Regards sur Micberth - Mot-clé - ArlettyCe site est consacré à M.-G. Micberth (1945-2013) : sa vie, son œuvre, sa pensée.2024-03-18T20:50:19+01:00urn:md5:ac4b6ea9a30e8880b48c8c986eb72543DotclearMadame Célineurn:md5:bbc3d4356d9826ec873c403bd3f2981d2018-07-09T20:59:00+01:002021-07-03T14:25:03+01:00AMIci et làActual-HebdoAlain CamilleAlbert ParazArlettyCéline (L.-F.)David AlliotInstitut MicberthLe Monde des livresLiliLouis-Ferdinand CélineLucette DestouchesMicberthMme Céline <p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">Je
viens de recevoir le <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/David_Alliot">« Madame Céline » de David Alliot</a>
qui s’est longuement entretenu avec <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Lucette_Destouches">Lucette Destouches</a> pour rédiger
sa biographie. A la page 280, au chapitre Les Atrides, on peut lire : <em style="text-indent: 0.5cm;">« En novembre 1968, à la grande surprise de Lucette, </em><span style="text-indent: 0.5cm;">Le
Monde des livres </span><em style="text-indent: 0.5cm;">annonce la création d’un prix
« Louis-Ferdinand-Céline » avec pour toute explication :
« Le prix Louis-Ferdinand-Céline, destiné à découvrir et à
encourager un jeune auteur d’expression française, recevra les
manuscrits jusqu’au 30 janvier 1969. Les résultats seront
communiqués le 16 mai. Le prix est doté de 10 000 francs.
L’œuvre du lauréat sera publiée à 10 000 exemplaires.
S’adresser à <a href="https://books.google.fr/books?id=ltJFDwAAQBAJ&pg=PT313&lpg=PT313&dq=institut+micberth&source=bl&ots=pSfVXop3kF&sig=dqGptbzPqzMrjKQBFmDprj_5JF8&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwibn9biqpXcAhVCbhQKHSXeC38Q6AEISjAE#v=onepage&q=institut%20micberth&f=false">l’institut Micberth</a>, château du Plessis, Limeray
(Indre-et-Loire). » Comme beaucoup d’autre initiatives, cette
idée farfelue n’aura pas de suite. »</em></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">Et l’auteur
d’ajouter en note complémentaire (p. 367) <em>: « Le
Monde des livres, 16 novembre 1968. A noter qu’en décembre
1968, ledit institut annonce la parution aux « Éditions de
l’institut Micberth » du livre d’<a href="http://micberth.org/index.php?post/2017/10/18/A.D.G.">Alain Camille</a>, </em>Pamphlets
indignes ou comment devenir le troisième trou du cul de Céline<em>,
avec la « préface d’un Juif », le livre était annoncé
comme « Pamphlets d’une rare dureté, crus et cuits, pour un
nouveau racisme et une belle société ». Tout un programme ! »</em></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">Si
l'information est totalement exacte (Bravo à David Alliot et merci à
Lucette), elle appelle des
précisions. Pourquoi ce prix et pourquoi l’abandon du projet en
cours de route ? Le livre de David Alliot ne précise pas que Micberth rend visite à Lucette rue des Gardes, début
1969, pour lui en parler et demander son autorisation. Mme Céline a sans doute oublié cette rencontre (on ne saurait lui en
vouloir). Micberth, quant à lui, a laissé un long témoignage écrit sur ces quelques heures passées avec Lucette, publié dans <em>Actual-Hebdo</em>
en 1973, sous le titre : « Lili ! ».
J’en donne ici un extrait, afin d'expliquer le pourquoi du comment.
</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm"><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.2018-07-05_002_m.jpg" alt="2018-07-05_002.JPG" style="margin: 0 auto; display: block;" /> </p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm"><em>Après
quelques minutes de quiproquo, Lucette ayant pris son visiteur (pourtant annoncé par son secrétariat) pour un nouveau client venu
prendre des cours de danse, les présentations sont faites.</em></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">Micberth
raconte :</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">« Le
fantôme de Ferdinand me guette dans l’ombre. Je le sens tout près
le perclus, l’écrivain maudit, avec sa sale trogne de persécuté
puant, le colosse mégalomane, prêt à bondir d’entre ses cannes
d’infirme.</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">— Vétilles...
