Regards sur Micberth - Mot-clé - Bob DenardCe site est consacré à M.-G. Micberth (1945-2013) : sa vie, son œuvre, sa pensée.2024-03-18T20:50:19+01:00urn:md5:ac4b6ea9a30e8880b48c8c986eb72543DotclearLe corsaire de la Républiqueurn:md5:9bc21002d12b0fa3a97f6aaa3486b0292016-03-24T20:50:00+00:002016-03-24T21:41:51+00:00AMIci et làA.D.G.aventurierbaroudeurBob Denardchien de guerrecorsairegénéral de Gaullegénéral MobutuhérosJean LartéguyMicberthMoïse TshombéNasserprésident Abdallahvieux chef colonial <p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">10 mars 1998. Micberth a noté sur son agenda : <em>« Rencontre avec <a href="http://www.jeuneafrique.com/141171/culture/bob-denard-le-mercenaire-des-comores/">Bob Denard</a>. Trois
axes : –</em></span><em style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 18.9333px;"> </em><em style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">Livres sur
son histoire. – Comité de soutien. – Mémorial. »</em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt; background-color: white;"> Ce sont les
trois principaux sujets qu’ils doivent aborder lors du déjeuner.
Ils ont longuement parlé au téléphone à plusieurs reprises auparavant, mais c’est
là leur première rencontre, en Picardie, chez Micberth (qui a refusé de se
rendre à Paris, chez les « sauvages »). Une rencontre
particulièrement chaleureuse, ponctuée de bons mots et d’éclats de rire </span><em style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">hénaurmes</em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt; background-color: white;">. Bob attend alors la sortie de son ouvrage
« Corsaire de </span><st1:personname productid="la R←publique" w:st="on" style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">la
République</st1:personname><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt; background-color: white;"> » prévue le mois suivant chez Robert Laffont,
« un récit sans dissimulation, où l’on découvre un homme qui a cru en la
force de l’engagement, de la fidélité et de l’honneur », lit-on en
quatrième de couverture. Micberth publiera quelques mois plus tard une critique du
livre de son ami.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><o:p><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.denard_2_s.jpg" alt="denard_2.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« L’ouvrage que Bob Denard vient de faire paraître chez
Laffont, en collaboration avec Georges Fleury, sous le titre « Corsaire de
<st1:personname productid="la R←publique" w:st="on">la République</st1:personname> »
est un excellent bouquin d’été. Il relate la vie « exemplaire » de ce
baroudeur des terres et des mers, de sa naissance, le 7 avril 1929 à Bordeaux,
jusqu’à la publication de son dernier livre. Si Bob Denard est un aventurier de
l’extrême, ce texte nous apprend qu’il est tout sauf un extrémiste. (...)</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« C’est <span class="textexposedshow">au milieu des années 60 que j’ai découvert par la grande
presse l’existence d’un aventurier belge <em>(sic)</em>
qui fascinait les journalistes, indisposait l’ONU, faisait sourire les « rantanplan
», excitait les réservistes et pour qui les petites amies des prochinois se
pâmaient. Alain Camille, qui se rendit célèbre dans <st1:personname productid="la S←rie" w:st="on">la Série</st1:personname> noire, quelques années
plus tard, avec trois initiales : A.D.G., me parlait très souvent avec emphase
de ce Denard qu’il admirait presque autant que <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Lart%C3%A9guy">Jean Lartéguy</a>. Il est vrai que
cet homme suscitait en nous d’étranges sentiments. A cette époque, les jeunes
intellectuels de notre pays abandonnaient progressivement les idées bellicistes
pour un pacifisme fourre-tout qui commençait à bêler. Malgré cela, ce
« chien de guerre », par je ne sais quelle magie de l’image et du
texte, réveillait nos instincts guerriers et notre goût de l’exotisme.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Nous sortions d’une époque où
notre pays avait été humilié et occupé, nous méprisions l’armée pour ses échecs
en Indochine et en Algérie, et pensions que les vrais résistants étaient morts.
