Regards sur Micberth - Mot-clé - Le Quotidien de ParisCe site est consacré à M.-G. Micberth (1945-2013) : sa vie, son œuvre, sa pensée.2024-03-18T20:50:19+01:00urn:md5:ac4b6ea9a30e8880b48c8c986eb72543DotclearPhilippe Tessonurn:md5:b5403140641f109e69abd8863da888052023-02-04T17:30:00+00:002023-02-06T17:44:53+00:00AMHumeur du jourle droit à la différenceLe Quotidien de ParisMicberthnouvelle droiteNouvelle Droite françaisePhilippe TessonThierry Pfister <p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:
TimesNewRomanPS"> </span><span style="background-color: white; font-family: GillSans; text-indent: 14.15pt;">« Philippe Tesson n'avait
pas d'oeillères... » Journaliste, patron de presse, passionné de théâtre,
éditeur, chroniqueur radio et télévision, etc., il vient de disparaître à l'âge
de 94 ans. La presse est unanime pour rendre hommage à ce « bretteur
né » qui eut « la liberté pour moteur ». En avril 1974, il fonde « Le Quotidien
de Paris », un journal qu'il veut polémique et ouvert à toutes les
opinions et tendances politiques. C'est ainsi qu'il ouvre ses colonnes à
Micberth, en novembre 1975, pour une tribune libre intitulée « Vers une
nouvelle droite ». Il sera le premier à donner en toute liberté la parole
au fondateur du mouvement politique créé deux ans plus tôt. Micberth y expliquera
avec vigueur sa conception de la droite et parlera du fameux « droit à la
différence » qui sera quelques années plus tard attribué à<a href="https://www.jean-jaures.org/publication/le-ps-le-droit-a-la-difference-et-la-liberte-retour-sur-une-evolution/"> François
Mittterrand</a>. Le sujet de la « nouvelle droite » sera repris quatre
ans plus tard dans le journal « Le Monde » par<a href="https://www.lemonde.fr/archives/article/1979/06/22/la-nouvelle-droite-s-installe_2775943_1819218.html"> Thierry Pfiste</a>r qui en fera son été
1979. </span><span style="background-color: white; font-family: GillSans; text-indent: 14.15pt;">RIP</span><a href="https://www.lejdd.fr/culture/ladieu-de-jerome-begle-directeur-du-jdd-philippe-tesson-au-revoir-et-merci-132263" style="font-family: GillSans; text-indent: 14.15pt;"> Philippe Tesson</a><span style="background-color: white; font-family: GillSans; text-indent: 14.15pt;"> et merci pour
sa vision de la presse dont il fit un combat.</span></p>
<p class="MsoNormal" align="center" style="text-align:center"><em><span style="font-size: 13pt; font-family: GillSans; background: white;"><strong>Vers une nouvelle droite</strong></span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><span style="font-family: GillSans; background: white;">« Depuis la Libération, les
« droites » de notre pays sodomisent les mouches. Cela tient au
malaise évident qu'éprouve depuis trente ans l'opinion publique devant les
idées et les hommes qui ont flirté avec l'occupant nazi.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><span style="font-family: GillSans; background: white;">« Pour éviter d'utiliser à
tort et à travers le mot droite, il faut distinguer de son contenu
parlementaire l'acception idéologique pluraliste.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><span style="font-family: GillSans; background: white;">« Dès septembre 1789,
Mirabeau parle justement de « géographie » de l'Assemblée. Car pour
faciliter le décompte des voix, on sépare la Constituante en deux
groupes : droit de veto absolu pour le roi, à droite du président ;
régime constitutionnel à gauche. Depuis, les stratégies politiques et la perversion
du sens des mots ont considérablement modifié l'idée première. D'où la
confusion qui, dans l'esprit des Français, s'est peu à peu établie.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><span style="font-family: GillSans; background: white;">« La gauche parlementaire a
péremptoirement relégué la droite idéologique (non représentée au Palais
Bourbon) au zoo des animaux tristes ou au grenier des bizarreries. Opération
habile qui a eu pour effet de jeter le discrédit sur tous les groupes
politiques, des radicaux traditionnels aux démocrates sociaux. Ainsi, un nouvel équilibre parlementaire a été
recomposé pour la bonne image de marque de l'union de la gauche.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><span style="font-family: GillSans; background: white;">« Parler de droite en 1975,
c'est entendre abusivement centre conservateur défendant les intérêts d'une
caste de possédants, le capitalisme privé, l'injustice pour l'ordre moral, le
nationalisme, les institutions conservatrices, etc.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><span style="font-family: GillSans; background: white;">« Et pourtant, il existe
dans ce pays une droite idéologique qui n'a pas attendu Karl Marx pour
condamner l'exploitation de l'homme par le bourgeois, pour adopter une attitude
non conformiste que pourrait souvent lui envier l'ultra-gauchisme.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><span style="font-family: GillSans; background: white;">« Est vraiment de droite à
notre époque celui qui refuse le sens de l'Histoire, qui n'admet pas la
démocratie indirecte, la république bâtie sur les cadavres de centaines de
milliers de Français ; qui nie en bloc les lois républicaines, la Constitution,
les institutions bricolées par les petits-enfants de Robespierre et rejette en
fait le dieu-peuple.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><span style="font-family: GillSans; background: white;">« Ses professions de foi
balaient d'un coup tous les tenants des ordres nouveaux, les nationaux
socialistes, les fascistes de guinguette, tous ces jocrisses bigarrés et
inconsistants, récupérés à la première occasion par le monde de l'argent.
