Regards sur Micberth - Mot-clé - CélineCe site est consacré à M.-G. Micberth (1945-2013) : sa vie, son œuvre, sa pensée.2024-03-18T20:50:19+01:00urn:md5:ac4b6ea9a30e8880b48c8c986eb72543DotclearÉcrivain maudit ?urn:md5:c072d07f5e4235812166f6309be758b12021-11-28T18:35:00+00:002021-11-28T19:08:52+00:00AMIci et làBloyBulletin célinienCélined Arribehaude (Jacques)Daudet (Léon)DrumontLa LettreLe CrapouillotMicberth <p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; font-style: normal">
Souvent salué
pour sa verve redoutable, son talent de créateur, de « dynamiseur
de la langue et de la littérature traditionnelle » (<em>sic</em>
François Richard), placé aux côtés des plus grands comme Céline,
Bloy, Daudet, Drumont, etc., dans « L'Anthologie du pamphlet de
la Libération à nos jours » (<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Crapouillot">« Le Crapouillot »</a>,
1973), Micberth s'est souvent défendu d'être « un écrivain ».
Il écrit à propos de cette consécration : <em>« Ce
n'est pas tant la considération d'un torche-cul qui me flatte, mais
l'événement qu'a suscité le choix de ses collaborateurs. Enfin,
soyons sérieux. Comment ce cacocraphe de Micberth-Asudam a-t-il pu
s'introduire à la table des prestigieux faiseurs ? Par
effraction assurément. Le bougre n'en est pas à sa première
friponnerie... Désolé, mes sires, on m'y a traîné de force,
presque contre mon gré et, autant que vous, j'ai été surpris de
découvrir mon patronyme au beau milieu de ces potentats. J'entends
d'ici les jaloux, ceux qui tètent les conduits des latrines, la main
sur le cœur affirmer doctement que « Le Crapouillot »
n'est plus ce qu'il était, gnagnagna et que la charogne de
Galtier-Boissière (le vénéré directeur) tressaute dans son
sépulcre. Peut-être, mais les faits sont là. Contents ou pas, ces
drôles seront tout de même contraints de m'avaler jusqu'au bout et
en poussant un peu leur gros cul pour que j'y mette le mien. »</em></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; font-style: normal">
Écrire n'aura
jamais été pour Micberth prétexte à une carrière littéraire,
mais le prolongement de son existence dense et fourmillante à tous
les stades : la poésie, enfant, pour gueuler son mal-être ;
les <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Mouvement_autobusiaque">« dégagements autobusiaques »</a> pour proposer un
nouveau théâtre ; le pamphlet pour briser les tabous, hurler
sa colère et son indignation ; l'écriture minitellienne, avant
l'explosion des réseaux sociaux. Écrire n'aura été pour Micberth
qu'un outil de combat, un moyen d'agir comme un autre, de dire, de
dénoncer l'injustice, la bêtise. « (Il) taille dans le
matériau de notre langue au sabre de combat, estoque ses adversaires
avec une belle allégresse, s'enfonce dans la jungle des idées et
des concepts à la machette, bouscule les conventions et les préjugés
d'un seul haussement d'épaules, et achève ses philippiques par un
chapelet d'invectives ou un immense éclat de rire », comme
l'explique François Richard.</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; font-style: normal">
En 1982, Micberth
écrit : <em>« Je n'accorde que peu de confiance à ma
mémoire visuelle. Je ne suis qu'une monstrueuse mémoire
émotionnelle. J'ai le constant besoin de vérifier et de revérifier
tout ce que j'écris. Je considère cela comme une correction à
l'égard de mes lecteurs. Et quel que soit le talent que l'on veut
bien me reconnaître, je me considère comme un « écrivaillon ».
Je reste de nombreux mois sans écrire. Et à mon sens, mais je me
trompe peut-être, un homme qui reste des mois sans écrire n'est pas
un écrivain. L'écriture à mes yeux doit être un besoin et puis,
il y a la technique. Pour posséder une parfaite maîtrise de la
langue employée, l'écriture devrait être quotidienne. Et c'est en
remettant chaque jour, etc. Ce n'est pas encore mon cas, même si je
me suis efforcé au cours de mon existence, d'améliorer sans cesse
mon style et de l'enrichir par une recherche scrupuleuse. »</em>
(M.-G. M., « Oraisons ombiliquées ou dialogue avec Truc »<em>,</em>
inédit.)
