Regards sur Micberth - Petits potinsCe site est consacré à M.-G. Micberth (1945-2013) : sa vie, son œuvre, sa pensée.2024-03-18T20:50:19+01:00urn:md5:ac4b6ea9a30e8880b48c8c986eb72543DotclearHélène de Beauvoirurn:md5:390d87395e0ec5a4998221320d7011a12018-04-08T17:51:00+01:002018-04-08T18:11:25+01:00AMPetits potinsCollège de PatapysiqueFrançois Le LionnaisHélène de BeauvoirMicberth <p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";
color:#333333">Dans la famille de Beauvoir, je demande <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%A9l%C3%A8ne_de_Beauvoir">Hélène</a>, la sœur cadette
de Simone, artiste-peintre de renommée internationale, auteur de quelque
3 000 œuvres : peintures, aquarelles, gravures, dessins, collages.
Une <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%A9l%C3%A8ne_de_Beauvoir">exposition</a> lui est actuellement consacrée au musée Würth (30 janvier au 9 septembre 2018), à Erstein, en
Alsace où elle s’installa au début des années 1960. Elle habita et travailla
dans le village de Goxwiller pendant près de 40 ans. C’est là qu’elle écrivit
la délicieuse missive ci-dessous, destinée à l’auteur de « <a href="http://histoire-locale.fr/livre/DIVERS-0840.html">Micberth et le
théâtre en question</a> avec les dégagements autobusiaques » :</span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";
color:#333333"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--></span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";
color:#333333">Cher Monsieur,</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";
color:#333333">Votre livre « Micberth et le théâtre en question » m’a
charmée la première fois que je l’ai lu. Je vous ai déjà dit qu’il me faisait
penser à <a href="http://oulipo.net/fr/oulipiens/fll">François Le Lionnais</a>, fondateur du Collège de Pataphysique*, ce qui ne
l’empêchait pas d’être un grand intellectuel.</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";
color:#333333"> Je crois aux bienfaits du rire et de la dérision. Ils
ouvrent une porte à la liberté. Lorsque votre livre a paru, la France était
morose. Je suis sûre qu’à Tours, on l’a été beaucoup moins après votre
spectacle. Il n’était évidemment pas fait pour les partisans de l’ordre moral.</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";
color:#333333"> A 15 ans, j’ai écrit : « Si je deviens jamais un
grand peintre, je voudrais qu’il y ait toujours dans mes tableaux un petit coin
qui me fasse rire toute seule. J’ai retrouvé assez récemment cette phrase
complètement oubliée, mais à laquelle j’ai été fidèle. Il faut savoir s’amuser
en travaillant. Continuez.</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";
color:#333333">Très amicalement.</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";
color:#333333"><br /></span></em></p>
<p align="right" style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:right;
background:white"><em><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";
color:#333333">Hélène de Beauvoir</span></em></p>
<p align="right" style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:right;
background:white"><em><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";
color:#333333"><br /></span></em></p>
<p align="right" style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:right;
background:white"><em><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";
color:#333333"><!--[if !supportEmptyParas]--><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.2018-04-04_002_m.jpg" alt="2018-04-04_002.JPG" style="margin: 0 auto; display: block;" /> <!--[endif]--></span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;background:white"><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";color:#333333">*
Pour la petite histoire, Micberth s’était inscrit au <a href="http://micberth.org/dotcl/admin/post.php?id=15">Collège</a>. Il reçut sa carte
d’auteur quelques jours avant son grand départ... </span></p>Saint-Granierurn:md5:728957f3f048645b9da177a19e81556a2018-02-11T12:35:00+00:002018-02-11T21:13:35+00:00AMPetits potinsLa Famille DuratonMicberthPloum ploum TralalaRadio-Citéradio-crochetSaint-Granier <p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
line-height:15.0pt;background:white"><span style="mso-bidi-font-size:10.5pt;
font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Arial;color:black;background:
white"><!--[if !supportEmptyParas]--> </span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
line-height:15.0pt;background:white"><em><span style="mso-bidi-font-size:10.5pt;
font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Arial;color:black;background:
white">On sait que Micberth fit ses premières armes de reporter en 1957 (Il a
alors 12 ans). Coiffé d’une casquette rouge portant l’inscription
« Presse », muni de son appareil photo, il couvrit plusieurs matches
de basket pour </span></em><span style="mso-bidi-font-size:10.5pt;font-family:
TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Arial;color:black;background:white">La Nouvelle
République <em>à Tours. Cependant, le journal ne retiendra que quelques lignes (non
signées) de ses quatre pages de compte rendu. Je ne peux malheureusement dater
l’anecdote qui suit. Nous sommes sans doute au début des années 1960. Pour la
bio de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Granier">Saint-Granier</a>, je vous renvoie à Internet tout en soulignant qu’il a
produit le premier <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Radio-crochet">radio-crochet</a> en 1936. Le gagnant recevait alors 1 000
francs et un coffret Monsavon, sponsor de l’émission sur Radio-Cité, ce qui
n’était pas rien... </em></span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
line-height:15.0pt;background:white"><span style="mso-bidi-font-size:10.5pt;
font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Arial;color:black;background:
white"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--></span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
line-height:15.0pt;background:white"><span style="mso-bidi-font-size:10.5pt;
font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Arial;color:black;background:
white">« Qui connaît de nos jours Saint-Granier ? De son vrai nom, comme
l'on dit, Jean de Granier de Cassagnac (1890-1976). Célébrissime personnage
avant les années 60, il aura fait tous les métiers, entre autres :
auteur-compositeur, scénariste, chanteur, créateur de revues, scénariste de cinéma,
homme de radio et de télé (très peu), journaliste.</span><span style="mso-bidi-font-size:10.5pt;font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:
Arial;color:black"> <span style="background:white">Les plus séniles d'entre
vous se souviendront de « Ploum ploum Tralala » voire des débuts de «
La Famille Duraton ». Pl<span class="textexposedshowsandbox">us haut, impossible,
il ne reste plus que de la poudre d’os et deux ou trois cadavres de rats...</span></span></span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
line-height:15.0pt;background:white"><span class="textexposedshowsandbox"><span style="mso-bidi-font-size:10.5pt;font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:
Arial;color:black;background:white">« C’est la peur au ventre que, gamin,
je suis parti l'interviewer. Croix et bannière pour obtenir un rendez-vous, on
s'en doute : il était Dieu je n'étais rien.</span></span><span style="mso-bidi-font-size:10.5pt;font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:
Arial;color:black;background:white"> <span class="textexposedshowsandbox">Il me
fallut des renforts. Deux gamins m'ont accompagné. L’un portait un enregistreur
« Philips », tout pétrole, d'une trentaine de kilos ; l'autre le
regardait faire avec une grande admiration et un peu de bave aux commissures.