Chacun sait que l'ordre ne sert qu'à pérenniser les fortunes, et par là même
les injustices.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><span style="font-family: GillSans; background: white;">« Est vraiment de droite
celui qui place l'homme dans son unicité originale, même s'il doit pour ce
faire refuser le groupe. Celui, enfin, qui admet le droit à la différence.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><span style="font-family: GillSans; background: white;">« Nous voilà loin des images
d'Épinal brossées à grandes giclures de balai hygiénique par la gauche marxiste
qui, elle, annihile l'homme au profit d'un État souverain. Historiquement,
l'homme de droite est réfractaire à tous les pouvoirs. Il consent à
l'obéissance légitime, il se révolte ou il meurt.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><span style="font-family: GillSans; background: white;">« En 1975, seule la
destruction des institutions lui importe. Ni Dieu, ni maître, ni Marx pourrait
être sa devise. Il est pacifiste et révolutionnaire (révolution des
consciences).</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><span style="font-family: GillSans; background: white;">« Il fait confiance à
l'individu et met tout en oeuvre pour l'exploitation de ses virtualités. Il
sait surtout, par l'intelligence et l'Histoire, que le bonheur est
pragmatique, et ne veut pas laisser échapper le paradis qui lui est offert pour
le temps de sa vie. »</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><span style="font-size: 10pt; font-family: GillSans; background: white;">(M.-G.
Micberth. Directeur politique de la Nouvelle Droite française, <em>in</em>
« Le Quotidien de Paris » n° 488, vendredi 7 novembre 1975)</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><span style="font-family: GillSans; background: white;"><o:p> </o:p></span></p>
<p>
<img src="http://micberth.org/dotcl/public/le_quotidien.jpg" alt="le_quotidien.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /></p>To be or not to be Charlieurn:md5:626e50fcb1b6aaea523f00688effc6e52015-01-25T18:09:00+00:002015-01-28T21:29:21+00:00AMIci et làActual-HebdoAFPAnne FrankautobusiaquescabuCabuCavannaCharbCharlie HebdoCopernicDelfeil de TonFrançois MitterrandHistoire localeJacques Saint-CricqJean MeunierKrasuckiL Echo des savanesLe Quotidien de Parismarche du 11 janvier 2015MicberthNathalie Saint-Cricqnouvelle droitePhilippe TessonRévolution 70Zidane <p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Lettre ouverte à M.-G. Micberth – Poste
restante – Paradis.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow" style="text-indent: 14.2pt;"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Celui qui, en soulevant la visière de sa gapette à
pompons, a dit que la vie n’était qu’un éternel recommencement, n’était pas
aussi pomme que ses pieds plats et sa vue en cul-de-basse-fosse le laissaient
paraître. »</span></em></span><span class="textexposedshow" style="text-indent: 14.2pt;"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"> Fidèle à cet adage, vous disiez souvent que les loups
reviendraient dans nos campagnes, et que nous verrions des hordes barbares se
cacher dans les bois pour survivre, comme au Moyen Age. Vous ajoutiez que vous
ne seriez plus là pour assister à ce retour. La présence de <a href="http://www.leparisien.fr/espace-premium/oise-60/le-loup-rode-aux-portes-du-departement-04-10-2014-4185991.php">loups dans <st1:personname productid="la Marne" w:st="on">la Marne</st1:personname></a> était attestée à la
fin de l’année 2014 et on en recense environ 300 sur trente départements. Quant
aux hordes barbares, c’est pour bientôt ?</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS; background-color: white;">De nouveaux locataires ont dû vous
rejoindre. Vous connaissiez bien certains d’entre eux : </span><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Georges_Wolinski" style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS;">Wolinski</a><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS; background-color: white;"> (</span><a href="http://www.voici.fr/news-people/actu-people/le-temoignage-bouleversant-de-maryse-veuve-de-georges-wolinski-550860" style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS;">Maryse</a><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS; background-color: white;">,
très digne, lui a rendu un bel hommage), ou encore </span><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Cabu" style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS;">Cabu</a><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS; background-color: white;">, </span><em style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS;">« le béquillant et talentueux échappé de la bande à Charlie »</em><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS; background-color: white;">
(écriviez-vous en 1991). </span><a href="http://www.lequotidien.lu/charlie-hebdo-numero-un-de-la-provoc-diaporama/" style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS;">Charb</a><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS; background-color: white;">, le boss du second « Charlie Hebdo »,