</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; font-style: normal">
De ses pamphlets,
il disait qu'il étaient efficaces, mais ne suffisaient pas encore à
faire de lui un écrivain. Le mot juste, toujours, l'image qui
frappe. Pourtant l'aboutissement du style micberthien se trouve
certainement dans ses textes au vitriol de 1984-1985. <a href="https://www.imec-archives.com/archives/collection/AU/FR_145875401_P427ARR">Jacques
d'Arribehaude</a> écrira dans <a href="https://bulletincelinien.com/">« Le Bulletin célinien »</a> en
1988 : <span style="font-weight: normal">« Je
viens de dévorer <a href="https://histoire-locale.fr/livre/DIVERS-0016.html">« La Lettre »</a>, de Michel-Georges
Micberth, suite d’articles et de textes parus Dieu sait où en
84-85, qui ont l’admirable éclat d’une série de beignes
appliquées à toute volée sur les faces de pitres, de loufiats et
de tarés qui règnent sur ce pauvre monde et mettent à l’abrutir
une opiniâtreté, une haine, une infamie dans la délation et le
sournois verrouillage juridique, qui rendrait aimable le souvenir de
l’Inquisition. »</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; font-style: normal">
<em><span style="font-weight: normal">« J'ai
toujours affirmé qu'on ne pouvait pas vivre et écrire »,</span></em><span style="font-weight: normal">
écrit Micberth qui livrera très peu d'articles incendiaires dans
les années 1990, chaque prise de parole lui valant les foudres des
tenants de l'idéologie dominante et des pouvoirs publics. Mais il
ne se sentit pas pour cela un « écrivain maudit ». En
2011, il annonce en forme de boutade sur les réseaux sociaux (FB) :
« Je n'écris plus, je vais me consacrer à la trompette... »
Il n'eut pas le temps de mettre sa menace à exécution.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; font-style: normal"><span style="font-weight: normal"><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.2021-11-28_008_m.jpg" alt="2021-11-28_008.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /><br /></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; font-style: normal">
<span style="font-weight: normal">Lire
ou relire sur « Regards » les articles autour de
l'écriture : <a href="http://micberth.org/index.php?post/2013/06/09/Le-pamphl%C3%A9taire">« Le pamphlétaire »</a> 1 et 2, <a href="http://micberth.org/index.php?post/2016/02/13/La-danse-des-mots">« La
danse des mots »</a>. </span></p>La haine des intellectuelsurn:md5:2a0333500cd5bb258e706003c5e49b432020-01-12T17:40:00+00:002020-01-12T19:04:13+00:00AMIci et làanarchistes de droiteanti-intellectualismeantidémocratesBloy (Léon)Célinedroits de l hommeEdouard DrumontFrançois RichardGeorges BernanosgermanopratinintellectuelsJacques LaurentJacques PerretJean AnouilhJean DanielJean-Jacques RousseauJean-Paul SartreMicberthNouvel ObsPol VandrommeRoger NimierSarah Al-MataryÉmile Zola <p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff">
Dans son <a href="https://www.lepoint.fr/societe/ceux-qui-se-dressent-contre-les-intellectuels-s-y-apparentent-frequemment-21-04-2019-2308729_23.php">essai sur
l'anti-intellectualisme en France</a>, notamment depuis deux siècles,
<a href="http://univ-lyon2.academia.edu/sarahalmatary/CurriculumVitae">Sarah Al-Matary</a> cite Micberth qu'elle range avec Pol Vandromme au
rayon des antidémocrates, tous deux ayant rouvert le « procès
des droits de l'homme » après la <a href="https://www.vie-publique.fr/fiches/38293-role-de-la-cour-europeenne-des-droits-de-lhomme-cedh">ratification de la Convention
européenne</a> par notre pays en 1974. A propos de Micberth, elle
écrit : « <span style="background: #ffffff">Psychologue,
journaliste, poète et éditeur, qui eut quelques démêlés avec la
justice (1), (Micberth) nie l'égalité des intelligences et
considère que « </span><em><span style="background: #ffffff">Si
la technologie a connu un essor prodigieux, l'intelligence a stagné.
