Regards sur Micberth - Mot-clé - Jean GoriniCe site est consacré à M.-G. Micberth (1945-2013) : sa vie, son œuvre, sa pensée.2024-03-18T20:50:19+01:00urn:md5:ac4b6ea9a30e8880b48c8c986eb72543DotclearDany le Rougeurn:md5:42c70e573143faf95b12d51afcfab4da2015-09-27T18:52:00+01:002015-09-29T10:45:18+01:00AMIci et làAlain GeismarDaniel Cohn-BenditEurope 1Famille DuratonJacques PaoliJacques SauvageotJean Gorinil Homme des voeux Bartissolle CheMaurice SiégelMicberth <p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;"><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.Dany1068_s.jpg" alt="Dany1068.jpg" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" />Sur l’air de <a href="http://www.partalacarte.fr/partitions/canon-de-mozart-figaro.html">« Figaro »</a>, il pourrait chanter : « Dany ci, Dany là. Je suis fameux autant qu’un
roi... » C’est que <a href="http://www.lemonde.fr/festival/article/2015/09/27/varoufakis-face-a-cohn-bendit-il-faut-donner-de-la-souverainete-au-parlement-europeen_4773978_4415198.html">Dany le Rouge</a> est médiatiquement présent depuis
1968 ! Même descendu en flammes, même conspué, <em>« </em>(Il)<em> incarne en France, à
la fois le bouleversement de la société soixante-huitarde et la transformation
de l’Europe moderne »</em> (dixit <em>Le
Monde Festival</em>). Rien que ça ! Et pourtant... Micberth n’était pas
tout à fait de cet avis. Pour preuve, l’article suivant, paru en 1998 :</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><strong style="text-align: center;"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">Dany le Rouge</span></strong><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">« Daniel Cohn-Bendit est
partout : télé, radios, magazine et bientôt, pourquoi pas, dans mon
vide-ordures. Or, je puis affirmer, sans que l’on pût m’apporter l’embryon d’un
argument contraire, que le trublion franco-allemand n’aura été d’aucune importance
dans les événements de Mai 68. Qu’on me parle des décisionnaires, <a href="http://www.europe1.fr/medias/la-revolution-europe-1-l-information-parlee-2363975">Siegel,</a>
<a href="http://www.europe1.fr/evenements/lhistoire-deurope-1-celebree-dans-un-documentaire-1082978">Gorini</a>, peut-être même <a href="http://www.europe1.fr/radio/articles/europe-1-60-visages-pour-60-ans-2363333">Paoli</a>, qui firent d’une petite émeute une vraie
révolution, notamment en offrant l’antenne d’Europe 1 aux insurgés qui s’en
servirent pour mettre en scène un psychodrame de pacotille qui, de rebonds en
rebonds, prit une ampleur inouïe. Certains historiens mettent en avant Radio
Luxembourg (RTL), ce qui est une sottise parmi tant d’autres. Sans être
négligeable, le rôle de la station de la rue Bayard fut très secondaire. Nos
étudiants « proprolos » n’écoutaient pas ce grand poste populaire,
c’eût été déchoir, pensez, <em><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Homme_des_v%C5%93ux">l’Homme des voeux
Bartissol</a></em> et la lecture savante de Marcuse ! <st1:personname productid="La Famille Duraton" w:st="on"><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Famille_Duraton"><st1:personname productid="La Famille" w:st="on"><em>La Famille</em></st1:personname><em> Duraton</em></a></st1:personname> et Jean-Paul
Sartre !</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">« Fin 1966, début 1967,
presque tous les jeunes intellectuels de France savaient que nous
n’échapperions pas à ce que j’appelais alors « la révolution des
consciences ». C’était écrit.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">« En janvier 1968, dans
une longue lettre, je m’en étais ouvert à Georges Pompidou. Il avait dû lire
mes avertissements d’un gros derrière distrait. J’avais pourtant, au début de
cette année-là, annulé une conférence à Tours, dans laquelle je me proposais
d’expliquer que dans un délai d’un à trois ans, il y aurait dans notre pays un
formidable bazar. Cela explique pourquoi nous étions un certain nombre à nous
être groupés sous une bannière intitulée « Révolution 70 ».
