Regards sur Micberth - Mot-clé - Claude VillersCe site est consacré à M.-G. Micberth (1945-2013) : sa vie, son œuvre, sa pensée.2024-03-18T20:50:19+01:00urn:md5:ac4b6ea9a30e8880b48c8c986eb72543DotclearOvni soit qui mal y penseurn:md5:86e936bbbf30fd7f3f0d3015399ac04a2015-07-28T22:13:00+01:002015-07-28T22:13:00+01:00AMIci et làAsudamAuguste ComteClaude VillersextraterrestreGeorge SandJean-Claude BourretLa moutarde au nezmartienMicberthMinuteNelson MonfortovniPierre MessmerPompidousoucoupe volanteStephen Hawking <p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">Les extraterrestres ne seraient
pas une légende, selon <a href="http://tvmag.lefigaro.fr/le-scan-tele/insolite/2015/07/07/28009-20150707ARTFIG00176-nelson-monfort-j-ai-vu-un-ovni-en-1983.php">Nelson Monfort</a>. Il a vu un ovni en 1983 ! OK. Ne
discutons pas. C’était il y a longtemps et cela n’a fait de mal à personne. Et
puis, sa mémoire peut lui jouer des tours. Mais que <a href="http://www.lemonde.fr/cosmos/article/2015/07/20/stephen-hawking-lance-un-programme-pour-detecter-une-intelligence-extraterrestre_4691582_1650695.html">Stephen Hawking,</a>
« célèbre astrophysicien britannique », lance en 2015 un vaste
programme pour trouver une intelligence extraterrestre et dépense 100 millions
de dollars (soit 92 millions d’euros) pour ce faire, là, ça coince un peu.
Certes, il n’est pas le premier à creuser la question et le sujet est
récurrent. En 1974, Micberth dénonçait l’escroquerie dans l’hebdomadaire </em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">Minute</span><em style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;"> qui lui donnait alors une pleine
page pour s’exprimer. Le sujet est toujours d’actualité, quarante ans plus
tard. Précision d’importance : à l’époque, on écrivait
« extra-terrestre », alors qu’aujourd’hui il semble qu’on abandonne
le trait d’union. Va savoir pourquoi...</em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;"><br /></span></p>
<p class="MsoNormal" align="center" style="text-align:center"><strong><span style="font-size: 13pt; font-family: TimesNewRomanPS;">Ovni
soit qui mal y pense</span></strong></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;"> </span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">« Tout commença pour moi,
par la sévère admonestation d’un instituteur de primaire cacochyme, et par le
châtiment qui s’ensuivit : conjuguer à tous les modes et temps le verbe</span><em style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;"> lancer dans la classe des objets volants,
non identifiés par l’enseigneur</em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">. Ô laïcité précieuse !</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">« Objets non identifiés,
certes, car mes petits camarades, aussi roués que moi-même, escamotaient avant
que le maître ne les découvrît, mes projectiles de vaurien, gommes, règles,
taille-crayons, porte-plume et frondes.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">« J’étais cet enfant-là.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">« Plus tard, allongé sur
ma terre bretonne, le menton aux cépées, je lorgnais, au risque de m’énucléer,
les korrigans qui, pleins de la science du grand Vatsyayana, dauffaient les
sylphides avec la rage des lutins celtiques ; puis la nuit venue, j’étais
la proie consentante, la chose des succubes, et je m’abandonnais aux jeux de
ces diablesses jusqu’à ce qu’un panache d’écureuil me réveillât dans la rosée
salée du matin.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">« Puis, un jour, je devins
grand, et l’on me transforma tout de go, le feu Saint-Elme en électricité
statique, et les feux follets de <st1:personname productid="La Petite Fadette" w:st="on"><em>La Petite Fadette</em></st1:personname>
en loi biologique de la phosphorescence. C’était foutu, je ne rêvais
plus ; après <a href="http://www.georgesand.culture.fr/fr/index.htm">George Sand</a>, je découvrais... <a href="http://atheisme.free.fr/Biographies/Comte.htm">Auguste Comte</a>.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">« Depuis belle lure,
résigné aux logiques glacées du scientisme et des technologies actuelles,
j’avais balayé de mon imagination les kyrielles de momeries qui, autrefois,
l’ensablaient. Or, par je ne sais quel caprice du sort, <st1:personname productid="la France" w:st="on">la France</st1:personname> – que dis-je – le
monde entier, se pique, aujourd’hui, d’observer et d’analyser des faits
baptisés <em>paranormaux</em>. Ouiche !
