Regards sur Micberth - Mot-clé - Jeune Force poétique françaiseCe site est consacré à M.-G. Micberth (1945-2013) : sa vie, son œuvre, sa pensée.2024-03-18T20:50:19+01:00urn:md5:ac4b6ea9a30e8880b48c8c986eb72543DotclearPoète toujoursurn:md5:2101f3436f5edcefd6671b36afa1f73b2024-01-23T17:41:00+00:002024-01-23T18:25:34+00:00AMHumeur du jourautobusiaqueBernard DeyrièsJeune Force poétique françaiseLes Pensées de l escalierlibéralisme poétiqueLouis AragonM.-G. M.micberthPierre BoujutpoètepoésiePrintemps des poètesSylvain Tesson <p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt">La poésie est
bien vivante. Vive la poésie ! N’en déplaise à tous ceux qui croient
défendre « son extrême vitalité » en l’enfermant. Je veux parler,
bien sûr, des 1 200 signataires d’une pétition débile qui voient en
<a href="https://www.lepoint.fr/culture/tribune-en-soutien-a-sylvain-tesson-au-nom-de-l-imprescriptible-liberte-de-parole-et-de-pensee-22-01-2024-2550350_3.php">Sylvain Tesson, futur parrain du Printemps des poètes,</a> une « icône
réactionnaire », une « figure de proue de l’extrême droite littéraire ».
Pauvre France ! <span style="mso-spacerun:yes"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><o:p> </o:p><span style="text-indent: 14.2pt;">Quand M.-G.
Micberth fonde la <a href="http://micberth.org/index.php?post/2014/03/24/Micberth-et-la-Jeune-Force-po%C3%A9tique-fran%C3%A7aise">Jeune Force poétique française</a>, en 1963, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Aragon">Louis Aragon</a> en
accepte la présidence d’honneur. Oui, j’ai bien dit : </span><em style="text-indent: 14.2pt;">Louis Aragon</em><span style="text-indent: 14.2pt;">,
le poète, grand communiste devant l’Éternel ! Deux ans plus tard, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Boujut">Pierre
Boujut</a>, tonnelier-poète, écrit à propos de Micberth dans </span><em style="text-indent: 14.2pt;">La Tour de feu</em><span style="text-indent: 14.2pt;">,
revue dite « d’espérance et de fraternité » qu’il dirige : </span><em style="text-indent: 14.2pt;">« Le
fascisme en poésie n’a pas meilleure gueule qu’ailleurs »</em><span style="text-indent: 14.2pt;">.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt">Déjà !
Micberth « s’trême droite » ? Les nombreux poètes publiés alors par
lui (revues, disques, fascicules, séquences sur Europe 1) ont
dû apprécier la boutade.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><o:p> </o:p><span style="text-indent: 14.2pt;">Pour célébrer
le vingtième Printemps des poètes en 2016, les archives départementales d’Indre-et-Loire
eurent la bonne idée de mettre en ligne le texte du « libéralisme poétique »,
document datant de 1965, où Micberth exprime sa volonté de casser les codes de
l’écriture poétique et de partir en guerre contre les vers de mirliton. </span><em style="text-indent: 14.2pt;">« Le
public espère et veut la simplicité », </em><span style="text-indent: 14.2pt;">écrit-il</span><em style="text-indent: 14.2pt;">, « un français
remanié, souple, un vocabulaire parlé, une régénérescence de l’écriture :
une simplicité sensible qui puisse le faire vibrer, le faire communier avec l’auteur ».</em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><o:p> </o:p></em><span style="text-indent: 14.2pt;">En 1969, M.-G.
M. publie « 1000 poètes, ce jour », somptueuse anthologie qui
comprend 260 illustrations originales de <a href="https://www.babelio.com/auteur/Bernard-Deyries/163578">Bernard Deyriès</a> (qui, depuis, a fait
son petit bonhomme de chemin) et 12 tests « psychautobusiaques » (le
mouvement autobusiaque est né 2 ans plus tôt). L’ouvrage est dédicacé à Charles
de Gaulle. En exergue, un aphorisme aux accents nietzschéens : </span><em style="text-indent: 14.2pt;">« Quelqu’en
soit le prix, transcendons-nous. Alors nous mériterons, et à cette seule
condition, le titre d’homme ».</em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt">Un peu
réactionnaire et « complotiste », tout ça, non ?</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><o:p> </o:p><span style="text-indent: 14.2pt;">L’anthologie
est accompagnée d’une préface micberthienne dont voici quelques extraits :</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em>« Il y
a mille motivations qui assaillent un éditeur. Les miennes se référencent
facilement. Par exemple, je fais pipi sur l’apriorisme, le nantisme et autres
fariboles. Je fous tout dans le même panier, bons et mauvais. À vous d’y voir
clair. Les mauvais retourneront à leur estrade d’instituteurs, les bons
graviront l’escalier de la gloire (Bien que pour la gloire, faut pas trop y
compter). » (…)</em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em>« Quand
on baise bien, qu’on mange bien, qu’on a une jolie gueule, une belle bite, on n’écrit
pas de la poésie. On fait de </em>l’expression artistique<em> parfois, en fantaisie,
pour irrécuser cette présence mirifique et pour remercier la vie, la nature de
vous avoir faits si beaux. C’est mon cas ! Pas le vôtre. Voilà pourquoi je
suis détesté, mythomane et amateur de Bourgueil millésimé. Vu ? » (…)</em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em>« Oh !
puis je suis sûr que ceux qui en valent la peine comprendront que tout cela est
du mauvais humour, de la rancœur pleine de contradictions, car tout bien pesé,
je les aime bien les poètes, plus que ça encore et toujours, c’est pourquoi je
me crève le cul à les faire connaître, ainsi, depuis sept ans bientôt.
Pardonnez-moi, je suis un bout en train… triste. »</em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt">Pour info, rappelons que Micberth a donné la parole à près de 2000 poètes en herbe.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><o:p> </o:p></em><span style="text-indent: 14.2pt;">En 1984, après
un tri sévère dans sa propre production, M.-G. M. publiera </span><a href="https://www.histoire-locale.fr/livre/DIVERS-0018.html"><span style="text-indent: 14.2pt;">« Les </span><span style="text-indent: 14.2pt;">Pensées de l’escalier. Poèmes des jeunes années »</span></a><span style="text-indent: 14.2pt;">.
Ses premiers textes datent de 1953. Il a alors 8 ans. Il restera en poésie une
quinzaine d’années, puis se tournera vers un autre genre littéraire au début
des années 1970 : le pamphlet.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="color:black;mso-themecolor:text1;mso-style-textoutline-type:none;
mso-style-textoutline-outlinestyle-dpiwidth:0;mso-style-textoutline-outlinestyle-linecap:
flat;mso-style-textoutline-outlinestyle-join:round;mso-style-textoutline-outlinestyle-pctmiterlimit:
0%;mso-style-textoutline-outlinestyle-dash:solid;mso-style-textoutline-outlinestyle-align:
center;mso-style-textoutline-outlinestyle-compound:simple;mso-effects-shadow-color:
black;mso-effects-shadow-themecolor:dark1;mso-effects-shadow-alpha:40.0%;
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mso-effects-shadow-pctsx:100.0%;mso-effects-shadow-pctsy:100.0%;mso-effects-shadow-anglekx:
0;mso-effects-shadow-angleky:0">Pour conclure : <em>« Travaillez
intelligemment votre français. Croyez en vous ! Foncez, soyez sincères,
objectifs ! Criez merde sans vulgarité ! Arrachez les œillères de vos
maîtres ! »</em> On ne peut mieux dire. Encore faut-il bien connaître
son français ! <em>That is the question. </em></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="color:black;mso-themecolor:text1;mso-style-textoutline-type:none;
mso-style-textoutline-outlinestyle-dpiwidth:0;mso-style-textoutline-outlinestyle-linecap:
flat;mso-style-textoutline-outlinestyle-join:round;mso-style-textoutline-outlinestyle-pctmiterlimit:
0%;mso-style-textoutline-outlinestyle-dash:solid;mso-style-textoutline-outlinestyle-align:
center;mso-style-textoutline-outlinestyle-compound:simple;mso-effects-shadow-color:
black;mso-effects-shadow-themecolor:dark1;mso-effects-shadow-alpha:40.0%;
mso-effects-shadow-dpiradius:3.0pt;mso-effects-shadow-dpidistance:1.5pt;
mso-effects-shadow-angledirection:2700000;mso-effects-shadow-align:topleft;
mso-effects-shadow-pctsx:100.0%;mso-effects-shadow-pctsy:100.0%;mso-effects-shadow-anglekx:
0;mso-effects-shadow-angleky:0"><em><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.mille_poetes_m.jpg" alt="mille_poetes.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /><br /></em></span></p>
<p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p>
<p class="MsoNormal"><o:p><br /><br /></o:p></p>
<p class="MsoNormal"><o:p><br /></o:p></p>A.D.G.urn:md5:de856a9bc8e69cefb63bd4d8465bf27a2017-10-18T22:25:00+01:002017-10-18T22:41:48+01:00AMPetits potinsA.D.G.Actual-HebdoAlain CamilleAlain Dreux GallouComédie de la LoireGallimardGérard LechaJeune Force poétique françaisele style mèqueMarcel DuhamelMicberthRobert SoulatRévolution 70Serge de BeketchSérie noireThierry Bouclieréditions Pardès <p class="MsoNormal" style="text-align:justify"> <span style="background-color: rgb(255, 255, 255);"> </span><span style="font-family: "Times New Roman";">Divine surprise ! Vient de paraître aux éditions Pardès (collection Qui suis-je ?) une bio d’Alain Fournier-Camille dit <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/A._D._G.">A.D.G</a>. à travers son œuvre. Merci à <a href="https://www.polemia.com/a-d-g-de-thierry-bouclier/">Thierry Bouclie</a>r de consacrer deux pages (photo comprise) au lien
de l'auteur avec Micberth. On l’écoute et on précise deux ou trois choses
ensuite.</span></p>
<h3><span style="mso-bidi-font-size:12.0pt;font-family:
"Times New Roman""> La référence à Micberth, pp. 13-14</span></h3>
<p class="MsoBodyTextIndent"><span style="mso-bidi-font-size:12.0pt;font-family:
"Times New Roman""> « Il a été pigiste au <em>Réveil socialiste d’Indre-et-Loire</em>
de Jean Meunier, ancien maire de Tours de 1944 à 1947, avant de rejoindre la
Jeune force poétique française, un mouvement littéraire fondé en 1963 par
l’éditeur et pamphlétaire Michel-Georges Berthe, dit Micberth. Un personnage
pittoresque et controversé dont l’œuvre littéraire se rattache à l’anarchisme
de droite. En 1969, il tentera de se présenter à l’élection présidentielle,
mais sa candidature sera annulée par le Conseil constitutionnel. Cinq ans plus
tard, il sera incarcéré pour avoir détenu un chéquier volé au nom de Georges
Pompidou. L’affaire, dite des chèques Pompidou, connaîtra un certain
retentissement et se terminera par une relaxe. A cette occasion, il sera
défendu par Georges-Paul Wagner, le futur avocat de Jean-Marie Le Pen. Il ne va
pas moins permettre à Alain Fournier de faire ses premiers pas dans la poésie
et la littérature. Des poèmes, signés Alain Camille, font leur apparition
(« Antho » JFPF 64) : <em>« La lumière éclate / Pyromane du
plaisir / le machiniste éclaire / la salle diabolique / au long
rideau de feu / La satanée lumière qui m’incendie les yeux / n’est
qu’un vieux réverbère / dans une rue d’enfer... »</em> Le 8 mars 1967,
un autre poème, « Europe notre mère », est publié :<em>
« Nous n’aurons pas l’excuse / De tuer les chimères / Nous
n’aurons rien / Rien que notre foi / Pour construire / Occident,
nous serons jeunes / Tu seras notre maîtresse... »</em> La communauté
animée par Micberth est turbulente. En 1968, lui et Alain Camille comparaissent
devant le tribunal pour coups et blessures contre un assistant de Guy Suarès,
le directeur de la Comédie de la Loire de Tours. Cette affaire permet à Alain
Camille d’écrire son premier ouvrage : <em>Lettre ouverte à un
magistraillon</em> (éditions Micberth, 1969). Les deux hommes seront aministiés
en juin 1969 à la suite de l’élection de Pompidou comme président de la
République. C’est également dans un hebdomadaire lancé par Micberth, <em>Révolution
70</em>, qu’Alain Fournier signe ses premiers articles sous le pseudonyme
d’Alain Dreux Gallou. Que signifie ce nom ? Rien. Contrairement à ce que
A.D.G. a pu écrire ou raconter, il ne s’agit pas du nom de jeune fille de ses
deux grands-mères qui s’appelaient Lacroze et Baliteau, Alain Dreux-Gallou
deviendra A.D.G. Des lettres mystérieuses qui lui permettront de lancer de
multiples interprétations. D’Alain de Gaulle à Alphonse de Gateaubriant. En
1970, Alain Fournier et Micberth se séparent brutalement. Une rupture qui
n’empêchera pas A.D.G., un an plus tard, de dédier son premier roman policier, <em>La
Divine Surprise</em> « au docteur Michel-Georges Micberth qui est aussi des
nôtres ». Ni d’écrire un très bel article dans la revue <em>Actual</em>,
lancée par Micberth, intitulé « Céline ressuscité » (<em>Actual</em>
n° 2, juin 1972). La page n’en est pas moins tournée. Le temps des
balbutiements est terminé. Celui de la « Série noire » est arrivé.
