Regards sur Micberth - Mot-clé - MégaloCe site est consacré à M.-G. Micberth (1945-2013) : sa vie, son œuvre, sa pensée.2024-03-18T20:50:19+01:00urn:md5:ac4b6ea9a30e8880b48c8c986eb72543DotclearEt Dieu dans tout ça ?urn:md5:3751735f96492cc0426952c07f8aa5e32015-04-05T17:57:00+01:002015-04-06T11:03:35+01:00AMIci et làActual-Hebdoanarchistes de droiteDieuEric AsudamFrançois RichardLa LettreLe Nouveau Palles gros niqueursMicberthMégaloni Dieu ni MarxNouvelle Droite françaiseQue sais-jevertus cardinalesvertus théologales <p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><strong><span style="font-family:TimesNewRomanPS;color:#222222;background:white;font-weight:
normal;mso-bidi-font-weight:bold">Quand son petit-neveu me demanda, il y
quelques semaines, quelle était la relation de son grand-oncle avec Dieu,
j’avoue, je fus embarrassée. Je lui promis néanmoins de chercher des textes
pouvant répondre à sa question. L’heure est venue de tenir ma promesse.</span></strong></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><strong><span style="font-family:TimesNewRomanPS;color:#222222;background:white;font-weight:
normal;mso-bidi-font-weight:bold">Lorsque nous évoquions, avec Micberth, les
points communs de notre enfance, il m’expliquait qu’il avait été marqué par une
éducation judéo-chrétienne, liée à une morale de la culpabilité et de l’interdiction,
contre laquelle il avait lutté toute sa vie. Il écrit à ce sujet : <em>« L’homme n’a pas besoin de Dieu. On
cherche sans arrêt à le culpabiliser, ce petit homme, pour l’asservir :
« Dis bonjour à la dame ! Touche pas ta quéquette ! Sois poli,
gentil ! Trime, humilie-toi, mouche ton nez ! Repens-toi de tes
péchés (ah ! les péchés !) et tu connaîtras le Nirvana ; dans sa
grande bonté, Dieu te donnera l’orgasme éternel. » </em></span></strong></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><strong><span style="font-family:TimesNewRomanPS;color:#222222;background:white;font-weight:
normal;mso-bidi-font-weight:bold">Pourtant ses parents ne furent pas les seuls
responsables de cette éducation. En 1954, âgé de 9 ans, assoiffé d’absolu et de
connaissances, il a pour ami un prêtre charismatique de la paroisse du Sacré-Coeur,
à Tours, qui devient son éducateur et lui ouvre sa bibliothèque. Au début de
l’année 1955, il rencontre des <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A8res_blancs">Pères blancs</a> et envisage d’entrer au petit séminaire
(les démarches seront entamées) pour devenir missionnaire en Afrique. Ce qui
lui vaut le rejet (fictif) de son grand-oncle Pierre, qui l’accueille chez lui,
à Saint-Brévin-les-Pins, en disant qu’il « n’accepte pas les curés ».
(Cinquante ans plus tard, il évoquera toujours la scène avec bonheur.) C’est
l’époque également où <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Abb%C3%A9_Pierre">l’abbé Pierre</a> lance un appel aux bonnes volontés pour le
relogement. Micberth écrit dans « <st1:personname productid="La Lettre" w:st="on">La Lettre</st1:personname> » (novembre 1984) :</span></strong></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><strong><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS;
color:#222222;background:white;font-weight:normal;mso-bidi-font-weight:bold">« Flash-back...
Me voilà trente ans en arrière : petit merdeux idéaliste, je cracherai
dans mes mains et au nom de la sainte Croix j’irai de par le monde guérir les
écrouelles et évangéliser l’aborigène. Le Bantou surtout, avec sa bonne tête
d’oligophrène qui ne demande qu’à recevoir le bon Dieu pour vivre serein et
heureux dans la lumineuse clarté du Seigneur.</span></em></strong></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><strong><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS;
color:#222222;background:white;font-weight:normal;mso-bidi-font-weight:bold">« Et
puis, et puis... l’abbé Pierre, comme Zorro, est arrivé. A nous autres, petits
merdeux de Dieu, micro-pèlerins de l’absolu, il nous a dit : « Finis
les regards au-delà de l’Atlas, balayez l’exotisme de vos têtes, le boulot est
là dans cette France d’après-guerre, vous marchez sur les pauvres sans vous en
rendre compte ! »</span></em></strong></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><strong><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS;
color:#222222;background:white;font-weight:normal;mso-bidi-font-weight:bold">« Et
on a tous retroussé nos manches. Avec un enthousiasme que je ne saurais décrire
aujourd’hui. Ce que j’ai fait ? Je l’ai oublié et là n’est pas
l’important, je devais le faire.</span></em></strong></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><strong><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS;
color:#222222;background:white;font-weight:normal;mso-bidi-font-weight:bold">« Je
me souviens mieux de mes rêves. De l’extraordinaire amour que j’éprouvais pour
ce petit curé crotté. De toutes mes aventures imaginaires à ses côtés.</span></em></strong></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><strong><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS;
color:#222222;background:white;font-weight:normal;mso-bidi-font-weight:bold">« Je
me vois encore arpentant les bidonvilles avec au-dessus de la tête une auréole
presque aussi astiquée que celle du saint abbé.</span></em></strong></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><strong><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS;
color:#222222;background:white;font-weight:normal;mso-bidi-font-weight:bold">« Ah !
