Regards sur Micberth - HommageCe site est consacré à M.-G. Micberth (1945-2013) : sa vie, son œuvre, sa pensée.2024-03-18T20:50:19+01:00urn:md5:ac4b6ea9a30e8880b48c8c986eb72543DotclearHommage au vieux lionurn:md5:d8cf48bde6f3b81159e1914dc56cc7ed2014-03-21T22:46:00+00:002014-03-21T23:13:22+00:00AMHommage <p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
line-height:15.0pt;background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;"><br /></span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
line-height:15.0pt;background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;"><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.BiBill_s.jpg" alt="Big Bill Broonzy" title="Big Bill Broonzy" style="margin: 0 auto; display: block;" /></span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
line-height:15.0pt;background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt; line-height: normal;"><br /></span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
line-height:15.0pt;background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt; line-height: normal;"> </span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; line-height: 15pt; text-indent: 14.2pt;">Il y a tout juste un an, mon maître est mort. Hélas, je me
souviens encore très bien du soir où j’ai appris la « nouvelle ». Et
ce n’est pourtant pas faute – Dieu me suce – d’avoir bu comme un trou !</span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
line-height:15.0pt;background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">Car c'est après avoir pleuré à en remplir des gourdes entières que
je me suis rappelé cette nuit d’avril 2011. Micberth m’avait téléphoné, alors
que le Japon trempait dans une de ces eaux noires charriées par le vilain
tsunami :</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-left:14.2pt;text-align:justify;line-height:
15.0pt;background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">—
Allô ? Vous êtes là ?</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-left:14.2pt;text-align:justify;line-height:
15.0pt;background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">Et
moi de répondre, intimidé comme jamais.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-left:14.2pt;text-align:justify;line-height:
15.0pt;background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">—
Bonsoir M. Micberth. Comment allez-vous ?</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt;line-height:
15.0pt;background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">—
Ecoutez mon cher ami... je suis... je suis las. Je vous en prie, faites comme
moi, servez-vous un verre de n’importe quoi, et parlons des heures.</span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
line-height:15.0pt;background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">Des moments rares mais toujours délicieux. Des heures passées au
téléphone à écouter le maître et à boire avec lui. Quel privilège c’était...
Imaginez-vous bien : pour moi, il y avait au bout du fil un monstre sacré
! L’homme qui à mon âge avait été adoubé par Aragon, celui qui avait été assez
digne de Céline pour fréquenter Lucette ! Par conséquent, j’étais comme un
minot... Bien sûr, je m’efforçais de donner le change pour qu’il ne se rende
compte de rien. Mais avant cela, je crois bien n’avoir jamais été impressionné
à ce point. Je me souviens avoir pesé le moindre de mes mots. C’est ce qu’on
fait d’ordinaire quand on s’adresse à cette race d’homme. </span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
line-height:15.0pt;background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;"> </span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
line-height:15.0pt;background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">Dans les <em>Considérations
sur le gouvernement de Pologne</em>, Rousseau écrivait : «<span class="apple-converted-space"> </span><em>La liberté est un aliment de bon
suc mais de forte digestion.<span class="apple-converted-space"> </span>»</em><span class="apple-converted-space"> </span>Et justement, Micberth avait de
l’estomac. Ceux qui l'ont côtoyé le savent. Cette force qui émanait de lui,
cette fidélité à l’égard des valeurs et des idées qui ont guidé sa vie, ce
courage et cette constance enfin, propres aux rares hommes capables de
liberté... La canaille, dont il n’a jamais cessé de botter le cul pourri, n’a
sûrement pas idée de ce que c'est, ni des couilles qu’il faut pour mener
pareille vie – même (et surtout) quand, toute fière d'elle-même, celle-là se
pare des oripeaux obscènes de l’Hédonisme pour Tous. Figurez-vous donc cette
masse de petits cuistres triomphants, dont Rousseau pensait <em>« qu’ils s’imaginent que pour être libres il
suffit d’être des mutins.<span class="apple-converted-space"> </span></em>»
Ceux-là, Micberth les laminait toujours avec drôlerie.</span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
line-height:15.0pt;background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;"> </span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
line-height:15.0pt;background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">Ah ! Je ne peux m’empêcher de sourire en pensant que,
parfois, entre deux pirouettes, Micberth faisait l’intéressant (pensais-je),
jurant que <st1:personname productid="la Camarde" w:st="on">la Camarde</st1:personname>
était sur le point de venir le prendre... Alors moi, pour rire, je lui
disais :</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt;line-height:
15.0pt;background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">—
M. Micberth, si vous mourez, je vous tue !</span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
line-height:15.0pt;background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">Et le vieux lion riait. Car même s’il aimait répéter qu’il ne
rugissait plus, éreinté par une existence que bien peu d’hommes sont capables
de se donner les moyens de vivre, absolument tout chez lui respirait la vie. Chaque jour il la célébrait.