L’Histoire véritable est celle dont on retrouve les traces avant les faits, qui
s’explique par les faits eux-mêmes et non, trente ans plus tard, par les
élucubrations des « écrivains » appointés.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">« Il n’est pas inexact de
dire que la bougeotte révolutionnaire, sous forme de danse de Saint-Guy,
agitait les éléments les plus durs du Parti socialiste unifié (PSU) et les
prochinois, qu’on appellera quelques années plus tard les gauchistes. Mais au
milieu des années 60, ces individus étaient extrêmement minoritaires et ne
pouvaient ni de près ni de loin déclencher une insurrection nationale. Par
contre, depuis 1965, il y avait une réelle rébellion qui se fomentait. Et comme
quelques observateurs minoritaires l’ont parfois décrite, elle trouvait son
ferment dans toutes, je dis bien <ins>toutes</ins>, les couches idéologiques de la
jeune société française.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">« Si on avait identifié
les acteurs qui dressèrent les premières barricades, on aurait été fort
surpris : une grande majorité d’apolitiques et quelques minoritaires
d’extrême gauche et d’extrême droite, beaucoup de jeunes gaullistes aussi...</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">« Quand Cohn-Bendit et ses
séides de l’ex-Odéon occupé « m’envoyèrent » deux <em>missi dominici</em> pour m’investir comme
chef de la rébellion du Centre-Ouest*, nous ne pûmes réprimer, mes
collaborateurs et moi-même, un immense éclat de rire. Le trublion de l’IDHEC,
camarade révolutionnaire, était flanqué d’une pétasse théâtreuse dont les seins
et l’âme n’avaient plus d’âge. Ils passèrent d’ailleurs la plus grande partie
de leur temps à forniquer dans ma cave. De temps à autre, ils montaient aux
étages pour se restaurer, jamais pour se laver. Coiffé d’une gapette militaire
et cubaine, le jeune garçon, avec une logorrhée pompée dans « <a href="http://www.amazon.fr/Guerre-gu%C3%A9rilla-Ernesto-Che-Guevara/dp/2755500220"><st1:personname productid="La Guerre" w:st="on">La Guerre</st1:personname> de guérilla</a> »
du Che, tentait de nous convaincre de placer des sacs de sable derrière nos
fenêtres et nos portes, pendant que la théâtreuse soupesait, d’un oeil expert,
la virilité de mes jeunes amis en proposant d’enseigner la libération des
moeurs avec travaux pratiques à la clé. Ces deux zozos réussirent sans trop de
mal à nous dégoûter à tout jamais de leur idéologie et à raffermir notre
fidélité à l’ordre gaullien.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">« En bref, on peut
affirmer sans risquer la moindre erreur que la révolte des consciences de Mai
68 ne doit strictement rien à ce pauvre Cohn-Bendit dont le principal mérite
aura été sa tignasse roussâtre (lui, doit tout à la presse), encore moins au
pleutre et transparent <a href="http://www.liberation.fr/cahier-special/1998/05/04/trois-contestataires-et-deux-mandarins-daniel-cohn-bendit-alain-geismar-jacques-sauvageot-pierre-gra_237741">Sauvageot</a> (qui doit tout à sa petite frimousse de
tombeur de communiantes), et nib au bibendum Geismar (ce dernier devant tout à
son exceptionnelle rouerie). Il faudra bien un bon siècle de recul pour que des
universitaires sérieux se penchent sur la biographie des vrais acteurs, sur la
réalité des faits vrais, afin de nous livrer une histoire de Mai 68 sérieuse et
authentique. Espérons. » (Micberth in <em>Histoire
locale</em>, rubrique « Juste en passant », printemps 1998)</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">*NDRL. Micberth écrit dans « Pardon de ne pas être mort le 15
août 1974 » : « <span style="background:white"> Bien que de
droite, je fus curieusement investi par le <a href="http://www.zones-subversives.com/article-le-mouvement-du-22-mars-entre-theorie-et-pratique-92125637.html">Mou<span class="textexposedshow">vement
du 22 mars</span></a><span class="textexposedshow"> et le comité révolutionnaire de l’ex-Odéon occupé, pour diriger
l’action révolutionnaire dans le centre et l’ouest de notre pays. Inutile de
préciser que cette investiture, je ne l’acceptai qu’une semaine, le temps de
prouver à mes détracteurs qui me qualifiaient de fasciste, la fantaisie de
leurs affirmations. »</span></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><o:p> </o:p></span></span></p>