faisait-il de la surenchère à la provoc’, comme on le dit parfois, en lui
reprochant son « irresponsabilité » ? </span><a href="http://www.lemonde.fr/societe/article/2015/01/14/polemique-dans-la-famille-charlie-hebdo_4556428_3224.html" style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS;">Delfeil de Ton</a><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS; background-color: white;">, un vieux
collaborateur-fondateur du journal, le qualifie de « tête de lard »
et l’accuse d’avoir mené sa rédaction à la mort. En 1973, si mon souvenir est
bon, vous n’aviez pas de très bonnes relations avec le Delfeil en
question : </span><em style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS;">« Si Cavanna est
grand et beau (on le dit) et peut se permettre de griffer d’une plume tonique
la connerie et les laideurs de ce monde, Delfeil de Ton, lui, est un petit
gnome crachoteux qui passe sa vie à se venger de ses semblables pour compenser
ses refoulements d’insecte nuisible et doit donc se taire. »</em><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS; background-color: white;"> A propos
de </span><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Cavanna" style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS;">Cavanna</a><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS; background-color: white;">, justement... Un gars prudent, qui ne se battait pas pour des idées,
comme il disait, qui voulait juste faire rire dans l’atroce. Il avait refusé de
reprendre dans « Charlie Hebdo » votre pamphlet sur l’armée, selon
lui « une enfilade d’injures d’une violence telle que, si nous le
publiions, même en citant les auteurs, nous n’y couperions pas d’une nouvelle condamnation
en correctionnelle » (</span><em style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS;">sic</em><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS; background-color: white;">, CH juillet
1979). Votre profession de foi aurait pourtant plu, à l’antimilitariste Cabu et
à tous ses fans : </span><em style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS;">« ...Pour
nous, l’armée est une entreprise de dévirilisation. Elle prépare l’appelé au
brevet supérieur de reptation : « Même s’il est con, le chef a
toujours raison ! » </em><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS; background-color: white;">(publication intégrale dans « </span><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_R%C3%A9fractaire" style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS;">Le
Réfractaire</a><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS; background-color: white;"> »). Pour info, on
parle de rétablir le service militaire obligatoire (suspendu en 1997), tout
spécialement pour nos « jeunes des banlieues ». Voilà qui vous fera
plaisir, vous qui avez aidé nombre de jeunes gens à y échapper et qui vous êtes
battu pour une armée de métier ! </span><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS; text-transform: uppercase;">ç</span><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS; background-color: white;">a
s’en va et ça revient...</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><o:p><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.Histoire_locale_012_m.jpg" alt="Histoire_locale_012.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /> </o:p></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS; background-color: white;">Depuis le 7 janvier 2015, <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Big_Brother">Big Brother</a> est
devenu fou ! <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Je_suis_Charlie">Être ou ne pas être Charlie</a> est LE choix fondamental auquel
les Français sont confrontés ici-bas. Plus que jamais, il faut surveiller son
langage. Sinon, sanction ! Ainsi, <a href="http://rue89.nouvelobs.com/2015/01/22/philippe-tesson-solution-seau-chiffon-257254">Philippe Tesson </a>(bientôt 87 ans) fait
l’objet d’une enquête pour « provocation à la haine » parce qu’il
aurait tenu des propos islamophobes à la radio. Non, vous ne rêvez pas, j’ai
bien dit Philippe Tesson, le dangereux activiviste, celui-là même qui vous
ouvrit les colonnes du « <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Quotidien_de_Paris">Quotidien</a> » en 1975 (Il fallait être culotté
à l’époque...) pour parler de la <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Nouvelle_Droite_fran%C3%A7aise">nouvelle droite</a> : </span><em style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS;">« Est vraiment de droite celui qui
place l’homme dans son unicité originale, même s’il doit pour ce faire refuser
le groupe. Celui, enfin, qui admet le droit à la différence. (...) En 1975,
seule la destruction des institutions lui importe. Ni dieu, ni maître, ni Marx,
pourrait être sa devise. Il est pacifiste et révolutionnaire (révolution des
consciences). » </em><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS; background-color: white;">Ah ! Le fameux « <a href="http://fr.wikiquote.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Mitterrand">droit à la différence</a> »,
attribué plus tard à ce cher Mitterrand... Les déboires de Philippe Tesson me