Il la célébrait déjà tout jeune, et la célébrait encore tout juste avant de
partir. Voilà aussi son oeuvre. Loin des mornes complaintes des impuissants.
Loin de l’insondable connerie des philosophes merdeux. Bien loin en fait du
grouillement de ces larves baveuses qui baignent, toutes replètes, dans leur
contentement gluant </span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt; line-height: normal;">–</span><span class="apple-converted-space" style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt; line-height: normal;"> </span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt; line-height: normal;"> «</span><span class="apple-converted-space" style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt; line-height: normal;"> </span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt; line-height: normal;">Las !...
».</span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
line-height:15.0pt;background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;"> </span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
line-height:15.0pt;background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">Aujourd’hui je pense à lui, et songe instantanément au chant
vivant de Big Bill Broonzy que nous goûtions particulièrement tous les deux.
Tristesse infinie, donc, – et pas qu'un simple <em>blues </em>–<span class="apple-converted-space"> </span>mais on se reprend ; aucune
raison d’être égoïste. Parce qu'il s’agit maintenant de faire perdurer sa
mémoire, et transmettre du mieux possible ses idées. Nous le devons et, en ces
temps prodigieusement merdiques, nous en avons besoin.</span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
line-height:15.0pt;background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;"> </span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
line-height:15.0pt;background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">Micberth a emporté avec lui sa géniale insolence et un gros
morceau du coeur de ses proches. Nous avons perdu la dernière grande figure de
l’aristocratisme libertaire et de l’anarchisme exigeant, un des derniers
remparts à la bêtise et l'indécrottable laideur de notre monde. C’était mon
maître.</span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
line-height:15.0pt;background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;"><br /></span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
line-height:15.0pt;background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">(Quentin Averous, le 21 mars 2014)</span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
line-height:15.0pt;background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;"> </span></p>
<p style="margin-top:0cm;margin-right:0cm;margin-bottom:0cm;margin-left:247.8pt;
margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;line-height:15.0pt;background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; font-variant: small-caps;"> </span></p>Ils nous ont quittésurn:md5:c042e67010392dcb4abc7989f1396ea52013-10-24T21:17:00+01:002021-07-03T14:23:02+01:00AMHommageA.D.G.anarchisme de droiteAnthologie du pamphletAristocrate libertaireCéline (L.-F.)Eric AsudamFrançois MauriacGeorges BernanosGeorges-Paul WagnerJean AnouilhJeune Force poétique françaiseLe CrapouillotLectures françaisesLouis-Ferdinand CélineMicberthMonographiesnouvelle droiteNouvelle Droite françaiseTours <p class="MsoNormal" style="margin-bottom:6.0pt;text-align:justify;background:
white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; color: rgb(51, 51, 51); background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;"><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.lectures_francaises_s.jpg" alt="lectures_francaises.jpg" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" />« Michel-Georges MICBERTH s’est éteint le
19 mars 2013 à Autremencourt (Aisne), à l’âge de 67 ans. Il était né à <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Tours">Tours</a>,
