Regards sur Micberth - Mot-clé - CandideCe site est consacré à M.-G. Micberth (1945-2013) : sa vie, son œuvre, sa pensée.2024-03-18T20:50:19+01:00urn:md5:ac4b6ea9a30e8880b48c8c986eb72543DotclearBonne fournée, m’sieur dameurn:md5:1f0ef9cf89c24100fb8a9203e29013cb2014-06-11T21:59:00+01:002014-06-12T08:11:00+01:00AMIci et làAlain RollatCandidedroite populaireEdwy Plenelextrême droiteLa LettreLe PenMarchaisMarine Le PenMicberthVoltaire <p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;">Pardonnez-moi, je suis en train de relire
<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6546305g/f11.image.r=candide%20ou%20l%27optimisme.langFR">« Candide ou l’optimi<em>f</em>me »</a> (1778) : « Tout étant fait pour
une fin, tout e<em>f</em>t néce<em>ff</em>airement pour la meilleure fin. Remarquez bien que les
nez ont été faits pour porter des lunettes, au<em>ff</em>i avons-nous des lunettes. Les
jambes font vi<em>f</em>iblement in<em>f</em>tituées pour être chau<em>ff</em>ées, & nous avons des
chau<em>ff</em>es... » Et j’ai un peu de mal à abandonner le langage de M. de
Voltaire, d’où le titre de cet article. Je voulais simplement dire bonjour,
bonne journée. <em>Capito</em> ? En ces temps incertains, on ne sait plus trop à quel vocabulaire se vouer. Ainsi, quand je cite Micberth à propos de JMLP (comme on
l’appelle) : <em>« Je n’aime pas la
droite populaire. Elle me fait peur, tout comme le parti communiste. Mais
Jean-Marie est un copain avec qui j’ai torturé 200 bougnoules à Alger en
1957 »</em>, C’EST DE l’HUMOUR. Vous entendez ? DE L’HUMOUR ! En
1957, Micberth avait douze ans ! Quant à la citation, elle fait partie de
l’un des 100 aphorismes « commandés » et publiés dans « L’Echo
des savanes » en avril 1985. Vous imaginez ? Il y a pratiquement
quarante ans !</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;background:white">A
propos de citation, j’en ai une de Sartre qui tombe à pic dans l’actualité.
Elle illustre la définition du mot « Fournée » </span><span style="font-family:TimesNewRomanPS">(au sens figuré), donnée par <em>Le Petit Robert</em> : Ensemble de personnes
nommées à la fois aux mêmes fonctions ou dignités. Exemple : <em>« Lorsqu’un nouveau parti s’emparait du
pouvoir, il proscrivait la moitié du Sénat et créait d’urgence une nouvelle
fournée de sénateurs pour boucher les trous »</em> (Sartre,
« Situations II », 1948). Désolée, ce n’est pas moi qui rédige.
Et <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Marie_Le_Pen">Jean-Marie Le Pen</a> serait-il le seul à connaître le sens figuré de ce mot
plus que banal ? Faut croire. L’a-t-il employé par provoc ? Avec
malice ? Sans doute. Micberth, qui n’aimait pas la droite nationale et
populaire disait de lui : <em>« C’est
un acteur né, un Marchais haut de gamme. Nous avons besoin de ces tribuns
mascottes, un peu dérisoires dans leur acharnement idéologique. Cela nous
change des sucreries des énarques qui d’ordinaire confiturent nos tympans. Je
suis plus tiède quand je lis les discours de Le Pen, quand je l’entends
chantonner du Montand ou hardrocker avec mademoiselle sa fille. Je suis froid
quand il remue à la tribune les vieux démons de <st1:personname productid="la Franche" w:st="on">la France</st1:personname> franchouillarde :
par exemple, le bellicisme du passé qui aurait plus donné au patriotisme
naturel qu’aux Schneider du Creusot. Je suis glacé quand je feuillette les
curriculum vitae de sa garde blanche. »</em></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">Nous sommes alors en octobre 1984. JMLP est
député européen depuis quelques mois. Son parti peut enfin s’exprimer. Il est malheureusement
entouré de petits chefs ambitieux et <a href="http://www.lepoint.fr/tags/marine-le-pen">Marine</a> n’a que 16 ans. Trois ans plus
tard, elle travaillera auprès de Maître <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Georges-Paul_Wagner">Georges-Paul Wagner</a> et j’aurai le
plaisir de la rencontrer (C’est pour l’anecdote). Micberth poursuit : <em>« La soudaine et divine notoriété dont
jouit Le Pen l’amollira c’est vrai, mais elle radicalisera certains membres de
son entourage. Son destin se réalise mais efface du coup le destin de ses
suivants. On attrape les mouches avec du miel, dit-on, tout comme on émasculera
le leader du Front national avec les feux de l’actualité. Les sunlights
n’éclairent que le champion de <st1:personname productid="La Trinit←-sur" w:st="on">La Trinité-sur</st1:personname>-Mer. Les ambitieux de son parti ne se
résigneront pas très longtemps à jouer les faire-valoir dans les zones d’ombre
portée du Maître.</em></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em style="text-indent: 14.2pt;"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">« Je
