Regards sur Micberth - Mot-clé - Alain GeismarCe site est consacré à M.-G. Micberth (1945-2013) : sa vie, son œuvre, sa pensée.2024-03-18T20:50:19+01:00urn:md5:ac4b6ea9a30e8880b48c8c986eb72543DotclearDany le Rougeurn:md5:42c70e573143faf95b12d51afcfab4da2015-09-27T18:52:00+01:002015-09-29T10:45:18+01:00AMIci et làAlain GeismarDaniel Cohn-BenditEurope 1Famille DuratonJacques PaoliJacques SauvageotJean Gorinil Homme des voeux Bartissolle CheMaurice SiégelMicberth <p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;"><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.Dany1068_s.jpg" alt="Dany1068.jpg" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" />Sur l’air de <a href="http://www.partalacarte.fr/partitions/canon-de-mozart-figaro.html">« Figaro »</a>, il pourrait chanter : « Dany ci, Dany là. Je suis fameux autant qu’un
roi... » C’est que <a href="http://www.lemonde.fr/festival/article/2015/09/27/varoufakis-face-a-cohn-bendit-il-faut-donner-de-la-souverainete-au-parlement-europeen_4773978_4415198.html">Dany le Rouge</a> est médiatiquement présent depuis
1968 ! Même descendu en flammes, même conspué, <em>« </em>(Il)<em> incarne en France, à
la fois le bouleversement de la société soixante-huitarde et la transformation
de l’Europe moderne »</em> (dixit <em>Le
Monde Festival</em>). Rien que ça ! Et pourtant... Micberth n’était pas
tout à fait de cet avis. Pour preuve, l’article suivant, paru en 1998 :</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><strong style="text-align: center;"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">Dany le Rouge</span></strong><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">« Daniel Cohn-Bendit est
partout : télé, radios, magazine et bientôt, pourquoi pas, dans mon
vide-ordures. Or, je puis affirmer, sans que l’on pût m’apporter l’embryon d’un
argument contraire, que le trublion franco-allemand n’aura été d’aucune importance
dans les événements de Mai 68. Qu’on me parle des décisionnaires, <a href="http://www.europe1.fr/medias/la-revolution-europe-1-l-information-parlee-2363975">Siegel,</a>
<a href="http://www.europe1.fr/evenements/lhistoire-deurope-1-celebree-dans-un-documentaire-1082978">Gorini</a>, peut-être même <a href="http://www.europe1.fr/radio/articles/europe-1-60-visages-pour-60-ans-2363333">Paoli</a>, qui firent d’une petite émeute une vraie
révolution, notamment en offrant l’antenne d’Europe 1 aux insurgés qui s’en
servirent pour mettre en scène un psychodrame de pacotille qui, de rebonds en
rebonds, prit une ampleur inouïe. Certains historiens mettent en avant Radio
Luxembourg (RTL), ce qui est une sottise parmi tant d’autres. Sans être
négligeable, le rôle de la station de la rue Bayard fut très secondaire. Nos
étudiants « proprolos » n’écoutaient pas ce grand poste populaire,
c’eût été déchoir, pensez, <em><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Homme_des_v%C5%93ux">l’Homme des voeux
Bartissol</a></em> et la lecture savante de Marcuse ! <st1:personname productid="La Famille Duraton" w:st="on"><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Famille_Duraton"><st1:personname productid="La Famille" w:st="on"><em>La Famille</em></st1:personname><em> Duraton</em></a></st1:personname> et Jean-Paul
Sartre !</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">« Fin 1966, début 1967,
presque tous les jeunes intellectuels de France savaient que nous
n’échapperions pas à ce que j’appelais alors « la révolution des
consciences ». C’était écrit.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">« En janvier 1968, dans
une longue lettre, je m’en étais ouvert à Georges Pompidou. Il avait dû lire
mes avertissements d’un gros derrière distrait. J’avais pourtant, au début de
cette année-là, annulé une conférence à Tours, dans laquelle je me proposais
d’expliquer que dans un délai d’un à trois ans, il y aurait dans notre pays un
formidable bazar. Cela explique pourquoi nous étions un certain nombre à nous
être groupés sous une bannière intitulée « Révolution 70 ».