rien que cela. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">« Sautant à deux gros
pieds joints sur la belle occase, <a href="http://www.franceinter.fr/personne-claude-villers">Claude Villers</a>, pape de la radiophonie
new-look, dans le cadre de son émission <em>Pas
de panique</em> (humour typiquement français), régale quotidiennement, avec la
complicité séraphique de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Claude_Bourret">Jean-Claude Bourret,</a> les fanas du désuet <em>fais-moi-peur-Simone</em> et les
inconditionnels du moderne <em>paramachinchose
vachement chiéchié</em>.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">« Comprenne qui pourra,
moi j’y renonce.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">« Bien qu’heureux
propriétaire d’un esprit inexpugnable aux artifices et séductions de la gauche,
je dois avouer, humblement et à ma grande honte, que j’avais éprouvé de la
sympathie pour le grand talent de M. Villers. Il était un des derniers
producteurs qui ne prenait pas forcément l’auditeur pour une triple buse, et
avait su, pour le même tarif, créer un style d’émission fort séduisant.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">« Et paf ! la macrofbaffe
à travers la hure, les illusions perdues, tu vieillis fils !</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">« On passe sa chienne de
vie à toujours se réveiller de quelque chose. Et là, le réveil m’est
particulièrement odieux.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">« Répugnant le défilé des
pâles mythomanes, des paranoïaques systématisés et des petits délirants de tous
poils, (de quoi composer un traité de nosologie psychiatrique) ; infâmes
les montages des bandes magnétiques, collages composés pour l’exclusivité
émotive, un tantinet vicelarde ; écoeurants, les commentaires sirupeux des
deux commentateurs fripouilles ; ignoble, la complicité inexplicable des
hommes de science égarés dans cette galère ; exécrable, le ton pathétique,
et pourtant infatué, de l’énorme Cloco ; détestable, enfin, le succès
malsain, voyeuriste (curieux puisqu’il s’agit d’écoute) d’une pareille
cochonnerie radiophonique.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;"><br /><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.ovni_m.jpg" alt="ovni.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /><br /></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">« Soyons sérieux. Combien
de ballons-sondes pris, par des hommes naïfs, au coucher du soleil, pour des
objets volants non identifiés ? Combien de lumières physiologiques vertes,
bleues, rouges ou violettes, confondues avec les formes humanoïdes des supposés
extra-terrestres, personnages fantasmatiques que l’on trouve dans la sanie
verbeuse des romans de science-fiction à bon marché ?</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">« Me permettrez-vous une anecdote
personnelle, vite bâclée, en style télégraphique ?</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">« Quelques années déjà. Nuit très sombre. Jeunes hommes et
jeunes femmes regagnent la demeure, immense bâtisse froide. Clair de lune
faiblard. Soudain, apparaît forme lumineuse. Frayeur, puis débandade. Moi dans
bureau, doigts de pieds en éventail, je lis. Précipitation derrière porte. Toc
toc. « Entrez. » Collaborateur entre, essoufflé et terrorisé. « Asudam,
vite, vite ». Je lève sourcils interrogateurs. « Une forme dans parc,
immonde. Venez, vite ! » Je saute dans l’ombre. Tagadac. M’approche
de la forme. C’est vrai, aspect repoussant. Je shoote dedans. Toutes mes
forces, han. Patatrac. Bruits de poubelles. Jet d’immondices. Je pige. S’agit
des restes, en grande quantité, de poissons de mer. Le phosphore. C’est tout.</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">« Voilà comment de jeunes
hommes robustes et des jeunes femmes saines tremblèrent devant les simples
restes de poissons pourris.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">« Cette anecdote est
strictement authentique. Parions que si je n’avais pas été présent, ces
déchets, avec le temps et l’imagination, seraient devenus dans l’esprit de ces
hommes et de ces femmes, un ovni de derrière les fagots.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">« Un peu de courage et un
minimum de connaissances suffisent pour ramener à de plus justes dimensions
l’onirisme puéril des témoignages humains. Tout repose, en fait, sur la mise en
condition. J’ai utilisé volontairement le style télégraphique pour ne point
succomber à la tentation du nouvelliste : tenir en haleine, faire
frissonner au cours d’un suspense longuet, puis annoncer la couleur en douche
froide, c’est-à-dire la chute habile, terre-à-terre et rationaliste.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">« Les enfants redoutent,
mais, contradictoirement, adorent la peur. Nous sommes restés de grands
enfants, perpétuellement en quête de frissons.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">« Je n’ai pas la
prétention, ici, d’expliquer l’inexplicable. Je reconnais que certains
témoignages sont troublants. J’admets que la cosmogonie est une science
imprécise. Il ne m’est pas désagréable de songer aux terres lointaines, aux
astres reculés, peuplés de délicieuses petites femmes vertes. Je reste coquin
et ouvert à toutes nouvelles sensations, à tous nouveaux vertiges sensuels.