Alain Fournier n’a pas encore 24 ans. Mais les événements marquants de sa
jeunesse vont irriguer l’ensemble de son œuvre à venir. »</span></p>
<p class="MsoBodyTextIndent"><span style="mso-bidi-font-size:12.0pt;font-family:
"Times New Roman""> </span></p>
<p class="MsoBodyTextIndent"><span style="mso-bidi-font-size:12.0pt;font-family:
"Times New Roman""><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.ADG_qui_suis-je_m.jpg" alt="ADG_qui_suis-je.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /><br /><!--[endif]--></span></p>
<h3><span style="mso-bidi-font-size:12.0pt;font-family:
"Times New Roman""> </span><span style="font-family: "Times New Roman";"> Quelques remarques</span></h3>
<p class="MsoBodyTextIndent"><span style="mso-bidi-font-size:12.0pt;font-family:
"Times New Roman""> Pas facile de rédiger une bio, je sais... <em>« A 16 ans
déjà, Alain écrivait des choses très belles. Il composait des poèmes. Et vers
ses 16 ans, il a rencontré un personnage tout à fait exceptionnel qui s’appelle
Michel-Georges Micberth (...) Il dirigeait alors un mouvement qui s’appelait
Jeune Force poétique française. »</em> Qui écrit ça ? <a href="http://micberth.org/index.php?post/2016/02/20/Serge-de-Beketch">Serge de
Beketch</a>, en décembre 2004, pour la nécro de son ami publiée dans <em>Les Épées</em> n° 14. Il poursuit : <em>« Par
goût de l’écriture, il est entré dans ce mouvement, ce qui lui a permis de
rencontrer énormément de monde. Michel-georges Micberth lui a ensuite confié la
direction d’une collection : là, il a vraiment appris à lire, à
sélectionner ses lectures, à écrire et à travailler son écriture. Il a
découvert la littérature en soi, Balzac, Céline et tous les autres. Il a écrit
des petits textes sous la signature d’Alain Dreux Gallou</em>. »</span></p>
<p class="MsoBodyTextIndent"><span style="mso-bidi-font-size:12.0pt;font-family:
"Times New Roman""> Précisions
intéressantes, n’est-il pas ? Pour en savoir plus sur l’école
micberthienne, lire ou relire ici <a href="http://micberth.org/index.php?post/2016/02/13/La-danse-des-mots">« La danse des mots »</a>, où l’on
apprend que Micberth a mis au point avec ses collaborateurs une nouvelle façon
d’écrire, véritable révolution dans l’évolution de notre langue : <em>« Cette
façon spécifique de mélanger au français orthodoxe une langue approximative,
argotique et technique »</em> ou pour résumer : « le style
mèque ». Il faut ajouter que les poèmes d'Alain ont été mis en spectacle le 9 novembre 1967 à Tours (Pleins feux sur... Alain Camille. Poésie expérimentale). Voir à ce sujet le livre de Gérard Lecha sur <a href="http://histoire-locale.fr/livre/DIVERS-0840.html">les dégagements autobusiaques</a>.</span></p>
<p class="MsoBodyTextIndent"><span style="mso-bidi-font-size:12.0pt;font-family:
"Times New Roman""> Aussi, quand Alain décide de tout arrêter pour faire
« le brocanteur », comme son beau-père, le sang de Micberth (qui
croit en son talent littéraire) ne fait qu’un tour. J’ai déjà raconté la genèse
de son premier « chédeuve », <em><a href="http://micberth.org/index.php?post/2014/05/01/La-divine-surprise2">La Divine Surprise</a>,</em> il y a
quelque temps (Lire ou relire l’article pour comprendre). Le 17 février 1971,
A.D.G. qui a reçu une lettre de Robert Soulat, demande à Micberth de l’aider à
peaufiner son travail pour qu’il soit accepté par Gallimard : <em>« Puis-je
te demander de m’envoyer assez rapidement tes observations (pertinentes comme
toujours) sur ce blot, afin que je me radine bien enfouraillé chez Gaston,
absolument prêt à casser la baraque. Je t’en remercie à l’avance et t’envoie
mes très sincères amitiés. »</em> (Correspondance inédite). Micberth
s’exécutera et Gaston acceptera le blot.</span></p>
<p class="MsoBodyTextIndent"><span style="mso-bidi-font-size:12.0pt;font-family:
"Times New Roman""> Thierry Bouclier a bien fait de rapporter l’anecdote de la
Comédie de la Loire, car en effet, cette aventure (parmi beaucoup d’autres)
permettra à Alain Camille de publier son premier pamphlet, <em>Lettre ouverte à
un magistraillon</em>. Par contre, il est faux de dire qu’Alain et Micberth se
séparent en 1970. Alain écrira dans <em><a href="http://micberth.org/index.php?post/2015/11/28/La-mort-d-un-journal">Actual-Hebdo</a></em> jusqu’en avril 1973
(rubrique « Cinéma-quête »).</span></p>
<p class="MsoBodyTextIndent"><span style="mso-bidi-font-size:12.0pt;font-family:
"Times New Roman""> Ainsi, tandis qu’A.D.G. fait l’écrivain à la Capitale,
Micberth, qui exerce son activité de psychologue praticien, creuse, à ses
moments perdus, une mare pour ses canards en plein Berry. Le 19 avril 1972, Camille écrit : <em>« Cher
Docteur... Ceci pour dire que je sais aussi être poli quoiqu’étant d’un milieu
fort modeste. Je bosse, cher Micb, c’est ça la bath nouvelle, connaud comme je
suis, au lieu de me reposer des dures épreuves que tu peux imaginer, je me
relève même la nuit, manière de t’en causer. Un homme qui creuse des mares ne
saurait rester indifférent aux efforts d’un gugusse qui s’efforce de faire
marrer les gens. Et Duhamel me paie fort cher pour ce genre de
conneries ! »</em> (</span><span style="font-family: "Times New Roman";">Correspondance inédite.)</span></p>
<p class="MsoBodyTextIndent"><span style="mso-bidi-font-size:12.0pt;font-family:
"Times New Roman""> Le 14 juin de la même année, Micberth répond :<em> « Mon bon Fournier, je
t’annonce la bonne nouvelle ! Fais gaffe aux ailes des anges qui tournent
autour de mon front ; te prends pas l’œil dans une trompette. T’es
garé ? Bien. J’ai terminé la mare aux canards ! Si, c’est vrai. Ben
pourquoi tu doutes ? Tiens, juré, craché, slarch ! Alors !!! Tu
les verrais mon bon Fournier, s’ils sont jouasses les canetons, splaf et que je
te plonge sous l’eau, gloupft et que je te ramène un petit ver. Flizz, flizz, à
coups d’ailes ça avance sur la surface de l’iau, le cou bien tiré en arrière,
le cul un relevé. Cooin cooin cooin. A se vouloir canard tellement la facilité
de ces futurs à l’orange étonne et fait envie. »</em> (Correspondance inédite.) Bucolique, non ?</span></p>
<p class="MsoBodyTextIndent"><span style="mso-bidi-font-size:12.0pt;font-family:
"Times New Roman""> A.D.G. et Micberth ont failli se revoir en 2004. Mais
« le crabe » veillait et la rencontre n’eut pas lieu...</span></p>
<p class="MsoBodyTextIndent"><span style="mso-bidi-font-size:12.0pt;font-family:
"Times New Roman""> Laissons Micberth conclure : <em>« C’est toujours
les autres qui écrivent votre histoire, avec leur décimètre ou leur décamètre à
la main, selon l’importance qu’ils vous accordent. » </em>(Lettre de
Micberth à A.D.G. du 3 septembre 1974. Correspondance inédite.) </span></p>
<p class="MsoBodyTextIndent"><span style="mso-bidi-font-size:12.0pt;font-family:
"Times New Roman""><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="background: white;"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="background: white;"> </span></p>Jeanne Moreauurn:md5:074d67c8047749aee4224ac85faf3b422017-08-08T22:21:00+01:002017-08-08T22:21:00+01:00AMPetits potinsJean-Pierre RosnayJeune Force poétique françaiseMicberthSerge RezvaniYves Boulayécole Brassart <p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">La carrière de <a href="https://www.youtube.com/watch?v=o6uU2czYbOM">Jeanne Moreau</a> en tant que
chanteuse commence, on le sait, en 1963, avec un album de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Serge_Rezvani#La_chanson">Serge Rezvani</a> (alias
Cyrus Bassiak) et la célèbre chanson « J’ai la mémoire qui flanche ». Quel
rapport, me direz-vous, avec Micberth ? C’est que cette année-là, avec son
ami <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Yves_Boulay">Yves Boulay</a>, il « monte » à Paris avec <em>« la
ferme intention d’apprivoiser la Capitale »</em> . <em>« Ah !
