Regards sur Micberth - Mot-clé - L.-F. CélineCe site est consacré à M.-G. Micberth (1945-2013) : sa vie, son œuvre, sa pensée.2024-03-18T20:50:19+01:00urn:md5:ac4b6ea9a30e8880b48c8c986eb72543DotclearCritique façon d'Arribehaudeurn:md5:df524de1b33643d9a933b264d98e64992018-08-23T20:50:00+01:002021-07-03T14:26:43+01:00AMIci et làB.-H. LévyBernard Pivotcritique littéraireCéline (L.-F.)Jacques d ArribehaudeJean DanielJean GuénotJulio IglesiasL.-F. CélineLa LettreLe Bulletin célinienLe MondeLibéMarc-Edouard NabeMicberthSerge July <p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff">
C'est
la rentrée littéraire ! Quel auteur, novice ou confirmé, n'a
pas rêvé d'une belle critique circonstanciée de ses écrits ?
La chronique qui suit fut rédigée par <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_d%27Arribehaude">Jacques d'Arribehaude</a> et
publiée en mars 1988 dans <a href="http://jacquesdarribehaude.chez.com/darri/jda_biblio.html"><em>Le Bulletin célinien</em> (N° 67)</a>.
Trente ans, me direz-vous, c'était il y a longtemps ! Sans
doute, mais ce texte est curieusement d'actualité et mérite une
relecture. Écrivain, cinéaste, artiste peintre,
conseiller littéraire, etc., Jacques d'Arribehaude enregistra avec <a href="http://bulletincelinien.com/jean-guenot/">Jean Guénot</a> en 1960 <a href="https://www.youtube.com/watch?v=ftYPiPmt2Zw">la
dernière interview de L.-F. Céline.</a></p>
<p align="CENTER" style="margin-bottom: 0cm; background: #ffffff; font-style: normal">
<strong>Une
série de beignes</strong></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff">« Je
viens de dévorer <em><a href="http://histoire-locale.fr/livre/DIVERS-0016.html">La
Lettre</a></em>,
de Michel-Georges Micberth, suite d’articles et de textes parus
Dieu sait où en 84-85, qui ont l’admirable éclat d’une série
de beignes appliquées à toute volée sur les faces de pitres, de
loufiats et de tarés qui règnent sur ce pauvre monde et mettent à
l’abrutir une opiniâtreté, une haine, une infâmie dans la
délation et le sournois verrouillage juridique, qui rendraient
aimable le souvenir de l’Inquisition.</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff">
« Dans
un monde à ce point asservi et rampant, la sainte colère de
Micberth, son ironie meurtrière, sont un réconfort, une bouffée
d’oxygène, proprement inestimables. Tout mérite d’être retenu
et médité, mais les briseurs de tabous en ces temps d’intolérance
sont trop rares pour qu’on se prive ici du plaisir de quelques
citations. Sur un <em>« chef
de caste »</em>,
<em>« l’éblouissant
<a href="https://www.franceculture.fr/personne/jean-daniel">Jean Daniel</a> »</em>,
ceci : <em>« Faux
bonhomme, faux libéré, faux talent, faux semblant, faux socialiste,
faux journaliste, faux penseur, fausse audience, faux-fuyant mais
vraie vraie salope »</em>.
Suit une descente en flammes du <em>Nouvel
Obs</em>,
éminente institution de notre prêt-à-penser médiatique.</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff">
« Sur
un de nos réputés <em><a href="https://bibliobs.nouvelobs.com/essais/20080709.BIB1699/que-reste-t-il-des-nouveaux-philosophes.html">« nouveaux
philosophes »</a>,</em>
ce coup d’encensoir pleine poire. <em>« Lévy
est un minus habens glaireux. Chacune de ses déclarations
insolentes, excessives et provocatrices fait naître la haine... Je
donnerais bien les œuvres complètes de l’Hébreu de chez Grasset
contre un point virgule de </em><a href="http://www.marcedouardnabe.com/?product=au-regal-des-vermines">Au
Régal des vermines</a><em>.
Lévy endort, Nabe éveille. »</em></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff">
« M.-G.