Il nous restait ces flots de vieillards béquillants à béret basque qui se
groupaient comme des moutons, le poitrail couvert de bimbeloterie, autour des
monuments aux morts, équipages qui ajoutaient à notre nausée des vieux. Enfin,
au dessus de cette soldatesque au garage, un guerrier, un vrai, qui choisissait
ses chefs, se battait selon les règles de son courage, héros maudit par l’ordre
du monde et qui flanquait le feu aux quatre coins de la planète !</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Le Black Mask et les westerns de
série B, Humphrey Bogart au cinéma, nous avaient préparés à cette « douce
complicité » avec des personnages hors du commun, chevaliers de
l’impossible, bringuebalés par les violences et les hasards de la vie, et qui
n’existaient que pour l’aventure, rien que l’aventure. Ils aimaient les femmes,
la fidélité à leurs instincts, l’amitié rude des hommes. En secouant leurs
bottes poussiéreuses, ils pissaient sur les lois et tutoyaient Dieu en se
grattant énergiquement la sous-ventrière.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Bien sûr, tout cela relevait
d’une foncière naïveté de notre part, mais a-t-on le droit d’être aigri à vingt
ans ? Dans une France dominée par la haute stature du général de Gaulle,
peuplée de chevaliers « braillards », Bob Denard nous apparaissait
comme un seigneur anomique. Il n’était pas le papa au ventre rond et à
l’haleine courte, ni le beauf’ capable de représenter <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Gamal_Abdel_Nasser">Nasser</a> à la fin des repas
de communion avec un poing serré, deux boutons de braguette et une serviette de
table. Il n’était pas le pékin vulgaire qui servira de repoussoir et de levier
aux agités de Mai 68, mais le héros qui sortait tout frais et tout neuf d’un passionnant
livre d’aventure. </span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Et c’est bien ce que nous
propose aujourd’hui, en 448 pages, Fixot, chez Robert Laffont. Un récit qui
commence à Grayan dans le Médoc où le solide gaillard Robert travaille à la
ferme et dans les bois, et qui ne sait pas encore qu’il deviendra une légende
mondiale et un sacré phénomène médiatique.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Comme je l’ai dit plus haut,
chacun pourra découvrir au fil de sa lecture : <st1:personname productid="la Lib←ration" w:st="on">la Libération</st1:personname>,
l’engagement de Bob dans <st1:personname productid="la Marine" w:st="on">la
Marine</st1:personname>, sa première blessure par l’explosion d’un GMC, ses
friponneries extrême-orientales, son séjour aux Etats-Unis, le policier du Maroc
mêlé de loin à un attentat contre Mendès France (quatorze mois de prison quand
même), le début des luttes contre le terrorisme, un premier acquittement, le
Katanga, le Yémen, le Zaïre de <a href="http://www.africafederation.net/Katanga_Histoire.htm">Moïse Tshombé</a>, le <a href="http://www.africultures.com/php/?nav=personne&no=9929">général Mobutu</a> alors
commandant en chef de l’armée nationale congolaise, la première blessure grave
à Kisangali (qui fera dire à un imbécile de ma connaissance que depuis cette
époque, Bob aime faire toucher son trou de balle), le Biafra où Denard
apparaîtra pour la première fois comme un mercenaire de la charité, le
Kurdistan, <st1:personname productid="la Libye" w:st="on">la Libye</st1:personname>,
l’Angola, le Bénin qui lui vaudra de gros ennuis... et j’en passe mille et des
meilleures...</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Qui est Bob Denard ?
Question complexe. L’homme tutoie les soixante-dix printemps avec une allure et
une vitalité de baroudeur de la cinquantaine épanouie. Il a une belle gueule,
une claudication qui ajoute à la personnalité du vieux chef colonial. J’aime
bien qu’un curé ressemble à un curé, qu’un notaire soit chauve et rond, et
qu’une pute ne s’attife pas en marquise pour se la jouer. <span style="text-transform:uppercase">ç</span>a me rassure... Bob porte beau, il a
la tête de ce qu’il est. C’est déjà bien, je suis las des séducteurs qui
sentent l’étable et des baroudeurs que l’on croit sortis tout droit de chez
Michou. Chez Bob, la poignée de main est ferme, il est chaleureux et réservé.