Billevesées que tout cela... Fous-le à la porte, Lili... Veux plus
recevoir ces ténias... Je suis mort... crevé... Entends-tu ?
Mort ! Alors qu’on me foute la paix... une fois pour toutes...
Entends-tu bordel de merde ?... Tous écorcheurs...
gaullistes... détrousseurs de cadavres... imposteurs... métis...
Foutrie que cela... Lili... A la lourde les chienliteux... dans la
Seine...</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">J’entends
bien sa voix grinçante au Ferdinand, assourdissante dans mon crâne.</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">— C’est
moi le meilleur... vous entendez palsambleu... le meilleur... le
seul... l’unique... Carognes !... Aux chiottes les carognes...
A la porte les écrivachiers... D’un médiocre l’autre... tous
plus pourris chinois... Z’ont passé Cognac... Je l’avais prévu
comme reste... soûls, violents, violeurs ils sont Lili... Maintenant
normal... Lâche les clebs je te dis...</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">Je
plie sous l’opprobre. Au commencement un peu surpris je suis. Mais
on se familiarise vite avec le délire du vieux con. Je gonfle
soigneusement mes poumons et oxygène bien ma volonté. Agressif il
me trouve Ferdinand.</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">— Fous
la paix Louis ! Mieux vaut être beau, jeune, inconnu et vivant,
que dément, moche, célèbre et mort.</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">Il
en reste tout con Ferdine, très étonné de trouver plus caustique.
Je m’en tire par cette lapalissade. Blessé, Ferdinand ferme sa
grande gueule, et retourne en maugréant entre ses chicots dormir
dans son éternel bien à lui, dans ces profondeurs pétillantes que
plus rien existe.</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">— Qu’on
me foute la paix... C’est tout ce que je demande nom de Dieu !...</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">Ce
sont ses dernières paroles audibles.</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">Lili
pose délicatement ses doigts sur mon bras.</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">— C’est
par ici, dit-elle, en me montrant le chemin. Depuis que la maison a
brûlé j’habite le garage. Ça c’est passé en mai 68, dans la
nuit du 23 au 24, à 23 heures on croit. Le feu s’est déclaré
dans le bureau de Louis, puis a gagné le reste. Vers minuit, il n’y
avait plus rien du pavillon, cendres et ruines. Aujourd’hui les
assurances me font des histoires pour construire comme c’était
avant. Et je n’ai pas un sou devant moi pour assurer les premiers
travaux.</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">— Mais
les droits d’auteur de votre mari ? m’étonné-je.</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">Alors
là elle se marre franchement Lili. J’ai dû dire sans m’en
rendre bien compte, l’énorme connerie.</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">— La
Ainéreffe ne me donne rien ou presque rien. Gaston nous a fait
vivre, Louis et moi, dans les dernières années, Louis comme un
tâcheron. C’était une sorte de rente qui faisait de Ferdinand un
ouvrier de la plume</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">— Et
le Livre de Poche ? j’insiste. Les éditions étrangères ?</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">Elle
se rembrunit et vitupère de plus belle.</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">— Vous
devriez savoir que Le Livre de Poche ne rapporte absolument rien à
l’auteur, et les Américains ne nous donnent pas un sou.</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">— Mais
enfin madame, tout le monde lit ou a lu Ferdinand. Et tenez, il y a
quelques mois, je recevais un sociologue américain, le docteur
Edward, qui me confirmait que votre mari était le plus lu et le plus
apprécié aux Etats-Unis après Jean-Paul Sartre.</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">Elle
me regarde fixement, une moue dubitative sur sa bouche en coup de
couteau.</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">— Pourtant
je vous assure, je vous affirme que je ne touche pas un centime pour
tout cela, et que je vis quasiment dans la misère. Je survis
chichement grâce aux cours de danse que je donne au détriment de ma
santé. Je suis lasse.</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">Je
suis confondu de surprise et crispé d’indignation. Cet état
d’existence me paraît irrationnel. Comment la veuve du plus grand
écrivain contemporain peut-elle vivre dans le plus parfait
dénuement, dépourvue à ses dires du nécessaire, exploitée comme
pas, et sucée au sang par des éditeurs affairistes et sans
scrupules ? Elle prévient mes paroles et ajoute :</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">— Ne
croyez surtout pas monsieur Asudam, que j’aurais pu vendre des
manuscrits inédits ou des documents. Tout a brûlé. Et lorsque je
dis tout, j’exagère beaucoup, car il ne restait pratiquement rien.