Quelle distance sépare Sartre de Platon ? Infime, pour ne pas
dire inexistante ».</span></em></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff">
<span style="background: #ffffff">La
haine des intellectuels n'est certes pas un sujet nouveau et Mme
Al-Matary a bien du mérite de proposer une somme d'environ 400 pages
sur cet épineux sujet. François Richard y avait consacré un
chapitre dans son </span><em><span style="background: #ffffff">Que
sais-je ? s</span></em><span style="font-style: normal"><span style="background: #ffffff">ur
les anarchistes de droite paru en 1991. </span></span><span style="font-style: normal"><span style="background: #ffffff">Sa
démonstration repose sur trois points : 1. Les
« intellectuels » ont le mal du réel ;
2. L'illusion progressiste ; 3. De la perversion au
terrorisme idéologique. Pour F. Richard, tous les auteurs qu'il
classe sous la bannière anarchistes de droite </span></span><span style="font-style: normal">«
stigmatisent l'enfermement de certains penseurs dans le monde des
idées, dénoncent un entêtement spécifique doublé d'impuissance,
critiquent un agenouillement (jugé évident) devant l'esprit du
temps et soulignent surtout un divorce entre la pensée et la
réalité... » </span>Si
Anouilh remarque que « le fleuve de salive des intellectuels
n'a jamais modifié aucun fait », Bernanos, lui, déclare que
« l'intellectuel est si souvent un imbécile que nous devrions
toujours le tenir pour tel jusqu'à ce qu'il nous ait prouvé le
contraire ». Quant à Céline, il estime que l'intellectuel est
« futile ».</p>
<p align="CENTER" style="margin-bottom: 0cm; background: #ffffff"><strong><span style="background: #ffffff">Le
mal du réel</span></strong></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff">
<span style="background: #ffffff">L'hostilité
anarcho-droitiste à l'endroit des intellectuels « vise tout ce
qui est d'obédience strictement théorique, tous ceux qui font
passer leur goût de l'hypothèse et de la métaphore avant le sens
de l'expérimentation et les dures leçons des faits. » Toute
attitude idéologique leur paraît haïssable. Ainsi Micberth
confirme : </span><em><span style="background: #ffffff">« Je
regarde les faits en tant que tels, sans modifier avec passion les
règles du jeu. Je considère cela comme de l'hygiène mentale et de
la simple honnêteté. » </span></em><span style="font-style: normal"><span style="background: #ffffff">La
réalité ne peut être indéfiniment interprétée et toutes les
idées ne se valent pas. </span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff">
<span style="background: #ffffff">« Il
n'y a pas d'idées généreuses, écrit Jacques Perret, elles sont
bonnes ou mauvaises, c'est tout. » Et il est souvent fort
simple de recenser toutes les contradictions rencontrées chez les
intellectuels contemporains. Jacques Laurent, par exemple, évoque
Sartre en ces termes : « Sous un maquillage marxiste,
Sartre restait le chantre de lui-même ; témoignant d'une
négligence souveraine pour les réalités économiques et les
circonstances historiques, il satisfaisait simplement un besoin
barrésien de prouver aux autres sa virilité en s'adonnant aux
prestigieuses fureurs de la </span><em><span style="background: #ffffff">praxis</span></em><span style="background: #ffffff">. »
Quant à Micberth il voit les antifascistes d'alors plutôt comme des
apprentis sorciers que comme des sauveurs de la démocratie. Il
écrit : « </span><em><span style="background: #ffffff">L'Histoire
le hurle, c'est toujours le juifaillon qui engendre le nazillon. A
force de crier : au loup ! dans le bocage sécurisant de
nos démocraties popotes, un jour le loup sortira vraiment de sa
tanière. Les idéologues hébreux qui se prennent volontiers pour
Cassandre, à force de prophéties noires et mortifères, excitent et
exacerbent les bas instincts de la lie en mal d'exactions et
réveillent la fureur sauvage des benêts qui n'attendent que cette
occasion pour s'attifer de chemises brunes et imposer à coups de
gueule et de poings leur terreur de brutes aveugles et cruelles. »</span></em></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff">
<span style="background: #ffffff">Tous
les intellectuels, tous les écrivains, philosophes, journalistes,
militants (généralement « de gauche »), qui se sont
intégrés à un système social et politique qu'ils combattaient
auparavant, qui ont fait carrière et sont devenus les rouages de la
société de consommation qu'ils prétendaient détruire, « sont
surtout des gens qui ont passé leur temps à tromper et à se
tromper ». Férus d'utopie, ils ont dressé un catalogue de
principes défaitistes, d'idéaux politico-philosophiques dévoyés.
</span><em><span style="background: #ffffff">« Que
nous montre-t-on ? </span></em><span style="background: #ffffff">écrit
Micberth</span><em><span style="background: #ffffff">.
Des dogmes et des manifestes irréalistes, basés sur des valeurs
poussiéreuses, violentes et sans espoir. Une politique bouffonne,
une sciencette qui tue sous prétexte de soigner, une information
tronquée et truquée, des loisirs imposés et ternes... »</span></em></p>
<p align="CENTER" style="margin-bottom: 0cm; background: #ffffff"><strong><span style="background: #ffffff">L'illusion
progressiste</span></strong></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff">
<span style="background: #ffffff">Force
est de constater que le progrès intellectuel et moral est inexistant
et qu’en dépit de progrès techniques appréciables, « l’Occident
vit une ère de décadence évidente, dissimulée aux regards des
naïfs par des déclarations fracassantes », selon F. Richard.