folle et vaniteuse jeunesse qui ne doute de rien. »</em> Il a quitté
l’<a href="https://www.brassart.fr/">école Brassart</a> de Tours avec perte et fracas. Il a dix-huit ans et possède de
nombreux textes dans ses tiroirs, puisqu’il écrit des poèmes depuis une bonne
dizaine d’années. C’est ainsi qu’il a été pressenti pour écrire des textes à la
comédienne qu’il doit rencontrer à Paris. Peut-être est-ce à cette époque qu’il
fréquente alors le Club des poètes créé par <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Pierre_Rosnay">Jean-Pierre Rosnay</a> :
« Amis de la poésie, bonsoir ! » ? La <a href="http://micberth.org/index.php?post/2014/03/24/Micberth-et-la-Jeune-Force-po%C3%A9tique-fran%C3%A7aise">Jeune Force poétique</a>
n’existe pas encore.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Toujours est-il qu’un rendez-vous a été
organisé avec Jeanne et son parolier, auquel Micberth ne se rendra pas. Il s’en
expliquera plus tard dans « La Lettre » : <em>« Une petite
D. que j’avais laissée au pays me télégraphia que son ventre était rond et
qu’il me fallait rentrer dare-dare si je voulais lui éviter la fréquentation
prématurée de Môssieur saint Pierre. Je sautai dans le premier train.
Damned ! La fillette, qui s’ennuyait de moi avait trouvé cette triste ruse
pour jouer de mon flutiau. Jeanne Moreau n’eut jamais le plaisir de chanter un
de mes textes. J’avais su là une antienne que je fredonne encore dans la
vie. »</em></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">La petite Dany C. en question était une
ravissante brune aux yeux pers. Son mensonge ne lui fut jamais pardonné.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.Jeanne_Moreau__Elle_1963_s.jpg" alt="Jeanne_Moreau__Elle_1963.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /><br /></span></p>Une virulente plume...urn:md5:859cef929fb5983c1aff139d1df4baee2016-05-16T18:37:00+01:002017-06-28T17:39:31+01:00AMÉtudesA.D.G.AragonBernard Deyrièsconservatoire de ToursJacques VilleretJean ChalopinJean RoyerJeune Force poétique françaiseMagazine ville de ToursMicberthMonographiespamphlétairePatrice LeconteTours <p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt; background-color: white;">Si <a href="http://micberth.org/index.php?post/2016/05/16/Michel-Georges Micberth (1945-2013) Le virulent pamphlétaire">Jean Royer</a>, maire de Tours de 1959 à 1995, confia au Tourangeau
Micberth une partie de l’animation culturelle de sa ville pour la saison
1967-1968, la situation se compliqua en 1968, année difficile pour l’équipe de </span><st1:personname productid="la Jeune Force" w:st="on" style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;"><st1:personname productid="la Jeune" w:st="on">la </st1:personname></st1:personname><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jeune_Force_po%C3%A9tique_fran%C3%A7aise"><st1:personname productid="la Jeune Force" w:st="on" style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;"><st1:personname productid="la Jeune" w:st="on">Jeune</st1:personname> Force</st1:personname><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt; background-color: white;"> poétique française</span></a><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt; background-color: white;">,
association née en 1963 « qui va marquer fortement de son empreinte la vie
culturelle tourangelle pendant une dizaine d’années » (Source : <a href="http://archives.cg37.fr//Actualite.php?theme=3&idarchi=ADEX">archives d’Indre-et-Loire</a>). Micberth écrit : </span><em style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">« C’est là, en fait, que se situent les premiers conflits violents
qui m’opposèrent aux pouvoirs publics de mon pays et que commencent mes
véritables ennuis. »</em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt; background-color: white;"> Des conflits qui l’obligeront à quitter sa bonne ville
pour s’installer un peu plus loin avec ses collaborateurs.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Micberth fit de Tours durant les années soixante un lieu
sacré de la jeunesse artistique et littéraire de Touraine qui vit éclore de
nombreux talents. Représentée dans environ quarante pays, <st1:personname productid="la JFPF" w:st="on">la JFPF</st1:personname> fut également un centre
national et international de rencontres. Aussi, l’hommage rendu dans le
Magazine de la ville de Tours au </span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 18.9333px; background-color: rgb(255, 255, 255);">« </span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt; background-color: white;">virulent pamphlétaire » est-il un
juste retour des choses. Gageons que Micberth ne l’aurait pas boudé.</span></p>
<p class="MsoNormal" align="center" style="text-align:center;text-indent:14.2pt"><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.ToursMag_m.jpg" alt="ToursMag.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /></p>
<p class="MsoNormal" align="center" style="text-align:center"><strong><span style="font-size: 11pt; font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Michel-Georges Micberth (1945-2013). Le
virulent pamphlétaire</span></strong></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 14.2pt;"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Michel-Georges Berthe, dit Micberth, a trouvé précocément dans les lettres un moyen de défier ses p</span><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS; background-color: white;">arents maltraitants. Pamphlétaire virulent, l’</span><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS; background-color: white;"><em>anarchiste libertaire</em> était aussi l’amoureux des terroirs : il éditera près de 3 000 monographies portant sur des villes et villages de France. Soutenu par Jean Royer, il fonde en 1963 </span><st1:personname productid="la Jeune Force" w:st="on" style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS;"><st1:personname productid="la Jeune" w:st="on">la Jeune</st1:personname> Force</st1:personname><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS; background-color: white;"> poétique française présidée par Aragon. Le cinéaste Patrice Leconte, les dessinateurs Bernard Deyriès et Jean Chalopin, ou le romancier ADG ont adhéré. Anecdote : Jacques Villeret apprend l’éloquence au Conservatoire de Tours en récitant des poèmes de Micberth. » (</span><em style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS;">Tours & Moi</em><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS; background-color: white;">, n° 171, mai-juin 2015, p. 25 Forces vives).</span></p>Poésie et libertéurn:md5:7b913aad7ad979a5e68bb82d98e30ba22016-03-06T16:58:00+00:002018-03-17T12:51:57+00:00AMIci et làArchives Indre-et-LoireEurope 1Jeune Force poétique françaiselibéralisme poétiqueLouis AragonMicberthmouvement autobusiaquePierre Jean JouvepoètepoésiePrintemps des poètesRobert Willar <p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">En mars 2014,
les <a href="http://archives.cg37.fr/Actualite.php?theme=3&idactualite=244">archives départementales d’Indre-et-Loire</a> rendaient accessible au public le
fonds 237 J regroupant des plaquettes de poésie publiées par <st1:personname productid="la Jeune Force" w:st="on"><st1:personname productid="la Jeune" w:st="on">la </st1:personname></st1:personname><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jeune_Force_po%C3%A9tique_fran%C3%A7aise"><st1:personname productid="la Jeune Force" w:st="on"><st1:personname productid="la Jeune" w:st="on">Jeune</st1:personname> Force</st1:personname> poétique française</a>,
« organisme créé à Tours en 1963 par Micberth et qui a fortement marqué de
son empreinte la vie culturelle tourangelle pendant une dizaine
d’années. »</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Cette année, pour
la <a href="http://www.printempsdespoetes.com/index.php?rub=6&ssrub=32&page=247">18<sup>e</sup> édition du Printemps des poètes</a>, de grands auteurs du XX<sup>e</sup>
siècle seront célébrés dans tout le pays. La poésie ou « <a href="http://www.lefigaro.fr/livres/2016/03/04/03005-20160304ARTFIG00309-printemps-des-poetes-la-poesie-est-le-dernier-refuge-de-l-homme-libre.php">le dernier refuge
de l’homme libre</a> », selon l’organisateur de la manifestation, reste un
genre littéraire important dans la société actuelle.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Alors,
toujours vivante, la poésie ?</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Micberth y fit
ses premiers pas à l’âge de 8 ans, en 1953. Ecrire est pour lui un moyen
d’exprimer ses émotions, ses bonheurs, ses chagrins et ses révoltes. Enfant
prodige en butte à l’incompréhension familiale, il a besoin de s’échapper d’un
monde étroit pour respirer, rêver et espérer. Il écrira des centaines de poèmes
et trouvera dans la poésie une voie qu’il suivra pendant une bonne quinzaine
d’années. En 1963, il fonde <st1:personname productid="la Jeune Force" w:st="on"><st1:personname productid="la Jeune" w:st="on">la Jeune</st1:personname> Force</st1:personname>
poétique française, vaste mouvement pour le rassemblement des poètes (avec des
représentants dans 40 pays) présidé par <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Aragon">Louis Aragon</a> et véritable laboratoire
sociologique. Ses poèmes sont lus sur Europe 1 dans l’émission
« Rendez-vous aux Champs-Elysées » avec <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Willar">Robert Willar</a>. Le poète <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Jean_Jouve">Pierre Jean Jouve</a> le surnomme
le « Baudelaire de la poésie moderne ». Quelques années plus tard,
Micberth lance le libéralisme poétique (naturel et spontané) et part en guerre
contre les vers</span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt; background-color: white;"> de mirliton.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-left:2.0cm;text-align:justify;text-indent:
14.2pt"><strong><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><o:p><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.M.-G._M._1963_014_m.jpg" alt="M.-G._M._1963_014.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /></o:p></span></strong></p>
<p class="MsoNormal" align="center" style="text-align:center"><em><span style="font-size: 9pt; font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">M.-G.