Et moi je faisais des efforts pour ne pas chier dans ma culotte.</span></span></p>
<p style="margin-top:0cm;margin-right:0cm;margin-bottom:0cm;margin-left:14.2pt;
margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;line-height:15.0pt;background:white"><span class="textexposedshowsandbox"><span style="mso-bidi-font-size:10.5pt;font-family:
TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Arial;color:black;background:white">« —
Qui êtes-vous, Monsieur ?</span></span></p>
<p style="margin-top:0cm;margin-right:0cm;margin-bottom:0cm;margin-left:14.2pt;
margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;line-height:15.0pt;background:white"><span class="textexposedshowsandbox"><span style="mso-bidi-font-size:10.5pt;font-family:
TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Arial;color:black;background:white">« —
Micberth.</span></span></p>
<p style="margin-top:0cm;margin-right:0cm;margin-bottom:0cm;margin-left:14.2pt;
margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;line-height:15.0pt;background:white"><span class="textexposedshowsandbox"><span style="mso-bidi-font-size:10.5pt;font-family:
TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Arial;color:black;background:white">« —
Le vrai ?</span></span></p>
<p style="margin-top:0cm;margin-right:0cm;margin-bottom:0cm;margin-left:14.2pt;
margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;line-height:15.0pt;background:white"><span class="textexposedshowsandbox"><span style="mso-bidi-font-size:10.5pt;font-family:
TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Arial;color:black;background:white">« —
Oui monsieur...</span></span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
line-height:15.0pt;background:white"><span class="textexposedshowsandbox"><span style="mso-bidi-font-size:10.5pt;font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:
Arial;color:black;background:white">« Il se foutait franchement de ma
gueule. En jonglant entre ses doigts avec une sorte de « scoubidou », il
me faisait comprendre que le long voyage qu'il venait d'effectuer à travers la
France, l'avait totalement épuisé. Et que ça serait « formid’ » qu'on
se revît demain.</span></span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
line-height:15.0pt;background:white"><span style="mso-bidi-font-size:10.5pt;
font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Arial;color:black;background:
white">« <span class="textexposedshowsandbox">Le lendemain nous sommes
revenus tous les trois. De Saint-Granier, point. Mais son fils Jean, sorte
d’entorse, entouré d'animaux tristes, tous clowns, certes notoires (dans les
cabarets parisiens) mais de nul effet sur ma vanité et pour le plaisir de mon
auditoire.</span> <span class="textexposedshowsandbox">Consciencieusement, j'ai
questionné ce petit monde pendant deux heures. J'ai monté mon émission pour en
tirer une piètre demi-heure (à cette époque, il fallait couper les bandes au
ciseau et scotcher patiemment les petits bouts).</span></span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
line-height:15.0pt;background:white"><span class="textexposedshowsandbox"><span style="mso-bidi-font-size:10.5pt;font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:
Arial;color:black;background:white">« Je suis reparti chez moi en
sifflotant, en tirant sur ma clope, et en me demandant si le
« Philips », tout pétrole, je n’aurais pas mieux fait de me le carrer
bien profond dans le fion.</span></span><span style="mso-bidi-font-size:10.5pt;
font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Arial;color:black;background:
white"><br />
<span class="textexposedshowsandbox">Ce soir-là, j'avais perdu et pour la vie,
toute vanité inutile. »</span></span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
line-height:15.0pt;background:white"><span class="textexposedshowsandbox"><span style="mso-bidi-font-size:10.5pt;font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:
Arial;color:black;background:white">(Micberth sur Facebook, 1<sup>er</sup>
février 2013)</span></span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
line-height:15.0pt;background:white"><span class="textexposedshowsandbox"><span style="mso-bidi-font-size:10.5pt;font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:
Arial;color:black;background:white"><!--[if !supportEmptyParas]--> <img src="http://micberth.org/dotcl/public/Saint_Granier_par_Charles_Gir.jpg" alt="Saint_Granier_par_Charles_Gir.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /><!--[endif]--></span></span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
line-height:15.0pt;background:white"><span class="textexposedshowsandbox"><span style="mso-bidi-font-size:10.5pt;font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:
Arial;color:black;background:white"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--></span></span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
line-height:15.0pt;background:white"><span class="textexposedshowsandbox"><span style="mso-bidi-font-size:10.5pt;font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:
Arial;color:black;background:white"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--></span></span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
line-height:15.0pt;background:white"><span style="mso-bidi-font-size:10.5pt;
font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Arial;color:black"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--></span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
line-height:15.0pt;background:white"><span class="textexposedshowsandbox"><span style="mso-bidi-font-size:10.5pt;font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:
Arial;color:#1D2129;background:white"> </span></span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;line-height:15.0pt;background:white"><span class="textexposedshowsandbox"><span style="font-size:10.5pt;font-family:Helvetica;
mso-bidi-font-family:Arial;color:#1D2129;background:white"> </span></span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;line-height:15.0pt;background:white"><span class="textexposedshowsandbox"><span style="font-size:10.5pt;font-family:Helvetica;
mso-bidi-font-family:Arial;color:#1D2129;background:white"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--></span></span></p>
<p class="MsoNormal"><span class="textexposedshow"><span style="background:white"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--></span></span></p>A.D.G.urn:md5:de856a9bc8e69cefb63bd4d8465bf27a2017-10-18T22:25:00+01:002017-10-18T22:41:48+01:00AMPetits potinsA.D.G.Actual-HebdoAlain CamilleAlain Dreux GallouComédie de la LoireGallimardGérard LechaJeune Force poétique françaisele style mèqueMarcel DuhamelMicberthRobert SoulatRévolution 70Serge de BeketchSérie noireThierry Bouclieréditions Pardès <p class="MsoNormal" style="text-align:justify"> <span style="background-color: rgb(255, 255, 255);"> </span><span style="font-family: "Times New Roman";">Divine surprise ! Vient de paraître aux éditions Pardès (collection Qui suis-je ?) une bio d’Alain Fournier-Camille dit <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/A._D._G.">A.D.G</a>. à travers son œuvre. Merci à <a href="https://www.polemia.com/a-d-g-de-thierry-bouclier/">Thierry Bouclie</a>r de consacrer deux pages (photo comprise) au lien
de l'auteur avec Micberth. On l’écoute et on précise deux ou trois choses
ensuite.</span></p>
<h3><span style="mso-bidi-font-size:12.0pt;font-family:
"Times New Roman""> La référence à Micberth, pp. 13-14</span></h3>
<p class="MsoBodyTextIndent"><span style="mso-bidi-font-size:12.0pt;font-family:
"Times New Roman""> « Il a été pigiste au <em>Réveil socialiste d’Indre-et-Loire</em>
de Jean Meunier, ancien maire de Tours de 1944 à 1947, avant de rejoindre la
Jeune force poétique française, un mouvement littéraire fondé en 1963 par
l’éditeur et pamphlétaire Michel-Georges Berthe, dit Micberth. Un personnage
pittoresque et controversé dont l’œuvre littéraire se rattache à l’anarchisme
de droite. En 1969, il tentera de se présenter à l’élection présidentielle,
mais sa candidature sera annulée par le Conseil constitutionnel. Cinq ans plus
tard, il sera incarcéré pour avoir détenu un chéquier volé au nom de Georges
Pompidou. L’affaire, dite des chèques Pompidou, connaîtra un certain
retentissement et se terminera par une relaxe. A cette occasion, il sera
défendu par Georges-Paul Wagner, le futur avocat de Jean-Marie Le Pen. Il ne va
pas moins permettre à Alain Fournier de faire ses premiers pas dans la poésie
et la littérature. Des poèmes, signés Alain Camille, font leur apparition
(« Antho » JFPF 64) : <em>« La lumière éclate / Pyromane du
plaisir / le machiniste éclaire / la salle diabolique / au long
rideau de feu / La satanée lumière qui m’incendie les yeux / n’est
qu’un vieux réverbère / dans une rue d’enfer... »</em> Le 8 mars 1967,
un autre poème, « Europe notre mère », est publié :<em>
« Nous n’aurons pas l’excuse / De tuer les chimères / Nous
n’aurons rien / Rien que notre foi / Pour construire / Occident,
nous serons jeunes / Tu seras notre maîtresse... »</em> La communauté
animée par Micberth est turbulente. En 1968, lui et Alain Camille comparaissent
devant le tribunal pour coups et blessures contre un assistant de Guy Suarès,
le directeur de la Comédie de la Loire de Tours. Cette affaire permet à Alain
Camille d’écrire son premier ouvrage : <em>Lettre ouverte à un
magistraillon</em> (éditions Micberth, 1969). Les deux hommes seront aministiés
en juin 1969 à la suite de l’élection de Pompidou comme président de la
République. C’est également dans un hebdomadaire lancé par Micberth, <em>Révolution
70</em>, qu’Alain Fournier signe ses premiers articles sous le pseudonyme
d’Alain Dreux Gallou. Que signifie ce nom ? Rien. Contrairement à ce que
A.D.G. a pu écrire ou raconter, il ne s’agit pas du nom de jeune fille de ses
deux grands-mères qui s’appelaient Lacroze et Baliteau, Alain Dreux-Gallou
deviendra A.D.G. Des lettres mystérieuses qui lui permettront de lancer de
multiples interprétations. D’Alain de Gaulle à Alphonse de Gateaubriant. En
1970, Alain Fournier et Micberth se séparent brutalement. Une rupture qui
n’empêchera pas A.D.G., un an plus tard, de dédier son premier roman policier, <em>La
Divine Surprise</em> « au docteur Michel-Georges Micberth qui est aussi des
nôtres ». Ni d’écrire un très bel article dans la revue <em>Actual</em>,
lancée par Micberth, intitulé « Céline ressuscité » (<em>Actual</em>
n° 2, juin 1972). La page n’en est pas moins tournée. Le temps des
balbutiements est terminé. Celui de la « Série noire » est arrivé.