font penser aux plaintes de </span><st1:personname productid="la Licra" w:st="on" style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS;">la
Licra</st1:personname><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS; background-color: white;"> et du MRAP dont vous fûtes régulièrement l’objet. Juste
pour le plaisir, j’évoquerai la visite du chef de la brigade de gendarmerie
voisine venu prendre votre déposition en 1998, suite à vos écrits « racistes » dans
« Histoire locale</span><span style="text-indent: 18.9333324432373px; font-family: TimesNewRomanPS; background-color: rgb(255, 255, 255);"> ».</span><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS; background-color: white;"> Je cite la phrase coupable : </span><em style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS;">« Depuis la remarquable prestation de <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Zin%C3%A9dine_Zidane#Coupe_du_monde_1998_-_Euro_2000_:_la_cons.C3.A9cration">Zidane</a> au Mondial, on fait
croire journellement dans les médias que chaque Français se pose la question
suivante : pourquoi pas un futur président de <st1:personname productid="la R←publique" w:st="on">la République</st1:personname> d’origine
arabe ou kabyle, bantoue, mau-mau ? »</em><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS; background-color: white;"> Fort heureusement, la
plainte n’eut pas de suite : le chef de brigade vous avait lu dans
« L’Echo des savanes ». Comme quoi, il y a des rebelles un peu
partout...</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Un seul mot mal choisi peut, dans notre société
moyenâgeuse et policière, réduire à sa plus minable expression la vie publique
d’hommes imprudents. Dire merde à un magistrat équivaut à deux ou cinq ans de
prison ferme ; douter de son honorabilité, à quelques centaines de
milliers d’A.F. d’amende. Mais derrière la magistrature, il est des hommes
influents qui la pourrissent et la déterminent. »</span></em></span><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">, écriviez-vous en 1973. On sentait le
« vécu ». Et à propos de Big Brother, dont je parlais plus haut,
juste une anecdote. Depuis le terrible attentat du 7 janvier, dans la presse,
comme chez les politiques, nous avons vu se lever les Croisés de Charlie. Parmi
eux, citons </span></span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><a href="http://blogs.mediapart.fr/blog/gerard-becquet/130115/reperer-et-traiter-ceux-qui-ne-sont-pas-charlie-la-traque-est-ouverte-la-france-est-mure-les-med">Nathalie Saint-Cricq</a>, responsable du
service politique de France 2, qui déclare : « Il faut repérer,
traiter, intégrer ou réintégrer dans la communauté nationale » ceux qui ne sont
pas Charlie. Certes, la pauvre petite a des excuses ! Son grand-père, <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Meunier">Jean
Meunier</a> (ex-député maire de Tours et ancien ministre socialiste, chef
historique de <st1:personname productid="la R←sistance" w:st="on">la Résistance</st1:personname>
régionale et fondateur de « <st1:personname productid="La Nouvelle R←publique" w:st="on"><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Nouvelle_R%C3%A9publique_du_Centre-Ouest">La Nouvelle République</a></st1:personname> »), avait
qualifié d’« inadmissible » votre humour noir à propos <span class="textexposedshow">d’Anne Frank
dans « Révolution 70 », en juin 1968. Aussi, avec son gendre (<a href="http://www.strategies.fr/guides-annuaires/nominations/r83037W/jacques-saint-cricq-president-du-conseil-de-surveillance-de-la-nouvelle-republique-du-centre-ouest.html">Jacques
Saint-Cricq)</a>, le grand-père menaçait-il la pauvre enfant et son petit frère, à chaque bêtise, d’appeler les «<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouvement_autobusiaque"> autobusiaques</a> » dont vous étiez alors le chef de
file. Vous voyez, tout traumatisme laisse des traces.</span></span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt; background-color: white;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">La minute de silence (Respect), le deuil
national, les cloches de Notre-Dame de Paris à toute volée (Tous
chrétiens ?), <st1:personname productid="La Marseillaise" w:st="on"><em>La Marseillaise </em></st1:personname>entonnée à l’Assemblée nationale
(« Marchons, marchons, qu’un sang impur abreuve nos sillons ! » Hum !), <a href="http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2015/01/14/machomarche-contre-la-terreur/">le grand défilé de nos dirigeants « démocrates »
</a>(Superbe mise en scène. Pourquoi riez-vous ?), les hommages, les honneurs distribués à nos
dessinateurs-héros, les abonnements au journal, etc. Elle fut très belle la
grande fête pour la « li-ber-té d’ess-pression » le 11 janvier
dernier, non ? J’espère que vous en avez eu quelques échos au ciel, avec
des photos. La marche républicaine a réuni <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Manifestations_des_10_et_11_janvier_2015">des millions et des millions de
participants</a>. (Même que <a href="http://www.cgt.fr/Portrait-d-Henri-Krasucki.html">Krasucki</a> il a pas dû pouvoir compter jusque-là !