Aucune évolution positive n’est envisageable dans un monde absorbé
par sa civilisation technique, déserté par la spiritualité et
centré sur des impératifs politiques aberrants.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff">
<span style="background: #ffffff">Micberth
résume ainsi notre monde</span><em><span style="background: #ffffff"> :
« Un peuple libre et cossu, sans idéal, sans grande
aspiration, est un peuple décadent, donc moribond. De tristes
philosophes ont pénétré sur le terrain du combat des idées, en
plantant la bannière du bien-être, du bien-jouir. Spontanément,
les combattants qui n'étaient que des hommes ont déserté leur
idéal pour se vautrer aux pieds des tribuns de la facilité. »
</span></em><span style="background: #ffffff">Et
il ajoute</span><em><span style="background: #ffffff"> :
« Si la technologie a connu un essor prodigieux, l'intelligence
a stagné. Quelle distance sépare Sartre de Platon ? Infime
pour ne pas dire inexistante. » (…) « Fourier, Marx et
Freud n’ont pas fait leurs preuves. Le temps caricature leurs
œuvres et ridiculise leurs idées. »</span></em></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff">
<span style="background: #ffffff">Les
intellectuels cultivent des utopies, comme la croyance en une bonté
originelle de l’homme, « Toute l’ignoble imposture de
<a href="https://www.histoire-en-citations.fr/citations/rousseau-la-nature-a-fait-l-homme-heureux-et-bon-mais">Jean-Jacques</a> : l’Homme est bon », dont s’indignait
Céline. « L’homme ne peut prendre une dimension morale,
vraiment humaine, écrit François Richard, que s’il domine et
sublime son animalité et s’il ne se soumet jamais au consensus
général et à la médiocrité. » Les intellectuels sont
souvent irréalistes et loin d’être exemplaires, ils proposent des
conceptions politico-philosophiques aberrées dans leurs écrits
relayés par la presse, exerçant une influence funeste sur l'opinion
publique.</span></p>
<p align="CENTER" style="margin-bottom: 0cm; background: #ffffff"><strong><span style="background: #ffffff">Le
terrorisme idéologique</span></strong></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff">
<span style="background: #ffffff">Plutôt
qu’aider l’homme à s’améliorer, les intellectuels vont dans
le sens de ses faiblesses et popularisent un goût pour l’abstraction
et l’irréalité. Bloy écrit : « Ce n’est pas d’hier
qu’on abuse de la parole ou de l’écriture pour l’extermination
de la pensée. » Quant à Nimier, il dénonce « le flou,
le mou, le ténébreux, le narcissisme, les infinis faciles ».</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff">
<span style="background: #ffffff">Les
intellectuels ne remplissent pas leur rôle de guides ou de maîtres
à penser et vont même jusqu’à pourrir « les fondements
naturels et culturels de la société. Pour Drumont, Zola est « un
pornographe de profession », pour Céline, Sartre apparaît
comme « un foutu donneur, une bourrique à lunettes, une
ventouse baveuse… »</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff">
<span style="background: #ffffff">Quant
à « l’éblouissant Jean Daniel » (fondateur du
</span><em><span style="background: #ffffff">Nouvel
Observateur</span></em><span style="background: #ffffff">
en 1964), Micberth le présente ainsi dans </span><em><span style="background: #ffffff"><a href="https://histoire-locale.fr/livre/DIVERS-0016.html">La
Lettre</a></span></em><span style="background: #ffffff"> :
</span><em><span style="background: #ffffff">« Faux
bonhomme, faux libéré, faux talent, faux semblant, faux socialiste,
faux journaliste, faux penseur, fausse audience, faux-fuyant, mais
vraie vraie salope. Depuis vingt ans, lui et son équipe du </span></em><span style="background: #ffffff">Nouvel
Obs</span><em><span style="background: #ffffff">
sont passés à côté de l'authentique, du singulier, de
l'essentiel, de l'important pour ne privilégier, avec une
opiniâtreté qui force la considération des ânes, que le dérisoire
des sciences humaines et son cortège d'idoles de pacotille. »</span></em></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff">
<span style="background: #ffffff">Le
progressisme est devenu, selon Pol Vandromme, « le refuge du
conformisme totalitaire ». Et le silence de « l'idéologie
dominante » sur la dissidence se double d'une absence
d'autocritique préjudiciable pour tous, car </span><em><span style="background: #ffffff">« en
omettant de prendre en compte les épiphénomènes les plus cruels de
son Histoire, </span></em><span style="background: #ffffff">remarque
Micberth</span><em><span style="background: #ffffff">,
en utilisant négativement ses forces politiques comme tristes
exutoires occasionnels, </span></em><span style="font-style: normal"><span style="background: #ffffff">(la
démocratie)</span></span><em><span style="background: #ffffff">
perpétue la barbarie et freine l'évolution intelligente des
hommes ».</span></em></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff">