Alain Fournier n’a pas encore 24 ans. Mais les événements marquants de sa
jeunesse vont irriguer l’ensemble de son œuvre à venir. »</span></p>
<p class="MsoBodyTextIndent"><span style="mso-bidi-font-size:12.0pt;font-family:
"Times New Roman""> </span></p>
<p class="MsoBodyTextIndent"><span style="mso-bidi-font-size:12.0pt;font-family:
"Times New Roman""><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.ADG_qui_suis-je_m.jpg" alt="ADG_qui_suis-je.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /><br /><!--[endif]--></span></p>
<h3><span style="mso-bidi-font-size:12.0pt;font-family:
"Times New Roman""> </span><span style="font-family: "Times New Roman";"> Quelques remarques</span></h3>
<p class="MsoBodyTextIndent"><span style="mso-bidi-font-size:12.0pt;font-family:
"Times New Roman""> Pas facile de rédiger une bio, je sais... <em>« A 16 ans
déjà, Alain écrivait des choses très belles. Il composait des poèmes. Et vers
ses 16 ans, il a rencontré un personnage tout à fait exceptionnel qui s’appelle
Michel-Georges Micberth (...) Il dirigeait alors un mouvement qui s’appelait
Jeune Force poétique française. »</em> Qui écrit ça ? <a href="http://micberth.org/index.php?post/2016/02/20/Serge-de-Beketch">Serge de
Beketch</a>, en décembre 2004, pour la nécro de son ami publiée dans <em>Les Épées</em> n° 14. Il poursuit : <em>« Par
goût de l’écriture, il est entré dans ce mouvement, ce qui lui a permis de
rencontrer énormément de monde. Michel-georges Micberth lui a ensuite confié la
direction d’une collection : là, il a vraiment appris à lire, à
sélectionner ses lectures, à écrire et à travailler son écriture. Il a
découvert la littérature en soi, Balzac, Céline et tous les autres. Il a écrit
des petits textes sous la signature d’Alain Dreux Gallou</em>. »</span></p>
<p class="MsoBodyTextIndent"><span style="mso-bidi-font-size:12.0pt;font-family:
"Times New Roman""> Précisions
intéressantes, n’est-il pas ? Pour en savoir plus sur l’école
micberthienne, lire ou relire ici <a href="http://micberth.org/index.php?post/2016/02/13/La-danse-des-mots">« La danse des mots »</a>, où l’on
apprend que Micberth a mis au point avec ses collaborateurs une nouvelle façon
d’écrire, véritable révolution dans l’évolution de notre langue : <em>« Cette
façon spécifique de mélanger au français orthodoxe une langue approximative,
argotique et technique »</em> ou pour résumer : « le style
mèque ». Il faut ajouter que les poèmes d'Alain ont été mis en spectacle le 9 novembre 1967 à Tours (Pleins feux sur... Alain Camille. Poésie expérimentale). Voir à ce sujet le livre de Gérard Lecha sur <a href="http://histoire-locale.fr/livre/DIVERS-0840.html">les dégagements autobusiaques</a>.</span></p>
<p class="MsoBodyTextIndent"><span style="mso-bidi-font-size:12.0pt;font-family:
"Times New Roman""> Aussi, quand Alain décide de tout arrêter pour faire
« le brocanteur », comme son beau-père, le sang de Micberth (qui
croit en son talent littéraire) ne fait qu’un tour. J’ai déjà raconté la genèse
de son premier « chédeuve », <em><a href="http://micberth.org/index.php?post/2014/05/01/La-divine-surprise2">La Divine Surprise</a>,</em> il y a
quelque temps (Lire ou relire l’article pour comprendre). Le 17 février 1971,
A.D.G. qui a reçu une lettre de Robert Soulat, demande à Micberth de l’aider à
peaufiner son travail pour qu’il soit accepté par Gallimard : <em>« Puis-je
te demander de m’envoyer assez rapidement tes observations (pertinentes comme
toujours) sur ce blot, afin que je me radine bien enfouraillé chez Gaston,
absolument prêt à casser la baraque. Je t’en remercie à l’avance et t’envoie
mes très sincères amitiés. »</em> (Correspondance inédite). Micberth
s’exécutera et Gaston acceptera le blot.</span></p>
<p class="MsoBodyTextIndent"><span style="mso-bidi-font-size:12.0pt;font-family:
"Times New Roman""> Thierry Bouclier a bien fait de rapporter l’anecdote de la
Comédie de la Loire, car en effet, cette aventure (parmi beaucoup d’autres)
permettra à Alain Camille de publier son premier pamphlet, <em>Lettre ouverte à
un magistraillon</em>. Par contre, il est faux de dire qu’Alain et Micberth se
séparent en 1970. Alain écrira dans <em><a href="http://micberth.org/index.php?post/2015/11/28/La-mort-d-un-journal">Actual-Hebdo</a></em> jusqu’en avril 1973
(rubrique « Cinéma-quête »).</span></p>
<p class="MsoBodyTextIndent"><span style="mso-bidi-font-size:12.0pt;font-family:
"Times New Roman""> Ainsi, tandis qu’A.D.G. fait l’écrivain à la Capitale,
Micberth, qui exerce son activité de psychologue praticien, creuse, à ses
moments perdus, une mare pour ses canards en plein Berry. Le 19 avril 1972, Camille écrit : <em>« Cher
Docteur... Ceci pour dire que je sais aussi être poli quoiqu’étant d’un milieu
fort modeste. Je bosse, cher Micb, c’est ça la bath nouvelle, connaud comme je
suis, au lieu de me reposer des dures épreuves que tu peux imaginer, je me
relève même la nuit, manière de t’en causer. Un homme qui creuse des mares ne
saurait rester indifférent aux efforts d’un gugusse qui s’efforce de faire
marrer les gens. Et Duhamel me paie fort cher pour ce genre de
conneries ! »</em> (</span><span style="font-family: "Times New Roman";">Correspondance inédite.)</span></p>
<p class="MsoBodyTextIndent"><span style="mso-bidi-font-size:12.0pt;font-family:
"Times New Roman""> Le 14 juin de la même année, Micberth répond :<em> « Mon bon Fournier, je
t’annonce la bonne nouvelle ! Fais gaffe aux ailes des anges qui tournent
autour de mon front ; te prends pas l’œil dans une trompette. T’es
garé ? Bien. J’ai terminé la mare aux canards ! Si, c’est vrai. Ben
pourquoi tu doutes ? Tiens, juré, craché, slarch ! Alors !!! Tu
les verrais mon bon Fournier, s’ils sont jouasses les canetons, splaf et que je
te plonge sous l’eau, gloupft et que je te ramène un petit ver. Flizz, flizz, à
coups d’ailes ça avance sur la surface de l’iau, le cou bien tiré en arrière,
le cul un relevé. Cooin cooin cooin. A se vouloir canard tellement la facilité
de ces futurs à l’orange étonne et fait envie. »</em> (Correspondance inédite.) Bucolique, non ?</span></p>
<p class="MsoBodyTextIndent"><span style="mso-bidi-font-size:12.0pt;font-family:
"Times New Roman""> A.D.G. et Micberth ont failli se revoir en 2004. Mais
« le crabe » veillait et la rencontre n’eut pas lieu...</span></p>
<p class="MsoBodyTextIndent"><span style="mso-bidi-font-size:12.0pt;font-family:
"Times New Roman""> Laissons Micberth conclure : <em>« C’est toujours
les autres qui écrivent votre histoire, avec leur décimètre ou leur décamètre à
la main, selon l’importance qu’ils vous accordent. » </em>(Lettre de
Micberth à A.D.G. du 3 septembre 1974. Correspondance inédite.) </span></p>
<p class="MsoBodyTextIndent"><span style="mso-bidi-font-size:12.0pt;font-family:
"Times New Roman""><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="background: white;"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="background: white;"> </span></p>Jeanne Moreauurn:md5:074d67c8047749aee4224ac85faf3b422017-08-08T22:21:00+01:002017-08-08T22:21:00+01:00AMPetits potinsJean-Pierre RosnayJeune Force poétique françaiseMicberthSerge RezvaniYves Boulayécole Brassart <p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">La carrière de <a href="https://www.youtube.com/watch?v=o6uU2czYbOM">Jeanne Moreau</a> en tant que
chanteuse commence, on le sait, en 1963, avec un album de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Serge_Rezvani#La_chanson">Serge Rezvani</a> (alias
Cyrus Bassiak) et la célèbre chanson « J’ai la mémoire qui flanche ». Quel
rapport, me direz-vous, avec Micberth ? C’est que cette année-là, avec son
ami <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Yves_Boulay">Yves Boulay</a>, il « monte » à Paris avec <em>« la
ferme intention d’apprivoiser la Capitale »</em> . <em>« Ah !
folle et vaniteuse jeunesse qui ne doute de rien. »</em> Il a quitté
l’<a href="https://www.brassart.fr/">école Brassart</a> de Tours avec perte et fracas. Il a dix-huit ans et possède de
nombreux textes dans ses tiroirs, puisqu’il écrit des poèmes depuis une bonne
dizaine d’années. C’est ainsi qu’il a été pressenti pour écrire des textes à la
comédienne qu’il doit rencontrer à Paris. Peut-être est-ce à cette époque qu’il
fréquente alors le Club des poètes créé par <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Pierre_Rosnay">Jean-Pierre Rosnay</a> :
« Amis de la poésie, bonsoir ! » ? La <a href="http://micberth.org/index.php?post/2014/03/24/Micberth-et-la-Jeune-Force-po%C3%A9tique-fran%C3%A7aise">Jeune Force poétique</a>
n’existe pas encore.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Toujours est-il qu’un rendez-vous a été
organisé avec Jeanne et son parolier, auquel Micberth ne se rendra pas. Il s’en
expliquera plus tard dans « La Lettre » : <em>« Une petite
D. que j’avais laissée au pays me télégraphia que son ventre était rond et
qu’il me fallait rentrer dare-dare si je voulais lui éviter la fréquentation
prématurée de Môssieur saint Pierre. Je sautai dans le premier train.