Les charognards se sont abattus, à la mort de Ferdinand, sur ses
malheureux trésors. Ils ont pillé sans complexes, presque tout
volé, les Robert Canard*, les Dominique Deroupette* et tous les
autres. Depuis ils écrivent des livres. C’était pour la bonne
cause, disaient-ils. Le très peu personnel qui me restait a brûlé
dans la nuit du 23 au 24. Je n’ai plus rien de Ferdinand... de la
fumée et des souvenirs.</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">Sous
la colère elle me donne des noms et l’utilisation qui fut faite
des documents volés. Je n’ai malheureusement rien noté.</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">Derrière
les vitres de ce qu’elle appelle un garage, deux ou trois molosses
cussent affectueusement, et trempent de buée les carreaux
translucides. Oui vraiment, de très belles bêtes. Des animaux. Elle
me présente :</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">— C’est
un <em>ceci</em>,
et l’autre un <em>cela</em>.</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">Je
ne retiens jamais dans ma tête sélective la race des chiens que
poliment on me présente. Pour moi, il y a les braves toutous que je
caresse et qui me lèchent les mains et les autres, les vicieux, les
sournois, les mauvais que par prudence je mords. J’aime bien
prendre les devants. (...)</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm"><br /><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.2018-07-05_005_m.jpg" alt="2018-07-05_005.JPG" style="margin: 0 auto; display: block;" /></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">— Vous
n’avez vraiment pas connu Louis ?</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">— Non,
je réponds.</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">— C’est
étrange, vous êtes la première personne qui ne me dit pas
d’âneries sur Louis. C’est stupéfiant.</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">Lili
veut me faire plaisir. Elle n’est pas plus stupéfaite que cela.
Intriguée vraisemblablement, au plus, car cet homme jeune qui
dépouille le psychisme de Louis-Ferdinand avec justesse, comme s’il
avait connu ou visité à son aise, pendant des décennies, le
tréfonds de l’âme malade du grand écrivain.</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">La
conversation se poursuit, passionnante, sautant du coq à l’âne.
Mais Lili revient toujours sur des questions matérielles :</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">— Alors
vous vivez avec vos amis dans un grand château en Touraine ?
Vous en avez de la chance, monsieur Asudam ! Et ça coûte
combien à votre communauté ? Oh ! là là ! Et où
trouvez-vous tout cet argent ? Eh bien, vous en avez de la
chance !</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">Je
l’invite à venir passer quelques jours chez moi, après lui avoir
précisé que le château ne veut rien dire, et qu’en fait je suis
bien pauvre. Elle accepte avec joie, puis se ressaisit et se
rétracte.</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">— J’ai
des ennuis de voiture actuellement. Au fait, vous ne connaîtriez pas
un appartement ?</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">Elle
me donne un ordre de prix et de grandeur.</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">—
C’est pour cette pauvre Arletty que j’ai
vue l’autre jour. Elle est sans le sou, et devient irrémédiablement
aveugle. Pourriez-vous faire quelque chose pour elle ?</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">Je
suis embarrassé.</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">— Je
veux bien essayer.</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">— Vous
êtes gentil. (…)</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">Drrriiing !
Un zigue l'appelle au téléphone. Un Israélite de ses amis, médecin
ou juriste ; des « amis à elle », me précise Lili.