le 12 août 1945, sous le patronyme de Michel-Georges Berthe.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom:6.0pt;text-align:justify;background:
white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; color: rgb(51, 51, 51); background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">« Editeur, pamphlétaire, écrivain, son oeuvre
est considérée comme se rattachant à « l’<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Anarchisme_de_droite">anarchisme de droite</a> ».</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom:6.0pt;text-align:justify;background:
white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; color: rgb(51, 51, 51); background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">« Sa carrière est longue, ses ouvrages
nombreux, ses activités multiples. En 1963 (à l’âge de 18 ans), il avait fondé <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Jeune_Force_po%C3%A9tique_fran%C3%A7aise"><st1:personname productid="La Jeune Force" w:st="on"><em>La
Jeune Force</em></st1:personname><em>
poétique française</em></a>, à laquelle a collaboré le jeune Alain Fournier, qui
allait se faire ensuite connaître sous le pseudonyme d’<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/A._D._G.">A.D.G</a>. Ensuite, jusqu’en
1980, environ, il a créé et dirigé une dizaine de petits journaux et
publications. Une anecdote est bien oubliée aujourd’hui et mérite d’être sortie
de l’oubli : en 1969, il s’est présenté à l’élection présidentielle et
bien qu’ayant recueilli le nombre de signatures nécessaires, sa candidature ne
fut pas retenue par le conseil constitutionnel.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom:6.0pt;text-align:justify;background:
white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; color: rgb(51, 51, 51); background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">« En 1973, <em><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Crapouillot">Le Crapouillot</a></em> a publié une <em><a href="http://lecrapouillot.doomby.com/pages/les-magazines/nouvelle-serie-1967-1996/anthologie-du-pamphlet-de-la-liberation-a-nos-jours.html">Anthologie
des pamphlétaires de <st1:personname productid="la Libération" w:st="on">la Libération</st1:personname>
à nos jours</a></em>, dans laquelle figurait Eric Asudam (pseudonyme de Micberth)
aux côtés d’<a href="http://www.alalettre.com/anouilh-bio.php">Anouilh</a>, <a href="http://www.lepetitcelinien.com/">Céline</a>, <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Mauriac">Mauriac</a>, <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Georges_Bernanos">Bernanos</a>... La même année, il a fondé le
mouvement politique <em><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Nouvelle_Droite_fran%C3%A7aise">Nouvelle Droite
française</a></em> (qui n’avait rien à voir avec le courant en vogue à l’époque de
la <em><a href="http://grece-fr.com/">nouvelle droite</a></em>) qui se
définissait comme « Révolutionnaire », « Aristocratique »
et « Anti-républicain ». Lui-même, afin de mettre un terme aux
différentes étiquettes qui lui étaient attribuées, se présentait comme « <a href="http://lecheminsouslesbuis.wordpress.com/2009/07/24/aristocratique-et-libertaire/">Aristocrate
libertaire </a>».</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom:6.0pt;text-align:justify;background:
white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; color: rgb(51, 51, 51); background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">« En 1974, il fut poursuivi et traduit en
justice pour avoir détenu un chéquier volé portant le nom de Georges Pompidou
(l’ancien président de <st1:personname productid="la République" w:st="on">la
République</st1:personname>). Défendu par M<sup>e</sup> <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Georges-Paul_Wagner">Georges-Paul Wagner</a>,
il a finalement été relaxé. En 1975, il a tiré un livre de cette « aventure »,
<em>Pardon de ne pas être mort le 15 août
1974</em> et écrivait dans son avertissement : « Mon souci n’a pas été
d’offrir au lecteur une oeuvre littéraire, mais le témoignage d’un homme loyal