<span style="font-style: normal"><span style="background: #ffffff">Les
intellectuels ont sans doute intérêt à entretenir le feu sacré de
l'humanitarisme militant, un régime moins complaisant risquant de
compromettre leur carriérisme. </span></span><em><span style="background: #ffffff">«
Quand on est un petit mec de la littérature,</span></em><span style="font-style: normal"><span style="background: #ffffff">
écrit Micberth (à propos d'un auteur <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Germanopratin">germanopratin</a> bien connu), </span></span><em><span style="background: #ffffff">un
failli, un réputé plagiaire, et un pou satisfait des idées ;
quand on se sait évanescent zigomar et que l'on veut en serrant ses
petits poings volontaires faire grande œuvre utile, on s'accroche
désespérément à la sacro-sainte démocratie républicaine. »
</span></em>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff">
<span style="background: #ffffff"> <span style="font-style: normal">Tandis
que Pol Vandromme rejette « le monde moderne, l'État qui se
liquéfie comme une outre crevée sur le carreau des Halles... Ce
goût de tromper, d'avilir, de tout uniformiser, de fabriquer des
robots, d'assimiler le confort à la civilisation... »,
Micberth quant à lui, dénonce les pièges de l'autoritarisme, de
gauche, comme de droite : </span></span><em><span style="background: #ffffff">« Napoléon,
Hitler, Staline, Mao dorment suavement dans le cœur de millions de
petits d'homme et plus on fera étinceler les horreurs, plus on
avancera l'échéance du nouveau chaos ».</span></em></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff; font-style: normal">
<span style="background: #ffffff">Et
si l'on en croit Jean Anouilh : « Nous sommes dans un monde
absurde où la vérité coûte cher ». CQFD.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff; font-style: normal"><span style="background: #ffffff"><br /></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff; font-style: normal">
<span style="background: #ffffff">(1) Mme
Al-Matary fait alllusion à l'affaire des chèques Pompidou. <a href="http://micberth.org/index.php?post/2014/08/15/Un-certain-15-ao%C3%BBt">Lire ou
relire ici l'article qui la relate.</a></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: rgb(255, 255, 255);"><span style="background: rgb(255, 255, 255);"><em>Sources :</em></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: rgb(255, 255, 255);"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">Sarah Al-Matary, <a href="http://micberth.org/index.php?post/2020/01/12/seuil.com/ouvrage/la-haine-des-clercs-sarah-al-matary/9782021048094">« La haine des clercs. L'anti-intellectualisme en France »</a>, éd. Seuil, 2019.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: rgb(255, 255, 255);"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">François Richard, <a href="https://www.cairn.info/les-anarchistes-de-droite--9782130435600.htm">« Les anarchistes de droite », <em>Que sais-je ?</em></a>, PUF, 1991 et 1997.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: rgb(255, 255, 255);"><span style="background: rgb(255, 255, 255);"><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.2019-11-17_047__2__m.jpg" alt="2019-11-17_047__2_.JPG" style="margin: 0 auto; display: block;" /><br /></span></p>Lire et relire Parazurn:md5:dbc800542cf19342b882e1fc5fb6ae6d2016-05-08T14:54:00+01:002016-05-08T16:07:23+01:00AMIci et làAlbert ParazAlphonse BoudardArlettyBertrand Poirot-DelpechBloy (Léon)CélineDrieu la RochelleJean JaurèsJean-Paul SartreLucette AlmanzorMicberth <p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Lorsqu’on dit, au hasard d’une conversation mondaine <em>Valsez saucisses !</em>, <em>Le Menuet des haricots !</em> ou encore <em>Bitru ou les vertus capitales</em> !, on
est regardé comme un aruspice qui adoniserait sa victime en lui enfonçant dans
le figne un bouquet de calcéolaires. Non que <st1:personname productid="la Scrofulariac←e" w:st="on">la Scrofulariacée</st1:personname> fût
en général choquante à la vue de l’esthète, mais que là, spécifiquement, elle
n’eût évoqué rien de symbolique, laissant l’observateur dans une dérangeante
perplexité.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Par contre, si l’on dit <em>Le Gala des vaches !</em>, le coryphée de service ne manquera pas
d’assommer l’auditoire avec force références littéraires propres à endormir la
meilleure volonté. Il est de bon ton, à la suite de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Taha_Hussein">Taha Hussein</a>, de comparer
le poète libertin musulman <a href="http://www.universalis.fr/encyclopedie/al-mutanabbi/1-du-poete-revolte-au-panegyriste-de-cour/">Al-Mutanabbi</a> à Nietzsche, comme il reste convenable
d’affirmer que <a href="http://louisferdinandceline.free.fr/indexthe/paraz/signac.htm">Paraz</a> fut le « Lamanièredeux » privilégié de L.-F.
