Regards sur Micberth - Mot-clé - Alain KrivineCe site est consacré à M.-G. Micberth (1945-2013) : sa vie, son œuvre, sa pensée.2024-03-18T20:50:19+01:00urn:md5:ac4b6ea9a30e8880b48c8c986eb72543DotclearAlain Krivineurn:md5:c0ab660643b0a8b9f2ee37caf609457d2022-03-15T17:19:00+00:002022-03-15T18:12:45+00:00AMHumeur du jourAlain Krivineanarchistes de droiteFrançois MitterrandFrançois RichardLes anarchistes de droiteMicberthnouvelle droiteprésidentielle 1969Que sais-jeQuotidien de ParisRegards sur Micberthrévolution des consciences <p class="Standard" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif"><a href="https://www.ladepeche.fr/2022/03/12/alain-krivine-ancien-leader-de-la-ligue-communiste-revolutionnaire-est-mort-10165798.php">Alain
Krivine</a>, « figure de l'extrême gauche et ancien candidat à la présidentielle »
(<em>sic</em> Europe 1), vient de mourir à l'âge de 80 ans. Le fondateur de
la Ligue communiste révolutionnaire fut, certes, une figure marquante pour nous
autres, militants « de droite ». Mais il fut toujours épargné par le méchant
esprit de Micberth, en raison de leur aventure commune à la <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lection_pr%C3%A9sidentielle_fran%C3%A7aise_de_1969">présidentielle de 1969</a>. Ils ont respectivement 28 et 24 ans, l’envie de créer un autre monde, fondé
pour le premier (Krivine) sur <em>la justice sociale</em> et pour le second (Micberth)
sur <em>la révolution des consciences</em>. Krivine pourra aller jusqu'au bout et
se présenter à l'élection avec l'appui de ses 100 parrainages. Quant à Micberth
(jugé trop dangereux), sa candidature sera refusée après les pressions exercées
sur certains de ses supports « invités » à se désister. Notons pour l’anecdote
(malgré tout), qu’après cette aventure, Micberth baptisera son mouton « Ducatel »
et sa petite chèvre blanche « Krivine »…</span></p>
<p class="Standard" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif">(Pour en
savoir plus sur la candidature de Micberth à la présidentielle de 1969, je vous
renvoie à<a href="http://micberth.org/index.php?post/2016/12/18/Candidat-%C3%A0-l-%C3%A9lection-pr%C3%A9sidentielle"> l’article publié le 18 décembre 2016 sur <em>Regards</em></a><em>.</em>)</span></p>
<p class="Standard" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif">Le
hasard étant facétieux, je viens de me plonger dans le <em>Journal</em> inédit de
Micberth pour l'année 1976 (hélas non terminé).
A la date du 8 mars, il écrit :</span></p>
<p class="Standard" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><em><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif">« Il
y a quelques mois, le </span></em><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif"><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Quotidien_de_Paris">Quotidien
de Paris</a><em>, dans son n°488, publiait un de mes articles sous le titre :
« Vers une nouvelle droite ». En relisant ces lignes, j'admets qu'une
telle profession de foi ait pu indisposer les conformistes de tout poil, les
alambiqueurs de pensées liquoreuses. Pour M. Krivine, <a href="https://www.lhistoire.fr/d%C3%A9bat-mitterrand-%C3%A9tait-il-socialiste">M. Mitterrand</a>
reste et restera un homme de droite. Alors, comment s'y retrouver, si chacun
pousse toujours dans le même sens ?</em></span></p>
<p class="Standard" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><em><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif">« On
nous veut «<a href="https://anardedroite.wordpress.com/category/anar-de-droite/"> anarchistes de droite</a> ». Pourquoi pas. Mais cette
expression a-t-elle un sens ? Lequel ?</span></em><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif"> (NDLR. François Richard n'avait
pas encore publié son<a href="https://www.cairn.info/les-anarchistes-de-droite--9782130435600.htm"> <em>Que sais-je ?</em></a>sur le sujet.<em>)</em></span></p>
<p class="Standard" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><em><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif">« Je
hais l'ordre, l'armée, la justice, la police, les dogmes et religions, la
république scélérate, la démocratie butorde, l'hypocrite munificence de l'État
souverain, l'exploitation de l'homme par l'homme, etc. Mais je reste sourd aux
séductions du matérialisme dialectique.</span></em></p>
<p class="Standard" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><em><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif">« L'évolution
heureuse de la société ne peut et ne doit pas passer par l'expansion
industrielle : </span></em><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif">ça,<em>
où l'État remplace le patron, </em>ça<em>, où la médiocrité – moyenne de
l'intérêt de chacun – devient le remède exemplaire.</em></span></p>
<p class="Standard" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><em><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif">« Je
noie dans un même mépris l'exploiteur et l'exploité, le patron vachard et
l'ouvrier servile. Je conjecture dans les démocraties populaires les succédanés
de ces impérialismes de la force reine, de ces autoritarismes morbides qui ont
empuanti pendant des siècles la conscience de l'homme.</span></em></p>
<p class="Standard" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><em><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif">« La