Nous y sommes. La grande fête des Youtres après la mort du féal
antisémite, avec la consigne façonnée en grosses étoiles de
David : <a href="https://philitt.fr/2018/01/18/david-alliot-le-talent-litteraire-de-celine-est-present-dans-les-pamphlets/">surtout ne pas faire reparaître les pamphlets</a> ; la
laideur dans le trou avec Ferdinand.</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">Lili
développe ses explications par des procédés pseudo-philosophiques
qui n'arrivent pas à me convaincre. Toute censure est criminelle.
Jusqu'à preuve du contraire, chaque fou doit pouvoir expliquer sa
folie quand il le peut.</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">Et
j'en apprends d'autres encore. Par exemple que ce pauvre Paraz
n'était qu'un étranger emmerdeur pour Ferdinand, un petit tubard
paranoïaque qui sollicitait quelques calligraphies pour pouvoir
survivre dans ses sueurs profuses et polluées. <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Gala_des_vaches">Le gala des vaches</a> !
Il ne croyait pas si bien dire l'Albert. Quelles vaches en effet !
Louis ceci, Louis cela.</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">Ferdinand
refusait obstinément de rencontrer ses petits-enfants. Un jour,
Lucette se laisse émouvoir par le petit-fils qui veut visiter son
illustre grand-père. Elle introduit l'adolescent dans le bureau de
Ferdinand qui lève la tête en bougonnant :</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">«
— Qu'est-ce que c'est ?
</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">«
— Je suis votre petit-fils.</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">«
— En voilà une affaire ! Et que voulez-vous ?</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">«
— J'ai beaucoup d'admiration pour vous, et je voudrais devenir
écrivain.</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">«
— Tiens donc, lance Ferdinand. Et avez-vous passé votre bachot
monsieur ?</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">« L'adolescent
est très embarrassé. Il bafouille, rougit, blémit, et fait
comprendre à son grand-père que les études et lui ne sont pas
spécialement de bonnes relations.</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">«
— Eh bien vous reviendrez me voir quand vous aurez passé
votre bachot. Au revoir monsieur. »</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">Ferdinand
se vengeait naïvement de sa première belle-famille. Plus bourgeois
qu'eux, il serait, aux yeux du gamin. Plus con à principes. Lili me
raconte tout ça avec des mines de Pierrot gourmand. Je laisse faire,
heureux de pénétrer davantage dans la sordidité bardamuienne.</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">Je
bivouaque présentement dans une association de jeunes auteurs
d’expression française, et je suis venu, sous la contrainte de
Maître Gibbon*, pour plaider ma cause, moi qui pensais que la
littérature était une grande famille, et que pour rendre hommage à
un écrivain disparu, il suffisait de fonder un prix, sans pour cela
détenir en bonne et due forme une autorisation familiale et
notariée. Je l’avoue, je suis loin des affaires, et les affaires
me rendent bien cette indifférence.</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">—
Monsieur Asudam, il y aura un prix
Louis-Ferdinand d’accord, mais à la seule condition que vous
consentiez à attribuer ce prix à un récit animalier.</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">Et
moi, indigné, de sursauter jusqu’au plafond latté de l’ex-garage.</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">— Comprenez-moi, monsieur Asudam, Louis aimait tellement les bêtes ! J’ai
décidé de dédicacer « Rigodouille » aux animaux, et
cette idée a été très encouragée d’ailleurs par Maître
Gibbon* qui défend parfaitement mes intérêts.</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">Maître
Gibbon* je le connais. J’ai eu avec lui une conversation
téléphonique des plus ambiguës. L’avocat de Lili voulait nous
faire un procès parce que nous avions utilisé le nom de
Louis-Ferdinand sans autorisation préalable. Mais j’étais de
bonne foi. Je la croyais morte depuis belle lurette cette Lili ;
ou repartie pourrir chez sa mère, très dégagée du coup, plus du
tout dans la course, pas détentrice des droits du grand homme que
j’imaginais tombé dans le domaine public. J’ignorais toutes ces
histoires de gros sous et m’en branlais, je l’affirme, au sang.</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">Après
les paroles de Lili, cette rencontre me paraît sordide, et ne permet
plus aux esprits, aux subtilités de se caresser. J’ai rendu l’âme,
dressé au-dessus de ma tête le drapeau blanc. Rendu je suis, corps
et âme, tout amolli de tant de sottises, d’aberrations, de
couillonnades, de merdeuses engeances.</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">— Ouaf ?