Comprenne qui pourra.) Un reporter de « Charlie » encore vivant a
parlé de « <a href="http://bellaciao.org/fr/spip.php?article144562">bal des faux-culs</a> ». Y eut-il 44, 50, 60 chefs d’Etat et
de gouvernement dans cette fameuse marche républicaine ? Les chiffres
diffèrent selon les médias. D’aucuns ont bien eu <a href="http://citizenpost.fr/2015/01/ces-dirigeants-politiques-qui-ne-respectent-pas-la-liberte-de-la-presse-mais-qui-ont-marche-pour-charlie/">quelques doutes sur la liberté
de la presse</a> dans certains pays représentés : « </span></span><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">Il
est à craindre que, de retour dans leurs pays, ces manifestants officiels
continuent leurs politiques répressives »</span><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">. </span><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Mais plus on est de
fous, plus on rit ! On verra bien demain. Pour finir, les méfaits du
terrorisme n’étant quand même pas une découverte de 2015, je voudrais (toutes
proportions gardées) faire un retour en arrière. Attentat du 3 octobre 1980
contre la synagogue de la <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Attentat_de_la_rue_Copernic">rue Copernic</a>, à Paris : 4 morts, 40 blessés (contre
12 morts 8 blessés) et la mort de plusieurs centaines de personnes évitée car
le rabbin était en retard dans son service. Quelques jours plus tard, le MRAP
organise (comme d’hab’) entre Nation et République une grande manifestation de
protestation (200 000 participants) à laquelle se joignent des
personnalités politiques. Le 8 octobre, l’<a href="http://www.afp.com/fr/">AFP</a> diffuse aux rédactions votre
communiqué de presse : <em>« L’écoeurante
exploitation des quatre victimes de la rue Copernic par les partis politiques
est, à mes yeux, la plus détestable perversion idéologique qu’il m’a été donné
de voir depuis bien longtemps. On oublie un peu vite que la démocratie
républicaine a été instituée sur les cadavres de centaines de milliers de
Français, pour la plupart innocentes victimes d’une répression aveugle qui
assassinait au nom des droits de l’homme. Que faut-il vraiment redouter :
la poignée de méprisables nostalgiques du nazisme dont la culpabilité n’a pas
encore été établie ou la cohorte moutonnière et haineuse qui hurlait la peur de
sa propre faiblesse ? Le 7 octobre 1980, des centaines de milliers de
personnes ont fait renaître en France et pour des décennies
l’antisémitisme. »</em></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><o:p> </o:p></span></span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt; background-color: white;">Ah ! Comme j’aurais aimé parler avec
vous de Charlie !</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><o:p> </o:p></span></span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt; background-color: white;">Tous vos amis terriens vous embrassent.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><o:p> </o:p></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Sources :</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Juste en passant » in <em>Histoire locale</em>, été 1998.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt; background-color: white;">« Radio libre », in </span><em style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">Charlie Hebdo</em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt; background-color: white;"> n° 453 bis , 19
juillet 1979.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt; background-color: white;">« Nier l’armée », in </span><em style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">Le Réfractaire</em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt; background-color: white;"> n° 31,
août-septembre 1977.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Vers une nouvelle droite », in
<em>Le Quotidien de Paris</em>, 7 novembre
1975.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span lang="EN-GB" style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Edito » in <em>Actual-Hebdo</em> n° 39, 24 novembre 1973.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Comment faire intellectuel sans
avoir la migraine » in <em>Actual-Hebdo </em>n° 23,