mégalomanie pousse sur le fumier de la lâcheté.</span></em></p>
<p class="Standard" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><em><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif">« Rousseau
– si ma mémoire est bonne – avait bien dit que ce sont les esclaves qui font
les maîtres. Quand le fouet reste vacant, il y a toujours une canaille qui s'en
saisit et profite des reptations de ses semblables pour les dominer et profiter
du fruit de leurs efforts. Le moins con aime tanner le cuir de ceux qui se
soumettent volontiers et jouissent en geignant sous les coups de
l'opportuniste. Ensuite, le moins con assoit son autorité et renforce sa
suprématie en promulguant des lois adéquates, et en instaurant un système de
valeurs bien chiant, des interdits moraux qui inhibent et rendent impuissante
la valetaille décervelée. Le tour est joué. La décadence et le laxisme du moins
con, perverti par le pouvoir, par la sinécure, le contraignent progressivement
à lâcher du lest ; avec, bien sûr, la complicité des syndicats
« responsables » – qui veulent le bonheur de l'esclave sans casser
son outil de production – et nous voilà en plein républicanisme bourgeois, en
pleine démocratie indirecte, en pleine saleté nauséabonde.</span></em></p>
<p class="Standard" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><em><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif">« Pendant
ce temps, les cochons s'engraissent sur le dos du gueux, avec la complicité des
masses laborieuses. Car enfin, sans passer par une sanglante révolution, il
reste possible de modifier dans le calme et la joie le système pourri qui nous
étouffe ; possible de le faire voler en éclats !</span></em></p>
<p class="Standard" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><em><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif">« L'homme
a besoin de très peu pour vivre, surtout dans le monde occidental où chacun
s'est gavé depuis trente ans avec toutes les nourritures terrestres. Nos panses
sont pleines. Cessons donc de travailler, de payer des impôts, de respecter les
lois accessoires et unilatérales, et du coup tout s'écroule. En quelques mois.
En quelques semaines…</span></em></p>
<p class="Standard" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><em><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif">« La
terre française est assez vaste et féconde pour nous faire tous bouffer très
largement ; le reste, dans un premier temps, paraît superflu. Désobéir enfin !
Ah ! Désobéir ! Globalement. Ne plus rien accepter.</span></em></p>
<p class="Standard" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><em><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif">« Que
feront les petits maîtres, seuls sur des estrades désertées par leurs
courtisans ? Qui, alors, pourra être élevé sur le pavois du pouvoir et par
qui, lorsque chaque Français, enfin, exécrera la soumission des porteurs ?</span></em></p>
<p class="Standard" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><em><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif">« Tout
commence... »</span></em></p>
<p class="Standard" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><em><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif"><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.Krivine_7_mai_1969_m.jpg" alt="Krivine_7_mai_1969.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /></span></em></p>« Thiers avait vu juste »urn:md5:1c03c1c435d9989a0914f92aca4c5e322015-02-22T18:34:00+00:002016-03-28T17:38:05+01:00AMIci et làA.D.G.Actual-HebdoAdolphe ThiersAlain GeismarAlain KrivineBernosCavannaCharlie Hebdocomte de ParisconopathesDelfeil de TonErnest RenanLe MondeLe sens de l HistoireMicberthmonarchiemonarchismeNouvelle Droite françaiseoligophrènes <p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; font-style: normal; background: white;"><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.Thiers_s.jpg" alt="Thiers.jpg" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" />En 1976, afin de couper court aux diverses
étiquettes qui étaient collées à son mouvement, Micberth explique, (notamment
dans le journal </span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Le Monde</span><sup><span style="font-family: TimesNewRomanPS; font-style: normal; background: white;">1</span></sup><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">) </span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; font-style: normal; background: white;">que <st1:personname productid="la Nouvelle Droite" w:st="on">la </st1:personname><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Nouvelle_Droite_fran%C3%A7aise"><st1:personname productid="la Nouvelle Droite" w:st="on">Nouvelle Droite</st1:personname>
française</a></span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"> </span></em><em style="text-indent: 14.2pt;"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; font-style: normal; background: white;">prend ses sources </span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« dans l’anarchisme et le monarchisme, ce
qui, </span></em><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">a priori<em>, pour les âmes simples, peut paraître
contradictoire et prêter à confusion »<span style="font-style: normal;">.