qui se bat pour ses idées, le cri d’un combattant qu’on a voulu assassiner un
soir de 15 août dans ce sale pays, <st1:personname productid="la France" w:st="on">la
France</st1:personname> giscardienne qui ment, qui vole et qui tue. »</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom:6.0pt;text-align:justify;background:
white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; color: rgb(51, 51, 51); background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">« Auteur de multiples pamphlets, essais et
poèmes, il fit aussi des dessins humoristiques (sous le pseudonyme de
Freuslon). A partir de 1986, il s’est consacré à l’édition de la collection
devenue très connue des <em><a href="http://histoire-locale.fr/">Monographies des
villes et villages de France</a></em>, dont le catalogue, en 2011, répertoriait 3150
titres ! Au total, pour l’ensemble de sa vie professionnelle il a publié
près de <st1:metricconverter productid="5000 livres" w:st="on">5000 livres</st1:metricconverter>.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom:6.0pt;text-align:justify;background:
white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; color: rgb(51, 51, 51); background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">« Depuis son décès, son épouse Virginie
Beaufils-Micberth poursuit son oeuvre d’édition. Nous lui adressons l’assurance
de nos sincères condoléances.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom:6.0pt;text-align:justify;background:
white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; color: rgb(51, 51, 51); background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">« Nous pouvons mentionner qu’au moment de
sa mort, il était abonné à <em><a href="http://www.chire.fr/CT-443-lectures-francaises.aspx">Lectures
françaises</a></em> depuis plus de 10 ans. » (<em>Lectures françaises</em>, n° 675, juillet-août 2013, pp. 53-54)</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom:6.0pt;text-align:justify;background:
white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; color: rgb(51, 51, 51); background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom:6.0pt;text-align:justify;background:
white"><span style="color: rgb(51, 51, 51); font-family: TimesNewRomanPS;">NDLR. Nous aurons l’occasion de revenir sur la
présentation de Micberth à l’élection </span><span style="color: rgb(51, 51, 51); font-family: TimesNewRomanPS;">présidentielle de 1969 avec documents à l’appui. Quant à « Pardon
de ne pas être mort le 15 août 1974 », nous publierons en août 2014 une
nouvelle version de cet ouvrage dont il avait entrepris la correction quelques
semaines avant son départ.</span></p>Six mois...urn:md5:0f91596cb5c2ab13db67f5b779a9a3b12013-09-21T21:23:00+01:002014-05-08T16:04:32+01:00AMHommageMicberth <p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white"><em style="text-indent: 14.2pt; color: rgb(0, 0, 0); font-family: 'DejaVu Sans', 'Lucida Grande', 'Lucida Sans Unicode', Arial, sans-serif;"><span style="font-size: 12.5pt; font-family: TimesNewRomanPS; color: rgb(51, 51, 51); background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;"><img src="http://micberth.org/dotcl/public/manfred.jpg" alt="manfred.jpg" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" />« Il est tôt et je roule plein sud sur la
73 dans <st1:personname productid="la Beauce" w:st="on">la Beauce</st1:personname>
de mon pays d’sauvages. L’air est frais, y a les feuilles dans les arbres qui
jaunissent ou qui rougissent paisiblement...</span></em></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-size:12.5pt;font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;
color:#333333;background:white">L’automne s'installe en douce.</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-size:12.5pt;font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;
color:#333333;background:white"><em style="font-size: 12.5pt; text-indent: 14.2pt;">J’écris simplement pour vous dire merc<span class="textexposedshow">i, mot simple que beaucoup d’entre-nous n’avons eu le