Mais de là à accréditer systématiquement les fantaisies des prophètes
clownesques des pseudosciences, il y a le Rubicon... dans l’eau duquel je me
lave les quenottes et recrache mes poissons morts.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">« Je ne veux pas me
prendre pour plus mec dur, vrai de vrai, balafré, bat d’Af’, etc., que je ne
suis, mais j’ai la conviction que si je me trouvais devant une apparition
soudaine, par réflexe je foncerais dessus, ne serait-ce que pour enrichir ma
collection d’objets curieux ; une soucoupe volante dans mon salon serait
du meilleur effet, moi qui rêve depuis toujours d’un martien porte-coton...</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">« Mais non, c’est à croire
que nos petits amis de là-haut ne se livrent qu’aux débiles ou aux montagnards
solitaires. Nous pouvons, d’ores et déjà, craindre les effets du bon goût de
ces gens-là. Il nous faut reconnaître, sans complexe, que notre évolution
culturelle a été plus rapide que la leur.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;"><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.Extraterrestres_s.jpg" alt="Extraterrestres.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">« Mais oui bon sang !
Mais c’est bien sûr ! Tout s’explique maintenant.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">« Il y a quelques mois,
nous avions un président de <st1:personname productid="la R←publique" w:st="on">la
République</st1:personname> dret, coquet, dynamique, un chouia playboy ;
et aujourd’hui, il nous reste une sorte de machin ovoïde, un peu flasque,
moumou, très peu ressemblant, en fait, au modèle d’origine. Voilà, ça y est,
j’ai compris. On nous a chauffé notre président de <st1:personname productid="la R←publique" w:st="on">la République</st1:personname>, pour le
remplacer par un extra-terrestre. Changer <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Messmer">Messmer</a> pour Messmer, par exemple,
voilà une chose des plus curieuses. C’est bien là la décision d’un
extra-terrestre programmé, décision hors de notre logique humaine.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">« Mais oui, c’est cela.
Vraiment. Pompidou est un martien</span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-align: center; text-indent: 14.2pt;">*. </span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">Ce vaisseau spatial vu par de
multiples témoins – souvenez-vous –, une énorme boule, c’est bien cet engin
qu’il fallait pour contenir le premier des Français falsifié ? Comment avons-nous
pu, jusqu’à ce jour, nous laisser abuser par cette minable copie ?