Il donne une impression de solidité. On sent qu’il a beaucoup aimé les femmes,
qu’il les aime et qu’il les aimera post mortem. Aujourd’hui c’est presque un
anachronisme de dire ça, en tout cas une singularité.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Quand on aime Bob Denard (on
aura compris que je ne le déteste pas), c’est en bloc, entièrement comme
lui-même est entier. Pourtant, je me permettrai quelques critiques, au risque
de me faire à nouveau enguirlander par le colonel. Si le livre est
incontestablement une réussite, un chouette moment d’évasion, il pèche
néanmoins de deux façons. La première est de vouloir nous faire accroire la
dimension progressiste de l’aventurier. La deuxième est de révéler sa
participation, même très éloignée, aux attentats contre Mendès France et le
général de Gaulle. Quelques semaines avant les assises pour le meurtre du
<a href="http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMEve?codeEve=1026">président Abdallah</a> des Comores, c’est pour le moins irresponsable ou relève
d’une tragédie qu’un savant procédurier devrait bien m’expliquer. La concession
progressiste, c’est cette manière haïssable de vouloir justifier tous ses actes
par la morale fourre-tout à la mode. Ça me fait penser à ces westerns dans
lesquels le fils indigne, de nationalité mexicaine, vient avec toute sa bande
pour voler, égorger, violer la mère. En enfonçant doucement son poignard dans
la gorge de la pauvre femme terrorisée, il lui dit : <em>« Tou vas êtes contente, madre, pour té touer, yé mis mon costoume
dou dimance ».</em> (Micberth in <em>Histoire
locale</em>, printemps 1998)</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><img src="http://micberth.org/dotcl/public/Bob_Denard1.jpg" alt="Bob_Denard1.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /><br /></span></span></p>Biographie sommaireurn:md5:fae32d88dc1dc8b2f982fb4d1cf91f2d2013-04-19T17:00:00+01:002023-03-14T09:18:41+00:00AMBiographieaffaire des chèques Pompidouanarchisme de droiteanthologueBob Denardchroniqueur polémistecréation littéraireenfant surdouéEurope 1histoire localeHubert WayaffehumourhypnothérapieJean Royerjeunesses gaullistesl imposture démocratiquelibelle télématiquemarginalismemaître à penserMicberthmouvement autobusiaquenouvelle droiteNouvelle Droite françaisenouvelle écriture minitelliennephilalèthephilosophie libertairepremier fanzinepremier magazine audiovisuelpresse nouvelleprécurseurpsychologue praticienpsychosexologierebelleredoutable pamphlétairerelaxerébellionstyle mèqueTours« Actual-Hebdo »« Apostrophe à la justice »« Choc »« droit à la différence »« l été de la nouvelle droite »« La Lettre de Micberth »« Le Crapouillot »« Le Nouveau Pal »« le Roy s club »« Les Meilleurs de nuit »« Minute »« Mégalo »« Nouvelle Elite Vidéomagazine »« Publi-Choc »« Révolution 70 »« Révolution droitiste »éditeur <p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal">Michel-Georges Micberth (Berthe dit), né le 12 août 1945 à Tours d’un père breton et d’une mère angevine, s’est éteint à son domicile le mardi 19 mars 2013. Ecrivain, pamphlétaire, homme politique, chercheur, psychothérapeute, il voulait passer à la postérité pour son travail d’éditeur anthologue, qu’il menait depuis près de trente ans au service de l’histoire locale de notre pays. Mais ce serait occulter une grande partie de la vie bien remplie de cet homme aux multiples talents dont le nom restera à jamais attaché à l’anarchisme de droite comme principal représentant. Homme libre et rebelle, maniant l’humour avec un redoutable talent, il disait : « Ma rébellion, c’est ma vie. Un refus constant. » Philalèthe plutôt que philosophe, il se considérait comme « un boucanier des idées, un aventurier vivant dans un pays exotique. »</p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal"><!--?xml:namespace prefix =" ""o" /--><o:p> </o:p></p>