L’Histoire véritable est celle dont on retrouve les traces avant les faits, qui
s’explique par les faits eux-mêmes et non, trente ans plus tard, par les
élucubrations des « écrivains » appointés.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">« Il n’est pas inexact de
dire que la bougeotte révolutionnaire, sous forme de danse de Saint-Guy,
agitait les éléments les plus durs du Parti socialiste unifié (PSU) et les
prochinois, qu’on appellera quelques années plus tard les gauchistes. Mais au
milieu des années 60, ces individus étaient extrêmement minoritaires et ne
pouvaient ni de près ni de loin déclencher une insurrection nationale. Par
contre, depuis 1965, il y avait une réelle rébellion qui se fomentait. Et comme
quelques observateurs minoritaires l’ont parfois décrite, elle trouvait son
ferment dans toutes, je dis bien <ins>toutes</ins>, les couches idéologiques de la
jeune société française.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">« Si on avait identifié
les acteurs qui dressèrent les premières barricades, on aurait été fort
surpris : une grande majorité d’apolitiques et quelques minoritaires
d’extrême gauche et d’extrême droite, beaucoup de jeunes gaullistes aussi...</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">« Quand Cohn-Bendit et ses
séides de l’ex-Odéon occupé « m’envoyèrent » deux <em>missi dominici</em> pour m’investir comme
chef de la rébellion du Centre-Ouest*, nous ne pûmes réprimer, mes
collaborateurs et moi-même, un immense éclat de rire. Le trublion de l’IDHEC,
camarade révolutionnaire, était flanqué d’une pétasse théâtreuse dont les seins
et l’âme n’avaient plus d’âge. Ils passèrent d’ailleurs la plus grande partie
de leur temps à forniquer dans ma cave. De temps à autre, ils montaient aux
étages pour se restaurer, jamais pour se laver. Coiffé d’une gapette militaire
et cubaine, le jeune garçon, avec une logorrhée pompée dans « <a href="http://www.amazon.fr/Guerre-gu%C3%A9rilla-Ernesto-Che-Guevara/dp/2755500220"><st1:personname productid="La Guerre" w:st="on">La Guerre</st1:personname> de guérilla</a> »
du Che, tentait de nous convaincre de placer des sacs de sable derrière nos
fenêtres et nos portes, pendant que la théâtreuse soupesait, d’un oeil expert,
la virilité de mes jeunes amis en proposant d’enseigner la libération des
moeurs avec travaux pratiques à la clé. Ces deux zozos réussirent sans trop de
mal à nous dégoûter à tout jamais de leur idéologie et à raffermir notre
fidélité à l’ordre gaullien.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">« En bref, on peut
affirmer sans risquer la moindre erreur que la révolte des consciences de Mai
68 ne doit strictement rien à ce pauvre Cohn-Bendit dont le principal mérite
aura été sa tignasse roussâtre (lui, doit tout à la presse), encore moins au
pleutre et transparent <a href="http://www.liberation.fr/cahier-special/1998/05/04/trois-contestataires-et-deux-mandarins-daniel-cohn-bendit-alain-geismar-jacques-sauvageot-pierre-gra_237741">Sauvageot</a> (qui doit tout à sa petite frimousse de
tombeur de communiantes), et nib au bibendum Geismar (ce dernier devant tout à
son exceptionnelle rouerie). Il faudra bien un bon siècle de recul pour que des
universitaires sérieux se penchent sur la biographie des vrais acteurs, sur la
réalité des faits vrais, afin de nous livrer une histoire de Mai 68 sérieuse et
authentique. Espérons. » (Micberth in <em>Histoire
locale</em>, rubrique « Juste en passant », printemps 1998)</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">*NDRL. Micberth écrit dans « Pardon de ne pas être mort le 15
août 1974 » : « <span style="background:white"> Bien que de
droite, je fus curieusement investi par le <a href="http://www.zones-subversives.com/article-le-mouvement-du-22-mars-entre-theorie-et-pratique-92125637.html">Mou<span class="textexposedshow">vement
du 22 mars</span></a><span class="textexposedshow"> et le comité révolutionnaire de l’ex-Odéon occupé, pour diriger
l’action révolutionnaire dans le centre et l’ouest de notre pays. Inutile de