Céline, le « pilleur d’épaves », comme l’écrivait – sans saisir
l’injure pour Céline – le brave docteur Camus. A cela Paraz répondait : <em>« Je suis poli avec vous, moi, espèce
de Camus. Dans Camus, il y a cabot, Caïn, Caïphe, Caligula, catin, canaille,
cautèle et cavon. L’onomastique est une science. »</em> J’ai en mémoire la
moue dégoûtée de Lucette, veuve de Ferdine, après que je lui ai parlé d’Albert
Paraz* : <em>« Louis (Céline) avait
pris en pitié ce pauvre type sans talent qui, comme beaucoup d’autres,
profitait de la situation pour nous piller et mieux se faire
connaître ! » </em>Cela dit vingt ans plus tard par la dame, entre
deux ouisquis et à votre serviteur.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Mouais. Je veux bien, mais il faudrait qu’un érudit
m’expliquât pourquoi <a href="http://micberth.org/index.php?post/2013/07/31/Micberth-et-C%C3%A9line">Céline</a> affirmait dans de nombreuses lettres que Médème
Lucette mouillait méchamment, en feuilletant les derniers envois de
Paraz ? Pourquoi ce dernier fut convié chez les parents d’icelle qui, pour
un temps, servirent de boîte aux lettres agréée ? Pourquoi <a href="http://letempsrevient.hautetfort.com/tag/arletty">Arletty</a> fut
dépêchée au chevet de Paraz pour compléter le triptyque de ce qui apparaît
aujourd’hui comme la structure d’une amitié sincère ?</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Or <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Albert_Paraz">Paraz</a> était un grand écrivain qui n’a, certes, pas
laissé une oeuvre comparable à celle de Céline, mais qui avait su trouver avant
TOUS les autres un ton et un style extraordinaires. Ah ! le style...</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Par perversité et au hasard, j’ai extirpé de ma
bibliothèque une dizaine d’auteurs : Malraux, Larbaud, Vian, Camus, Vigny,
Balzac, Drieu, Supervielle, etc. Chez chacun j’ai relu quelques pages. Chiantes
à mourir. Seul <a href="http://www.lepoint.fr/culture/ce-que-l-on-ne-pardonne-pas-a-drieu-la-rochelle-25-04-2012-1455134_3.php">Drieu <st1:personname productid="la Rochelle" w:st="on">la
Rochelle</st1:personname></a>, avec son <em>Charleroi,</em>
sortait du lot et m’a tenu éveillé jusqu’à l’aube et... ce n’est pourtant pas
son chef-d’oeuvre.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Avec désinvolture, puissance et savoir-faire, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Albert_Paraz">Paraz</a>
écrasait tous ces besogneux de la plume, tous ces échaumiers du verbe chez qui
on sent la capricante instabilité de la concordance des temps, la cautèle
farineuse du substantif, l’essoufflement sibilant et presque agonique des
épithètes et le bricolage entremichonné du plan.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Prose idiotifiante qui s’attrape les pinglots dans le
moindre lacs et qui s’en dépêtre avec mollesse sans pugnacité aucune. On se
fout du contenu qui s’articule toujours autour des mêmes trouduculages (mes
pères écrivaient <em>trouducutages</em>), mais
le style, ah ! le style ! L’oblation de Dieu à l’écriveur !</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Tous : Céline, Rebatet, Paraz, etc., se
reconnaissaient un maître, celui devant lequel, en signe d’allégeance,
j’enfonce volontiers mes genoux dans la marne (pas celle décrite par Verlaine
et qui décorait le gentil prose de Rimbaud : l’engrais !). L’homme de
l’Art avec un A majuscule, que les jaloux foireux se sont plu à microscopiser,
le chevalier de l’absolu, l’adorateur du Beau, le génie que je solennise chaque
seconde de ma vie, celui qui me fait l’âme turgide, c’est à-dire <em>le mendiant ingrat</em>, <a href="http://vouloir.hautetfort.com/archive/2015/06/07/celine-bloy-5619445.html">Léon Bloy</a>.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Justement, le reste n’est que littérature...</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Car, comme le disait Jean Jaurès, <em>« Les hommes mêlés à la grande action reçoivent de la vie des
lumières pénétrantes sur les grandes oeuvres de l’esprit où circule une vie
secrète. Toutes les forces de l’esprit humain et de l’action humaine se