Damned ! La fillette, qui s’ennuyait de moi avait trouvé cette triste ruse
pour jouer de mon flutiau. Jeanne Moreau n’eut jamais le plaisir de chanter un
de mes textes. J’avais su là une antienne que je fredonne encore dans la
vie. »</em></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">La petite Dany C. en question était une
ravissante brune aux yeux pers. Son mensonge ne lui fut jamais pardonné.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.Jeanne_Moreau__Elle_1963_s.jpg" alt="Jeanne_Moreau__Elle_1963.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /><br /></span></p>La comtesse de Ségururn:md5:48741770135a6a146f41df3acecef3102017-08-06T17:48:00+01:002017-08-06T20:07:05+01:00AMPetits potinsBernard Deyrièscomtesse de SégurDucatelGiscardInspecteur GadgetKrivineLes MinipoussLes Petites Filles modèlesMicberth <p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">C’est à l’âge
de 6 ans que Micberth découvre avec la <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Comtesse_de_S%C3%A9gur">comtesse de Ségur</a> (née Sophie
Rostopchine le 1<sup>er</sup> août 1799) qu’il y a « un autre côté du monde »,
différent de la médiocrité familiale subie chaque jour. Il puisera dans « Les
Petites Filles modèles » son goût pour les châteaux, les belles demeures
chargées d’histoire où il habitera pendant plus de quarante ans. La comtesse
lui apprendra ainsi dès l’enfanc<span class="textexposedshow">e l’envie du beau, le
respect du travail, de l’instruction, de la justice... Le manichéisme
psychologique qui caractérise les personnages lui semble réaliste. Le rôle
primordial accordé par la comtesse à l’éducation le séduit. Il a besoin de
nature, d’arbres. Ce n’est sans doute pas un hasard s’il s’installe dans un
château en Touraine dès 1968 (Il a 23 ans). Toute sa vie il s’entourera de
nombreux <a href="http://micberth.org/index.php?post/2014/09/15/Pas-si-b%C3%AAte...">animaux</a> : chiens, chats, poules, paons, canards, chèvres,
moutons, ânes, chevaux... (Pour la petite histoire, en 1969, l’une de ses
chèvres fut baptisée Krivine et le mouton Ducatel. Quant au bouc, arrivé quelques années plus tard, on l’appela
Giscard). Son ami d’enfance, le réalisateur <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Bernard_Deyri%C3%A8s">Bernard Deyriès</a> (<em>Ulysse 31, Les
Minipouss, Inspecteur Gadget</em>, etc.), qui connaissait son affection pour les
écrits de la comtesse, lui promit de les adapter. Promesse tenue en 1993. La
série télévisée d’animation <em><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Malheurs_de_Sophie_(s%C3%A9rie_t%C3%A9l%C3%A9vis%C3%A9e_d%27animation)">Les Malheurs de Sophie</a></em> sera diffusée fin
1998 sur France 3, puis plus tard sur Canal J, Canal plus, France 5. Cette
série est l’unique adaptation complète de la trilogie « Les Malheurs de
Sophie », « Les Petites Filles modernes » et « Les
Vacances » en dessin animé. Elle est aujourd’hui disponible en <a href="https://www.amazon.fr/Malheurs-Sophie-Vol-5-Bernard-Deyri%C3%A8s/dp/B00005NVV6">DVD</a>.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><span class="textexposedshow"><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.comtesse_segur_s.jpg" alt="comtesse_segur.JPG" style="margin: 0 auto; display: block;" /><br /></span></span></p>Jean Bardinurn:md5:770a014c3947c631f0581a19e7d7156a2016-08-21T18:31:00+01:002016-08-21T18:31:00+01:00AMPetits potinsFrançois MitterrandJean BardinLe Nouveau PalMicberthNEV <p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">Il y a parfois des rencontres
improbables. Celle de Micberth avec Jean Bardin, ami de Tonton (Mitterrand), en
fait partie. Elle eut lieu en août 1981 à Montrouge, au studio PIPA, où Micberth
supervisait le montage du second numéro de NEV vidéomagazine. <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Bardin_(animateur_radio)">Jean Bardin</a>
passait là pour embrasser son amie Agnès Datin qui officiait en ces lieux.
Journaliste, animateur radio et télé, producteur prolifique, il était membre de
<st1:personname productid="la Convention" w:st="on">la </st1:personname><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Convention_des_institutions_r%C3%A9publicaines"><st1:personname productid="la Convention" w:st="on">Convention</st1:personname>
des institutions républicaines</a>, parti créé en 1964 par François Mitterrand dont
il était proche. Il jouait le rôle de conseiller en communication audiovisuelle
auprès du Président. Cette rencontre inspira à Micberth, après coup (c’est le
cas de le dire), le texte suivant.</span></em></p>
<p class="MsoNormal" align="center" style="text-align:center"><strong><span style="font-size: 14pt; font-family: TimesNewRomanPS;">Tom
pouce</span></strong><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-align: justify; text-indent: 14.2pt;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">J’ai tous les vices, je l’ai
dit plus haut. Même celui de me soûler avec la nouvelle étoile (qui monte, qui
monte !) de <st1:personname productid="la TV" w:st="on">la TV</st1:personname>
socialiste. Je parle du revenant Jean Bardin. Pour la rencontre, il fallait
trouver un modus vivendi entre mon <em>Cordon
Rouge</em> et son jaja 9°. On s’est cognés à <st1:personname productid="la Veuve Cliquot." w:st="on"><st1:personname productid="la Veuve" w:st="on">la Veuve</st1:personname> Cliquot.</st1:personname> Fi des moyennes,
l’avantage était pour moi. La conversation prit un tour de samba brésilienne
telle qu’on la dansait quand j’étais enfant. Lui, un pas vers moi ; moi,
un pas vers lui et ainsi de suite. Je lui affirmais que Mitterrand était un
torche-cul de la plus triste espèce, lui me le présentait comme un saint homme.
Tiens ! justement... il en sortait de chez Mitterrand. <em>« Ah ! Quel homme, je vous
assure ! »</em></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">Bardin m’a parlé de l’injustice
(c’est pas beau l’injustice quoi merde !), de l’égalité entre les hommes,
de la fraternité. Bref, tous ces <em>pôvres</em>
travailleurs immigrés, ces <em>pôvres</em>
ouvriers, ces <em>pôvres</em> vieillards, ces <em>pôvres</em> femmes battues, ces <em>pôvres</em> pauvres. Le champagne et lui
faisaient des bulles.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">Déjà chaud, je lui ai dit que
bien que non belliciste, si un jour, comme ça, hips !, je descendais dans
la rue armé d’un pistolet mitrailleur (BAR calibre 30 par exemple)... <em>« Vous voyez ?</em></span><em style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 18.9333px;"> »</em><em style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;"> « Oui, je
vois... »</em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;"> et que je tirasse au hasard sur mille personnes... </span><em style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">« Un peu de champagne, cher
ami ? » « Oui, merci, une larme s’il vous plaît... » </em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">Eh
bien, si je tirais sur mille personnes, je n’aurais tué au plus que deux ou
trois hommes... </span><em style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">« Comment
cela ??? » « Oui,
j’aurais tué trois hommes et torché neuf cent quatre-vingt-dix-sept merdes... »
« Vous êtes un peu fasciste, non ? » « Vous
trouvez ? »</em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">On dit beaucoup trop de bien de
<st1:personname productid="la Veuve Cliquot." w:st="on"><st1:personname productid="la Veuve" w:st="on">la Veuve</st1:personname> Cliquot.</st1:personname>
Encore une créature en cheveux, j’imagine.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">(Micberth <em>in</em> « <a href="http://www.priceminister.com/offer/buy/440565451/nouveau-pal-le-n-15-du-01-11-1982-crevez-charognes-mendes-tati-brejnev-micberth-les-trous-du-cul-annick-morel.html">Le Nouveau Pal</a> » n° 15, novembre-décembre 1982)</span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;"> <img src="http://micberth.org/dotcl/public/.Jean_Bardin4_s.jpg" alt="Jean_Bardin4.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /></span></p>Nathalie Saint-Cricqurn:md5:a09b05750c856b4b5641e78a612cb66d2016-06-08T21:34:00+01:002016-06-08T21:34:00+01:00AMPetits potinsAnne FrankautobusiaquesGérard LechaJean MeunierMicberthMireille MeunierNathalie Saint-CricqNouvelle République du Centre-Ouest <p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Régulièrement, la petite <a href="http://www.acrimed.org/Journaliste-de-France-2-ou-editorialiste-du">Nathalie</a>, éditorialiste, responsable
du service politique de France 2, sort de l’ombre. Ces dernières semaines,
elle dénonçait « une radicalisation tous azimuts et une technique
révolutionnaire bien or-ches-trée » de <st1:personname productid="la CGT" w:st="on">la CGT</st1:personname>, qui « paralyse un pays malgré une base
rabougrie... » Pas très adroit, même si la mode est à la <em>radicalisation</em> dans tous domaines chez les folliculaires qui usent et abusent du
« concept ».</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Rappelons que la petite fut traumatisée dans son enfance et
qu’elle a des excuses. Un rappel des faits. Tout d’abord, il faut savoir
qu’elle est la petite-fille de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Meunier">Jean Meunier</a>, fondateur de « <st1:personname productid="La Nouvelle R←publique" w:st="on"><st1:personname productid="La Nouvelle" w:st="on">La Nouvelle</st1:personname> République</st1:personname>
du Centre-Ouest », ex-député maire de Tours (1944-1947) et ancien ministre
socialiste, chef historique de <st1:personname productid="la R←sistance" w:st="on">la
Résistance</st1:personname> régionale et que son papa, Jacques Saint-Cricq, est l'actuel président du conseil de surveillance de la </span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 18.9333px; background-color: rgb(255, 255, 255);">« </span><st1:personname productid="La Nouvelle R←publique" w:st="on" style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 18.9333px;"><st1:personname productid="La Nouvelle" w:st="on">La Nouvelle</st1:personname> République </st1:personname><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 18.9333px; background-color: rgb(255, 255, 255);">»</span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt; background-color: white;">. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Inadmissible ! » C’est ainsi que Jean Meunier
qualifiait dans les colonnes de son quotidien l’humour noir de Micberth à
propos d’Anne Frank dans le numéro 4 de « Révolution 70 », journal satirique
et provocateur paru en juin 1968. Je cite les affreux humoristes : <em>« Anne Frank, la petite martyre
hollandaise nous écrit son inquiétude au sujet des derniers événements et
demande à nos lecteurs de lui envoyer des caramels mous (si possible) et des
illustrés qui adouciront, soyons-en sûrs, son triste sort. Envoyez vos dons
à : Anne Frank, little tas de cendres, pied de la marguerite –
Auschwitz. »</em></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Il va sans dire que Micberth répondit violemment au grand-père dans le numéro suivant de « Révolution 70 », l’article de <st1:personname productid="la NR" w:st="on">la NR</st1:personname> ayant suscité de violentes
réactions chez les bonnes âmes tourangelles et marqué le début de gros problèmes
(inculpations d’outrages aux bonnes moeurs, entre autres) pour icelui et son
équipe : <em>« Tout est bon, maintenant, pour les Micberth et Cie... Inculpations, hontes publiques, dénonciations violences, perfidies commerciales. On nous montre du doigt (les inadmissibles), nous crache dessus. (...) L’inquisition
démente avec, au bout, l’autodafé probable... » </em>Micberth fit alors la
promesse d’aller pisser et ch... sur la tombe de l’ex-ministre.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Pourquoi je raconte ça ? C’est que, quelques années plus
tard, <a href="http://www.histoire-locale.fr/livre/DIVERS-0840.html">Gérard Lecha</a>, <span class="textexposedshow">collaborateur et ami de Micberth, est invité à passer chez
<a href="http://www.babelio.com/auteur/Mireille-Meunier-Saint-Cricq/256733">Mireille Saint-Cricq</a>, fille de Jean Meunier, avec laquelle il suit des cours de
sociologie à l’université de Tours. Il ressent alors un immense malaise, voire
une certaine panique chez les enfants présents dans la maison, dont la petite
Nathalie (née en 1960) et son frère Olivier. Il interroge Mireille, la maman, qui lui
explique que le grand-père, Jean Meunier et son gendre, Jacques Saint-Cricq, le
papa des petits, au lieu d’appeler le croque-mitaine quand ils n’étaient pas
sages, les menaçaient de faire venir les « <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Mouvement_autobusiaque">autobusiaques</a> », les dangereux contestataires du
mouvement littéraire et philosophique créé par Micberth en 1966. Or tout à coup, Gérard Lecha, lui-même poète autobusiaque patenté, l’un des représentants de ces monstres, apparaissait en chair en os.