interrogé-je dans un dernier espoir, l’œil vide d’essspression.</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">— Oui,
Louis aimait tellement les bêtes, confirme-t-elle.</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm">Dans
ces conditions, plus question pour moi de rencontrer l'avocat Gibbon
et le reste, qui composent ce merdier. J'en ai déjà largement ma
claque. C'est avec des bottes d'égoutier et une camisole ignifugée
que j'aurais dû rentrer dans son garage à la Lili. (...)<span style="text-indent: 18.8976px;"> »</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm"><em style="text-indent: 18.8976px;">On connaît l'importance de Céline, l'auteur, dans la vie de Micberth (Voir article <a href="http://micberth.org/index.php?post/2013/07/31/Micberth-et-C%C3%A9line">« Micberth et Céline »</a>) et ses sentiments contradictoires pour l'homme. S'il a tout au long de sa vie conservé </em><span style="text-indent: 18.8976px;">« un respect religieux pour l'oeuvre inouïe du novateur »</span><em style="text-indent: 18.8976px;">, sa rencontre avec Lili le confortera dans cette idée que : </em><span style="text-indent: 18.8976px;">« Ferdinand a très bien dit, le mieux dit, mais il n'a pas vécu. Et quelles que soient les richesses en indulgence, on ne peut lui passer cela. »</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm"><span style="text-indent: 18.8976px;">(Extrait de « Lili ! » par Eric Asudam (Micberth), in « Actual-Hebdo » numéros 25-26 des 9 et 16 juin 1973)</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm"><span style="text-indent: 18.8976px;">NDLR : Les initiés pourront facilement reconnaître les personnages derrière les noms marqués d'un astérisque (*).</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm"><em><br /></em></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm"> </p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm"> </p>Lire et relire Parazurn:md5:dbc800542cf19342b882e1fc5fb6ae6d2016-05-08T14:54:00+01:002016-05-08T16:07:23+01:00AMIci et làAlbert ParazAlphonse BoudardArlettyBertrand Poirot-DelpechBloy (Léon)CélineDrieu la RochelleJean JaurèsJean-Paul SartreLucette AlmanzorMicberth <p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Lorsqu’on dit, au hasard d’une conversation mondaine <em>Valsez saucisses !</em>, <em>Le Menuet des haricots !</em> ou encore <em>Bitru ou les vertus capitales</em> !, on
est regardé comme un aruspice qui adoniserait sa victime en lui enfonçant dans
le figne un bouquet de calcéolaires. Non que <st1:personname productid="la Scrofulariac←e" w:st="on">la Scrofulariacée</st1:personname> fût
en général choquante à la vue de l’esthète, mais que là, spécifiquement, elle
n’eût évoqué rien de symbolique, laissant l’observateur dans une dérangeante
perplexité.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Par contre, si l’on dit <em>Le Gala des vaches !</em>, le coryphée de service ne manquera pas
d’assommer l’auditoire avec force références littéraires propres à endormir la
meilleure volonté. Il est de bon ton, à la suite de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Taha_Hussein">Taha Hussein</a>, de comparer
le poète libertin musulman <a href="http://www.universalis.fr/encyclopedie/al-mutanabbi/1-du-poete-revolte-au-panegyriste-de-cour/">Al-Mutanabbi</a> à Nietzsche, comme il reste convenable
d’affirmer que <a href="http://louisferdinandceline.free.fr/indexthe/paraz/signac.htm">Paraz</a> fut le « Lamanièredeux » privilégié de L.-F.