Français, nous avons vraiment perdu, au fil des années, tout ressort.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">« Les grippes fréquentes
laissent à penser que l’organisme des martiens a du mal à s’accoutumer à notre
atmosphère, à nos microbes et virus. Dans l’analyse des discours présidentiels,
l’apparition des bourdes, lapsus, aberrations, impairs, boulettes, âneries,
incorrections, balourdises, sottises, énormités, démontre bien une langue
hâtivement assimilée sur quelque planète perdue. C’est ça. Un Pompidou factice
est venu sur terre pour préparer l’invasion de notre planète par les
extra-terrestres (...) »</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">(Micberth-Asudam. Extrait de
l’article « Ovni soit qui mal y pense » paru dans <em>Minute</em> du 20 au 26 mars 1974, chronique
« La moutarde au nez »)</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-align: center; text-indent: 18.9333324432373px;"><br /></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-align: center; text-indent: 18.9333324432373px;">*</span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">NDRL. Il serait inconvenant de
rapporter la situation décrite en 1974 à celle de 2015.</span></p>Allons z'enfants...urn:md5:cc4057f5599654a7e7252798398f2bc72014-04-17T21:47:00+01:002016-04-10T19:58:25+01:00AMIci et làActual-HebdoClaude Villersdocteur SolomidèsEric AsudamFrance-InterJean BoizeauJean RoyerJean-Claude BourretLa moutarde au nezMicberthMichel BoussonMinute <p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">Je vous propose un grand saut dans le passé : 40
ans pile-poil. Semaine du 10 au 16 avril 1974. <em><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Actual-Hebdo">Actual-Hebdo</a></em> ayant cessé de paraître, Micberth a répondu
favorablement aux propositions de collaboration de <a href="http://www.ina.fr/audio/PHD97009297">Jean Boizeau</a>. Depuis
février, il publie dans l’hebdomadaire <em>Minute,</em>
sous le nom d’Eric Asudam, une chronique polémique intitulée « La moutarde
au nez ». Promesse lui a été faite de ne pas le caviarder. Mais <em>« cette promesse ne fut pas respectée,
et je dirai même que le rédacteur en chef Bousson, surnommé
« gratte-couilles » par le personnel, s’offrit sur mes textes des
compensations à sa triste médiocrité »</em>, écrit Micberth. <em>« Je pris donc mes fonctions, sous
contrat, au mois de février, et fis paraître dans </em><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Minute_(journal)">Minute</a><em> quatre chroniques, dont une sur les OVNI
qui me valut les honneurs haineux de <a href="http://www.franceinter.fr/emission-hors-circuit-50-ans-de-france-inter-claude-villers-0">Claude Villers</a> et de <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Claude_Bourret">Jean-Claude Bourret</a>
sur les antennes de <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/France_Inter">France-Inter</a>. »</em></span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">La chronique ci-dessous (largement caviardée) sera la
dernière des quatre publiées. Micberth ajoute : <em>« Puis Pompidou calencha, alors que je préparais mon voyage pour
l’URSS, une enquête sur la drogue et un reportage sur le docteur <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Solomid%C3%A8s">Solomidès</a>. Et </em>Minute<em> joua à fond, pendant deux semaines, la
carte <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Royer_(homme_politique)">Royer</a>. J’avais eu une conversation avec Jean Boizeau, qui m’avait donné des orientations
politiques précises. Et, quelques jours plus tard, en arrivant au journal, je
trouvai le panégyrique sur Royer imprimé, alors que dans ma sacoche se trouvait
un article qui démolissait la gueule au fol de Tours... »</em></span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">Fin de l’histoire. Reste ce très beau texte, qui
convient parfaitement (pile-poil ?) à la semaine du 10 au 16 avril 2014.</span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;"><o:p> </o:p></span></p>
<p align="center" style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:center;
background:white"><strong><span style="font-size: 13pt; font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">Pour les sauver malgré eux</span></strong></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;"><o:p> </o:p></span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">Parler du malaise de notre société actuelle me
semble plus que léger, car ce malaise est en fait une peur qui n’a jamais été
plus indicible, plus paralysante, plus insidieuse... Une grande frousse qui
nous monte de je ne sais quel inconscient collectif, pour exploser à la surface
tourmentée d’un conscient précaire.</span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">Analyser cette peur, c’est déjà reconnaître
à celle-ci une réalité spéculative.</span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">Mais on fait avec ce que l’on a.</span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">Le saccage systématique des valeurs morales, le
dénigrement exhaustif du sacré, l’insécurité matérielle, la pollution, etc.,
demeurent les combustibles <em>privilégiés</em>
de ce foyer d’angoisse. Instruit de louvoiements, circonvolutions et
rotondités, l’homme moderne a perdu la faculté de se diriger toujours droit
devant. Il tourne sur lui-même puis, alourdi, s’écrase et se dispose à tous les
artifices que les apprentis sorciers lui mitonnent dans leurs creusets de la
mort.</span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">Depuis trente ans, notre pays engendre périodiquement
des enfants désespérés, nourris du nihilisme et de matérialité, saouls de
verbiage et de pathos. Au fil des années, le guerrier bronzé a été transmué en
cochon boueux.</span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">Faut-il sans cesse dénoncer cette situation pitoyable
et se lamenter en se frappant la poitrine, les genoux enfoncés dans la
glaise ; ou devons-nous agir vite et fort, énergiquement ?</span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">Je suis de ceux qui croient à l’action. Il ne s’agit
bien évidemment pas de se faire l’adepte de la méthode Coué en criant aux
immensités, comme pour se convaincre : « Nous sommes des ânes !