D’où l’angoisse pour les chers enfants...</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Question : Nathalie a-t-elle
toujours peur des <em>autobusiaques ?</em></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-size:10.5pt;font-family:Helvetica;
color:#1D2129;background:white"><o:p> <img src="http://micberth.org/dotcl/public/.nathalie_st-cricq_s.jpg" alt="nathalie_st-cricq.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /></o:p></span></span></p>A moi, comte, deux mots...urn:md5:6d718db24c6f6b3b8a130dd8ecadee0f2016-04-30T19:15:00+01:002016-04-30T19:15:00+01:00AMPetits potinsGhislaine ThesmarLe LudaixLe Nouveau PalMicberthNouvelle Droite françaisePierre Lacotte <p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Scène de la vie ordinaire... L’action se passe en 1974, au
<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Marcillat-en-Combraille">château du Ludaix</a> (Auvergne), bien avant qu’on transforme la noble demeure en un
lieu de mariages et banquets. Huit ans plus tard, Micberth évoque son différend
avec le maître des lieux qui entendait céder sa demeure à une danseuse étoile de l'Opéra de Paris.</span><strong style="text-indent: 14.2pt; text-align: center;"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><o:p> </o:p></span></strong></p>
<p class="MsoNormal" align="center" style="text-align:center"><strong><span style="font-size: 13pt; font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Vive le roi</span></strong></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Dans « Télé 7
Jours », je lis sous la plume de Geneviève Coste : « Aux confins
de l’Auvergne et du Bourbonnais, dans le sud de l’Allier, <a href="http://etoiledelopera.e-monsite.com/pages/etoile-femme-de-1951-a-1975/ghislaine-thesmar.html">Ghislaine Thesmar</a> restaure un château de conte de fées, avec sa tour et ses jardins fleuris, où
elle court se réfugier après chaque voyage (...) Un lieu privilégié et
romantique à son image, où la danse vivra. »</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Ce « château
de conte de fées » abritait, il y a huit ans déjà,
– hélas ! – le siège fédéral de <st1:personname productid="la NDF. C" w:st="on"><st1:personname productid="la NDF." w:st="on">la
<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Nouvelle_Droite_fran%C3%A7aise">NDF</a>.</st1:personname> C</st1:personname>’est là le 15 août 1974, que les
sicaires du pouvoir post-pompidolien sont venus m’arrêter en fanfare pour me
jeter dans un cul-de-basse-fosse.</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">J’ai en mémoire le
sourire de Gislaine Thesmar et aussi – qu’elle me pardonne – ses
étranges pieds tordus.</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Ruiné par le
scandale de « l’affaire des chèques Pompidou », je lui avais vendu un
piano et diverses petites babioles. Il me plaît d’imaginer mon piano sonnant
sous le martèlement de ses doigts translucides. Je pense aussi à deux ou trois
promenades qui eussent été de vrais délices sans la présence anguleuse de cet
outil de <a href="http://www.resmusica.com/2012/01/09/une-vie-de-ballets-vibrant-hommage-a-ghislaine-thesmar-et-pierre-lacotte/">Pierre Lacotte</a> (son mari !), et à une grand-mère, folle comme je
les aime, dont je sollicitai l'ndulgence pour l’aménagement
sommaire des lieux : « Un camping ? me répliqua-t-elle, ne vous
excusez pas, cher monsieur, votre camping est un camping de luxe ! »
Délicieuse mémé !</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Nous étions les
locataires du comte de D., hobereau toujours royaliste, réduit à brader ses
biens par malchance chronique, impécuniosité et aussi, il faut bien le dire,
par allégeance à la dive bouteille.</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Un tantinet
fripouille, le comte de D. avait promis le château à votre serviteur et tout à
la fois à Ghislaine Thesmar. Il me faut reconnaître que dans un sursaut
d’honnêteté, il m’avait offert la préférence à la condition d’être en mesure de
le dépanner d’une dizaine de vieux millions dans un délai aussi court que ses
instants de sobriété.</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Quand un soiffard
rencontre un autre soiffard, qu’est-ce qu’ils se racontent ? Des histoires
de soiffards. Le comte n’étant guère fier d’avoir parjuré sa parole, moi
malheureux et furieux de perdre le « château de conte de fées », nous
nous soûlâmes comme des rustres, sous l’oeil épouvanté de ma chère C., qui
bientôt ne put abreuver avec les réserves de ma meilleure cave de tels gosiers
en pente. On improvisa un repas. Frêle répit pour deux méchants poivrots de
notre trempe. Et la beuverie continua jusqu’à l’aube. Mais avant que le jour
poignît (passez-moi ça !) nous régalâmes nos oreilles d’invectives
tellement vilaines, que les « gentilshommes » que nous restions
voulurent se retrouver pour s’embrocher gaillardement sur le pré. On pressa
donc, entre éructations et vesses, C., de nous faire tenir les épées. C.
disparaissait, puis navrée revenait nous dire qu’elle ne pouvait mettre la main
dessus. Cela plusieurs fois. Ah ! l’aristocratie ancienne et nouvelle
parfois ! Nous insultions C. ! Mais allez donc, ivre mort, rechercher
deux épées dans une soixantaine de pièces ! A boire ! A boire !
C. n’en pouvait plus fournir et elle se résigna aux mélanges les plus ignobles.
Peut-être dans l’espoir de nous achever. Nous avions épuisé ma réserve de vin
du Loir. Mais c’est celui-là, précisément, que le comte de D. réclamait et pas
un autre. A ce stade d’ébriété, j’avoue que ni lui ni moi ne fîmes la différence. Nous buvions ce que C. nous apportait avec des claquements
satisfaits de langue. Pas d’épées et comment se battre ? Comment défendre
l’honneur et laver par le premier sang les outrages ? Le bâton ne nous
tentait guère, il eût été déchoir, comme se colleter, pour des seigneurs qui se
piquaient de bien maîtriser l’imparfait du subjonctif et les citations latines.
Et puis les ancêtres du comte de D. avaient jadis frappé monnaie et lui avaient
légué l’un des plus vieux noms de France. Je n’étais certes point gentilhomme,
mais je représentais la nouvelle aristocratie. Mon culot valait sa maison.
Seule l’épée nous eût l’un et l’autre agréés et nous n’avions point d’épées ou
alors C. les cachait ou alors je les avais vendues ou offertes, un jour...