les connais. Je sais leurs appétits de fauves. Leur indiscipline coutumière. Il
suffit de bien se pénétrer des extravagantes articulations de l’extrême droite
française et cela depuis trente ans, pour en être sûr.</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS">« Il
fallait donner la parole à Le Pen. Il l’a. Ce sera un des seuls mérites de la
gauche. La démocratie a toujours eu peur d’être démocrate. En muselant les
singularités, on crée les extrêmes ; en bâillonnant les extrêmes, on
génère l’activisme aveugle et meurtrier. »</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">On connaît la suite de l’histoire, les
défections, les trahisons, la scission, comme Micberth l’avait prédit.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">2014 : <em>Remake</em> du film, avec
quelques variantes.</span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS; background-color: rgb(249, 249, 249);">Pour ce qui est de la droite populaire,
Micberth en dresse un portrait fleuri quelque temps plus tard, dans « </span><st1:personname productid="La Lettre" w:st="on" style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS; background-color: rgb(249, 249, 249);">La Lettre</st1:personname><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS; background-color: rgb(249, 249, 249);"> » (avril 1985),
lorsqu’il est cité par l’épatant <a href="http://www.acrimed.org/article977.html">Alain Rollat</a> (un pote à Edwy Plenel), du
journal « Le Monde », dans son <a href="http://www.ebay.fr/itm/ALAIN-ROLLAT-LES-HOMMES-D-EXTREME-DROITE-1985-/310172606490">livre sur les hommes de l’extrême
droite.</a> Entre parenthèses, c’est fou ce qu’on a pu écrire sur l’extrême droite
dans les années 1980 ! Pour en revenir au Rollat, il cite Micberth
dans son chapitre V intitulé « Les réfractaires », un moindre mal,
mais néanmoins Micberth n’apprécie pas du tout sa présence dans le bouquin. Il
s’en explique dans « </span><st1:personname productid="La Lettre" w:st="on" style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS; background-color: rgb(249, 249, 249);">La
Lettre</st1:personname><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS; background-color: rgb(249, 249, 249);"> » qui est alors sa tribune :</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS">« Je
vomis l’extrême droite parce qu’elle est normalement composée de la droite
populaire et du fascisme. Je suis un féodal, un élitiste, un aristocrate ou
cratiste comme on veut, un individualiste voire un anarcho-droitiste mais
certainement pas un extrémiste de droite. </span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS">« La
droite populaire a du ventre, pue de la gueule, habite dans des pavillons
encaustiqués et enclos, à patins pour les parquets et à chiens méchants pour la
trouille ; diffuse des lieux communs, moralise, cancane, voue un culte
sacré au bon sens, approuve l’armée et l’applaudit ; suce le gendarme,
lapide la créature, attache les mains de ses enfants et encule la bonne avant
de la congédier sans indemnités après avoir porté plainte contre elle pour vol
d’argenterie.</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS">« La
droite populaire a des varices, elle aime l’ordre, le mauvais goût ; elle
regarde derrière ses rideaux et compte attentivement la monnaie que lui rendent
les commerçants ; ses livrets de Caisse d’épargne sont pleins, quand elle
parle de ses produits d’entretien, elle les
« pronom-possessive » ; elle entrebâille vingt ans après les
autres sa porte à la lubricité. Et elle en use puis en abuse.</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;">Mais ça, c’était avant...</span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><br /></span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS; font-variant: small-caps; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.pamphlet_014_m.jpg" alt="pamphlet_014.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /></span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS; font-variant: small-caps; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><br /></span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS; font-variant: small-caps; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;">Sources</span><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"> :
«<a href="http://histoire-locale.fr/livre/DIVERS-0016.html"> <st1:personname productid="La Lettre" w:st="on">La Lettre</st1:personname> »</a>
(Recueil des textes parus d’octobre 1984 à avril 1985).</span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><o:p> </o:p></span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><o:p> </o:p></span></p>