rejoignent, se complètent, s’interpénètrent les unes les autres. » </em>(Moi
citant Jaurès, on aura tout lu !)</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Il faut lire et relire Albert Paraz et, en
particulier, <em>Le Gala des vaches</em>, dans
lequel on retrouve Céline, Bernanos entre autres et mille anecdotes sur <st1:personname productid="la Lib←ration" w:st="on">la Libération</st1:personname> et ses
fornicateurs, maquisards de femmes liées. <a href="http://salon-litteraire.com/fr/louis-ferdinand-celine/review/1816280-albert-paraz-le-bal-d-un-maudit">Paraz</a>, créateur véritablement
original, bouffé par les B.K., obsédé par le Verne Résorcine, mène de son lit
d’hôpital le combat pour la réhabilitation de Céline. Et en prime, on nous
offre à la fin du livre la « lettre de Céline sur Sartre et
l’existentialisme » : <em><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%80_l%27agit%C3%A9_du_bocal">A l’agité
du bocal</a></em>. Branlée magistrale. Morceau d’anthologie. Céline pamphlétaire à
l’état brut, pourfendeur de souillasse et devin malgré lui. <em>Le Gala des vaches</em> a paru, je crois, en
1948 chez Elan et a été réédité chez Balland en 74, avec une préface d’<a href="http://andrepousse.free.fr/alphonse.htm">Alphonse
Boudard</a>. Cela ne s’imposait pas (pour l’élite), mais les petits soliveaux qui
vont enfin découvrir Paraz sauront au moins de quoi il retourne.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Et pour tous ceux qui adorent méphitiser leurs petits
neurones et demeurer résolument <em>bene
astrucum</em>, il reste l’oeuvre complète de <a href="http://www.academie-francaise.fr/les-immortels/bertrand-poirot-delpech">Bertrand Poirot-Delpech</a>, dont le
talent<sup>1</sup> procure à l’esprit ce qu’un baiser de Laurent Fabius doit
laisser aux lèvres de l’honnête homme.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Pour gerber, les cabinets sont à côté ! »</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-size: 10pt; font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Note :</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-size: 10pt; font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">1. <em>« Fallait-il
que j’ignore le malheur pour me plaindre d’en manquer. »</em> B. P.-D., <st1:personname productid="La Folle" w:st="on"><em>La Folle</em></st1:personname><em> de Lituanie</em>, Gallimard 1970. C’est beau
comme du A.C. Swinburne dans une traduction de Lola Tranec. Ah !
l’érudition...</span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-color: white;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-left:14.2pt;text-align:justify"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">(Source : Micberth in « Révolution droitiste »
n° 11, mars-avril 1982)</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><o:p> <img src="http://micberth.org/dotcl/public/.Paraz3_s.jpg" alt="Paraz3.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /><br /></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family: GillSans; background: white;">NDLR : Un peu
de littérature ne fera de mal à personne. Pourquoi Paraz ? Et pourquoi
pas ? L’oeuvre de Paraz </span></em><em style="text-indent: 18.9333px;"><span style="font-family: GillSans; background: white;">(<a href="http://www.lagedhomme.com/ouvrages/albert+paraz/le+gala+des+vaches+**+valsez+saucisses+**+le+menuet+du+haricot/3087">ses pamphlets notamment</a>) </span></em><em style="text-indent: 14.2pt;"><span style="font-family: GillSans; background: white;">a été plusieurs fois
rééditée depuis la publication de cet article et le personnage a fait l’objet
d’études diverses. Micberth a également sorti en 2004 un <a href="http://www.histoire-locale.fr/livre/DIVERS-CD008.html">CD d’entretien</a>
d’Albert Paraz avec Anne Brassié et Jacques Aboucaya (49 mn d’interview) qui
est toujours disponible.</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family: GillSans; background: white;">* Pour ce qui est
de la citation de <a href="http://www.lejdd.fr/Societe/Actualite/Lucette-ombre-et-lumiere-de-Celine-506882">Lucette Almanzor</a> concernant Paraz, elle est tirée d’un