Micberth (1962-1963)</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">A propos du libéralisme poétique il
écrit : <em>« La liberté s’entend
par l’expression exacte des vibrations internes du poète. Tous les êtres et
particulièrement les artistes se considèrent dans leur monde subjectif comme des
</em>parias<em>, des êtres néfastes, pervertis
et le public les laisse avec raffinement dans ces conceptions toutes faites,
dans ces attitudes stéréotypés. En prenant conscience que le monde intérieur de
ses semblables est identique au sien, le poète libre exprime une réalité
souvent immorale pour le commun des mortels. Le libéralisme crache sur ces
frontières et se veut libre de tous préjugés. »</em></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-left:2.0cm;text-align:justify;text-indent:
14.2pt;line-height:50%"><strong><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">La plaie</span></strong></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-left:2.0cm;text-align:justify;text-indent:
14.2pt;line-height:50%"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><o:p> </o:p></span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; line-height: 50%; text-indent: 14.2pt; background-color: white;">La tour draine ses longs échos</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-left:2.0cm;text-align:justify;text-indent:
14.2pt;line-height:50%"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">aux chouettes qui s’enterrent</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-left:2.0cm;text-align:justify;text-indent:
14.2pt;line-height:50%"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">dans la nuit des grands arbres mauves</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-left:2.0cm;text-align:justify;text-indent:
14.2pt;line-height:50%"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-left:2.0cm;text-align:justify;text-indent:
14.2pt;line-height:50%"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">je cherche dans un fourré</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-left:2.0cm;text-align:justify;text-indent:
14.2pt;line-height:50%"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">des glands de sarcasmes</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-left:2.0cm;text-align:justify;text-indent:
14.2pt;line-height:50%"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">pour planter en ma vie fiévreuse</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-left:2.0cm;text-align:justify;text-indent:
14.2pt;line-height:50%"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-left:2.0cm;text-align:justify;text-indent:
14.2pt;line-height:50%"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">je rayonne le sentier</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-left:2.0cm;text-align:justify;text-indent:
14.2pt;line-height:50%"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">de mes longs pas de gouffre</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-left:2.0cm;text-align:justify;text-indent:
14.2pt;line-height:50%"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">et les armures scintillent</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-left:2.0cm;text-align:justify;text-indent:
14.2pt;line-height:50%"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">au reflet des trois lunes d’opale</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-left:2.0cm;text-align:justify;text-indent:
14.2pt;line-height:50%"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-left:2.0cm;text-align:justify;text-indent:
14.2pt;line-height:50%"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">un renard pour une haleine chaude</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-left:2.0cm;text-align:justify;text-indent:
14.2pt;line-height:50%"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">se désaltère au creux de mon flanc</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-left:2.0cm;text-align:justify;text-indent:
14.2pt;line-height:50%"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">du sang de la blessure</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-left:2.0cm;text-align:justify;text-indent:
14.2pt;line-height:50%"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">que tu m’as offerte</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-left:2.0cm;text-align:justify;text-indent:
14.2pt;line-height:50%"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">un soir de juin.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-left:2.0cm;text-align:justify;text-indent:
14.2pt;line-height:50%"><em style="line-height: 50%; text-indent: 35.4pt;"><span style="font-size: 10pt; line-height: 50%; font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">– Un coeur pour mille, 1964.</span></em></p>
<div><p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><br /></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Dans son </span><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS; background-color: white;">« </span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Mouvement_autobusiaque" style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS;">Manifeste autobusiaque</a><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS; background-color: white;"> »</span><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS; background-color: white;">, Micberth explique : </span><em style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS;">« En poésie, l’autobusiaque se
différencie du poète de la tradition par l’exigence de son vécu. Il s’exprime
vis-à-vis de l’expérience et adapte ladite expérience au figuratif d’existence
qu’il perçoit.</em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">J’imagine l’objet à décrire dépouillé de
l’intention sémantique après avoir éprouvé SA FONCTION. Ce verre de vin rouge
devient pour moi « un chien brûlé aux poils danois » ; je
l’écris car je ressens de cette manière, mais je sais logiquement que c’est un
verre de vin rouge.</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Dans cette phrase, la métaphore devient
« efficience métaphorique ». L’intention n’est pas à l’original, mais
à la provocation à partir du symbole. Le risque d’ésotérisme s’annule par <st1:personname productid="la Force" w:st="on">la Force</st1:personname> passionnelle de
l’expression. »</span></em></p>
<p class="MsoNormal" align="center" style="text-align:center;text-indent:14.2pt;
line-height:50%"><strong><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">En virgule</span></strong><span style="font-family: TimesNewRomanPS; line-height: 50%; text-indent: 14.2pt; background-color: white;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" align="center" style="text-align:center;text-indent:14.2pt;
line-height:50%"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Ecrire</span></p>
<p class="MsoNormal" align="center" style="text-align:center;text-indent:14.2pt;
line-height:50%"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">et te voir dissiper tout ça</span></p>
<p class="MsoNormal" align="center" style="text-align:center;text-indent:14.2pt;
line-height:50%"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">avec un air de daphnie</span></p>
<p class="MsoNormal" align="center" style="text-align:center;text-indent:14.2pt;
line-height:50%"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">parthénogénétique</span></p>
<p class="MsoNormal" align="center" style="text-align:center;text-indent:14.2pt;
line-height:50%"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">j’ignore tes raisons</span></p>
<p class="MsoNormal" align="center" style="text-align:center;text-indent:14.2pt;
line-height:50%"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">de buccinatrice</span></p>
<p class="MsoNormal" align="center" style="text-align:center;text-indent:14.2pt;
line-height:50%"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">mais il faut bien me l’avouer</span></p>
<p class="MsoNormal" align="center" style="text-align:center;text-indent:14.2pt;
line-height:50%"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">j’ai vachement mal</span></p>
<p class="MsoNormal" align="center" style="text-align:center;text-indent:14.2pt;
line-height:50%"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Et si tu voulais</span></p>
<p class="MsoNormal" align="center" style="text-align:center;text-indent:14.2pt;
line-height:50%"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">barreauder avec tes passions</span></p>
<p class="MsoNormal" align="center" style="text-align:center;text-indent:14.2pt;
line-height:50%"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">elles s’interpénètreraient</span></p>
<p class="MsoNormal" align="center" style="text-align:center;text-indent:14.2pt;
line-height:50%"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">jolie chose</span></p>
<p class="MsoNormal" align="center" style="text-align:center;text-indent:14.2pt;
line-height:50%"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">De cause à effet</span></p>
<p class="MsoNormal" align="center" style="text-align:center;text-indent:14.2pt;
line-height:50%"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">c’est toi qui causes</span></p>
<p class="MsoNormal" align="center" style="text-align:center;text-indent:14.2pt;
line-height:50%"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">ma toute jolie</span></p>
<p class="MsoNormal" align="center" style="text-align:center;text-indent:14.2pt;
line-height:50%"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Je prendrai mon vol</span></p>
<p class="MsoNormal" align="center" style="text-align:center;text-indent:14.2pt;
line-height:50%"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">petite</span></p>
<p class="MsoNormal" align="center" style="text-align:center;text-indent:14.2pt;
line-height:50%"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">tel un alphabet</span></p>
<p class="MsoNormal" align="center" style="text-align:center;text-indent:14.2pt;
line-height:50%"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">et gare à toi, barotte</span></p>
<p class="MsoNormal" align="center" style="text-align:center;text-indent:14.2pt;
line-height:50%"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">qui ne fais pas le poids</span></p>
<p class="MsoNormal" align="center" style="text-align:center;text-indent:14.2pt;
line-height:50%"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">mon esprit désinentiel</span></p>
<p class="MsoNormal" align="center" style="text-align:center;text-indent:14.2pt;
line-height:50%"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">potentiel de séductions</span></p>
<p class="MsoNormal" align="center" style="text-align:center;text-indent:14.2pt;
line-height:50%"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">spirituelles</span></p>
<p class="MsoNormal" align="center" style="text-align:center;text-indent:14.2pt;
line-height:50%"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">j’espère</span></p>
<p class="MsoNormal" align="center" style="text-align:center;text-indent:14.2pt;
line-height:50%"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">vibrerait</span></p>
<p class="MsoNormal" align="center" style="text-align:center;text-indent:14.2pt;
line-height:50%"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">tel Untel</span></p>
<p class="MsoNormal" align="center" style="text-align:center;text-indent:14.2pt;
line-height:50%"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">le beau chemin illogique</span></p>
<p class="MsoNormal" align="center" style="text-align:center;text-indent:14.2pt;
line-height:50%"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">et syntactique</span></p>
<p class="MsoNormal" align="center" style="text-align:center;text-indent:14.2pt;
line-height:50%"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">de nos grandes traînées</span></p>
<p class="MsoNormal" align="center" style="text-align:center;text-indent:14.2pt;
line-height:50%"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">tu sais en virgule</span></p>
<p class="MsoNormal" align="center" style="text-align:center;text-indent:14.2pt;
line-height:50%"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">sur les murs du couloir</span></p>
<p class="MsoNormal" align="center" style="text-align:center;text-indent:14.2pt;
line-height:50%"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">à la mère Menou.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-left:212.4pt;text-align:justify;text-indent:
35.4pt;line-height:50%"><em><span style="font-size: 10pt; line-height: 50%; font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">– Autobusiaque, 1967.</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt;line-height:
50%"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><o:p><img src="http://micberth.org/dotcl/public/Pensees.jpg" alt="Pensees.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">En 1984,
paraîtra un recueil de poèmes intitulé « <a href="http://histoire-locale.fr/livre/DIVERS-0018.html">Les Pensées de l’escalier</a> »,
composé de textes sélectionnés dix ans plus tôt. Une sélection sévère, puisque
beaucoup de textes n’ont pas résisté à la censure. Ils dorment dans les cartons
ou sont passés directement à la trappe. L’essentiel a été réuni, néanmoins,
pour faire revivre ces années en poésie où l’on distingue trois grandes
périodes : les poèmes de l’enfance et de l’adolescence (1953-1962),
l’époque du libéralisme poétique (1963-1966), les textes autobusiaques
(1966-1973). Au début des années 1970, Micberth écrira son roman «<a href="http://micberth.org/index.php?post/2014/10/18/L%E2%80%99aventure-du-Pieu-%281%29"> Le Pieu
chauvache </a>» aux multiples aventures (relatées ici). Puis il se tournera
vers <a href="http://micberth.org/index.php?category/Le-pamphl%C3%A9taire">l’écriture pamphlétaire</a>, où il excellera :
« Actual-Hebdo », « Le Nouveau Pal », « <st1:personname productid="La Lettre" w:st="on">La Lettre</st1:personname> ».</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><o:p> </o:p></span></em></p>
</div>Serge de Beketchurn:md5:00d90da675ed8f5556de6d69b5d304412016-02-20T17:39:00+00:002016-02-20T18:17:15+00:00AMPetits potinsA.D.G.Eric AsudamGaston CoutéGeorge SandJeune Force poétique françaisele Chat NoirLes EpéesMicberthSerge de Beketch <p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Le 1<sup>er</sup>
décembre 2010, Micberth écrit sur Facebook le texte qui suit.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 18.9333px;">« </em><em style="text-indent: 14.2pt;"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Petite émotion ce soir. Je classe encore mes
bouquins et je tombe sur le </span></em><em style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 18.9333px;">« </em><em style="text-indent: 14.2pt;"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Dictionnaire de la colère » de Serge de Beketch
qui est parti rejoindre, il y a quelques années, ses « chers anges ». Et
je trouve sur la page de garde cet envoi affectueux qui me touche encore
aujourd'hui :</span></em><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"> « À Michel-Georges Micberth d'Autremencourt
qui fut "mon meilleur ennemi", mon rival et mon frère par A.D.G., en
signe tardif de réconciliation et d'amitié. Avec mon admiration pour le
magnifique combat qu'il mène pour notre patrimoine. Fraternellement.