Donc, afin que nul n’en ignore, je livre dans son intégralité l’un de ses textes,
très explicite, datant d’une quarantaine d’années. Faisant suite à une
interrogation de Camille, plus connu sous le nom d’A.D.G.<sup>2</sup> l’article
s’adressait à icelui et fut publié dans le dernier numéro du journal </span><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Actual-Hebdo">Actual-Hebdo </a><span style="font-style: normal;">(n° 40),
en janvier 1974. Et le hasard étant un petit facétieux, je redécouvre en
première page d’</span>Actual<span style="font-style: normal;">
un dessin de Bernos qui met en scène Cavanna<sup>3</sup> en bisebille avec
Delfeil de Ton à </span>Charlie
Hebdo<span style="font-style: normal;">. Toute ressemblance avec des personnes, etc.</span></em></span></p>
<p class="MsoNormal" align="center" style="text-align:center"><span class="textexposedshow"><strong><span style="font-size: 13pt; font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Moué le roué</span></strong></span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-align: justify; text-indent: 14.2pt; background-color: white;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Mon cher Camille,</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Thiers, qui n’est
pas spécifiquement une référence, disait : <em>« <st1:personname productid="La R←publique" w:st="on">La
République</st1:personname> française finira dans la boue et le sang. » </em><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Adolphe_Thiers">Thiers</a>
avait vu juste. Nous pataugeons aujourd’hui dans la boue, et nous baignerons
peut-être demain dans notre sang. Car ne pas suivre coûte que coûte le sens de
l’Histoire expose les dissidents aux pires répressions.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Et ce serait quoi au
juste <a href="http://www.philosophie-spiritualite.com/cours/histoire2.htm">« le sens de l’Histoire »</a> ? La justice sociale ?
L’égalité devant l’Etat souverain ? Le progrès économique et social ?</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« L’avènement d’un
état socialiste dépend de la course à laquelle se livrent, dans les périodes
pré-électorales, la gauche et le centre-droit, pour mieux ou bien satisfaire
les revendications (en promesses ou en décrets, selon que les partis détiennent
le pouvoir ou non) des Français, et plus exactement les revendications des
travailleurs.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Dans cette optique,
le premier qui promet bien, ou qui donne à temps, touche. On flatte le peuple,
on déraisonne, et on produit le merveilleux auquel les rustres ne pensaient
pas, merveilleux qui devient par le talent des tribuns, le strict nécessaire
auquel chacun a droit.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Par quels procédés
malins, depuis la fin de la monarchie absolue, une poignée d’hommes animés par
les mêmes ambitions, a-t-elle la prétention de disposer de la conscience
individuelle des hommes et de leur espérance d’exister au meilleur de leurs goûts,
de leur morale ou de leur volonté ?</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Il est en effet
aisé, en démocratie, de canaliser le mécontentement des médiocres qui sont
légion, et d’agiter devant leurs yeux d’ânes la carotte des soi-disant réformes
sociales.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Car entre les
légitimes et les hommes de bonne volonté, il y a cette masse abjecte des
inutiles, des difformes, des moutons, des lâches, des héros guerriers malgré
eux, des majoritaires, qui hurlent servilement « Vive Clemenceau, Pétain,
de Gaulle, Pompidou ! » et qui hurleront demain « Vive
Mitterrand, Marchais ! », et après-demain
« <a href="http://tendanceclaire.npa.free.fr/breve.php?id=8067">Krivine</a> ! » ou « <a href="http://www.liberation.fr/cahier-special/1998/05/04/trois-contestataires-et-deux-mandarins-daniel-cohn-bendit-alain-geismar-jacques-sauvageot-pierre-gra">Geismar </a>! ».</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« L’ambition de
quelques hommes, disais-je, trompe le peuple, car pour servir leurs intérêts,
les politiciens n’hésitent pas à employer la science du mensonge, qu’on nomme plus
communément la démagogie.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Chaque petit maître
graisse la patte du citoyen pour obtenir de lui, sous le prétexte du progrès
social, son adhésion, sa confiance et son suffrage. Et cela depuis 1789.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Le socialisme est en