Nous sommes des ânes ! ». Car en procédant ainsi, nous prendrons le
risque de sentir bientôt de grandes oreilles brunes et velues pousser de chaque
côté de notre tête.</span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;"><br /></span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;"><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.aout_2012_169_m.jpg" alt="aout_2012_169.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /><br /></span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">La société est pourrie, c’est vrai. Lieu commun.
Personne ne peut oser prétendre le contraire. Cet axiome n’implique pas
forcément une sentence de mort. Il y a dans la société malade des hommes naïfs,
au coeur gonflé d’amour et d’espoir, qui donneraient leur vie pour que notre
espèce se perpétue dans la joie, le plaisir d’exister, de travailler, de
construire et d’aimer.</span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">C’est pourquoi je garde une confiance inébranlable
dans l’homme, dans son imagination prodigieuse et ineffable.</span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">La misère matérielle reste une bien petite chose,
comparée à la misère morale. Un peuple libre et cossu sans idéal, sans grandes
aspirations, est un peuple décadent, donc moribond.</span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">De tristes philosophes ont pénétré sur le terrain du
combat des idées en plantant la bannière du bien-vivre et du bien-jouir.
Spontanément, les combattants qui n’étaient que des hommes, ont déserté leur
idéal, pour se vautrer aux pieds des tribuns de la facilité. </span><ins style="text-indent: 14.2pt; background-color: rgb(249, 249, 249);"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Entre le quignon frotté d’ail, frugal repas tout juste
nécessaire pour continuer le combat, et le gras brouet de la facilité, l’homme
a choisi de bâfrer, de se mépriser, de poser ses fesses là dans la fange, de se
voiler la face et de croiser les bras.</span></ins><sup style="text-indent: 14.2pt; background-color: rgb(249, 249, 249);"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">1</span></sup></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">Les philosophes sont morts. Mais l’homme de tous les
jours vit. Il n’a plus, aujourd’hui, qu’un seul désir : transformer son
brouet en caviar, sans bouger un cil, sans se décider à renier le moindre de
ses privilèges. Et il a peur.</span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il prend
conscience, d’une manière confuse, que sa vie a stagné dans la cuvette, que sa
volonté appauvrie ne lui permettra plus jamais d’atteindre les sommets que lui
proposaient ses vieux chefs trahis. Les philosophes, pervertis par la soif de
convaincre, avaient omis de lui préciser que cette cuvette ne pouvait faire
vivre illusoirement que quelques générations d’hommes, et qu’elle serait
recouverte bientôt par les hautes eaux et par la boue. </span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><ins style="text-indent: 14.2pt;"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">L'homme d'aujourd'hui sent confusément qu'il va se noyer, que tous les siens disparaîtront avec lui, qu'il ne restera plus rien de cet éden en carton-pâte. Que vaut la plus belle des automobiles recouverte par des millions de tonnes de </span><span style="text-indent: 14.2pt;"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;">boue ?</span></span><sup style="text-indent: 14.2pt;"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;">1</span></sup></ins></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">Rousseau, Fourier, Karl Marx et les autres ne sont
plus. Mais leurs mensonges ont séduit de nouveaux petits philosophes qui, au
lieu d’inciter cette population malade à aller se réchauffer sur les cimes
paradisiaques, lui conseillent de creuser davantage dans la cuvette stérile,
afin que l’eau et la boue parviennent plus rapidement à l’anéantir.</span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">Pour la plus grande tristesse de l’espèce, l’homme a
toujours été plus taupe qu’épervier. Sa multiplication effarante l’entraîne
irrémédiablement vers un conformisme médiocre. Son instinct d’imitation lui
féminise la voix et le rend transparent.</span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">Dans dix ans, il aura inventé le mouvement pour la
libération des poupons...</span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;"><o:p> </o:p></span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">Nous qui savons tout cela, qui sommes assis sur les
promontoires, nous devons, sans faillir, haranguer nos frères, leur montrer
d’une main qui ne tremble pas les cimes sur lesquelles ils seront sauvés. Nous