Serge. » <em>Pour trouver les références
des livres de Serge encore en vente, je vous renvoie à Google. Un excellent
bouquin de lui aussi : « Catalogue des nuisibles », sorti en
2006. Prudence en revanche devant les « Mémoires inachevés »,
composés de bric et de broc et totalement mensonge.</em></span><em style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 18.9333px;"> »</em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.De_Beketch_s.jpg" alt="De_Beketch.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Mon
meilleur ennemi », la formule est belle ! C’est qu’en effet, la
relation entre les deux hommes fut pour le moins houleuse dans les années 1970.
Micberth avait fait un passage remarqué à <em>Minute</em>
en tant que chroniqueur polémiste. <a href="http://sdebeketch.com/">S. de Beketch</a> était alors rédacteur en chef
adjoint du journal. Nous étions en 1974. Il fallut attendre trente ans pour que
naisse la grande amitié dont témoigne la dédicace ci-dessus.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">En décembre
2004, lorsque Serge de Beketch rend hommage à <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/A._D._G.">A.D.G.</a>, qui vient de disparaître,
il déclare : « A 16 ans déjà, Alain écrivait des choses très belles.
Il composait des poèmes. Et, vers ses 16 ans, il a rencontré un personnage tout
à fait exceptionnel qui s’appelle Michel-Georges Micberth<sup>1</sup>. C’est un
colosse, avec un visage impressionnant, une gueule de lion, très impressionnant
intellectuellement aussi, toujours entouré d’une petite cour. Il dirigeait
alors un mouvement qui s’appelait Jeune Force poétique française. Alain l’a
rencontré. Par goût de l’écriture, il est entré dans ce mouvement, ce qui lui a
permis de rencontrer énormément de monde. Michel-Georges Micberth lui a ensuite
confié la direction d’une collection : là, il a vraiment appris à lire, à
sélectionner ses lectures, à écrire et à travailler son écriture. Il a
découvert la littérature en soi, Balzac, Céline et tous les autres. Il a écrit
des petits textes sous la signature d’Alain Dreux Gallou. » (Entretien
avec Serge de Beketch <em>in <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_%C3%89p%C3%A9es_(revue)">Les Epées</a></em>, Décembre 2004 n°14)</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-size: 10pt; font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><o:p> </o:p></span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; font-size: 10pt; text-indent: 14.2pt; background-color: white;">1. Petit-fils d’une cuisinière tourangelle qui inspira à Gaston Couté,
du <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Chat_noir">Chat Noir</a>, sa fameuse « Complainte d’un gars qu’a mal tourné » et
petit-neveu du propriétaire du château où <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Ma%C3%AEtres_sonneurs">George Sand</a> écrivit « Les
Maîtres sonneurs ». Micberth collabora à </span><em style="font-family: TimesNewRomanPS; font-size: 10pt; text-indent: 14.2pt;">Minute</em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; font-size: 10pt; text-indent: 14.2pt; background-color: white;"> et au </span><em style="font-family: TimesNewRomanPS; font-size: 10pt; text-indent: 14.2pt;">Crapouillot</em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; font-size: 10pt; text-indent: 14.2pt; background-color: white;">
sous le pseudonyme d’Eric Asudam.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><o:p> </o:p></span></p>La danse des motsurn:md5:1f54bdb361c5bf0063dbcbd083bf8ea32016-02-13T19:22:00+00:002021-07-03T14:24:40+01:00AMIci et làA.D.G.Actual-HebdoBloy (Léon)Céline (L.-F.)Eric AsudamGrevisseJeune Force poétique françaiseLa LettreLe Nouveau Palles motslibéralisme poétiqueLouis-Ferdinand CélineLéautaud (Paul)MicberthNMPPstyle mèque <p class="MsoNormal" style="text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-align: justify; text-indent: 14.2pt;">Tout petit, déjà, Micberth aimait les mots.
C’est en 1953, à l’âge de 8 ans, qu’il écrit son premier poème, un moyen pour
lui d’échapper à l’incompréhension familiale, de s’évader du monde étroit qui
l’étouffe. Dix ans plus tard, il fonde </span><st1:personname productid="la Jeune Force" w:st="on" style="font-family: TimesNewRomanPS; text-align: justify; text-indent: 14.2pt;"><st1:personname productid="la Jeune" w:st="on">la </st1:personname></st1:personname><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jeune_Force_po%C3%A9tique_fran%C3%A7aise"><st1:personname productid="la Jeune Force" w:st="on" style="font-family: TimesNewRomanPS; text-align: justify; text-indent: 14.2pt;"><st1:personname productid="la Jeune" w:st="on">Jeune</st1:personname> Force</st1:personname><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-align: justify; text-indent: 14.2pt;"> poétique française</span></a><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-align: justify; text-indent: 14.2pt;">.
Il lance alors le « <a href="http://archives.cg37.fr/Actualite.php?theme=3&idactualite=244">libéralisme poétique</a> » et part en guerre contre
les vers de mirliton. Il affirme : </span><em style="font-family: TimesNewRomanPS; text-align: justify; text-indent: 14.2pt;">« Bien
écrire ne consiste pas à étudier mot à mot ses textes, à peser les phrases et
disséquer les propositions. Bien écrire consiste à rester simple, à communiquer
avec l’être par le coeur. L’imperfection touche par sa sincérité. »</em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-align: justify; text-indent: 14.2pt;">
C’est ainsi qu’avec ses élèves et collaborateurs du service de recherche de l’école
de Tours (le romancier <a href="http://micberth.org/index.php?post/2014/05/01/La-divine-surprise2">A.D.G</a>. entre autres), il mettra au point une nouvelle
façon d’écrire, véritable révolution dans l’évolution de notre langue : </span><em style="font-family: TimesNewRomanPS; text-align: justify; text-indent: 14.2pt;">« Cette façon spécifique de mélanger au
français orthodoxe une langue approximative, argotique et technique »</em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-align: justify; text-indent: 14.2pt;">,
comme il le précisera plus tard. Ce qu’on appellera « le style
mèque », dont Micberth usera et abusera dans le journal pamphlétaire </span><em style="font-family: TimesNewRomanPS; text-align: justify; text-indent: 14.2pt;"><a href="http://micberth.org/index.php?post/2015/11/28/La-mort-d-un-journal">Actual-Hebdo</a>,</em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-align: justify; text-indent: 14.2pt;"> en 1973 et 1974.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">Il s’interroge alors : <em>« Doit-on passer son existence à se
rapprocher au mieux du bon usage, ou doit-on comme je le pense écrire avec ses
tripes en prenant le risque des approximations, des néologismes, des
barbarismes, etc. ?</em> »</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">Le texte qui suit, publié sous la signature
d’<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Michel-Georges_Micberth">Eric Asudam</a>, est extrait <em>d’Actual-Hebdo</em>
du 17 mars 1973.</span></p>
<p class="MsoNormal" align="center" style="text-align:center;text-indent:14.2pt"><strong style="text-indent: 14.2pt;"><span style="font-size:13.0pt;font-family:
TimesNewRomanPS">Les mots</span></strong></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS"> </span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">« Quelle différence y-a-t-il entre le
mot formulé et l’idée que l’on souhaite exprimer ? Cela tient au
vocabulaire qui nous manque et à notre flemme endémique d’aller puiser dans
notre patrimoine linguistique. Nous vivons l’époque des approximations. Est-ce
un mal, est-ce un bien ? Nous vivons l’époque du moindre effort, de la
relation ébauchée, de la libération des passions. Le règne de l’hypothalamus
sur le cortex, de l’instinct sur la raison. Meuh !</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">« Ainsi, il m’arrive très souvent dans
ce journal de ne pas corriger mes sales habitudes. J’ai parlé de <st1:personname productid="LA NMPP" w:st="on">LA NMPP</st1:personname>, alors que je voulais
dire DES NMPP (il s’agit des nouvelles messageries) pour la mauvaise raison
qu’entre nous, et depuis des années, en dépit de la réalité, nous conservons
dans le langage courant ce singulier erroné. Mystère.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">« Je ne parle pas du bon usage dont je
me fous comme de l’an 40. Le grammairien <a href="http://www.deboecksuperieur.com/auteurs/21469_0/maurice-grevisse.html">Grevisse</a> lui-même, après nous avoir
montré le droit chemin, nous incite par des exemples prestigieux à cochonner le
français de la plus ingrate manière qui soit. Je parle de la persistance que
nous avons à prendre par flemme et par négligence des raccourcis qui deviennent
avec le temps des habitudes puis des méthodes. J’évoquais dans le n° 12 <em>d’Actual-Hebdo</em> l’enterrement de mon
père, et je disais que ma mère « chaloupait comme au temps des tangos de
sa jeunesse ». Eh bien non ! On ne chaloupe pas en dansant le tango,
on tangue. On chaloupe en dansant la java. Et cela est valable pour tout. Nous
sommes arrivés à une telle dose de couennerie qu’il devient nécessaire de tirer
le signal d’alarme.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">« Les Français ne se comprennent plus.
Ce qui restait admissible pour les idées abstraites est devenu intolérable
lorsqu’il s’agit d’exprimer des faits concrets. Combien de fois ai-je observé
avec colère les protagonistes d’un dialogue de sourds ! Et combien ai-je
eu de fois envie de leur mettre ma main à travers la gueule ! Des heures
de conversation inutile alors que les personnes pensaient les mêmes choses sans
pouvoir ajuster leur vocabulaire, sans écouter, sans expliquer, avec ce besoin
morbide de vouloir convaincre à n’importe quel prix.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">« Pourquoi distingue-t-on le langage
parlé du langage écrit et vice versa ? En contraignant la linguistique par
des règles insensibles et mathématiques, on appauvrit celle-ci ou pire, on
donne le prétexte facile aux commodités. Les apprentis conducteurs apprennent,
pour la passation de l’examen, le code de la route qu’ils oublient bientôt avec
candeur et désinvolture. Et lorsqu’ils se trouvent dans une situation
particulière où ils ont à répondre de leurs connaissances ou à exercer celles-ci,
ils s’octroient toutes les vertus, confiants dans un savoir mal assimilé et
faisant pourtant doctement référence à celui-ci. Pauvres merdeux du langage qui
s’agrippent désespérément aux petites technicités miteuses !</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">« – Mais on vous suit mal Asudam. N’y
aurait-il pas chez vous contradiction ? Vous désirez l’emploi du mot
juste, l’observation rigoureuse, et pourtant vous vous faites le chantre du
langage parlé, des néologismes, des barbarismes, des approximations, des
patois, de l’argot ! »</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">« Oh comme je sens que cela vous
plairait que je sois confus et que je ne puisse me retrouver dans les dédales
de ma belle intelligence ! Manque de pot. Je sais de quoi je cause !</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">« La liberté d’expression – je
parle dans l’emploi et l’agencement des matériaux –, est à considérer en
dehors de toutes règles préétablies. Cela ne signifie pas que nous devons nous
passer de mètres étalons. Mais ces mètres étalons ne seraient que le reflet, ou
mieux, le glossaire des cultures originales spontanées ; voire
ésotériques. Une sorte d’Encyclopédie dans laquelle nous pourrions puiser à
notre gré, au fur et à mesure de nos besoins ou de nos connaissances. Me
suivez-vous ? Bon. Merci.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">« C’est le mitan qui m’effraie, une
fois de plus. Ceux qui ont besoin de jalons pour exister, de cadres
étroits ; les grotesques lettrés qui s’affolent de l’intrusion des mots
étrangers dans notre vocabulaire ; ceux qui analysent logiquement et
grammaticalement les phrases et qui préfèrent étriquer leur pensée plutôt que
de concéder à la raison un emploi vicieux, une liberté osée ; ces faux
maîtres qui, en principe depuis Jules Ferry, enseignent une langue désincarnée,
appauvrie par les règles de la stricte observance ; ce bon usage sénile
qui fait tant goder nos académiciens.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">« Foutons en l’air ces règles !