réalité la propagande du capitalisme populaire. Les idées généreuses et
communautaires sont jetées aux chiens, pour ne laisser place qu’aux idées de
mieux-être et de profit individuel.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Ce procédé reste une
technique de la démocratie, technique illusoire parce que celle-ci ne résout en
rien les problèmes fondamentaux des êtres, mais au contraire crée en chacun de
nous une ambition démesurée associée au moindre effort.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Sous n’importe quel
régime, le progrès social nous semble, de toute façon inéluctable. Mais un
progrès social est possible tout en conservant le sens de la hiérarchie,
l’acceptation des privilèges, et la conscience sereine de l’histoire de notre
pays.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Les révolutionnaires
qui mirent fin aux prérogatives des possédants, s’imaginèrent naïvement qu’ils
installaient dans notre pays la liberté, l’égalité et la fraternité.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« En morcelant le
patrimoine des possédants, les révolutionnaires n’ont servi que les intérêts de
quelques-uns. D’autre part, ils ont élevé en institution le vol et
l’exploitation de l’homme par l’homme, légalisé l’usure, officialisé
l’hypocrisie.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Quel est l’emploi
des sommes issues du progrès économique consacrées au bonheur de tous ?
Chacun sait que l’exploitation d’une découverte scientifique ou médicale
repousse à très loin l’évolution de ladite recherche.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Ainsi sur le marché
mondial des soins, nous sont livrés chaque année des produits d’une dangerosité
insoupçonnée, et cela dans un but strictement mercantile. La concurrence des
laboratoires s’exerce au niveau de la publicité ou au niveau des excipients, et
l’on trouve commercialisés, en même temps, des produits aux effets identiques.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Que de temps et
d’efforts perdus ! Que de souffrance et de morts inutiles !</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Vivons-nous dans une
société monarchique ? Oh que non ! Les princes qui nous gouvernent se
prétendent républicains et socialistes. Mais alors, a-t-on le droit d’exprimer
honnêtement ses idées ? Oh que non ! Il se trouve toujours un
magistrat pour dépoussiérer un vieux texte de loi qui vous envoie directement
en correctionnelle.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« On nous fera le
reproche suivant : « Vos rois étaient belliqueux, et contraignaient
le peuple à vivre des guerres d’intérêt. »</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Mais qui a construit
nos frontières ? Sont-ce les républicains ? Et qui a voulu admettre
qu’il y eût un temps pour la paix ? Sont-ce les rouges ? Et depuis la
chute des rois, les républicains n’ont-ils pas motivé, sous des prétextes
patriotiques, les pires élans guerriers chez leurs disciples ?</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Celui dont les ancêtres ont été mêlés à de
grandes choses n’est pas libre de mener une vie paisible et vulgaire »</span></em></span><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">, disait <a href="http://www.monde-diplomatique.fr/2009/12/LAURENS/18628">Ernest Renan</a>.
Cette phrase, faute de mieux, nous servira aujourd’hui de bannière.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Les jeunes de
maintenant ont perdu tout sentiment national, car dans les confusions
philosophiques qui règnent, et qui sont savamment entretenues, l’amour de son
pays est relégué au grenier des souvenirs désuets.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Aimer son pays,
c’est avant tout ressentir au fond de soi une tendresse jaillissante pour la
terre, la culture, l’homme. Aimer son pays, c’est refuser le tourbillon des
clowns qui animent celui-ci depuis deux siècles. Aimer son pays, enfin, c’est
verser son sang pour lui, sans attendre les hommages, les décorations et les
honneurs. C’est posséder cette confiance inébranlable dans l’homme, en refusant
catégoriquement cette branche des sciences humaines que l’on appelle la
sociologie.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Etre royaliste en
1973, ce n’est pas forcément faire hommage au <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_comtes_de_Paris">comte de Paris</a>, croire en l’armée
ou en Dieu. Nous méprisons le fascisme. Nous méprisons la justice républicaine.