19 mai 1973.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><o:p> </o:p></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><o:p> </o:p></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><o:p> </o:p></span></span></p>Vers une nouvelle droiteurn:md5:d144d07cf3f283580a189f3d30ea945e2013-10-20T11:54:00+01:002023-11-02T11:27:58+00:00AMLa penséeDailymotiondroiteF. RichardFR3François MitterrandGeneviève BianquisLe Nouveau PalLe Quotidien de ParisMai 68MicberthMussoliniNDFNietzschenouvelle droiteNouvelle Droite françaisePetite SommeRévolution droitisteTribune libre <p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">« Nietzsche rêve de ces gentilshommes
nouveaux, moitié penseurs, moitié hommes d’action, qui ne seront pas
populaires, qui ne pourront que faire horreur par leur dureté, leur orgueil et
leur morgue, dans un monde orienté tout autrement, mais qui mèneront leur
groupe humain vers la grandeur. Ils auront à faire de rudes besognes
d’épuration et d’émondage ; descendant dans les marécages de la pensée
basse et vulgaire, de la dégénérescence physique et mentale, ils risqueront parfois
de périr de dégoût et de pitié, si leur coeur trop tendre est encore capable de
ce sentiment. » (Geneviève Bianquis. « Nietzsche : par-delà le
bien et le mal »)</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS"> </span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">Micberth avait choisi cette citation en
introduction de sa Tribune libre « Vers une nouvelle droite »
diffusée sur FR3 le 20 avril 1976. Il était alors invité en tant que directeur
politique de </span><st1:personname productid="la Nouvelle Droite" w:st="on" style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;"><st1:personname productid="la Nouvelle" w:st="on">la Nouvelle</st1:personname> Droite</st1:personname><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">
française, mouvement créé dans la clandestinité trois ans plus tôt, qui sortait
enfin de l’ombre pour une campagne de « communication » dans la
presse écrite, à la radio et à la télévision.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">Pourquoi créé <em>dans la clandestinité</em> ? C’est que le but avoué de son
fondateur était la destruction de l’Etat républicain et que le dépôt officiel
de ses statuts à la préfecture n’était pas envisageable. Une association libre
(selon l’article 2 de la loi du 1<sup>er</sup> juillet 1901) avait donc vu le
jour.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">Nous ne citerons pas ici intégralement les
premiers statuts de <st1:personname productid="la NDF" w:st="on">la NDF</st1:personname>,
qui figurent par ailleurs dans le manifeste « Révolution droitiste ».
Précisons que parmi les buts énumérés, figuraient entre autres les préceptes
suivants :</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">– </span><span style="font-family:TimesNewRomanPS">Dénoncer
en toute occasion la falsification de l’Histoire de <st1:personname productid="La France" w:st="on">la France</st1:personname> entreprise par les
idéologues républicains. Démystifier la propagande qui sous-tend la pédagogie
officielle</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-left:14.2pt;text-align:justify"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">– Provoquer partout où ce sera possible la désobéissance
civile</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">– Pratiquer une infiltration idéologique permanente qui
hâtera le dysfonctionnement des institutions républicaines, le pourrissement de
tous les secteurs publics</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">– Agir sur les mentalités de nos contemporaines pour
accélérer dégoût et mal vivre propres à notre modernité</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">– S’efforcer de faire régner une nouvelle sagesse universelle
qui ne soit pas une morale de la résignation et du sens commun</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">– Développer et préserver à tout prix une élite qui s’interdise
d’asservir l’homme, mais qui soit capable de répondre aux exigences immenses de
ce temps.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">Il était entendu qu’accentuer le délabrement des êtres et des
choses, suite à l’échec de l’aventure républicaine aboutirait à « un état
pré-révolutionnaire favorable à la morale néo-droitiste, c’est-à-dire à la