Allez savoir...</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">L’aube poignit
pour de vrai et il ne fut pas convenable de laisser partir le comte. Je donnai
des ordres à C. pour que l‘on préparât la chambre de ma femme qui, éveillée en
sursaut, se précipita dans la mienne pour terminer sa nuit. Une demi-heure plus
tard, enfin réconciliés, nous gravîmes l’escalier d’honneur du château, bras
dessus bras dessous. Le comte titubait et je le portais presque. Il s’effondra
sur le lit que je lui présentai et je gagnai ma chambre.</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Sous l’effet de
l’alcool la mémoire est courte. Je déteste que l’on partage ma couche quand
j’ai bu. Apercevant ma femme, lovée dans mes draps, je me mets à rugir et à
l’apostropher : « Madame, je vous prie de déguerpir. Vous n’avez
rien à faire ici. Vous me savez un peu
parti et je hais salir mon noble vomi avec les fesses d’une femme. Allez
raoust ! »</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Ce n’était certes
pas élégant, mais l’élégance est l’intelligence de la canaille et en amour
comme en art, la délicatesse est la vertu des faibles. « Je ne
puis aller dans ma chambre, le comte de D. dort dans mon lit ! »
« Et que fait ce vieux saligaud dans votre lit, madame ? »
« Mais, mon ami, c’est vous qui l’y avez mis ! »</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">J’ai dû
m’effondrer sous l’oeil malveillant de ma femme. J’avoue avoir oublié la
suite ; C., plus tard, a téléphoné à la comtesse de D. qui ne semblait pas
plus émue que ça par l’absence nocturne de son mari. Puis elle a réveillé le
comte qui n’avait pas bougé dans son sommeil ; il était là, les bras en
croix, sur le ventre, ronflant comme un marcassin après la tétée, comme je
l’avais laissé auparavant.</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Meilleur bretteur
que lui, assurément, plus jeune aussi de près de quinze ns, plus grand et plus
costaud, je l’eusse probablement occis si C. avait eu la mauvaise idée de nous
apporter les épées... </span></em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">(Micberth,
« Vive le roi » in <em>Le Nouveau
Pal</em> n° 15 novembre-décembre 1983</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><o:p> <img src="http://micberth.org/dotcl/public/.combat2_s.jpg" alt="combat2.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /></o:p></span></p>Thierry Pfisterurn:md5:cc287ad3f01b26247df8256c90590a1d2016-02-28T21:20:00+00:002016-02-28T22:04:43+00:00AMPetits potinsLe MondeLe Nouvel ObservateurMartine AubryMicberthPierre MauroyThierry Pfister <p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><strong>De <a href="http://actu.orange.fr/france/martine-aubry-et-ses-proches-sur-le-point-de-quitter-le-ps-afp-s_CNT000000kvGVz.html">Martine</a>,
qui fait des vagues et les gros yeux ces jours-ci, j’en arrive à <a href="http://www.gouvernement.fr/pierre-mauroy">Pierre</a>,
qu’elle a remplacé à la mairie de Lille en 2001 et me revient en mémoire l’article que
Micberth publia dans « Le Nouveau Pal » n° 15, en novembre 1982
(rubrique « En bref »). Le voici :</strong></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" align="center" style="text-align:center"><strong><span style="font-size: 13pt; font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Nègre</span></strong></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><o:p> </o:p></span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt; background-color: white;">Je lis dans « Minute »
(que voulez-vous lire d’autre en ce moment ?) que Pierre Mauroy vient de
sortir un livre qui, en fait, aurait été rédigé par son conseiller <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Thierry_Pfister">Thierry
Pfister.</a></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Pfister me
fait rire et cela depuis quelques années. Quatre cailles aux raisins ont
misérablement grillé en l’attendant au château <em>(NDRL : en Picardie, à 1 h 30 de Paris)</em>. Nous devions déjeuner
ensemble. Pris dans un embouteillage, il me fit parvenir un télégramme pour
s’excuser. Socialiste mais poli. L’un peut aller sans l’autre. Bref, point de
Pfister et moi qui fulmine. En l’attendant, je me fais photographier pour la
presse. Mais vraiment en rogne, car le conseiller de Mauroy avait oublié ce
jour-là qu’à la campagne les postes n’ouvrent qu’à 15 heures et les
télégrammes ne sont distribués qu’après.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Depuis, quand
je tombe sur ces photos où je tire une gueule impossible, je souris avec
attendrissement. Quelque temps plus tard, pour se faire pardonner, il invite
Morelle à déjeuner. Petite phrase : « Oh ! Vous savez, les
socialistes ne sont pas près d’arriver au pouvoir ! »</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Et avec moi, avenue Félix Faure <em>(NDRL : En 1979, au
siège de <st1:personname productid="la Nouvelle Droite" w:st="on"><st1:personname productid="la Nouvelle" w:st="on">la </st1:personname></st1:personname><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Nouvelle_Droite_fran%C3%A7aise"><st1:personname productid="la Nouvelle Droite" w:st="on"><st1:personname productid="la Nouvelle" w:st="on">Nouvelle</st1:personname> Droite</st1:personname>
française</a>)</em> :</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-size:10.5pt;font-family:Arial;color:#252525;background:white">—</span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"> Vous êtes socialiste...</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-size:10.5pt;font-family:Arial;color:#252525;background:white">—</span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"> Qui vous dit
que je suis socialiste ?</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-size:10.5pt;font-family:Arial;color:#252525;background:white">—</span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"> Vous
travaillez au « Monde »...</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-size:10.5pt;font-family:Arial;color:#252525;background:white">—</span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"> Pas pour
longtemps encore. Je m’offre au plus offrant...</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-size:10.5pt;font-family:Arial;color:#252525;background:white">— </span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Allons,
allons, vous plaisantez.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-size:10.5pt;font-family:Arial;color:#252525;background:white">—</span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"> Non, non, je
vous assure, chacun a son prix.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-size:10.5pt;font-family:Arial;color:#252525;background:white">—</span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"> Je ne partage
pas cette opinion qui ne vaut pas pour moi.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Sourire amusé
de Pfister. Je reprends :</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-size:10.5pt;font-family:Arial;color:#252525;background:white">— </span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Quel est votre
prix ?</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-size:10.5pt;font-family:Arial;color:#252525;background:white">—</span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"> <span style="text-transform:uppercase">ç</span>a, je ne vous le dirai pas !</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Plus tard, je
découvre dans « Le Nouvel Observateur » <em>(NDRL : Nouvel Obs du 16 juin 1980)</em>, sous sa plume, qu’il me
voit comme « un véhément colosse barbu », moi qui suis une sorte
d’évanescence rose tendre, quelle idée !</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Où je veux en
venir ? Hé, hé ! C’est m’sieur Thierry Pfister qui, en 1979,
déclencha dans « Le Monde » la vaste campagne de presse autour de la
« nouvelle droite ».</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">C’est tout.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><o:p><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.thierry_Pfister_s.jpg" alt="thierry_Pfister.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">NDRL. Thierry Pfister devait quitter « <a href="http://micberth.org/index.php?post/2015/01/05/Le-beau-%C2%AB-Monde-%C2%BB">Le
Monde</a> » et rentrer au « <a href="http://www.christian-jacquiau.fr/n-thierry-pfister-4923">Nouvel Observateur</a> » en septembre 1979, donc
très peu de temps après son </span></em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">buzz<em> sur la
nouvelle droite. D’où les propos tenus devant M.-G. Micberth. En 1980, il ne
croyait pas du tout à la victoire des socialistes l’année suivante. Il rejoindra
Matignon en mai 1981 et sera le conseiller du Premier ministre, Pierre Mauroy,
jusqu’en 1984.</em></span></p>Serge de Beketchurn:md5:00d90da675ed8f5556de6d69b5d304412016-02-20T17:39:00+00:002016-02-20T18:17:15+00:00AMPetits potinsA.D.G.Eric AsudamGaston CoutéGeorge SandJeune Force poétique françaisele Chat NoirLes EpéesMicberthSerge de Beketch <p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Le 1<sup>er</sup>
décembre 2010, Micberth écrit sur Facebook le texte qui suit.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 18.9333px;">« </em><em style="text-indent: 14.2pt;"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Petite émotion ce soir. Je classe encore mes
bouquins et je tombe sur le </span></em><em style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 18.9333px;">« </em><em style="text-indent: 14.2pt;"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Dictionnaire de la colère » de Serge de Beketch
qui est parti rejoindre, il y a quelques années, ses « chers anges ». Et
je trouve sur la page de garde cet envoi affectueux qui me touche encore
aujourd'hui :</span></em><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"> « À Michel-Georges Micberth d'Autremencourt
qui fut "mon meilleur ennemi", mon rival et mon frère par A.D.G., en
signe tardif de réconciliation et d'amitié. Avec mon admiration pour le
magnifique combat qu'il mène pour notre patrimoine. Fraternellement.
Serge. » <em>Pour trouver les références
des livres de Serge encore en vente, je vous renvoie à Google. Un excellent
bouquin de lui aussi : « Catalogue des nuisibles », sorti en
2006. Prudence en revanche devant les « Mémoires inachevés »,
composés de bric et de broc et totalement mensonge.</em></span><em style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 18.9333px;"> »</em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.De_Beketch_s.jpg" alt="De_Beketch.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Mon
meilleur ennemi », la formule est belle ! C’est qu’en effet, la
relation entre les deux hommes fut pour le moins houleuse dans les années 1970.
Micberth avait fait un passage remarqué à <em>Minute</em>
en tant que chroniqueur polémiste. <a href="http://sdebeketch.com/">S. de Beketch</a> était alors rédacteur en chef
adjoint du journal. Nous étions en 1974. Il fallut attendre trente ans pour que
naisse la grande amitié dont témoigne la dédicace ci-dessus.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">En décembre
2004, lorsque Serge de Beketch rend hommage à <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/A._D._G.">A.D.G.</a>, qui vient de disparaître,
il déclare : « A 16 ans déjà, Alain écrivait des choses très belles.