préciser que cette investiture, je ne l’acceptai qu’une semaine, le temps de
prouver à mes détracteurs qui me qualifiaient de fasciste, la fantaisie de
leurs affirmations. »</span></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><o:p> </o:p></span></span></p>« Thiers avait vu juste »urn:md5:1c03c1c435d9989a0914f92aca4c5e322015-02-22T18:34:00+00:002016-03-28T17:38:05+01:00AMIci et làA.D.G.Actual-HebdoAdolphe ThiersAlain GeismarAlain KrivineBernosCavannaCharlie Hebdocomte de ParisconopathesDelfeil de TonErnest RenanLe MondeLe sens de l HistoireMicberthmonarchiemonarchismeNouvelle Droite françaiseoligophrènes <p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; font-style: normal; background: white;"><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.Thiers_s.jpg" alt="Thiers.jpg" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" />En 1976, afin de couper court aux diverses
étiquettes qui étaient collées à son mouvement, Micberth explique, (notamment
dans le journal </span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Le Monde</span><sup><span style="font-family: TimesNewRomanPS; font-style: normal; background: white;">1</span></sup><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">) </span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; font-style: normal; background: white;">que <st1:personname productid="la Nouvelle Droite" w:st="on">la </st1:personname><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Nouvelle_Droite_fran%C3%A7aise"><st1:personname productid="la Nouvelle Droite" w:st="on">Nouvelle Droite</st1:personname>
française</a></span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"> </span></em><em style="text-indent: 14.2pt;"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; font-style: normal; background: white;">prend ses sources </span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« dans l’anarchisme et le monarchisme, ce
qui, </span></em><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">a priori<em>, pour les âmes simples, peut paraître
contradictoire et prêter à confusion »<span style="font-style: normal;">.
Donc, afin que nul n’en ignore, je livre dans son intégralité l’un de ses textes,
très explicite, datant d’une quarantaine d’années. Faisant suite à une
interrogation de Camille, plus connu sous le nom d’A.D.G.<sup>2</sup> l’article
s’adressait à icelui et fut publié dans le dernier numéro du journal </span><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Actual-Hebdo">Actual-Hebdo </a><span style="font-style: normal;">(n° 40),
en janvier 1974. Et le hasard étant un petit facétieux, je redécouvre en
première page d’</span>Actual<span style="font-style: normal;">
un dessin de Bernos qui met en scène Cavanna<sup>3</sup> en bisebille avec
Delfeil de Ton à </span>Charlie
Hebdo<span style="font-style: normal;">. Toute ressemblance avec des personnes, etc.</span></em></span></p>
<p class="MsoNormal" align="center" style="text-align:center"><span class="textexposedshow"><strong><span style="font-size: 13pt; font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Moué le roué</span></strong></span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-align: justify; text-indent: 14.2pt; background-color: white;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Mon cher Camille,</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Thiers, qui n’est
pas spécifiquement une référence, disait : <em>« <st1:personname productid="La R←publique" w:st="on">La
République</st1:personname> française finira dans la boue et le sang. » </em><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Adolphe_Thiers">Thiers</a>
avait vu juste. Nous pataugeons aujourd’hui dans la boue, et nous baignerons
peut-être demain dans notre sang. Car ne pas suivre coûte que coûte le sens de
l’Histoire expose les dissidents aux pires répressions.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Et ce serait quoi au
juste <a href="http://www.philosophie-spiritualite.com/cours/histoire2.htm">« le sens de l’Histoire »</a> ? La justice sociale ?