temps de vous dire, avant...</span>Malgré la légèreté du temps, je n’arrive à chasser
la lourdeur du 19...</em></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow" style="text-indent: 14.2pt;"><span style="font-size:12.5pt;font-family:TimesNewRomanPS;
mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;background:white"><em>Mer</em></span></span><em style="text-indent: 14.2pt; color: rgb(51, 51, 51); font-family: TimesNewRomanPS; font-size: 12.5pt;">ci de m’avoir
appris à lire, à apprécier l’intelligen</em><em style="text-indent: 14.2pt; color: rgb(51, 51, 51); font-family: TimesNewRomanPS; font-size: 12.5pt;">ce... À être méfiant envers les
faux-culs, les grands penseurs et petits faiseurs qui pullulent. À mépriser la
connerie...</em></p>
<div>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-size:12.5pt;font-family:TimesNewRomanPS;
mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;background:white"><em>Merci de m’a</em></span></span><em style="color: rgb(51, 51, 51); font-family: TimesNewRomanPS; font-size: 12.5pt; text-indent: 14.2pt;">voir
encouragé une fois...</em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:
Tahoma;color:#333333;background:white"><span style="font-size: 12.5pt; text-indent: 14.2pt;"><em>Merci d’avoir été
vous... »</em></span></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:
Tahoma;color:#333333;background:white"><span style="font-size: 12.5pt; text-indent: 14.2pt;">(Keven Berrigan, depuis le Canada, sur Facebook, le 19 mars
2013)</span> </span></span></p>
</div>Adieu à Micberthurn:md5:7ae2524c92d9cf290666d3ca92c3a9282013-06-29T14:34:00+01:002013-07-30T21:34:31+01:00AMHommageBulletin célinienPierre ChalminQue sais-je <p><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.Micberth_s.jpg" alt="Micberth.jpg" title="Micberth.jpg, juin 2013" style="margin: 0 auto; display: block;" /></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;background:white"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333">C’est
par un entrefilet du « Bulletin Célinien » que j’apprends la mort de
Michel-Georges Micberth (12 août 1945 - 19 mars 2013). J’avais lu pour la
première fois son nom dans un article élogieux que lui avait consacré Jacques
d’Arribehaude, en 1988 dans le même Bulletin. (J’avais vingt ans à peine,
j’étais excusable de ne pas le connaître.) Je n’avais pas tardé à découvrir que
les deux auteurs avaient été réunis par François Richard dans un « Que
sais-je » consacré aux <em>Anarchistes de
droite</em>, en la très-flatteuse compagnie de Léon Bloy, de Paul
Léautaud, de Georges Bernanos et de je ne sais plus quels écrivains qui me
soulevaient alors d’enthousiasme.</span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;background:white"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333">Ce
n’est que douze ans plus tard je crois, bien après l’avoir lu par conséquent,
que je rencontrai Micberth. Il m’avait en quelque sorte <em>convoqué </em>en son château d’Autremencourt, m’ayant
téléphoné tonitruant : « Chalmin, vous avez peur de moi ! »
Je ne l’ai visité que deux fois ; la troisième, j’ai manqué mon train.
Nous nous parlions souvent au téléphone, il m’a beaucoup et très-généreusement
encouragé à faire des choses grandes et magnifiques que je réserve à un avenir
incertain.</span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;background:white"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333">J’ignore
si Micberth qui entretenait sa légende a écrit des souvenirs ; ils
seraient d’un grand intérêt s’ils survivaient aux autodafés familiaux de
rigueur. Le silence absolu qui a marqué la mort d’un homme si singulier, d’un
« aristocrate libertaire » authentique comme on s’est plu à le
définir, signe évidemment notre époque vouée à la canaille moutonnière.</span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;background:white"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333">Pour
moi, je perds un ami dont j’avais éprouvé la tendresse, qui sans doute s’était