<p style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal" align="center"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal">Le premier fanzine français</strong></p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal">Esprit libre et curieux, M.-G. Micberth s’est montré précurseur dans de nombreux domaines. Enfant surdoué, martyrisé par ses parents, il fréquente les voyous du « Canal » de Tours pour échapper à l’enfer familial. Il écrit ses premiers poèmes à l’âge de huit ans pour compenser la violence du monde. A 12 ans, il aborde Céline avec bonheur. A 13, il milite pour le retour du pouvoir du général de Gaulle et crée les Jeunesses gaullistes révolutionnaires. Après des études à l’école Brassart de Tours (cours supérieur d’arts graphiques) où il exerce ses talents de dessinateur et de créateur publicitaire, il publie au début des années 1960 le premier fanzine français, « Choc », suivi de « Publi-Choc », qui pose les jalons d’une forme de presse nouvelle. En 1963, Il fonde <!--?xml:namespace prefix =" ""st1" /--><st1:personname productid="la Jeune Force"><st1:personname productid="la Jeune">la Jeune</st1:personname> Force</st1:personname> poétique française (avec Louis Aragon pour président d’honneur), mouvement actif présent dans 40 pays qui publie livres, revues, anthologies (« Mille Poètes ce jour »), fait passer ses auteurs sur Europe 1 dans l’émission « Rendez-vous aux Champs-Elysées ». En 1964, il quitte le domicile de ses parents, avec <st1:metricconverter productid="1,80F">1,80F</st1:metricconverter> en poche. En 1967, Micberth lance le mouvement autobusiaque, nouveau mode de création littéraire qui se manifeste dans l’expression poétique et théâtrale (avec les « dégagements », qui annonceront l’humour du café-théâtre et le Splendid). Véritable maître à penser, il est alors entouré de nombreux élèves et collaborateurs qui l’accompagnent dans sa démarche pour une philosophie libertaire et dans son combat contre l’Etat républicain. On rencontre là Alain Camille (futur ADG, auteur phare de <st1:personname productid="la S←rie">la Série</st1:personname> noire), Bernard Deyriès (dessinateur, réalisateur notamment de « Ulysse 31 »), Gilles Cormery (poète et artiste peintre), Gérard Lecha (universitaire), etc. En 1968, il pressent le soulèvement à venir et en prévient (sans effet) Georges Pompidou. Il publie « Révolution 70 », brûlot d’une grande violence contre les édiles locaux. Jean Royer, alors maire de Tours, l’oblige à quitter la ville.</p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p>
<p style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal" align="center"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal">Redoutable pamphlétaire</strong></p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal">En 1969, Micberth crée le Centre d’études et de recherches expérimentales du Plessis, véritable laboratoire d’idées pour une nouvelle forme de société et travaille sur l’hypnothérapie, le marginalisme, la psychosexologie... Pour prouver l’imposture démocratique, il se présente à l’élection présidentielle. En 1970, il pose sa candidature aux cantonales et s’attire la haine des pouvoirs en place par des tracts incendiaires. En 1971, il ouvre un cabinet de psychologue praticien et travaille en tant que clinicien des hôpitaux psychiatriques à Chezal-Benoît. En 1972, il rédige « Le Pieu chauvache », roman noir baroque. La même année paraît « Actual-Hebdo », journal qui permettra à Micberth de se tailler une réputation de redoutable pamphlétaire sous le pseudonyme d’Eric Asudam. Le titre lui est décerné dans « L’Anthologie du pamphlet de <st1:personname productid="la Lib←ration">la Libération</st1:personname> à nos jours » (aux côtés de Céline, Bloy, Daudet, Bernanos, etc.) publiée par « Le Crapouillot » en 1973, où il est également présenté comme le géniteur du style « mèque ». Il fonde <st1:personname productid="la Nouvelle Droite">la Nouvelle Droite</st1:personname> française, mouvement clandestin d’inspiration aristocratique qui sera rendu public en 1976. Un an plus tard, il entre comme chroniqueur polémiste à l’hebdomadaire « Minute » où il publie un article très remarqué sous le titre d’« Apostrophe à la justice ». Quelques mois plus tard, le journal s’apprêtant à soutenir la candidature de Jean Royer à la présidentielle, Micberth claque la porte. Le 15 août 1974, victime d’une machination politico-policière, il est arrêté et incarcéré 15 jours à Fresnes dans le cadre de l’affaire des chèques Pompidou. Il obtiendra sa relaxe après cinq ans de procédure judiciaire.</p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p>