Micberth, observant une scène politico-médiatique, tous partis
confondus, exclusivement peuplée de malfaisants cloportes dont le
point commun, outre le niais bafouillage républicain, est la
référence démocratique la plus creuse, la plus plate, la plus
vomitive qui se puisse concevoir, n’épargne aucun de ces puants
démagogues. Il y a cependant quelques nuances dans la très
réjouissante énormité des <em>Écrits
méphitiques</em>,
dont une des palmes revient assurément à l’ex-premier
ministricule Fabius, au temps de sa splendeur. <em>« Quand
on est affligé d’une tête de marchand de caleçons molletonnés,
on n’a pas le droit d’être le Premier ministre de la France,
même pouilleuse, même républicaine, même canaille, même
socialiste... »</em>
Après ce compliment, l’allusion à Le Pen est quasiment
affectueuse. <em>« Jean-Marie
est un copain avec lequel j’ai torturé 200 bougnoules à Alger en
57. Je suis prêt à le jurer devant un tribunal. C’est à cette
seule condition que je pourrai enfin toucher le chèque de </em>Libé<em>. »</em>
Mais voici précisément <a href="http://www.liberation.fr/auteur/5932-serge-july">July</a> l’avantageux, <em>« l’épatant
de Libé »</em>,
aligné presto d’une balle dum dum. <em>« Lui
aussi a sacrément évolué en 10 ans, sauf son style immuable, plat
et nul. »</em></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff">
« Pourquoi
faut-il, cher Micberth, que votre magnifique et exultante liberté de
ton paraisse un peu flancher à l’égard du <em>Monde</em>,
seul journal à peu près lisible, je vous l’accorde, mais d’autant
plus révoltant dans la bassesse conformiste, l’hypocrisie cafarde,
la délation voilée, et les grands principes qui nous puent au nez ?
Nous y reviendrons sans doute, mais vous savez très bien que
l’ensemble au grand complet de ces résidus rédactionnels ne vaut
pas plus de considération que la dernière crotte des biques de
votre castel angevin. Fort heureusement, je vous retrouve quand vous
évoquez la réussite de Julio Iglesias,<em>
« plus encore parce qu’elle fait chier les nuls chanteurs
Rive Gauche (je les vomis comme la soupe au tapioca), que pour la
joie qu’elle m’inspire, j’aime Iglesias parce qu’il a su,
mieux que personne, imposer son caca vocal comme une religion
planétaire et surtout, parfaitement le vendre... Il n’est pas pire
que l’avidité des politiciens qui détruisent souvent nos vies ou
le banditisme de la totalité des industriels qui polluent et
empoisonnent nos cœurs et nos corps... »</em></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff"><span style="text-indent: 0.5cm;"><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.2018-08-21_006_m.jpg" alt="2018-08-21_006.JPG" style="margin: 0 auto; display: block;" /><br /></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff"><span style="text-indent: 0.5cm;">« Tant
de verve, et de si haute tenue, ne peut que mettre en appétit, mais
il s’y mêle aussi, tout comme chez Bloy, des pages d’émotion,
de gravité poignante, de poésie pure, qui témoignent d’une
souveraine maîtrise de style dans une langue merveilleusement
vivante. Au passage, j’apprends sans surprise (l’auteur n’est
pas de ceux qui donnent dans le lamento talmudique indéfiniment
ressassé), que Micberth a tâté de Fresnes, sans doute pour liberté
d’expression inadmissible en ces temps d’intolérance où l’on
invoque constamment et à tout propos la très tartufiante et
répugnante litanie des droits de l’homme. J’apprends aussi, avec
satisfaction, qu’il a trouvé à s’abriter, usant effectivement
de ses titres et parchemins, dans l’infrangible Sorbonne, où se
rencontrent plus qu’on ne croit – la
preuve – de vraies consciences qui mettent le talent et le
génie à leur juste place, au-delà de notre misérable actualité.