résurgence d’une humanité aristocratiste ». </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white"><o:p><img src="http://micberth.org/dotcl/public/mgm_1980.jpg" alt="mgm_1980.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">Lorsqu’elle naît et devient publique deux à trois ans plus
tard, en pleine ascension de la gauche, <st1:personname productid="la Nouvelle Droite" w:st="on"><st1:personname productid="la Nouvelle" w:st="on">la Nouvelle</st1:personname> Droite</st1:personname> française est
saluée par des haussements d’épaules et des ricanements. Comment peut-on oser
se dire de droite ? Pour Micberth, la société massifiée qui s’annonce déjà est
un consortium de bavards et d’assistés en passe d’étouffer toutes les forces
vives du pays, au profit de revendications maximalistes et de refrains
d’utopie. Le terrorisme égalitaire qui sévit alors, notamment dans
l’enseignement, fait peser sur l’avenir un handicap géant.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">A la question : « Qui, aujourd’hui, est vraiment de
droite ? », il répond : <em>« Est
vraiment de droite à notre époque, celui qui refuse le sens de l’histoire, qui
n’admet pas la démocratie indirecte, <st1:personname productid="la R←publique" w:st="on">la République</st1:personname> bâtie sur les cadavres de centaines de
milliers de Français ; qui nie en bloc les lois républicaines, <st1:personname productid="la Constitution" w:st="on">la Constitution</st1:personname>, les
institutions bricolées par les petits-enfants de Robespierre et rejette en fait
le dieu-peuple. »</em></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS;
mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;background:white">« Est vraiment
de droite celui qui place l’homme dans son unicité originelle, même s’il doit
pour ce faire refuser le groupe. Celui enfin qui admet le droit à la différence</span></em><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white"> (NDLR. Ce fameux « droit à la différence » qui
sera attribué à F. Mitterrand après <st1:metricconverter productid="1981, a" w:st="on">1981, a</st1:metricconverter> bien été réclamé par Micberth et la
première fois dans « Le Quotidien de Paris » du 7 novembre 1975 très
exactement.)</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS;
mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;background:white">« Nous voilà
loin des images d’Epinal brossées à grandes giclées de balai hygiénique par la
gauche marxiste qui, elle, annihile l’homme au profit de l’Etat
souverain. »</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS;
mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;background:white">« Historiquement,
l’homme de droite est réfractaire à tous les pouvoirs. Il consent à
l’obéissance légitime, il se révolte ou il meurt.</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS;
mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;background:white">« En 1976,
seule la destruction des institutions lui importe. Ni dieu, ni maître, ni Marx
est sa devise. Il est pacifiste et révolutionnaire. Je parle de révolution des
consciences, bien entendu. »</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">A la question : « Votre mouvement m’apparaît plutôt
philosophique que politique. Votre vision d’un éventuel devenir de l’homme
n’est-elle pas utopique ? », Micberth répond : <em>« Toute école philosophique devient
mouvement politique quand les hommes qui l’animent s’engagent dans l’action
directe, paient de leur temps, de leur liberté et parfois de leur peau, pour le seul triomphe des idées. </em>(NDLR :
Micberth a effectivement payé de sa liberté à Fresnes, en 1974 et les membres
alors médiatisés du bureau politique ont subi des tracasseries
« administratives » dont ils subissent les répercussions en 2013), <em>« Tristan Bernard disait : Je ne
hais que la haine » ; et moi j’ajoute : « Je ne hais que
ceux qui ne savent plus haïr ». Il est inconcevable d’accepter, d’accepter
encore, d’accepter toujours !</em></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS;
mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;background:white">« La servilité
nous dégoûte. C’est pourquoi nous prônons l’apologie de la désobéissance.
Désobéir devrait être un réflexe permanent chez l’homme, et cela dès l’enfance.