<p style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal" align="center"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal">« Vers une nouvelle droite »</strong></p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal">En 1976, publie dans « Le Quotidien de Paris » un article prémonitoire intitulé : « Vers une nouvelle droite » où il prône le fameux « droit à la différence » qui fera florès. En 1977, il enregistre « Apologie de l’abstention » pour l’émission « Tribune libre » diffusée sur FR 3. L’année 1979 voit l’éclosion de « l’été de la nouvelle droite » dans les médias où M.-G. Micberth donne interviews, articles, communiqués. Il publie le manifeste « Révolution droitiste » l’année suivante, en collaboration avec François Richard. Il est réélu directeur du bureau politique de <st1:personname productid="la NDF">la NDF</st1:personname> et lance Radio Philalèthe (radio d’informations téléphonées) ainsi que le mensuel « Révolution droitiste ». En 1981, Micberth tourne NEV (Nouvelle Elite Vidédomagazine), premier magazine audiovisuel sur cassettes vidéo, réalisé par Bernard Deyriès. En 1982, il enregistre sa dernière allocution télévisée sur FR3, sous le titre : « Prout caca boudin ou l’Etat socialo-communiste » et publie le journal pamphlétaire « Le Nouveau Pal », qui exprime un aristocratisme sans concession. En 1983, les éditions Res Universalis (plus tard Res Universis) voient le jour. En 1985, <st1:personname productid="la Nouvelle Droite"><st1:personname productid="La Nouvelle">La Nouvelle</st1:personname> Droite</st1:personname> française cesse d’exister et paraît le journal pamphlétaire « <st1:personname productid="La Lettre">La Lettre</st1:personname> de Micberth ». En 1987, Micberth crée et développe le « Roy’s club », service télématique où une nouvelle forme de convivialité voit le jour soutenue par une nouvelle écriture minitellienne. « Mégalo », premier libelle télématique qui annonce blogs et autres publications en ligne, est lancé, avec chroniques, billets d’humeur, articles, courrier. </p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p>
<p style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal" align="center"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal">Se consacrer à son activité d’éditeur</strong></p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal">En 1988 paraît aux PUF « L’Anarchisme de droite dans la littérature contemporaine », thèse de doctorat soutenue en Sorbonne par F. Richard, qui fait une large place à l’œuvre micberthienne. Trois ans plus tard, sortira un « Que sais-je ? » intitulé « Les Anarchistes de droite ». L’année 1988 marque le début de la collection <em style="mso-bidi-font-style: normal">Monographies des villes et villages de France</em>, qui a pour but l’exhumation du patrimoine historique local et qui compte en 2013 environ 3 300 titres. Utilisant les avantages de la reprographie, Micberth lui donne ses premières lettres de noblesse, en conférant aux ouvrages publiés une qualité d’impression identique à celle de l’imprimerie traditionnelle. Il ouvre alors la voie à l’impression numérique, révolutionnant ainsi le monde de l’édition. Passionné par le livre et l’écrit en général, Micberth s’est toujours donné, depuis 50 ans, les moyens techniques d’une structure d’impression autonome pouvant diffuser ses idées. En 1995, il participe activement à l’émission « Les Meilleurs de nuit » animée par Hubert Wayaffe, rencontré à Europe 1 trente ans plus tôt. En 1998, il se lie d’amitié avec Bob Denard, le mercenaire héros de son adolescence.</p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal">Lassé des incessantes persécutions judiciaires engendrées par la violence de ses textes, il cesse d’écrire des pamphlets à la fin des années 1980, pour ne plus se consacrer qu’à son activité d’éditeur. « Si, comme pamphlétaire, je n’ai guère été aimé au cours de ma vie, écrit-il, j’ai fait l’unanimité pour mon travail de directeur de collections ou d’éditeur : 6 000 articles de presse ont salué mon entreprise éditoriale : gauche, droite et parfois les extrêmes ont reconnu mon activité, applaudi mon courage, exalté mon honnêteté. Avec acharnement et sans me mettre en avant, j’ai cassé les angles réduits de la vision myope. J’ai impitoyablement pourfendu l’entendu, le conventionnel, la pensée unique, bref, j’ai déculotté les flics des idées ». Ultime clin d’œil, Micberth venait de s’inscrire au Collège de ‘Pataphysique, rejoignant d’illustres devanciers.