Soyons responsables de nos lettres, de nos mots, de nos phrases. L’enfant
traverse la rue sans regarder, parce qu’il sait que ses parents le protègent.
Les parents tournent la tête : l’enfant est écrasé par une voiture. Il est
tellement facile de s’en remettre aux règles classiques. Feignasses
d’humains ! Sans couilles et sans volonté ! Sales petits
complexés ! Esclaves du moindre effort ! Comprenez une fois pour
toutes que la vie n’existe qu’en fonction de la conscience individuelle de la
vie. Toute autre démarche est de la spéculation, de la lâcheté collante et
gluante. Ne laissez pas aux autres la responsabilité de penser pour vous. Votre
conscience vous impose tous les devoirs, mais vous donne aussi tous les droits.
Lorsque vous souffrez, c’est VOUS qui souffrez. Lorsque vous mourrez, c’est
VOUS qui mourrez.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">« Tout reste donc une question
d’honnêteté entre l’éprouvé et l’exprimé, et cela individuellement nom de
dieu ! Je certifie que deux personnes mises en présence, ne parlant pas la
même langue, peuvent échanger progressivement une foules d’idées à la condition
que ces personnes harmonisent scrupuleusement l’éprouvé et l’exprimé. Alors que
Pierre et Paul, natifs du même pays, s’exprimant dans la même langue, sont
incapables de s’entendre s’ils font référence arbitrairement ou culturellement
à la signification des mots de la communication.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">« Que tous ceux qui n’ont pas compris
ce qui précède se tirent une balle dans la tête, car il n’y a aucun espoir pour
eux. Poil aux yeux ! » (<em>Actual-Hebdo</em>
n° 14)</span></p>
<p class="MsoNormal" align="center" style="text-align:center;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">*</span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">*</span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">*</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.Leautaud3_m.jpg" alt="Leautaud3.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">S’il découvrit Louis-Ferdinand Céline avec
bonheur à l’âge de 12 ans, avec le temps et la maturité, Micberth se tournera
vers d’autres maîtres en écriture qui l’influenceront sans aucun doute. A
propos de Céline, il sera péremptoire : </span><em style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;"><span style="background: white;">« Savoir si Céline fut
le plus grand n’a aucun intérêt, c’est du domaine de la subjectivité. Ce que
l’on peut affirmer sans se tromper c’est sa dimension universelle, son
éblouissante importance dans le temps et dans l’espace. »</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">Concernant Bloy et Léautaud, deux immenses
talents diamétralement opposés, il écrit en 1983 dans sa préface à <em>Petite Somme contre les gentils</em>, avant
la publication du <em>Nouveau Pal</em> et de <st1:personname productid="La Lettre" w:st="on"><em>La Lettre</em></st1:personname> :</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS">« Je
suis un peu déchiré, il est vrai, entre deux conceptions opposées de
l’écriture : celle par exemple d’un <a href="http://barbey.chez.com/bloy/biographie/biog.htm">Léon Bloy</a> qui a tout sacrifié à l’art,
contempteur de la facilité, puriste jusqu’à la déraison, fignoleur de phrases,
poutre maîtresse posée sur le patrimoine antique et celle d’un <a href="http://www.jesuismort.com/biographie_celebrite_chercher/biographie-paul_leautaud-4820.php">Paul Léautaud</a>
qui haïssait l’art pour l’art, refusait le dictionnaire et militait pour</span></em><span style="font-family:TimesNewRomanPS"> <em>une
écriture spontanée, naturelle, pleine d’imperfections, de mauvais usages, mais
touchante, authentique, vraie.</em></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS">« Léon
Bloy, le « pèlerin de l’absolu », pour beaucoup de nos contemporains,
est presqu’illisible. Il demande un gros effort d’attention, une solide culture
et le « Larousse » en dix volumes à portée de la main. Le
« Larousse » est d’ailleurs bien insuffisant, tout comme le
« Littré », mais quelle joie de le lire ! Quelle constante
aventure de l’esprit ! Quel enrichissement ! Léautaud quant à lui,
donne le même plaisir mais sans effort. Qui des deux voyait juste, qui disait
vrai ?</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS">« Léautaud
prétendait qu’avant la quarantaine un homme rongé du désir d’écrire doit se
consacrer presqu’exclusivement à la lecture puis ensuite s’attaquer à son
oeuvre. Mouais...</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS">« Ces
deux auteurs (philosophes ?) prévoyaient avec lucidité l’abêtissement
complet de la multitude ; pourtant ni l’un ni l’autre n’aurait pu imaginer
que la niaiserie (à laquelle, il faut adjoindre la surculture universitaire)
atteindrait chez les jeunes de tels sommets. Vertige... »</span></em></p>BHL, go home !urn:md5:8b21bcda2b5f1bbb60fec6b6e877e5402014-11-03T22:11:00+00:002014-11-03T23:00:19+00:00AMHumeur du jourB.-H. L.dégagements autobusiaquesGérard LechaJeune Force poétique françaiseLa LettreMicberthNabe <p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:
Tahoma;color:#333333;background:white">Les gens sont méchants. Déclaré <a href="http://www.courrierinternational.com/article/2014/11/03/bhl-allez-vous-en-et-ne-revenez-plus-jamais"><em>persona non grata</em> en Tunisie</a> et prié de
rentrer à la maison, BHL <a href="http://www.lepoint.fr/societe/exclusif-le-verite-sur-le-voyage-de-bhl-en-tunisie-02-11-2014-1878003_23.php">plaide non coupable</a> : ses intentions étaient
louables. Le « nouveau (pas tant que ça) philosophe » serait-il
incompris ? Il y a trente ans déjà, Micberth dénonçait le jeune homme dans
<st1:personname productid="La Lettre" w:st="on"><em><a href="http://www.histoire-locale.fr/livre/DIVERS-0016.html">La Lettre</a></em></st1:personname> (avril 1985) : <em>« Bernard-Henri Lévy n’est pas le grand
gosse débile que je croyais cocoté par le tout-Paris avachi et pervers, c’est
une petite vipère comme tant d’autres qui inocule son venin dans les chairs
saines qui passent à portée de ses crochets.</em></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">« Le ludion, tout de go se veut déjà un classique et il
serait particulièrement de mauvais goût de le prendre pour ce qu’il est,
c’est-à-dire, un parfait turlupin. A chaque fois que ce nuisible pose sa crotte
dans un magazine, on chapeaute sa petite déjection avec le surtitre
« Idées ». Initiative fort judicieuse du metteur en pages si l’on
tient absolument à en faire accroire, car toujours le produit disqualifie
l’étiquette.</span></em></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">« Bernard-Henri Lévy a des haines, oui, mais des
« idées », point.</span></em></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">« Il tremble de berlue car partout il croit voir
renaître, surtout dans l’anodin, l’hydre pouacreuse du fascisme et du nazisme.
Même chez le turbulent Nabe qu’il traite dans </span></em></span><span class="textexposedshow"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:
Tahoma;color:#333333;background:white">L’Evénement du jeudi<em> d’« écrivaillon nazi ». Je ne sais pas quelle zaniniérie se
cache dans ou derrière le Nabe dont je parle, mais je donnerais bien les oeuvres
complètes de l’Hébreu de chez Grasset contre un point virgule de « <a href="http://www.ledilettante.com/livre-978-2-84263-119-2.htm">Au
Régal des vermines</a> », même trou du cul comme se voit l’auteur, même gluante
taupe coco comme on me dit qu’il serait. Cela reste à vérifier. Bref, Lévy endort,
Nabe éveille.</em></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">« Maintenant, je comprends les terreurs de Lévy. Quand
on est un petit mec de la littérature, un failli, un réputé plagiaire et un pou
satisfait des idées ; quand on se sait évanescent zigomar et que l’on veut
en serrant ses petits points volontaires faire grande oeuvre utile, on
s’accroche désespérément à la sacro-sainte démocratie républicaine... »</span></em></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:
Tahoma;color:#333333;background:white">Il faut avouer que le costard était bien
taillé et qu'il tombait impeccablement. Les actes n’ont cessé de corroborer les écrits depuis
lors.</span></span><span style="color: rgb(51, 51, 51); font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt; background-color: white;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:
Tahoma;color:#333333;background:white"><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.La_Lettre_003_s.jpg" alt="La_Lettre_003.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:
Tahoma;color:#333333;background:white">Quand il évoque sa vie, Micberth
écrit : <em>« B.-H. Lévy ricana sur
mon théâtre qui annonçait les colucheries ».</em> Pourquoi ? C’est une
longue histoire... <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9rard_Lecha">Gérard Lecha</a> nous éclaire dans l’avant-propos de son livre
« <a href="http://www.histoire-locale.fr/livre/DIVERS-0840.html">Micberth et le théâtre en question avec les dégagements
autobusiaques</a> ». En 1972, il fut reçu maître ès lettres avec la mention
« très bien » et les félicitations du jury pour son mémoire sur le
théâtre micberthien, qu’il proposa tout naturellement aux éditeurs parisiens.