Nous méprisons l’armée et la violence. Nous méprisons la police. Nous méprisons
les institutions et nous ne croyons plus en Dieu.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Nous savons que tout
est vain, fors la fidélité à son roi et l’amour de sa terre.</span></span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt; background-color: white;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Les âmes simples ou
préfabriquées ne manqueront pas, à la lecture de ces lignes, de réprimer un
sourire amusé. Nous pouvons, en effet, être considérés comme des poètes, des
naïfs ou des dérisoires.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Nous possédons le
privilège d’être détestés par tout le monde. Mais cela importe peu, car
individuellement, nous nous aimons et c’est cela qui, pour nous, compte.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« On nous veut
contradictoires parce que certaines de nos idées pourraient être revendiquées
par les gauchistes les plus extrêmes. C’est là, je crois, que s’instaure une
réelle confusion.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« La seule identité
que nous puissions avoir avec les perturbés d’extrême gauche est que nous
sommes des individus contemporains. Souvent, notre expression, notre colère,
notre outrance, ont des structures parallèles.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Mais qu’on ne se
méprenne surtout pas ! Si nous rejetons les petits pommadés d’extrême
droite, nous haïssons les embrigadés d’extrême gauche.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Comme je l’ai dit
plus haut, nous refusons la violence et préférons vivre en petit comité
impuissant, plutôt que d’imposer par la force nos idées. Notre liberté d’agir
s’arrête là où commence celle des autres.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Et puis comment
pourrions-nous vivre sereinement en imposant par la force à quiconque nos
croyances ? Etant une minorité, nous avons quelques égards pour toutes les
minorités.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Nous ne craignons
qu’une seule couche de la société, les <a href="http://www.vulgaris-medical.com/encyclopedie-medicale/oligophrenie">oligophrènes</a>, ceux que nous appelons par
ailleurs les « conopathes » (70%). Embrigader ces malades de la
raison, les exploiter pour vivre nos propres ambitions, serait la dernière des
lâchetés.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« La conscience
universelle est désormais démocratique. Cela nous donne un sens des réalités,
et nous interdit les manifestations vaines et les coups d’épée dans l’eau.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Nous ne règnerons
plus et c’est tant mieux. Mais nous resterons dans l’ombre, puissamment
convaincus que la force de nos convictions nous a donné le goût de la justice
et de l’amour du prochain.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><o:p> </o:p></span></span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt; background-color: white;">« Comprenne qui
pourra, mais Guignol qui fait rire aux éclats les enfants des écoles, est de
chiffon, de bois et de couleurs. Le marionnettiste lui prête sa voix, ses
sentiments et ses mouvements.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Laissons Guignol
amuser les enfants. Et si parfois celui-ci oublie qu’il est une marionnette,
fermons la bouche et retirons la main.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Bien à toi,</span></span></p>
<p class="MsoNormal" align="right" style="text-align:right;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« M.-G. Micberth. »</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><strong><span style="font-family: TimesNewRomanPS; font-style: normal; background: white;"><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.AH40_001_m.jpg" alt="AH40_001.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /><br /></span></strong></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><strong><span style="font-family: TimesNewRomanPS; font-style: normal; background: white;">Pour
infos complémentaires</span></strong><span style="font-family: TimesNewRomanPS; font-style: normal; background: white;"> :</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; font-style: normal; background: white;">1. </span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Regards</span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; font-style: normal; background: white;">, « Le beau « Monde », 5
janvier 2015.</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt;tab-stops:234.0pt"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; font-style: normal; background: white;">2. </span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Regards</span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; font-style: normal; background: white;">, « La divine surprise », 1<sup>er</sup>
mai 2014). </span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; font-style: normal; background: white;">3. </span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Regards</span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; font-style: normal; background: white;">, « Charlie, François, Eric et les
autres... », 1<sup>er</sup> février 2014.</span></em></p>