Céline, le « pilleur d’épaves », comme l’écrivait – sans saisir
l’injure pour Céline – le brave docteur Camus. A cela Paraz répondait : <em>« Je suis poli avec vous, moi, espèce
de Camus. Dans Camus, il y a cabot, Caïn, Caïphe, Caligula, catin, canaille,
cautèle et cavon. L’onomastique est une science. »</em> J’ai en mémoire la
moue dégoûtée de Lucette, veuve de Ferdine, après que je lui ai parlé d’Albert
Paraz* : <em>« Louis (Céline) avait
pris en pitié ce pauvre type sans talent qui, comme beaucoup d’autres,
profitait de la situation pour nous piller et mieux se faire
connaître ! » </em>Cela dit vingt ans plus tard par la dame, entre
deux ouisquis et à votre serviteur.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Mouais. Je veux bien, mais il faudrait qu’un érudit
m’expliquât pourquoi <a href="http://micberth.org/index.php?post/2013/07/31/Micberth-et-C%C3%A9line">Céline</a> affirmait dans de nombreuses lettres que Médème
Lucette mouillait méchamment, en feuilletant les derniers envois de
Paraz ? Pourquoi ce dernier fut convié chez les parents d’icelle qui, pour
un temps, servirent de boîte aux lettres agréée ? Pourquoi <a href="http://letempsrevient.hautetfort.com/tag/arletty">Arletty</a> fut
dépêchée au chevet de Paraz pour compléter le triptyque de ce qui apparaît
aujourd’hui comme la structure d’une amitié sincère ?</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Or <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Albert_Paraz">Paraz</a> était un grand écrivain qui n’a, certes, pas
laissé une oeuvre comparable à celle de Céline, mais qui avait su trouver avant
TOUS les autres un ton et un style extraordinaires. Ah ! le style...</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Par perversité et au hasard, j’ai extirpé de ma
bibliothèque une dizaine d’auteurs : Malraux, Larbaud, Vian, Camus, Vigny,
Balzac, Drieu, Supervielle, etc. Chez chacun j’ai relu quelques pages. Chiantes
à mourir. Seul <a href="http://www.lepoint.fr/culture/ce-que-l-on-ne-pardonne-pas-a-drieu-la-rochelle-25-04-2012-1455134_3.php">Drieu <st1:personname productid="la Rochelle" w:st="on">la
Rochelle</st1:personname></a>, avec son <em>Charleroi,</em>
sortait du lot et m’a tenu éveillé jusqu’à l’aube et... ce n’est pourtant pas
son chef-d’oeuvre.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Avec désinvolture, puissance et savoir-faire, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Albert_Paraz">Paraz</a>
écrasait tous ces besogneux de la plume, tous ces échaumiers du verbe chez qui
on sent la capricante instabilité de la concordance des temps, la cautèle
farineuse du substantif, l’essoufflement sibilant et presque agonique des
épithètes et le bricolage entremichonné du plan.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Prose idiotifiante qui s’attrape les pinglots dans le
moindre lacs et qui s’en dépêtre avec mollesse sans pugnacité aucune. On se
fout du contenu qui s’articule toujours autour des mêmes trouduculages (mes
pères écrivaient <em>trouducutages</em>), mais
le style, ah ! le style ! L’oblation de Dieu à l’écriveur !</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Tous : Céline, Rebatet, Paraz, etc., se
reconnaissaient un maître, celui devant lequel, en signe d’allégeance,
j’enfonce volontiers mes genoux dans la marne (pas celle décrite par Verlaine
et qui décorait le gentil prose de Rimbaud : l’engrais !). L’homme de
l’Art avec un A majuscule, que les jaloux foireux se sont plu à microscopiser,
le chevalier de l’absolu, l’adorateur du Beau, le génie que je solennise chaque
seconde de ma vie, celui qui me fait l’âme turgide, c’est à-dire <em>le mendiant ingrat</em>, <a href="http://vouloir.hautetfort.com/archive/2015/06/07/celine-bloy-5619445.html">Léon Bloy</a>.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Justement, le reste n’est que littérature...</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Car, comme le disait Jean Jaurès, <em>« Les hommes mêlés à la grande action reçoivent de la vie des
lumières pénétrantes sur les grandes oeuvres de l’esprit où circule une vie
secrète. Toutes les forces de l’esprit humain et de l’action humaine se
rejoignent, se complètent, s’interpénètrent les unes les autres. » </em>(Moi