« Il me paraît cocasse et édifiant tout à la fois, écrit-il, d’évoquer la
façon dont ce texte fut « reçu », début 1975, par un jeune directeur
littéraire de chez Grasset, un jeune normalien plein d’avenir du nom de Bernard-Henri
Lévy. Ce grand critique, cet esprit délié et de haut vol, comme on devait le
savoir par la suite, considéra les deux premières parties de mon ouvrage comme
d’une « très grande qualité et méritant l’édition » ; en
revanche, ma troisième partie relevait à ses yeux, « du canular » et
n’était absolument pas comparable avec les deux autres, surtout parce que cela
manquait complètement de sérieux ». En réalité, ce qu’il faut savoir,
c’est que la réputation de Michel-Georges Micberth dans les milieux de
l’intelligentsia parisienne de l’époque était tellement sulfureuse qu’il
n’était pas question d’envisager la publication de cet ouvrage en
l’état. » </span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:
Tahoma;color:#333333;background:white">Précisons que les deux premières parties
étaient le fruit d’une compilation sur l’histoire du théâtre alors que la
troisième concernait l’expérience théâtrale de Micberth et de <st1:personname productid="la JFPF" w:st="on">la <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Jeune_Force_po%C3%A9tique_fran%C3%A7aise">JFPF</a>, </st1:personname><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouvement_autobusiaque">les dégagements
autobusiaques</a> (annonçant <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Caf%C3%A9_de_la_Gare">le Café de la Gare</a>), à la fin des années 1960.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:
Tahoma;color:#333333;background:white"><o:p> </o:p></span></span><span style="color: rgb(51, 51, 51); font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt; background-color: white;">Le mot de la fin reviendra à
Micberth :</span><em style="color: rgb(51, 51, 51); font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;"> « Lévy est un minus
habens glaireux. Chacune de ses déclarations insolentes, excessives et
provocatrices fait naître la haine. »</em><span style="color: rgb(51, 51, 51); font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt; background-color: white;"> CQFD.</span></p>La divine surpriseurn:md5:f2a62aee45f6f1ff1666b2a441fde60d2014-05-01T20:10:00+01:002018-01-01T14:44:19+00:00AMIci et làA.D.G.Actual-HebdoBernard DeyrièsChéri-BibiGallimardGaston LerouxGeorges LautnerJeune Force poétique françaiseMarcel DuhamelMicberthMichel AudiardRobert SoulatRévolution 70Série noire <p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">Un soir de l’année 1970, Alain Fournier dit Camille,
ex-collaborateur et directeur littéraire de Micberth aux éditions de <st1:personname productid="la Jeune Force" w:st="on"><st1:personname productid="la Jeune" w:st="on">la </st1:personname></st1:personname><a href="http://archives.cg37.fr/Actualite.php?theme=2&idactualite=245"><st1:personname productid="la Jeune Force" w:st="on"><st1:personname productid="la Jeune" w:st="on">Jeune</st1:personname> Force</st1:personname> poétique française</a>
(de 1966 à 1971) annonce à ce dernier sa volonté de renoncer à la littérature
pour se consacrer à son travail de broc’ et de bouquiniste. Micberth qui a
publié en 1969 son premier pamphlet « Lettre ouverte à un
magistraillon » (Illustré par <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Bernard_Deyri%C3%A8s">Bernard Deyriès</a>) ainsi que de nombreux
articles dans « Révolution 70 » notamment, sous le nom d’Alain
Dreux-Gallou, croit en son talent d’écrivain et ne l’entend pas de cette
oreille. </span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">Il relate cette rencontre dans son <em>Journal </em>inédit<em>,</em> en 1976 :</span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">« Après une
longue homélie sur le courage – peu convaincante – qui l’affligeait plus
encore, je décidai d’un coup d’aller chercher un énorme colt à barillet qu’il
m’avait vendu quelques mois plus tôt. Il était temps de passer aux actes
décisifs.</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">– Tu vois, Alain,
lui dis-je, je suis heureux, très heureux d’exister. J’aime la vie comme un
fou. Mes femmes, mes enfants, mes amis m’adorent. Je me sens investi par le
destin, pour remplir une mission purificatrice au profit des hommes de bonne
volonté, et tu sais combien je me bats chaque jour pour voir triompher mes
idées et quels plaisirs, malgré les échecs, j’en retire. Eh bien ! je suis
prêt à te sacrifier tout ça pour te prouver l’importance de ton destin
d’écrivain.</span></em></p>
<p style="margin-top:0cm;margin-right:0cm;margin-bottom:0cm;margin-left:14.2pt;
margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;background:white"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">– Micb !</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">Je glisse une
balle dans le barillet et le fais tourner d’un grand geste du plat de la main,
puis je pose le canon glacé sur ma tempe. <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/A._D._G.">A.D.G</a>. est bouleversé. Des larmes
s’échappent de ses yeux. Il tombe à genoux, se pend à mon bras, me supplie et
hurle : </span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">– Micb !
fais pas ça ! Je sais que tu en es capable. Ce serait trop con.</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">Clic !... Le
chien claque, et le percuteur ne trouve que le vide. Je tends le colt à A.D.G.
qui, tout en gémissant, le désarme, handicapé dans cette opération par le
tremblement de ses pauvres mains.</span></em></p>
<p style="margin-top:0cm;margin-right:0cm;margin-bottom:0cm;margin-left:14.2pt;
margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;background:white"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">Je le laisse là, exsangue, plaintif et vidé.</span></em></p>
<p style="margin-top:0cm;margin-right:0cm;margin-bottom:0cm;margin-left:14.2pt;
margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;background:white"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;"><o:p> </o:p></span></em><em style="text-indent: 14.2pt;"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">Un mois plus
tard, son premier roman : « <st1:personname productid="La Divine Surprise" w:st="on"><a href="http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Serie-Noire/La-Divine-surprise">La Divine Surprise</a></st1:personname> »
était rédigé et, le 29 juillet 1971, il paraissait chez Gallimard, avec la
dédicace suivante : « A tous les hors-la-loi d’hier et d’aujourd’hui,
à tous les rifodés, malingreux, mercandiers, coupe-jarrets, coquillards,
sabouleux, mercureaux, faux-sauniers, tire-laine, courtauds de boutanche, fractureux,
gens de la petite flambe, hubains, narquois drilles et rôdeurs de filles, à
tous nos jeunes morts, à Bonnot, Loutrel, Danos, à Casanova et au docteur
Michel-Georges Micberth qui est aussi des nôtres. » A.D.G.</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">Alain ne m’avait
pas pardonné. Pourtant, sous le texte dédicatoire imprimé, il rajoutait de sa
main : « Pour Micb, sans qui A.D.G. ne serait pas : Alain
Camille. »</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;"><br /></span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;"><o:p><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.A.D.G_3_s.jpg" alt="A.D.G_3.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /><br /></o:p></span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">La publication dans la prestigieuse <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9rie_noire">Série noire</a> dont
A.D.G. deviendra l’un des auteurs phares ne se fit pas « les doigts dans
le nez » (NDRL : Pardon !) Le 17 février <st1:metricconverter productid="1971, A" w:st="on">1971, A</st1:metricconverter>.D.G. transcrit à
Micberth le courrier de Gallimard : « Nous avons lu votre manuscrit
et il nous intéresse. Il a de la verve, il a du ton, les personnages existent
vraiment. Il y a certaines négligences d’écriture, mais elles sont facilement
arrangeables. Pourtant, tel qu’il est, nous ne pouvons pas le publier, parce
qu’il manque d’étoffe, d’intrigue, qu’il y a des invraisemblances, des
faiblesses psychologiques et qu’on a l’impression que, porté par votre facilité
à écrire, vous ne vous êtes pas trop soucié de l’histoire. Or l’histoire, dans
une Série noire, c’est également très important. Si vous pouviez passer nous
voir, on discuterait de ce livre. On tâcherait de vous expliquer ce qui cloche
et si vous vous sentiez le courage ou l’envie de le revoir, il me semble qu’on
pourrait aboutir à un livre très publiable. » La lettre est signée <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Soulat">Robert
Soulat</a> pour <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Soulat">Marcel Duhamel</a>. </span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">A.D.G., qui a écrit son <em>chédeuve</em> « en 6 jours et demi » demande à Micberth de
l’aider à le peaufiner. Celui-ci se fendra, deux jours plus tard, d’une longue
lettre faisant le détail des erreurs, invraisemblances à corriger et
améliorations souhaitables.</span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;"><o:p> </o:p></span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">« Mon cher
Brigand,</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">Je constate avec
satisfaction que vous n’avez plus besoin de vous mettre à cinq ou six pour
enculer le père Talent. Tu fais ça tout seul maintenant, c’est bien ; te
voilà dégourmé.</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">Comme tu le
souhaites dans ta lettre du 17, je t’envoie quelques réflexions inspirées.</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">(...)</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">Je passe aux
invraisemblances :</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">Je t’ai dit au
téléphone : Toutoune, pour son examen gynécologique, ne pas confondre le
prélèvement effectué par le gynécologue et l’analyse par le laboratoire. Plus
la troisième phase d’interprétation de l’analyse et le pronostic avec les
médicaments adéquats ou la feuille de clinique.</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">En page 18, bien
faire comprendre aux lecteurs que le héros est contre la devanture, bien
visible de l’extérieur (description plus approfondie du café-restaurant).</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">En page 21, Luc
va se ravitailler sur le coup de 3 h alors que sa bonne femme a été coupée en
deux vers midi trente. D’autant que plus tard, on apprend que la police a fait
fermer l’établissement. La première queue-chose très grave.</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">En page 23, par
miracle, le Yougoslave Tatouine n’a plus d’accent (La peur sans doute. Une
nouvelle veine pédago-assimil à exploiter. Tu va te faire du fric, vieux !)</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">(...)</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">Quelques
réflexions maintenant.</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">Beaucoup de
motivations sont peu expliquées ou pas du tout. Celles d’Amburge, de Luc. André
revire sa crêpe d’un seul coup et pense que Luc est un fieffé gangster, ce qui
ne correspond en rien à la psychologie de Luc que l’on découvre au début du
bouquin.</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">L’inspecteur de
police est bien familier et bien soupçonneux. Pour des gens qui ne fréquentent
pas le commissariat, cela est bien trop rapide et d’une très grande faiblesse
psychologique.</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">Le coup du papa à
la fin qui cocufie son fiston me paraît énaurme et m’a fait beaucoup de peine.
C’est très vilain. On appelle cela en littérature poudrée, un récit qui se
termine en queue de poisson. Vu la moralité du père et ses intentions, je
dirais en queue de poison. Ah ! Ah ! Ah ! Ah !</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">L’histoire n’est
pas terrible. Le style excellent. Le récit touchant. On a envie de lire
jusqu’au bout. Bien que gêné par les invraisemblances.</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">Les personnages
ont une âme, mais réagissent comme si tout était préparé d’avance, avec des
masques. On ne sent pas les mobiles profonds.</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">Des petites
erreurs de comportement et de jugement qui font dire au lecteur :
« Ah, ah, tiens, méfions-nous, celle-là, elle va jouer un sale tour au
héros à la fin… » Alors on pense que tout est beau et que tous ces mecs
sont bien chouettes, et on est tout déçu de les savoir aussi minables, aussi
laids dans leur tête. C’est peu vraisemblable.</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">Des petites
conneries, comme les impacts de balle <st1:metricconverter productid="22. A" w:st="on">22. A</st1:metricconverter> ne pas confondre surtout avec des obus.</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">On ne nous
explique pas, et plus grave encore, on ne nous laisse pas supposer comment le
père d’André va se tirer de la souricière de Marseille, alors qu’il a canardé
les flics comme un homme. On ne voit pas du tout les interrelations entre le
cerveau du père et du fils. Si le papa a vraiment ramoné <st1:personname productid="la Tine" w:st="on">la Tine</st1:personname> en question (Je n’ai pas
très apprécie le diminutif), je ne vois pas ce qu’elle est venue foutre ensuite
avec le gars André, alors qu’il lui était si simple d’attendre peinardement le
père.</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">Et pourquoi, bon
Dieu, le père s’est-il crevé le cul à tirer le fiston des griffes de la police
pour ensuite le donner ? Je vois mal tout ça. Il pouvait peinardement se
tirer avec Tine, assommer un encaisseur et laisser pourrir son fils en prison.