devons les encourager à imaginer, combattre les dégoiseurs de l’irréversible,
démontrer qu’en grattant avec obstination la pourriture, nous ferons apparaître le sain et le beau. </span><ins style="text-indent: 14.2pt; background-color: rgb(249, 249, 249);"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Nous devons leur dire que chaque minute est précieuse, et
qu’elle marque le témoignage indélébile de notre passé. Nous devons nous
transcender pour offrir des exemplarités sans faille qui inciteront nos
contemporains au respect. Nous devons refuser toute frustration, tout
compromis, toute lâcheté ; nous regarder avec la plus extrême des sévérités.</span></ins><sup style="text-indent: 14.2pt; background-color: rgb(249, 249, 249);"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">1</span></sup></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">Il ne s’agit plus de </span><em style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">dire</em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">, mais de </span><em style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">vivre</em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">, de
prouver, de combattre, sans pitié et avec férocité, les fossoyeurs de nos
richesses. Nous devons les dépister, là où ils se trouvent, à quelque poste
qu’ils occupent, et les discréditer sans faiblesse.</span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">Ainsi, nous sauverons ce qui reste à sauver.</span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;"><br /></span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">Nous mijotons dans l’intolérable. Chaque jour, les
mass media nous apportent les miasmes du grand tas d’ordures. L’odieux est
couronné et les sujets féaux baissent davantage la tête. Il n’est pas possible
que cela dure ; il n’est pas souhaitable que cela demeure.</span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">Assez ! Le Français ne doit plus être flatté,
léché, pouponné. Nous devons le saisir par sa tignasse, et lui flanquer la
trogne contre les miroirs en lui criant : </span><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS;">« Regarde-toi, mais regarde-toi
donc ! » </span><ins style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS;">Nous devons lui ouvrir les yeux à l’aide de nos deux
mains crispées sur le bord de ses paupières :
« Regarde-toi ! »</ins><sup style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS;">1</sup></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">Le gouvernement, les partis politiques, les syndicats
parlent de la sagesse des Français. Quelle foutrerie ! Dialectique dormitive.
Qu’il est doux de régner sur une masse qui ronfle, qui se laisse pourrir ses
gosses, dauffer ses filles, voler ses biens ; qui accepte la jargonaphasie
d’une poignée d’excités engraissés dans des universités foutoirs ; qui
porte au pinacle ses voleurs et ses assassins, et qui ricane de la détresse des
victimes suppliciées.</span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">Ah ! Que nos princes les connaissent bien les
défauts et les faiblesses des hommes !</span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">Quels merveilleux apothicaires ! Le génie de la
pommade ! Que ne lui fait-on pas dire à cette majorité silencieuse – cruel
paradoxe : le silence qui cause !</span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">Mais il y a vous, il y a moi, qui n’accepterons jamais
de déposer les armes, qui ne nous résignerons jamais à trembloter dans le cocon
de notre peur et qui hurlerons jusqu’à nos dernières forces pour préserver
au-dessus du marécage l’intelligence, la tendresse et l’amour.</span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">Allons z’enfants...</span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">(Micberth-Asudam in </span><em style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">Minute</em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;"> n° 626, semaine du 10 au 16 avril
1974)</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt;tab-stops:264.75pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><o:p> </o:p></span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; font-size: 10pt; text-indent: 14.2pt; background-color: white;">1. Passages censurés par Boizeau ou Bousson, et
pour cause ! </span><em style="font-family: TimesNewRomanPS; font-size: 10pt; text-indent: 14.2pt;">(Note ajoutée par
M.-G.M.)</em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt;tab-stops:264.75pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><o:p> </o:p></span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;"><o:p> </o:p></span></p>