Si malheureusement, il nous faut des idoles, autant qu’elles soient étoffées,
qu’elles aient du panache. »</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS;
mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;background:white">« En voilà
assez d’obéir à de pâles humanoïdes, pantins orgueilleux, articulés par
quelques rusés qui se tiennent dans l’ombre !</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS;
mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;background:white">« Utopiques,
bien sûr que nous le sommes ! Passionnément. C’est l’un des derniers
droits qui nous reste. »</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white"><o:p> <img src="http://micberth.org/dotcl/public/Revolution_droitiste.jpg" alt="Revolution_droitiste.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">Lorsque le très parisien « été de la nouvelle
droite » éclate, en 1979, <st1:personname productid="la NDF" w:st="on">la
NDF</st1:personname> a déjà six ans d’âge et les idées de son fondateur font
leur chemin. <em>« Cette sortie en
fanfare de la crypte a influé sur notre stratégie. En quelques mois,
l’actualité nous fit risette. », </em>écrit Micberth<em>. « L’essentiel, pour nous, fut de constater qu’une partie de nos
idées trottinait autour du monde et qu’ici, en France, le gouvernement s’en
inspirait. »</em></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">« Micberth veut reconstruire <st1:personname productid="La France" w:st="on">la France</st1:personname> sociale et politique
selon un ordre aristocratique » écrit François Richard, qui précise :
« Une méritocratie, en quelque sorte, seule forme de gouvernement
acceptable, selon lui, parce que toujours susceptible d’être remise en question
en fonction des résultats obtenus par les gouvernants et de leur capacité à
faire face aux situations les plus critiques. »</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">Il est certain que la démocratie demeure une religion
officielle qu’on ne saurait remettre en question voire critiquer tout
simplement sans s’exposer à la réprobation générale ou à l’exclusion. Ce fut le
lot de Micberth durant toutes ces années de combat pour une nouvelle définition
de la droite. A la question : « Et ne croyez-vous pas que cet
anarchisme de droite dont vous vous faites le porte-parole, peut s’entendre
comme une résurgence du fascisme <em>»</em>,
il répondait : <em>« Oh que
non ! Mussolini est sorti de la gauche. Nos professions de foi balaient
d’un coup tous les tenants des ordres nouveaux, les nationaux-socialistes, les
fascistes de guinguettes, tous ces jocrisses bigarrés inconsistants, récupérés
à la première occasion par le monde de l’argent. »</em></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">Et si l’on ajoute que les notions d’excellence, de
légitimité, d’exemplarité sous-tendaient les bases de cette nouvelle droite, on
comprend qu’elle ait connu beaucoup de détracteurs. <st1:personname productid="la Nouvelle Droite" w:st="on"><st1:personname productid="la Nouvelle" w:st="on">La Nouvelle</st1:personname> Droite</st1:personname> française
disparut officiellement en 1986. Pour retrouver ses préceptes et enseignements,
il existe un essai (« Révolution droitiste ») de nombreux articles, (<em>Révolution droitiste</em>, le <em>Nouveau Pal</em>, presse nationale
quotidienne et hebdomadaire), entretiens (FR3, <em>Nouvelle Elite vidéomagazine</em>, chroniques (Radio Philalèthe) sur
lesquels nous auront l’occasion de revenir.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS;
mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;background:white"><o:p> </o:p></span></em><em style="text-indent: 14.2pt;"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;
mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;background:white">« L’homme de
coeur et d’esprit, l’aristocrate de conviction, parle de ses devoirs ;
cette lie nous rebat les oreilles de ses droits. La nullité du plus grand
nombre est une insulte à l’individu intelligent autant qu’à la civilisation ou
à l’histoire de l’évolution savante appliquée à la vie quotidienne des
communautés humaines. </span></em><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS; color: rgb(51, 51, 51); background-color: white;">» (Micberth,
préface à « Petite Somme contre les gentils »)</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS;
mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;background:white"><o:p> </o:p></span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
text-transform:uppercase;background:white">Sources <em>:</em></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">« <a href="http://www.histoire-locale.fr/livre/DIVERS-0691.html">Dix ans après Révolution droitiste</a> » (M.-G.
Micberth, F. Richard, 1991)</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">« <st1:personname productid="la Nouvelle Droite" w:st="on"><st1:personname productid="la Nouvelle" w:st="on">La Nouvelle</st1:personname> Droite</st1:personname>
française a dix ans » (Dossier de presse, archives NDF, 1983)</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-indent: 18.933332443237305px; text-align: justify;"><span style="text-indent: 0; color: rgb(51, 51, 51); background-color: white; font-family: TimesNewRomanPS;">« <a href="http://www.histoire-locale.fr/livre/DIVERS-0017.html">Petite Somme contre les gentils</a> </span><span style="text-indent: 0; color: rgb(51, 51, 51); background-color: white;">» </span><span style="background-color: rgb(255, 255, 255); color: rgb(51, 51, 51); font-family: TimesNewRomanPS;">(M.-G. Micberth, 1995)</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">« Pardon de ne pas être mort le 15 août 1974. De Mai 68
à l’affaire des chèques Pompidou » (Micberth, 1977).</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">Allocution télévisée de M.-G. Micberth « Vers une
nouvelle droite », 20 avril 1976, reprise sur Dailymotion.</span></p>
<br />
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-size:10.0pt;font-family:
TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;background:white"><o:p> </o:p></span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="background:white"><o:p> </o:p></span></p>