L’égalité devant l’Etat souverain ? Le progrès économique et social ?</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« L’avènement d’un
état socialiste dépend de la course à laquelle se livrent, dans les périodes
pré-électorales, la gauche et le centre-droit, pour mieux ou bien satisfaire
les revendications (en promesses ou en décrets, selon que les partis détiennent
le pouvoir ou non) des Français, et plus exactement les revendications des
travailleurs.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Dans cette optique,
le premier qui promet bien, ou qui donne à temps, touche. On flatte le peuple,
on déraisonne, et on produit le merveilleux auquel les rustres ne pensaient
pas, merveilleux qui devient par le talent des tribuns, le strict nécessaire
auquel chacun a droit.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Par quels procédés
malins, depuis la fin de la monarchie absolue, une poignée d’hommes animés par
les mêmes ambitions, a-t-elle la prétention de disposer de la conscience
individuelle des hommes et de leur espérance d’exister au meilleur de leurs goûts,
de leur morale ou de leur volonté ?</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Il est en effet
aisé, en démocratie, de canaliser le mécontentement des médiocres qui sont
légion, et d’agiter devant leurs yeux d’ânes la carotte des soi-disant réformes
sociales.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Car entre les
légitimes et les hommes de bonne volonté, il y a cette masse abjecte des
inutiles, des difformes, des moutons, des lâches, des héros guerriers malgré
eux, des majoritaires, qui hurlent servilement « Vive Clemenceau, Pétain,
de Gaulle, Pompidou ! » et qui hurleront demain « Vive
Mitterrand, Marchais ! », et après-demain
« <a href="http://tendanceclaire.npa.free.fr/breve.php?id=8067">Krivine</a> ! » ou « <a href="http://www.liberation.fr/cahier-special/1998/05/04/trois-contestataires-et-deux-mandarins-daniel-cohn-bendit-alain-geismar-jacques-sauvageot-pierre-gra">Geismar </a>! ».</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« L’ambition de
quelques hommes, disais-je, trompe le peuple, car pour servir leurs intérêts,
les politiciens n’hésitent pas à employer la science du mensonge, qu’on nomme plus
communément la démagogie.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Chaque petit maître
graisse la patte du citoyen pour obtenir de lui, sous le prétexte du progrès
social, son adhésion, sa confiance et son suffrage. Et cela depuis 1789.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Le socialisme est en
réalité la propagande du capitalisme populaire. Les idées généreuses et
communautaires sont jetées aux chiens, pour ne laisser place qu’aux idées de
mieux-être et de profit individuel.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Ce procédé reste une
technique de la démocratie, technique illusoire parce que celle-ci ne résout en
rien les problèmes fondamentaux des êtres, mais au contraire crée en chacun de
nous une ambition démesurée associée au moindre effort.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Sous n’importe quel
régime, le progrès social nous semble, de toute façon inéluctable. Mais un
progrès social est possible tout en conservant le sens de la hiérarchie,
l’acceptation des privilèges, et la conscience sereine de l’histoire de notre
pays.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Les révolutionnaires
qui mirent fin aux prérogatives des possédants, s’imaginèrent naïvement qu’ils
installaient dans notre pays la liberté, l’égalité et la fraternité.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« En morcelant le
patrimoine des possédants, les révolutionnaires n’ont servi que les intérêts de
quelques-uns. D’autre part, ils ont élevé en institution le vol et
l’exploitation de l’homme par l’homme, légalisé l’usure, officialisé
l’hypocrisie.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Quel est l’emploi
des sommes issues du progrès économique consacrées au bonheur de tous ?
Chacun sait que l’exploitation d’une découverte scientifique ou médicale
repousse à très loin l’évolution de ladite recherche.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Ainsi sur le marché
mondial des soins, nous sont livrés chaque année des produits d’une dangerosité
insoupçonnée, et cela dans un but strictement mercantile. La concurrence des
laboratoires s’exerce au niveau de la publicité ou au niveau des excipients, et
l’on trouve commercialisés, en même temps, des produits aux effets identiques.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Que de temps et
d’efforts perdus ! Que de souffrance et de morts inutiles !</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Vivons-nous dans une
société monarchique ? Oh que non ! Les princes qui nous gouvernent se
prétendent républicains et socialistes. Mais alors, a-t-on le droit d’exprimer
honnêtement ses idées ? Oh que non ! Il se trouve toujours un
magistrat pour dépoussiérer un vieux texte de loi qui vous envoie directement
en correctionnelle.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« On nous fera le
reproche suivant : « Vos rois étaient belliqueux, et contraignaient
le peuple à vivre des guerres d’intérêt. »</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Mais qui a construit
nos frontières ? Sont-ce les républicains ? Et qui a voulu admettre
qu’il y eût un temps pour la paix ? Sont-ce les rouges ? Et depuis la
chute des rois, les républicains n’ont-ils pas motivé, sous des prétextes
patriotiques, les pires élans guerriers chez leurs disciples ?</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Celui dont les ancêtres ont été mêlés à de
grandes choses n’est pas libre de mener une vie paisible et vulgaire »</span></em></span><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">, disait <a href="http://www.monde-diplomatique.fr/2009/12/LAURENS/18628">Ernest Renan</a>.