Il composait des poèmes. Et, vers ses 16 ans, il a rencontré un personnage tout
à fait exceptionnel qui s’appelle Michel-Georges Micberth<sup>1</sup>. C’est un
colosse, avec un visage impressionnant, une gueule de lion, très impressionnant
intellectuellement aussi, toujours entouré d’une petite cour. Il dirigeait
alors un mouvement qui s’appelait Jeune Force poétique française. Alain l’a
rencontré. Par goût de l’écriture, il est entré dans ce mouvement, ce qui lui a
permis de rencontrer énormément de monde. Michel-Georges Micberth lui a ensuite
confié la direction d’une collection : là, il a vraiment appris à lire, à
sélectionner ses lectures, à écrire et à travailler son écriture. Il a
découvert la littérature en soi, Balzac, Céline et tous les autres. Il a écrit
des petits textes sous la signature d’Alain Dreux Gallou. » (Entretien
avec Serge de Beketch <em>in <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_%C3%89p%C3%A9es_(revue)">Les Epées</a></em>, Décembre 2004 n°14)</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-size: 10pt; font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><o:p> </o:p></span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; font-size: 10pt; text-indent: 14.2pt; background-color: white;">1. Petit-fils d’une cuisinière tourangelle qui inspira à Gaston Couté,
du <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Chat_noir">Chat Noir</a>, sa fameuse « Complainte d’un gars qu’a mal tourné » et
petit-neveu du propriétaire du château où <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Ma%C3%AEtres_sonneurs">George Sand</a> écrivit « Les
Maîtres sonneurs ». Micberth collabora à </span><em style="font-family: TimesNewRomanPS; font-size: 10pt; text-indent: 14.2pt;">Minute</em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; font-size: 10pt; text-indent: 14.2pt; background-color: white;"> et au </span><em style="font-family: TimesNewRomanPS; font-size: 10pt; text-indent: 14.2pt;">Crapouillot</em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; font-size: 10pt; text-indent: 14.2pt; background-color: white;">
sous le pseudonyme d’Eric Asudam.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><o:p> </o:p></span></p>François Mitterrandurn:md5:842c54969ead685182bb18eb2bb9fa2a2016-01-30T17:18:00+00:002016-01-30T17:31:54+00:00AMPetits potins <p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">Micberth a souvent expliqué son sentiment
pour François Mitterrand (relire ici l’article <a href="http://micberth.org/index.php?post/2014/05/24/Vive-Maroufle-%21">« Vive Maroufle »</a> pour plus
de détails). En 1983, il écrit : <em>« J’ai
honte de son physique de prélat pervers ou de gluant florentin, de ses manières
onctueuses de sodomite incontinent, de sa posture de potiche peinturlurée ou de
momie enclose derrière une vitrine sale, de sa dialectique qui évoque les
momeries d’un tribun de sous-préfecture, de toute la détestable médiocrité qui
se dégage de son image télévisée qui fait penser au « parrain » d’une
quelconque association de malfaiteurs. On aura compris que je n’aime pas M.
Mitterrand. »</em></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">On connaît <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Attentat_de_l%27Observatoire">le vrai-faux attentat de
l’Observatoire</a> organisé en 1959 contre lui-même par celui qui était alors
sénateur de <st1:personname productid="la Nièvre. Vingt" w:st="on"><st1:personname productid="la Nièvre." w:st="on">la Nièvre.</st1:personname> Vingt</st1:personname>
ans plus tard, lorsqu’il publiera « Révolution droitiste » (manifeste
de <st1:personname productid="la Nouvelle Droite" w:st="on">la Nouvelle Droite</st1:personname>
française), Micberth enverra à François Miterrand, devenu premier secrétaire du
Parti socialiste, un exemplaire du livre dédicacé.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">Il raconte : <em>« Pour distraire le lecteur, je ne résiste pas à l’envie d’insérer
ici le texte d’un envoi (aujourd’hui appelé dédicace) que j’avais en 1979
rédigé à l’attention du premier secrétaire du Parti socialiste et qu’il reçut
avec l’étonnement que l’on peut supposer : « A François Mitterrand.
Pour la petite histoire, je dois vous apprendre que c’est mon cousin par
alliance <a href="http://destins.notrejournal.info/MITTERRAND-OCTOBRE-1959-Le-FAUX">Abel Dahuron</a> qui vous a tiré dessus dans les jardins de l’Observatoire.
Geste que je déplore, bien sûr, il aurait pu se blesser. »</em></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS">« J’attends
toujours les remerciements du destinataire... »</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">Citation extraite de la préface à
<a href="http://www.histoire-locale.fr/livre/DIVERS-0017.html">« Petite Somme contre les gentils »</a> rédigée par Micberth en août
1983.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS"><img src="http://micberth.org/dotcl/public/Francois_Mitterrand_1959.JPG" alt="Francois_Mitterrand_1959.JPG" style="margin: 0 auto; display: block;" /><br /></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="font-family:TimesNewRomanPS"> </span></p>Robert Badinterurn:md5:2087026249d5cdb4620b2ae46ba4341c2015-12-13T16:06:00+00:002015-12-13T16:53:24+00:00AMPetits potinsA.D.G.Fresnesmaître LucianiMicberthMinuteRobert Badinter <p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">C’est en prison, à Fresnes, que Micberth
rencontra <a href="http://www.parismatch.com/Actu/Politique/Robert-Badinter-brise-les-tabous-823715">Robert Badinter</a> en août 1974, lors de l’affaire des chèques
Pompidou. Il écrit dans <em>Pardon de ne pas
être mort le 15 août 1974</em> :</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">« J’avais, pour ma part, choisi maître Badinter,
choix que mes amis politiques me reprochèrent, en raison des engagements de cet
avocat. Mais, comme malheureusement l’intelligence se trouve plus communément à
gauche qu’à droite, j’étais contraint à ce choix. (Le terme de
« droite » a été bien souvent galvaudé. Aujourd’hui, les radicaux,
les réformateurs, les centristes, les républicains indépendants, l’UDR, etc.
sont dits de droite. Dans ces conditions, où suis-je ? Car pour moi, tous
ceux-là sont des progressistes exécrables, des libéraux au sens cucul du terme.
Cette droite-là ne me convient guère et je préfère les hommes qui se
recommandent d’une pensée plus nette, moins avachie.)* Maître Badinter me fit
savoir qu’il acceptait de me faire sortir de prison, mais qu’il refusait catégoriquement
de me défendre. Pour lui, mon honnêteté importait peu. J’avais travaillé à <em>Minute</em> ; j’étais donc un
« facho ». Ma femme, consciente que nous n’obtiendrions rien de ce
ténor du barreau, consulta le comité de soutien qui, sur la recommandation
d’Alain Camille (NDRL : A.D.G.), lui conseilla maître Luciani. Je ne vis
qu’une seule fois cette femme qui ne cessa, pendant mon audition dans le bureau
du juge Le Caignec, de me lancer des coups de pied, sous prétexte que mes
propos ne convenaient pas à l’austérité de ces lieux. »</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">L’échange avec maître Badinter fut
sans doute particulier. Micberth donnera quelques précisions dans le journal <em>Révolution droitiste</em> (Article « Du
côté de chez zouave », n° 8, septembre 1981) :</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">« Badinter
était venu me voir en 1974. J’étais alors dans le cul-de-basse-fosse que
l’administration post-pompidolienne m’avait –</span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 18.9333px;"> </span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">comment dire ? –
confectionné. Je reproduis approximativement ses paroles : </span><em style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">« Je ne partage pas vos idées, mais si
vous deviez rester incarcéré trop longtemps dans ces conditions, je
n’hésiterais pas à venir vous délivrer avec des amis. »</em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">« Fanfaronnade de vedette. Peut-être.
Mais je ne manquerais de lui faire tinter aux oreilles ses glorieuses promesses,
si d’aventure son sénile collègue de l’Intérieur venait à s’intéresser de trop
près aux activités « anti-françaises » que j’anime depuis le berceau
avec la ténacité et la mauvaise foi que l’on me connaît. »</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">*NDRL. Cette phrase entre parenthèses, qui
figure sous forme de note dans le texte d’origine, apporte une précision
capitale sur la notion de « droite » chez Micberth pour le lecteur qui n’aurait
pas compris : « l’intelligence se trouve plus communément à
gauche qu’à droite ».</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 18.9333px;">Le dessin ci-dessous fut réalisé par Micberth à Fresnes (cellule 1/355), avec les moyens du bord, le 19 août 1974 et envoyé </span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 18.9333px;">à Cavanna... pour qu'il bouge.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;"><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.Fresnes_003_s.jpg" alt="Fresnes_003.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /></span></p>Jean-Gilles Malliarakisurn:md5:7d2bb1c060c43446b820a54cedf14d502015-11-08T14:05:00+00:002015-11-08T14:17:55+00:00AMPetits potinsbalalaïkaLa BrabançonneMalliarakisMicberth <p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">A un lecteur qui lui demandait pourquoi il
gardait une telle distance avec Le Pen ou les autres nationaux, Micberth
répondit dans <em>Révolution droitiste</em>
(n°<em> </em>10, janvier 1982) qu’il se
définissait comme « un internationaliste breton d’inculture
francienne ». Il ajoutait que le petit monde de la droite française
n’était guère peuplé. Entre autres, on y trouvait « <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Gilles_Malliarakis">Malliarakis</a> et les
solidaristes, sérieux, compétents, idéalistes, mais incompréhensibles pour
nous, en particulier à cause de cette haine contre les Américains et de cette
facilité déconcertante à jouer de la <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Balala%C3%AFka">balaïka</a> avec le gras du pouce, sans
plectre. »</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">La réaction de l’intéressé ne se fit pas
attendre. Micberth reçut un courrier de protestation qu’il publia dans le
numéro suivant du journal (n°<em> </em>11
mars-avril 1982) avec un commentaire : « <a href="http://www.insolent.fr/">Jean-Gilles Malliarakis</a>
m’écrit : <em>« Je vous prie de
noter mon incapacité totale à jouer de la balalaïka avec le gras du pouce, avec
ou sans plectre. Le seul instrument de musique toléré chez nous est la
cornemuse. Ne parlons pas du banjo que vous semblez porter aux nues, mais sur
lequel, hélas, aucun arrangement de Jean-Sébastien Bach n’est possible. »</em></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">« J’adore l’écriture de J.-G.