Le Ricard a rendu le père d’André complètement fada.</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">Mille autres
choses encore, dont le brave Auvergnat qui se tire comme ça sans laisser
d’adresse, alors qu’il n’a pu exercer son commerce à Orléans sans fournir son
identité. Que risquait-il vraiment et comment peut-on admettre qu’un homme qui
planque des mecs en cavale puisse être aussi imprudent, alors que c’est la
prudence qui fait leur gagne-pain. J’ai pas très bien compris.… » </span></em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">(Micberth,
lettre du 19 février 1971. Correspondance inédite)</span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;"><o:p> </o:p></span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">Muni de toutes ces remarques et autres corrections,
A.D.G. reverra sa copie. Et cinq mois plus tard viendra « <st1:personname productid="La Divine Surprise" w:st="on"><st1:personname productid="La Divine" w:st="on">La Divine</st1:personname> Surprise</st1:personname> », premier
d’une vingtaine de romans qui marqueront le renouveau du polar dans les années
1970-1980 tout comme ceux de Jean-Patrick Manchette.</span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;"><br /></span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;"><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.A.D.G_2_s.jpg" alt="A.D.G_2.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /></span></p>
<p align="center" style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:center;
background:white"><em><span style="font-size: 10pt; font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">Alain
Camille (A.D.G.) en 1968. Archives Micberth</span></em></p>
<p align="center" style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:center;
background:white"><em><span style="font-size: 10pt; font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;"><o:p> </o:p></span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">A.D.G. écrira : « En 1963, un jeune garçon
timide qui s’appelait Alain Fournier et n’en était pas plus fier pour ça, se
présenta au 9 de la rue des Docks à Tours, il se gourrait, sonnait à l’office
des achélèmes. Puis il rencontra Micb, et, je ne dirai pas <em>les doigts dans le nez</em>, il est devenu Adégé Alain Camille et le
reste s’il le faut. Bien. Aujourd’hui, Alain Dégé Camille finit un gros
feuilleton pour <st1:personname productid="la Première Chaîne" w:st="on"><st1:personname productid="la Première" w:st="on">la Première</st1:personname> Chaîne</st1:personname>,
l’adaptation de <em><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A9ri-Bibi_(s%C3%A9rie_t%C3%A9l%C3%A9vis%C3%A9e)">Chéri-Bibi</a></em> de <a href="http://salon-litteraire.com/fr/gaston-leroux/content/1825543-gaston-leroux-biographie">Gaston
Leroux</a>, il a sept romans policiers derrière lui, dont un porté à l’écran par
<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Quelques_messieurs_trop_tranquilles">Georges Lautner,</a> il prépare une autre série de feuilletons, il écrit un
scénario original pour <a href="http://www.ledilettante.com/auteur-219.htm">Michel Audiard,</a> il bosse pour Gallimard, Plon, Grasset,
en bref, il ne débande pas. Tout cela, parce qu’un grand frère, un père, un
ami, n’a jamais désespéré de lui, lui a appris à écrire, l’a toujours aimé et
souvent protégé. Cet homme s’appelle Micberth. » (<em><a href="http://www.amazon.fr/ACTUAL-HEBDO-No-14-1972/dp/B0047OECX6">Actual-Hebdo</a></em> n° 13, 10 mars 1973)</span></p>
<p style="margin-top:0cm;margin-right:0cm;margin-bottom:0cm;margin-left:14.2pt;
margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;"><o:p> </o:p></span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;"><o:p> </o:p></span></p>Ils nous ont quittésurn:md5:c042e67010392dcb4abc7989f1396ea52013-10-24T21:17:00+01:002021-07-03T14:23:02+01:00AMHommageA.D.G.anarchisme de droiteAnthologie du pamphletAristocrate libertaireCéline (L.-F.)Eric AsudamFrançois MauriacGeorges BernanosGeorges-Paul WagnerJean AnouilhJeune Force poétique françaiseLe CrapouillotLectures françaisesLouis-Ferdinand CélineMicberthMonographiesnouvelle droiteNouvelle Droite françaiseTours <p class="MsoNormal" style="margin-bottom:6.0pt;text-align:justify;background:
white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; color: rgb(51, 51, 51); background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;"><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.lectures_francaises_s.jpg" alt="lectures_francaises.jpg" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" />« Michel-Georges MICBERTH s’est éteint le
19 mars 2013 à Autremencourt (Aisne), à l’âge de 67 ans. Il était né à <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Tours">Tours</a>,
le 12 août 1945, sous le patronyme de Michel-Georges Berthe.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom:6.0pt;text-align:justify;background:
white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; color: rgb(51, 51, 51); background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">« Editeur, pamphlétaire, écrivain, son oeuvre
est considérée comme se rattachant à « l’<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Anarchisme_de_droite">anarchisme de droite</a> ».</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom:6.0pt;text-align:justify;background:
white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; color: rgb(51, 51, 51); background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">« Sa carrière est longue, ses ouvrages
nombreux, ses activités multiples. En 1963 (à l’âge de 18 ans), il avait fondé <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Jeune_Force_po%C3%A9tique_fran%C3%A7aise"><st1:personname productid="La Jeune Force" w:st="on"><em>La
Jeune Force</em></st1:personname><em>
poétique française</em></a>, à laquelle a collaboré le jeune Alain Fournier, qui
allait se faire ensuite connaître sous le pseudonyme d’<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/A._D._G.">A.D.G</a>. Ensuite, jusqu’en
1980, environ, il a créé et dirigé une dizaine de petits journaux et
publications. Une anecdote est bien oubliée aujourd’hui et mérite d’être sortie
de l’oubli : en 1969, il s’est présenté à l’élection présidentielle et
bien qu’ayant recueilli le nombre de signatures nécessaires, sa candidature ne
fut pas retenue par le conseil constitutionnel.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom:6.0pt;text-align:justify;background:
white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; color: rgb(51, 51, 51); background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">« En 1973, <em><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Crapouillot">Le Crapouillot</a></em> a publié une <em><a href="http://lecrapouillot.doomby.com/pages/les-magazines/nouvelle-serie-1967-1996/anthologie-du-pamphlet-de-la-liberation-a-nos-jours.html">Anthologie
des pamphlétaires de <st1:personname productid="la Libération" w:st="on">la Libération</st1:personname>
à nos jours</a></em>, dans laquelle figurait Eric Asudam (pseudonyme de Micberth)
aux côtés d’<a href="http://www.alalettre.com/anouilh-bio.php">Anouilh</a>, <a href="http://www.lepetitcelinien.com/">Céline</a>, <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Mauriac">Mauriac</a>, <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Georges_Bernanos">Bernanos</a>... La même année, il a fondé le
mouvement politique <em><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Nouvelle_Droite_fran%C3%A7aise">Nouvelle Droite
française</a></em> (qui n’avait rien à voir avec le courant en vogue à l’époque de
la <em><a href="http://grece-fr.com/">nouvelle droite</a></em>) qui se
définissait comme « Révolutionnaire », « Aristocratique »
et « Anti-républicain ». Lui-même, afin de mettre un terme aux
différentes étiquettes qui lui étaient attribuées, se présentait comme « <a href="http://lecheminsouslesbuis.wordpress.com/2009/07/24/aristocratique-et-libertaire/">Aristocrate
libertaire </a>».</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom:6.0pt;text-align:justify;background:
white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; color: rgb(51, 51, 51); background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">« En 1974, il fut poursuivi et traduit en
justice pour avoir détenu un chéquier volé portant le nom de Georges Pompidou
(l’ancien président de <st1:personname productid="la République" w:st="on">la
République</st1:personname>). Défendu par M<sup>e</sup> <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Georges-Paul_Wagner">Georges-Paul Wagner</a>,
il a finalement été relaxé. En 1975, il a tiré un livre de cette « aventure »,
<em>Pardon de ne pas être mort le 15 août
1974</em> et écrivait dans son avertissement : « Mon souci n’a pas été
d’offrir au lecteur une oeuvre littéraire, mais le témoignage d’un homme loyal
qui se bat pour ses idées, le cri d’un combattant qu’on a voulu assassiner un
soir de 15 août dans ce sale pays, <st1:personname productid="la France" w:st="on">la
France</st1:personname> giscardienne qui ment, qui vole et qui tue. »</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom:6.0pt;text-align:justify;background:
white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; color: rgb(51, 51, 51); background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">« Auteur de multiples pamphlets, essais et
poèmes, il fit aussi des dessins humoristiques (sous le pseudonyme de
Freuslon). A partir de 1986, il s’est consacré à l’édition de la collection
devenue très connue des <em><a href="http://histoire-locale.fr/">Monographies des
villes et villages de France</a></em>, dont le catalogue, en 2011, répertoriait 3150
titres ! Au total, pour l’ensemble de sa vie professionnelle il a publié
près de <st1:metricconverter productid="5000 livres" w:st="on">5000 livres</st1:metricconverter>.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom:6.0pt;text-align:justify;background:
white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; color: rgb(51, 51, 51); background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">« Depuis son décès, son épouse Virginie
Beaufils-Micberth poursuit son oeuvre d’édition. Nous lui adressons l’assurance
de nos sincères condoléances.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom:6.0pt;text-align:justify;background:
white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; color: rgb(51, 51, 51); background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">« Nous pouvons mentionner qu’au moment de
sa mort, il était abonné à <em><a href="http://www.chire.fr/CT-443-lectures-francaises.aspx">Lectures
françaises</a></em> depuis plus de 10 ans. » (<em>Lectures françaises</em>, n° 675, juillet-août 2013, pp. 53-54)</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom:6.0pt;text-align:justify;background:
white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; color: rgb(51, 51, 51); background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom:6.0pt;text-align:justify;background:
white"><span style="color: rgb(51, 51, 51); font-family: TimesNewRomanPS;">NDLR. Nous aurons l’occasion de revenir sur la
présentation de Micberth à l’élection </span><span style="color: rgb(51, 51, 51); font-family: TimesNewRomanPS;">présidentielle de 1969 avec documents à l’appui. Quant à « Pardon
de ne pas être mort le 15 août 1974 », nous publierons en août 2014 une
nouvelle version de cet ouvrage dont il avait entrepris la correction quelques
semaines avant son départ.</span></p>