Il urge de lire Micberth, de suivre ses travaux, et de s’abonner
autant que se peut au bimensuel </span><em style="text-indent: 0.5cm;">Regards
sur Micberth</em><span style="text-indent: 0.5cm;"> que
publie<a href="https://www.amazon.fr/Lanarchisme-droite-dans-litt%C3%A9rature-contemporaine/dp/2130414087"> François Richard</a>, docteur de l’université Paris-Sorbonne
et auteur d’une très remarquable étude sur l’anarchisme de
droite dont nous rendrons compte prochainement. Enfin des hommes de
courage.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff">
« J’étais
sous le coup de cette roborative découverte de Micberth, lorsque
j’ai eu sous les yeux (12 février) le show apostrophique du
drugstore superchic <a href="https://www.imdb.com/title/tt0197138/fullcredits">Pivot</a>. Pour me prémunir, j’avais relu ces
quelques lignes vaccinatoires du bon docteur Micberth : <em>« Pivot.
Plante ornementale qui fleurit chaque vendredi soir pour donner de
toutes petites graines somnifères »</em>.
Surprise, mes ronflements n’ont pas été instantanés, ce qui m’a
valu d’avoir l’œil entrouvert sur l’effarement blême et
scandalisé de ce pitre devant l’échec de ses objurgations à
l’Académicien Mohrt, sommé en douce de manifester sa honte
d’avoir été lié d’amitié à Bassompierre, condamné à mort à
la Libération, et d’exprimer comme il convenait le reniement du
maréchal Pétain. Non seulement Mohrt ne s’est pas laissé
impressionner, mais il a carrément refusé ce jeu de loufiat, se
contentant de rappeler, avec une tranquille désinvolture le mot
célèbre, quoique méconnu : « Il faut croire que je suis
seul à ne pas avoir été résistant. » Le tout, sans le plus
petit soupçon d’excuse. La tronche de Pivot valait son pesant de
moutarde de Lyon, je vous assure. (...)</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff">
« Je
n’ai rien retenu de la prestation d’un certain Roberts,
visiblement épuisé par l’inutilité de son personnage et de ses
douze ou quinze volumes. Un joufflu arrogant a alors éprouvé le
besoin de postillonner d’un ton venimeux l’émoi scandalisé que
lui inspiraient les propos de Mohrt et Robbe-Grillet. « Frivolité
criminelle », ai-je cru entendre... Et ce Guégand, auteur de
je ne sais quel bréviaire de haine écrit pour les enfants, et dont
il nous gratifie, de ricaner sur les Celtes et Gaulois évoqués en
toute innocence par nos Armoricains, comme s’il y avait un péché
de nature et une honte inexpiable à naître Breton, Valoisien ou
Basque plutôt que Juif, comme lui. Si ce n’est pas du racisme,
pendez-moi ! Je reprends Micberth pour respirer un peu d’air
frais et ne pas me sentir trop seul : <em>« La
simple honnêteté et l’hygiène mentale »</em>
ont justement inspiré à Micberth quelques réflexions sur l’affaire
Barbie que vous ne trouverez pas dans vos quotidiens habituels.
<em>« Mais
les Juifs ! </em>écrit-il.<em>
Vous oubliez les Juifs, les enfants juifs, les vieillards juifs, les
femmes juives ! A cela je réponds : Mais vous oubliez les
catholiques, les enfants catholiques, les femmes catholiques ! »</em>
A trop en faire dans l’exploitation holocaustique à sens unique,
craignez que l’ultime réponse chrétienne aux « six
millions » de « l’unicité fatidique » (dixit
Lévy) devienne un jour de très humaine lassitude : « Et
que voulez-vous que ça nous foute ? » <em>« Sous
la plume des apprentis sorciers qui le couvrent d’immondices, </em>écrit
encore Micberth, <em>Hitler
apparaît aux nouvelles générations comme une sorte d’ange
satanique blasphémé par les penseurs épais du conformisme
débilitant. Pour un peu, il deviendrait le symbole d’un romantisme
intemporel. »</em></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff"><span style="background-color: rgb(249, 249, 249); text-indent: 0.5cm; font-family: "Gill Sans MT", sans-serif;">« N.B.
Avis à la LICRA et à ses cafards. Je suis Grand Invalide de guerre
100/100 au titre « interné résistant », couvert de
toutes les bananes patriotiques que vous n'avez généralement pas,
évadé, engagé, FFL et tout le boxon. Inutile de m'emmerder. »</span></p>
<p align="RIGHT" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff; font-style: normal">
Jacques
d'Arribehaude</p>