Malliarakis. Je parle bien évidemment du graphisme, qui m’avait déjà frappé sur
l’adresse de son service, malgré le flou de la pierre humide</span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 18.9333px;"> </span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">(?) ou du
procédé à la gazoline (!). C’est dire. On peut déplorer un poil
d’agressivité dans la barre massuée des </span><em style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">t</em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">
et dans l’inclinaison droitière de l’ensemble de la composition, mais en ces
temps de reptation institutionnalisée, un peu d’aiguillon ne nuit à personne.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">« J’ai eu, jadis, le plaisir
d’entendre « <st1:personname productid="La Brabanonne" w:st="on"><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Braban%C3%A7onne">La
Brabançonne</a></st1:personname> », interprétée à la cornemuse par le petit-fils
de Fr. Van Campentout, son créateur, et je m’étais dit <em>in petto</em> malgré mon inculture musicale, que l’hymne national belge
ressemblait bougrement à la messe en « si » de Jean-Sébastien Bach. Quant
au banjo, je ne l’ai vu pratiquer qu’en milieu psychiatrique par certains de
mes malades, que nous appelions dans notre jargon « les poireaux ».
L’enfermement prolongé conduisait ces pauvres bougres à se livrer à des actes
contre nature avec cet instrument, et cela sans retirer –</span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 18.9333px;"> </span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">comme vous et moi
l’eussions fait – les cordes en acier, d’où leur surnom de « poireaux ».</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">« Mais je bavarde, je bavarde. En
m’attardant trop longtemps avec J.-G. Malliarakis, malgré le plaisir que j’y
prends, des lecteurs au mauvais esprit pourraient toujours m’accuser d’aller
trop me faire voir chez le Grec. »</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS"><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.IMG_5941_s.jpg" alt="IMG_5941.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /><br /></span></p>Catherine Corsiniurn:md5:c0834c5afac59a8dacf71ef8f93298152015-11-07T17:46:00+00:002015-11-07T18:20:12+00:00AMPetits potinsBécassineCatherine CorsiniJean-Marie PapapietroKhomeinyMicberth <p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">La première fois que <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Catherine_Corsini">Catherine</a> rendit
visite à Micberth, ce fut à Paris dans les bureaux de <st1:personname productid="la SCAF" w:st="on">la SCAF</st1:personname> (Société des créateurs
et des auteurs d’expression française), le 28 mars 1977. Elle a alors 21 ans,
s’intéresse plutôt au théâtre qu’au cinéma et travaille avec <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Marie_Papapietro">Jean-Marie
Papapietro</a>. On est loin de la réalisation de son premier métrage, <em>Poker</em>, qui sortira dix ans plus tard.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">En 1979, Micberth décide d’écrire pour la
jeune femme une pièce qui aura d’abord pour titre <em>Bécassine, son oncle et ses amis</em>, puis <em>Bécassine Giscardestin</em>. C’est ainsi que naîtra finalement <em>Plurivoque Bécassine Giscardestin</em>, « sinistre
farce de M.-G. Micberth », sorte de one-woman-show écrit pour la scène, dont qu'il rédigera en avril de la même année. Le projet n’aboutira pas. Reste un texte inachevé de dix pages,
extrêmement virulent, et curieusement prémonitoire.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">Bécassine, « bretonne par la mère et
solognote par le conseil municipal de Romorantin » est employée de maison
chez l’inventeur du papier journal comestible, celui qui a </span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 18.9333px;">« rendu enfin</span><span style="font-family:TimesNewRomanPS"> la presse
digeste </span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 18.9333px;">»</span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">. Docteur en sociologie de l’université de Tours, elle n’a pas la langue
dans sa poche et s’attaque à de nombreuses idées reçues.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">Elle évoque, par exemple, l’Iran et
« les filles qui là-bas s’enroulent dans un grand morceau de tissu, un
tchat chador » qu’elles retiennent avec les dents, ce qui leur évite de
bécoter leur fiancé, les « milichiens de <a href="http://www.teheran.ir/spip.php?article540#gsc.tab=0">Rominet</a> » ayant la gâchette
facile.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">Elle écorche l’homme et « sa divine
rage de vaincre, de torturer, de faire souffrir ». « Vous trouvez pas
que ça nous manque, vous, la guerre ? Une vraie privation. » Bécassine
insiste sur <st1:personname productid="la Patrie" w:st="on">la Patrie</st1:personname>
et tous ceux qui meurent en son nom : « Combien de mères
douloureuses et fières, légitimement fières d’avoir donné à la patrie leurs fils,
maris, frères, pères pour ce grand idéal qui élève l’âme comme le talon bottier
et la chaussure compensée élèvent le bas-du-cul. »</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">Ce texte est également une charge contre la
chasse où pourtant « le gibier a toutes ses chances », le machisme, le
sexisme, la fausse virilité, le racisme et toute la bêtise humaine...</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS"> </span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">Certes, le personnage de Bécassine imaginé par Micberth était
bien loin de </span><st1:personname productid="La Nouvelle Eve." w:st="on" style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;"><em><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Nouvelle_%C3%88ve_(film)">La Nouvelle Eve</a></em>.</st1:personname><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;"> Et on
ne peut faire grief à Catherine Corsini de ne pas avoir endossé son costume. Reste l'anecdote.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS"><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.Corsini1_s.jpg" alt="Corsini1.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /><br /></span></p>Paul Belmondourn:md5:81313f0f63bd8806c27949792e034bc52015-10-25T18:55:00+00:002015-11-07T15:34:33+00:00AMPetits potinsDespiauJean CartonMicberthMusée Paul BelmondoPaul Belmondosculpteurssculpture <p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">Micberth rend visite à <a href="http://www.lyc-belmondo-arpajon.ac-versailles.fr/spip.php?article41">Paul Belmondo</a> </span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">la
première fois le 8 juillet 1977. Il note alors sur son agenda :
« Rencontre délicieuse avec Paul Belmondo, grand maître de la sculpture
figurative. Avons décidé d’organiser une expo avec les sculpteurs qui depuis 50
ans ont été boudés par les conservateurs de musée. » Il retournera le voir
à plusieurs reprises dans son atelier. « Nous avions une très grande
estime l’un pour l’autre, dira-t-il. Il avait souhaité faire mon buste et il
est mort avant. »</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">A la mort du sculpteur, il lui rendra
hommage (</span><em style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">in</em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;"> « Révolution
droitiste » n° 11, mars-avril 1982) :</span></p>
<p class="MsoNormal" align="center" style="text-align:center;text-indent:14.2pt"><strong><span style="font-family:TimesNewRomanPS">Sur
les bords du Styx</span></strong></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">« Il est mort et j’ai du chagrin. Les
mots sont des animalcules quand il s’agit d’exprimer l’Art. J’ai dit à Paul
Belmondo combien je trouvais injuste qu’on le gommât des encyclopédies. Il m’a
regardé avec ses yeux bleus étranges, si doux, si propres et m’a dit : « Que
voulez-vous, je ne sais pas faire les bidules ! »</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">« La seule tache dans son antre de
beauté était la couverture jaunie de <em>Paris
Match</em> sur laquelle son débile de fils souriait sa juvénile connerie. Plus
tard, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Carton">Carton</a> me confiait : « Belmondo eût aimé que Jean-Paul fît </span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 18.9333px;">« </span><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS;"><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Com%C3%A9die-Fran%C3%A7aise">le Français</a></span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 18.9333px;"> »</span><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS;"> ! » Déréliction
certaine pour ce grand homme qui avait engendré une grenouille chamarrée.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">« Je sais que Charon, en hommage, a
exceptionnellement recouvert sa barque de fleurs, qu’il s’est rasé de près et a
revêtu des habits neufs, au risque d’être banni à tout jamais du séjour des
morts. Maître Belmondo méritait qu’on lui inventât un canal plus doux aux
coques que le Styx et qu’on le présentât à l’éternité sur un tapis de lys. »</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS"> </span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">Micberth dira encore son admiration et son
affection pour « Papy Belmondo » dans </span><st1:personname productid="La Lettre" w:st="on" style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 18.9333px;"><a href="http://www.histoire-locale.fr/livre/DIVERS-0016.html"><em>La Lettre</em></a></st1:personname><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 18.9333px;">, en janvier 1985</span><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS;"> :</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">« Paul aurait pu tordre de la
ferraille, chier du plâtre à grandes truellées sur du calicot tire-bouchonné ou
encore exposer une tonne d’anthracite ou le cadre rouillé de son vélocipède,
bref faire des « bidules » comme il disait, et comme son fils, il
aurait connu probablement fortune et gloire.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 18.9333px;">« </span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Belmondo_(sculpteur)" style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 18.9333px;">Maître Belmondo</a><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 18.9333px;"> a choisi le beau et le vrai ; élève de </span><a href="http://www.nella-buscot.com/sculpteurs.php?idsculpteur=scu0011&lng=2" style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 18.9333px;">Despiau</a><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 18.9333px;">, il a voulu poursuivre l’oeuvre des sculpteurs figuratifs, au prix d’une incessante recherche et d’une rigueur exemplaire.</span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 18.9333px;"> »</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS"> </span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">Après beaucoup d’atermoiements, </span><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS;">le </span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Mus%C3%A9e_Paul-Belmondo" style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS;">musée Paul Belmondo</a><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;"> a ouvert ses portes à Boulogne-Billancourt, le 18 septembre 2010,
avec 259 sculptures et moules, 444 médailles, près de 900 dessins, de nombreux
carnets de croquis et travaux préparatoires, ainsi que la reconstitution de l’atelier
de l’artiste.</span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family:TimesNewRomanPS"><img src="http://micberth.org/dotcl/public/Belmondo__1_.jpg" alt="Belmondo__1_.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /></span></p>