citant Jaurès, on aura tout lu !)</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Il faut lire et relire Albert Paraz et, en
particulier, <em>Le Gala des vaches</em>, dans
lequel on retrouve Céline, Bernanos entre autres et mille anecdotes sur <st1:personname productid="la Lib←ration" w:st="on">la Libération</st1:personname> et ses
fornicateurs, maquisards de femmes liées. <a href="http://salon-litteraire.com/fr/louis-ferdinand-celine/review/1816280-albert-paraz-le-bal-d-un-maudit">Paraz</a>, créateur véritablement
original, bouffé par les B.K., obsédé par le Verne Résorcine, mène de son lit
d’hôpital le combat pour la réhabilitation de Céline. Et en prime, on nous
offre à la fin du livre la « lettre de Céline sur Sartre et
l’existentialisme » : <em><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%80_l%27agit%C3%A9_du_bocal">A l’agité
du bocal</a></em>. Branlée magistrale. Morceau d’anthologie. Céline pamphlétaire à
l’état brut, pourfendeur de souillasse et devin malgré lui. <em>Le Gala des vaches</em> a paru, je crois, en
1948 chez Elan et a été réédité chez Balland en 74, avec une préface d’<a href="http://andrepousse.free.fr/alphonse.htm">Alphonse
Boudard</a>. Cela ne s’imposait pas (pour l’élite), mais les petits soliveaux qui
vont enfin découvrir Paraz sauront au moins de quoi il retourne.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Et pour tous ceux qui adorent méphitiser leurs petits
neurones et demeurer résolument <em>bene
astrucum</em>, il reste l’oeuvre complète de <a href="http://www.academie-francaise.fr/les-immortels/bertrand-poirot-delpech">Bertrand Poirot-Delpech</a>, dont le
talent<sup>1</sup> procure à l’esprit ce qu’un baiser de Laurent Fabius doit
laisser aux lèvres de l’honnête homme.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Pour gerber, les cabinets sont à côté ! »</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-size: 10pt; font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Note :</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-size: 10pt; font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">1. <em>« Fallait-il
que j’ignore le malheur pour me plaindre d’en manquer. »</em> B. P.-D., <st1:personname productid="La Folle" w:st="on"><em>La Folle</em></st1:personname><em> de Lituanie</em>, Gallimard 1970. C’est beau
comme du A.C. Swinburne dans une traduction de Lola Tranec. Ah !
l’érudition...</span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-color: white;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-left:14.2pt;text-align:justify"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">(Source : Micberth in « Révolution droitiste »
n° 11, mars-avril 1982)</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><o:p> <img src="http://micberth.org/dotcl/public/.Paraz3_s.jpg" alt="Paraz3.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /><br /></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family: GillSans; background: white;">NDLR : Un peu
de littérature ne fera de mal à personne. Pourquoi Paraz ? Et pourquoi
pas ? L’oeuvre de Paraz </span></em><em style="text-indent: 18.9333px;"><span style="font-family: GillSans; background: white;">(<a href="http://www.lagedhomme.com/ouvrages/albert+paraz/le+gala+des+vaches+**+valsez+saucisses+**+le+menuet+du+haricot/3087">ses pamphlets notamment</a>) </span></em><em style="text-indent: 14.2pt;"><span style="font-family: GillSans; background: white;">a été plusieurs fois
rééditée depuis la publication de cet article et le personnage a fait l’objet
d’études diverses. Micberth a également sorti en 2004 un <a href="http://www.histoire-locale.fr/livre/DIVERS-CD008.html">CD d’entretien</a>
d’Albert Paraz avec Anne Brassié et Jacques Aboucaya (49 mn d’interview) qui
est toujours disponible.</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family: GillSans; background: white;">* Pour ce qui est
de la citation de <a href="http://www.lejdd.fr/Societe/Actualite/Lucette-ombre-et-lumiere-de-Celine-506882">Lucette Almanzor</a> concernant Paraz, elle est tirée d’un
article publié en juin 1973 (« Lili, c’est Line ? ») dans « Actual-Hebdo »
n° 26, où Micberth raconte son entrevue avec Mme Céline à Meudon, en 1969.</span></em></p>