisse-1343701">on cherche le magot en Suisse</a>. J'ai dû rater un épisode...</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff; font-style: normal"><span style="font-weight: normal"><br /></span></p>
<img src="http://micberth.org/dotcl/public/.R_Barre_m.jpg" alt="R_Barre.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" />Délire pompidolienurn:md5:4387a57bd3dbe96492748189c436af7b2019-06-29T20:11:00+01:002019-06-29T20:11:00+01:00AMHumeur du jourActual-HebdoAsudamBrégançonMicberthMichel PoniatowskiPompidou <p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff; font-style: normal">
<span style="font-weight: normal">Sans
doute en quête de filiation, le jeune président des Françaises et
des Français ne jure plus que par Georges Pompidou (président de la
République de 1969 à 1974) auquel il a rendu un hommage appuyé ce
20 juin. Pompidou ou « l'art d'être français ».
Pompidou : « un réformateur inlassable qui fit de la
France une avant-garde », etc., etc. <a href="https://www.bfmtv.com/politique/l-hommage-de-macron-a-pompidou-et-a-son-et-en-meme-temps-1716270.html">Lire les déclarations</a>.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff; font-style: normal">
<span style="font-weight: normal">Sauf
que Georges Pompidou était atteint d'un grave lymphome et
qu'invariablement les déclarations officielles prétextaient une
grippe pour justifier son état physique, son boursouflement
inexpliqué. Le 23 juin 1973, Micberth écrit dans « Actual-Hebdo » :</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff">
<em><span style="font-weight: normal">« Pompidou
fait vendre les stocks de Vademecum en réserve chez Maloine. Chacun
pronostique comme un grand <a href="https://fr.wiktionary.org/wiki/Diafoirus">Diafoirus</a>. On potasse la nosologie à s'en
faire péter l'âme. On pronostique. On dit qu'il passera pas l'été.
Pompidou lui, dans sa graisse, renaude. Il en veut aux Français de
tant d'obligeances. Il apprécie pas l'opinion qui le pousse à la
tombe.</span></em></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff">
<em><span style="font-weight: normal">« De
toute façon, que Pompidou happe son bulletin de naissance ou qu'il
continue de jouer le club Méditerranée à <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Fort_de_Br%C3%A9gan%C3%A7on">Brégançon</a>, on s'en tape
allègrement le coquillard. Un Pompidou chassera l'auteur, et ainsi
de suite, jusqu'à ce que la terre devienne une grosse crotte
d'humain. »</span></em></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff; font-style: normal">
<span style="font-weight: normal">Excellente
vision, n'est-il pas ? Et comme c'est l'été, je vous propose
un petit « délire », extrait d'un article (signé
Micberth-Asudam) paru le 10 novembre 1973 :</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff">
<em><span style="font-weight: normal">« Allez
vous faire empaler, l'incapable Pompiduche ! Tant que le but
d'une vie sera, sous votre autorité, le frigo, la voiture, le
pavillon, ne comptez pas sur nous pour être gentillets avec vous, et
encore moins respectueux ! Votre prince de ministre, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Poniatowski">M.
Poniatowski</a> </span></em><span style="font-style: normal"><span style="font-weight: normal">(NDRL,
depuis peu ministre de la Santé publique et de la Sécurité
Sociale)</span></span><em><span style="font-weight: normal">,
nous interdira, paraît-il, l'alcool avant dix heures du matin. A ce
compte, son successeur supprimera carrément les bistrots. Liberté,
liberté chérie, ouaf, ouaf. Zip, tap, boum, pouët, dring. Pompidou
vous êtes le roi des cons, tralalilalère, et votre armée de
branquignolles ne suffira pas à nous faire taire. Oyez, oyez. Tap,
tap. Mes amis à moi ne sont pas bien nombreux. Crac, tagadag. Une
toute petite partie des 7% qui peuvent prétendre au titre d'homme.
Turlututu. Mais nous possédons plus de force et d'espoir que la
masse des couillons qui vous soutiennent et qui se prosternent à vos
pieds, tsoin, tsoin. Naïveté des matineux. Poil au nœud.</span></em></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff">
<em><span style="font-weight: normal">« </span></em><span style="font-style: normal"><span style="font-weight: normal">Asudam
(à genoux, ses petites mains jointes) </span></span><em><span style="font-weight: normal">:
« Seigneur, que j'oubliasse enfin vêture de reître et que je
cousisse sur mon poitrail votre saint cœur vermillon ; que ceux
d'Anjou, du Maine et des pays marins m'accompagnassent pour votre
gloire au feu des loups ; que nos sangs inondassent bocages et
guérets pour le bien de qui dût être et qui ne fut point. Que les
doigts des hommes tannassent le mol et tissassent le floc sans cesse
et retannassent et retissassent jusqu'à l'accomplissement des
labeurs profanes ; que la vanité n'existât plus qu'au front
des diables cornus au premier jour des mondes. Pour moi, il eût été
doux.</span></em></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff">
<em><span style="font-weight: normal">« </span></em><span style="font-style: normal"><span style="font-weight: normal">Le
Seigneur (indifférent)</span></span><em><span style="font-weight: normal"> :
« L'blésmouti ? »</span></em></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff">
<em><span style="font-weight: normal">« </span></em><span style="font-style: normal"><span style="font-weight: normal">Asudam
(curieux) </span></span><em><span style="font-weight: normal">:
« Labiscouti ? »</span></em></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff">
<em><span style="font-weight: normal">« </span></em><span style="font-style: normal"><span style="font-weight: normal">Le
Seigneur (dans sa grande sagesse)</span></span><em><span style="font-weight: normal"> :
« Si l'blésmou, labiscou. »</span></em></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff">
<em><span style="font-weight: normal">« </span></em><span style="font-style: normal"><span style="font-weight: normal">Asudam
(gêné et sur un autre ton) </span></span><em><span style="font-weight: normal">:
« A la quinzaine prochaine. »</span></em></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff; font-style: normal">
<span style="font-weight: normal">Concernant
Georges Pompidou, lire ou relire <a href="http://micberth.org/index.php?post/2015/07/28/Ovni-soit-qui-mal-y-pense">« Ovni soit qui mal y pense »</a>,
publié sur </span><em><span style="font-weight: normal">Regards</span></em><span style="font-weight: normal">
le 28 juillet 2015.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff; font-style: normal"><span style="font-weight: normal"><br /></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff; font-style: normal"><span style="font-weight: normal"><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.2019-06-29_002_m.jpg" alt="2019-06-29_002.JPG" style="margin: 0 auto; display: block;" /><br /><br /></span></p>