Cette phrase, faute de mieux, nous servira aujourd’hui de bannière.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Les jeunes de
maintenant ont perdu tout sentiment national, car dans les confusions
philosophiques qui règnent, et qui sont savamment entretenues, l’amour de son
pays est relégué au grenier des souvenirs désuets.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Aimer son pays,
c’est avant tout ressentir au fond de soi une tendresse jaillissante pour la
terre, la culture, l’homme. Aimer son pays, c’est refuser le tourbillon des
clowns qui animent celui-ci depuis deux siècles. Aimer son pays, enfin, c’est
verser son sang pour lui, sans attendre les hommages, les décorations et les
honneurs. C’est posséder cette confiance inébranlable dans l’homme, en refusant
catégoriquement cette branche des sciences humaines que l’on appelle la
sociologie.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Etre royaliste en
1973, ce n’est pas forcément faire hommage au <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_comtes_de_Paris">comte de Paris</a>, croire en l’armée
ou en Dieu. Nous méprisons le fascisme. Nous méprisons la justice républicaine.
Nous méprisons l’armée et la violence. Nous méprisons la police. Nous méprisons
les institutions et nous ne croyons plus en Dieu.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Nous savons que tout
est vain, fors la fidélité à son roi et l’amour de sa terre.</span></span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt; background-color: white;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Les âmes simples ou
préfabriquées ne manqueront pas, à la lecture de ces lignes, de réprimer un
sourire amusé. Nous pouvons, en effet, être considérés comme des poètes, des
naïfs ou des dérisoires.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Nous possédons le
privilège d’être détestés par tout le monde. Mais cela importe peu, car
individuellement, nous nous aimons et c’est cela qui, pour nous, compte.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« On nous veut
contradictoires parce que certaines de nos idées pourraient être revendiquées
par les gauchistes les plus extrêmes. C’est là, je crois, que s’instaure une
réelle confusion.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« La seule identité
que nous puissions avoir avec les perturbés d’extrême gauche est que nous
sommes des individus contemporains. Souvent, notre expression, notre colère,
notre outrance, ont des structures parallèles.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Mais qu’on ne se
méprenne surtout pas ! Si nous rejetons les petits pommadés d’extrême
droite, nous haïssons les embrigadés d’extrême gauche.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Comme je l’ai dit
plus haut, nous refusons la violence et préférons vivre en petit comité
impuissant, plutôt que d’imposer par la force nos idées. Notre liberté d’agir
s’arrête là où commence celle des autres.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Et puis comment
pourrions-nous vivre sereinement en imposant par la force à quiconque nos
croyances ? Etant une minorité, nous avons quelques égards pour toutes les
minorités.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Nous ne craignons
qu’une seule couche de la société, les <a href="http://www.vulgaris-medical.com/encyclopedie-medicale/oligophrenie">oligophrènes</a>, ceux que nous appelons par
ailleurs les « conopathes » (70%). Embrigader ces malades de la
raison, les exploiter pour vivre nos propres ambitions, serait la dernière des
lâchetés.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« La conscience
universelle est désormais démocratique. Cela nous donne un sens des réalités,
et nous interdit les manifestations vaines et les coups d’épée dans l’eau.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Nous ne règnerons
plus et c’est tant mieux. Mais nous resterons dans l’ombre, puissamment
convaincus que la force de nos convictions nous a donné le goût de la justice
et de l’amour du prochain.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><o:p> </o:p></span></span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt; background-color: white;">« Comprenne qui
pourra, mais Guignol qui fait rire aux éclats les enfants des écoles, est de
chiffon, de bois et de couleurs. Le marionnettiste lui prête sa voix, ses
sentiments et ses mouvements.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Laissons Guignol
amuser les enfants. Et si parfois celui-ci oublie qu’il est une marionnette,
fermons la bouche et retirons la main.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Bien à toi,</span></span></p>
<p class="MsoNormal" align="right" style="text-align:right;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« M.-G. Micberth. »</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><strong><span style="font-family: TimesNewRomanPS; font-style: normal; background: white;"><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.AH40_001_m.jpg" alt="AH40_001.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /><br /></span></strong></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><strong><span style="font-family: TimesNewRomanPS; font-style: normal; background: white;">Pour
infos complémentaires</span></strong><span style="font-family: TimesNewRomanPS; font-style: normal; background: white;"> :</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; font-style: normal; background: white;">1. </span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Regards</span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; font-style: normal; background: white;">, « Le beau « Monde », 5
janvier 2015.</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt;tab-stops:234.0pt"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; font-style: normal; background: white;">2. </span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Regards</span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; font-style: normal; background: white;">, « La divine surprise », 1<sup>er</sup>
mai 2014). </span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; font-style: normal; background: white;">3. </span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Regards</span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; font-style: normal; background: white;">, « Charlie, François, Eric et les
autres... », 1<sup>er</sup> février 2014.</span></em></p>