</p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal">Ouvrages de Micberth :</p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal"><em style="mso-bidi-font-style: normal">. Pardon de ne pas être mort le 15 août 1974</em>, 1975.</p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal"><em style="mso-bidi-font-style: normal">. Révolution droitiste</em>, 1980.</p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal"><em style="mso-bidi-font-style: normal">. </em><st1:personname productid="La Lettre"><em style="mso-bidi-font-style: normal">La Lettre</em></st1:personname>, 1986.</p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal"><em style="mso-bidi-font-style: normal">. Les Gros Niqueurs </em>(en collaboration),1990.</p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal"><em style="mso-bidi-font-style: normal">. Dix ans après Révolution droitiste, </em>en collaboration avec F. Richard, 1991.</p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal"><em style="mso-bidi-font-style: normal">. Petite Somme contre les gentils, </em>1986<em style="mso-bidi-font-style: normal">-</em>1995.</p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal"><em style="mso-bidi-font-style: normal">. Le Pieu chauvache</em>, 1990-2002.</p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal"><em style="mso-bidi-font-style: normal">. Les Pensées de l’escalier, </em>1984<em style="mso-bidi-font-style: normal">-</em>2009.</p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal">. <em>Histoire insolite des régions de France</em> (en collaboration), 2012</p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal">Ouvrages sous le pseudonyme de Mathurin Hémon :</p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal">Dans la collection <em style="mso-bidi-font-style: normal">Histoire insolite</em> : Bourgogne, Bretagne, Centre, Champagne-Ardenne, Franche-Comté, Picardie.</p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal">Ouvrages de Micberth à paraître :</p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal"><em style="mso-bidi-font-style: normal">. Les Vociférations d’un ange bariolé.</em></p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal"><em style="mso-bidi-font-style: normal">. Nouveau Pal et triques variées.</em></p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal"><em style="mso-bidi-font-style: normal">. Mimi sait tout</em></p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal"><em style="mso-bidi-font-style: normal">. Dictionnaire des citations micberthiennes</em></p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal">Ouvrages parus sur Micberth et son œuvre :</p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal"><em style="mso-bidi-font-style: normal">. Micberth et la pseudomicrocaulie, </em>1973.</p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal"><em style="mso-bidi-font-style: normal">. </em><st1:personname productid="La Mesnie"><em style="mso-bidi-font-style: normal">La Mesnie</em></st1:personname><em style="mso-bidi-font-style: normal"> micberthienne</em>, 1991.</p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal"><em style="mso-bidi-font-style: normal">. Micberth et le théâtre en question, </em>1992.</p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal"><em style="mso-bidi-font-style: normal">. L’anarchisme de droite dans la littérature française, </em>1988.</p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal"><em style="mso-bidi-font-style: normal">. Micberth anarchiste de droite</em>, 1992.</p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal"><em style="mso-bidi-font-style: normal">. Micberth, repères biographiques, 1992.</em></p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal"><em style="mso-bidi-font-style: normal">. Micberth ou la vie rebelle, les années 60</em>, 2013.</p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal"><em style="mso-bidi-font-style: normal">. Les anarchistes de droite </em>(Que sais-je ?), 1991 et 1997.</p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal"><em style="mso-bidi-font-style: normal">. L’aristocratie libertaire chez Léautaud et Micberth, </em><span style="mso-bidi-font-style: italic">1996.</span></p>