article publié en juin 1973 (« Lili, c’est Line ? ») dans « Actual-Hebdo »
n° 26, où Micberth raconte son entrevue avec Mme Céline à Meudon, en 1969.</span></em></p>Hommageurn:md5:2dfbd86fedc8eb095a2bfec662b43db82013-06-08T19:11:00+01:002021-07-03T14:21:23+01:00AMHommageAlbert ParazBulletin célinienCélineCéline (L.-F.)Jacques d ArribehaudeLaudelout (Marc)Louis-Ferdinand Céline <p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN-BOTTOM: 6pt; BACKGROUND: white" class="MsoNormal"><span style="FONT-FAMILY: TimesNewRomanPS; COLOR: rgb(51,51,51)"><img style="MARGIN: 0 1em 1em 0; FLOAT: left" title="3.jpg, juin 2013" alt="3.jpg" src="http://micberth.org/dotcl/public/.3_s.jpg" />« L’un des amis les plus fidèles du Bulletin nous a quittés. C’est grâce à lui que j’ai pu éditer quatre disques dont la plupart sont aujourd’hui épuisés : <em>Arletty</em> (réédité par Frémeaux), <a href="http://www.histoire-locale.fr/livre/DIVERS-CD008.html"><em>Albert Paraz</em></a>, <a href="http://www.histoire-locale.fr/livre/DIVERS-CD010.html"><em>Céline sur les ondes</em> </a>(réunissant Bardèche, del Perugia, Vitoux, etc.) et <em>Robert Le Vigan</em>. Sans lui ces disques n’auraient jamais vu le jour.</span></p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN-BOTTOM: 6pt; BACKGROUND: white" class="MsoNormal"><span style="FONT-FAMILY: TimesNewRomanPS; COLOR: rgb(51,51,51)">« Grand admirateur de Céline, il avait subi son influence lorsqu’il s’était mué en polémiste sous le pseudonyme d’Eric Asudam. Cela lui vaudra en 1973 les honneurs du <em>Crapouillot </em>consacré aux pamphlétaires contemporains. Voici les lignes que lui avait consacrées <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_d'Arribehaude">Jacques d’Arribehaude</a> dans le BC : <em>« Les textes de Micberth ont l’admirable éclat d’une série de beignes appliquées à toute volée sur les faces de pitres, de loufiats et de tarés qui règnent sur ce pauvre monde et mettent à l’abrutir une opiniâtreté, une haine, une infamie dans la délation et le sournois verrouillage juridique, qui rendraient aimable le souvenir de l’Inquisition. Dans ce monde à ce point asservi et rampant, la sainte colère de Micberth, son ironie meurtrière, sont un réconfort, une bouffée d’oxygène, proprement inestimables. Tant de verve, et de si haute tenue, ne peut que mettre en appétit, mais il s’y mêle aussi, tout comme chez Bloy, des pages d’émotion, de gravité poignante, de poésie pure, qui témoignent d’une souveraine maîtrise de style dans une langue merveilleusement vivante. »</em></span></p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN-BOTTOM: 6pt; BACKGROUND: white" class="MsoNormal"><span style="FONT-FAMILY: TimesNewRomanPS; COLOR: rgb(51,51,51)">« Il faudrait aussi évoquer l’éditeur de monographies régionalistes, le poète, le théoricien de l’anarchisme et tant d’autres facettes de sa personnalité foisonnante. Ce que je retiendrai surtout ce sont ses qualités de coeur, cette merveilleuse faculté à encourager et à soutenir ceux qu’il appréciait. Ces dernières années, le pamphlétaire s’était assagi et avait fait sienne cette pensée de Pascal : <em>« Nous sommes si présomptueux, que nous voudrions être connus de toute la terre, et même des gens qui viendront quand nous ne serons plus ; et nous sommes si vains que l’estime de cinq ou six personnes qui nous environnent nous amuse et nous contente. »</em></span></p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN-BOTTOM: 6pt; BACKGROUND: white" class="MsoNormal"><span style="FONT-FAMILY: TimesNewRomanPS; COLOR: rgb(51,51,51)">(<a href="http://louisferdinandceline.free.fr/bulletin/entretien.htm">Marc Laudelout</a> <em>in </em></span><span style="FONT-FAMILY: TimesNewRomanPS; COLOR: rgb(51,51,51)">« </span><span style="FONT-FAMILY: TimesNewRomanPS; COLOR: rgb(51,51,51)">Le Bulletin célinien </span><em style="FONT-FAMILY: TimesNewRomanPS; COLOR: rgb(51,51,51)">» </em><span style="FONT-FAMILY: TimesNewRomanPS; COLOR: rgb(51,51,51)">n° 353, juin 2013) </span><a href="http://louisferdinandceline.free.fr/">http://louisferdinandceline.free.fr</a></p>