fait ogre par peur des petits enfants. (Pierre Chalmin, « Adieu à
Micberth », 27 juin 2013, FB)</span></p>Hommageurn:md5:2dfbd86fedc8eb095a2bfec662b43db82013-06-08T19:11:00+01:002021-07-03T14:21:23+01:00AMHommageAlbert ParazBulletin célinienCélineCéline (L.-F.)Jacques d ArribehaudeLaudelout (Marc)Louis-Ferdinand Céline <p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN-BOTTOM: 6pt; BACKGROUND: white" class="MsoNormal"><span style="FONT-FAMILY: TimesNewRomanPS; COLOR: rgb(51,51,51)"><img style="MARGIN: 0 1em 1em 0; FLOAT: left" title="3.jpg, juin 2013" alt="3.jpg" src="http://micberth.org/dotcl/public/.3_s.jpg" />« L’un des amis les plus fidèles du Bulletin nous a quittés. C’est grâce à lui que j’ai pu éditer quatre disques dont la plupart sont aujourd’hui épuisés : <em>Arletty</em> (réédité par Frémeaux), <a href="http://www.histoire-locale.fr/livre/DIVERS-CD008.html"><em>Albert Paraz</em></a>, <a href="http://www.histoire-locale.fr/livre/DIVERS-CD010.html"><em>Céline sur les ondes</em> </a>(réunissant Bardèche, del Perugia, Vitoux, etc.) et <em>Robert Le Vigan</em>. Sans lui ces disques n’auraient jamais vu le jour.</span></p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN-BOTTOM: 6pt; BACKGROUND: white" class="MsoNormal"><span style="FONT-FAMILY: TimesNewRomanPS; COLOR: rgb(51,51,51)">« Grand admirateur de Céline, il avait subi son influence lorsqu’il s’était mué en polémiste sous le pseudonyme d’Eric Asudam. Cela lui vaudra en 1973 les honneurs du <em>Crapouillot </em>consacré aux pamphlétaires contemporains. Voici les lignes que lui avait consacrées <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_d'Arribehaude">Jacques d’Arribehaude</a> dans le BC : <em>« Les textes de Micberth ont l’admirable éclat d’une série de beignes appliquées à toute volée sur les faces de pitres, de loufiats et de tarés qui règnent sur ce pauvre monde et mettent à l’abrutir une opiniâtreté, une haine, une infamie dans la délation et le sournois verrouillage juridique, qui rendraient aimable le souvenir de l’Inquisition. Dans ce monde à ce point asservi et rampant, la sainte colère de Micberth, son ironie meurtrière, sont un réconfort, une bouffée d’oxygène, proprement inestimables. Tant de verve, et de si haute tenue, ne peut que mettre en appétit, mais il s’y mêle aussi, tout comme chez Bloy, des pages d’émotion, de gravité poignante, de poésie pure, qui témoignent d’une souveraine maîtrise de style dans une langue merveilleusement vivante. »</em></span></p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN-BOTTOM: 6pt; BACKGROUND: white" class="MsoNormal"><span style="FONT-FAMILY: TimesNewRomanPS; COLOR: rgb(51,51,51)">« Il faudrait aussi évoquer l’éditeur de monographies régionalistes, le poète, le théoricien de l’anarchisme et tant d’autres facettes de sa personnalité foisonnante. Ce que je retiendrai surtout ce sont ses qualités de coeur, cette merveilleuse faculté à encourager et à soutenir ceux qu’il appréciait. Ces dernières années, le pamphlétaire s’était assagi et avait fait sienne cette pensée de Pascal : <em>« Nous sommes si présomptueux, que nous voudrions être connus de toute la terre, et même des gens qui viendront quand nous ne serons plus ; et nous sommes si vains que l’estime de cinq ou six personnes qui nous environnent nous amuse et nous contente. »</em></span></p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN-BOTTOM: 6pt; BACKGROUND: white" class="MsoNormal"><span style="FONT-FAMILY: TimesNewRomanPS; COLOR: rgb(51,51,51)">(<a href="http://louisferdinandceline.free.fr/bulletin/entretien.htm">Marc Laudelout</a> <em>in </em></span><span style="FONT-FAMILY: TimesNewRomanPS; COLOR: rgb(51,51,51)">« </span><span style="FONT-FAMILY: TimesNewRomanPS; COLOR: rgb(51,51,51)">Le Bulletin célinien </span><em style="FONT-FAMILY: TimesNewRomanPS; COLOR: rgb(51,51,51)">» </em><span style="FONT-FAMILY: TimesNewRomanPS; COLOR: rgb(51,51,51)">n° 353, juin 2013) </span><a href="http://louisferdinandceline.free.fr/">http://louisferdinandceline.free.fr</a></p>