Qu’est-ce que j’ai pu les adorer mes frères c..., pauvres, n..., malades,
infirmes, mes soeurs putains. Bref, je m’en suis tellement mis jusque-là
d’indigence, de misérabilisme et de charité chrétienne que je m’en suis dégoûté
pour la vie.</span></em></strong></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><strong><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS;
color:#222222;background:white;font-weight:normal;mso-bidi-font-weight:bold">« J’ai
appris là, à cette dure école du chagrin perpétuel, que l’on était
désespérément seul et pour la vie, que l’autre, quand on refusait de
l’asservir, de le broyer, c’est lui qui vous anéantissait et parfois avec un
raffinement de cruauté inimaginable. »</span></em></strong></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><strong><span style="font-family:TimesNewRomanPS;color:#222222;background:white;font-weight:
normal;mso-bidi-font-weight:bold">Et alors, quid du séminaire, me
direz-vous ? Problème avec le petit abbé du Sacré-Coeur qui ose un geste
déplacé sur Micberth. Le petit garçon part en courant, abandonnant
définitivement Dieu, ses saints et ses oeuvres.</span></strong></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><strong style="text-indent: 14.2pt;"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; color: rgb(34, 34, 34); font-weight: normal; background: white;"><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.MGM1957_m.jpg" alt="MGM1957.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /></span></strong></p>
<p class="MsoNormal" align="center" style="text-align:center"><em><span style="font-size:10.0pt;font-family:TimesNewRomanPS">Micberth en
1957</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><strong style="text-indent: 14.2pt;"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; color: rgb(34, 34, 34); font-weight: normal; background: white;">En 1973, Micberth-Asudam écrit dans « Actual-Hebdo » (n° 37) : <em>« S’il y avait la moindre vraisemblance dans les religions que nous connaissons, nous serions tous des mystiques convaincus, et les serviteurs du bon Dieu, sans faille. » </em>Cette année-là, il fonde <st1:personname productid="la Nouvelle Droite" w:st="on"><st1:personname productid="la Nouvelle" w:st="on">la Nouvelle</st1:personname> Droite</st1:personname> française, association politique libre clandestine, dont l’un des buts est de « faire régner une nouvelle sagesse universelle qui ne soit pas une morale de la résignation et du sens commun, mais l’expression la plus haute et la plus achevée de l’homme nu et seul – ni Dieu ni Marx– lavé de ses superstitions, débarrassé de tout esprit de système, assumant son être physique, moral et créatif... »</span></strong></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><strong><span style="font-family:TimesNewRomanPS;color:#222222;background:white;font-weight:
normal;mso-bidi-font-weight:bold">En 1982, Micberth publie dans « Le
Nouveau Pal » (n° 14) un article incendiaire intitulé « Ch...
sur Dieu et se torcher le c... avec <em>Présent</em> »
(NDRL : amusant le jeu des mots à compléter, non ?).</span></strong></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><strong><span style="font-family:TimesNewRomanPS;color:#222222;background:white;font-weight:
normal;mso-bidi-font-weight:bold">Il écrit : <em>« Quelle curieuse disposition d’esprit
que de croire ! Il est si simple de vivre conformément à l’équité, de
trouver dans sa conduite quotidienne la force et la sérénité. Si simple d’être
pleinement soi-même sans nuire à autrui (autrui, pour moi, c’est l’homme,
l’humanoïde connais pas !)</em></span></strong></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><strong><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS;
color:#222222;background:white;font-weight:normal;mso-bidi-font-weight:bold">« (...)
Si je dis : « Dieu n’existe pas », je le prouve. Il n’existe
pas. Si on me dit : « Dieu existe ! », on est dans
l’incapacité de me le prouver, de mettre Dieu sur ma table de travail. On
m’opposera la sémiologie, les traces de Dieu, tout ce qui permettrait
d’appréhender sa « réalité ». Et nous voilà retombés dans l’irrationnel,
dans l’imaginaire, dans le n’importe quoi, dans la littérature. »</span></em></strong></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><strong><span style="font-family:TimesNewRomanPS;color:#222222;background:white;font-weight:
normal;mso-bidi-font-weight:bold">« Aristocrate mécréant », selon
François Richard, il puise néanmoins ses références dans les vertus
théologales : foi, espérance, charité et dans les vertus cardinales qui
ont été définies par les philosophes païens : prudence, tempérance,
courage, justice. Il écrit dans « <st1:personname productid="La Lettre" w:st="on">La Lettre</st1:personname> » (avril 1985) : <em>« Je suis un aristocrate solitaire,
châtelain pour que mes yeux n’aient que le beau à regarder ; gourmet pour
que mon palais n’ait que le bon à goûter ; libertin pour que ma bite </em>(NDLR :
ce mot-là, on a le droit ?)<em> n’ait
que de jolies femmes à baiser ; courageux pour ne pas rougir de mon
âme ; non-croyant parce que réaliste ; élitiste par honnêteté pour
les imbéciles qui ne pourront jamais grimper jusqu’à moi ; amoureux de la
vie qui est extraordinaire même quand la mort nous pend au nez... »</em></span></strong></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><strong><span style="font-family:TimesNewRomanPS;color:#222222;background:white;font-weight:
normal;mso-bidi-font-weight:bold">Micberth était-il « sans dieu » ou
« sans Dieu » ? Sa recherche de l’absolu, du meilleur, voire de
la transcendance, s’est exercée sans doute ailleurs que dans la religion, qui
n’est pas forcément synonyme de spiritualité. Je citerai François Richard dans
son « <a href="http://www.amazon.fr/Les-anarchistes-droite-Fran%C3%A7ois-Richard/dp/2130435602">Que sais-je</a> » sur les anarchistes de droite : « Car
s’il est vrai que la notion d’absolu est habituellement évoquée dans une
perspective métaphysique, souvent d’une abstraction redoutable, on ne peut
raisonnablement exclure qu’elle puisse être présente au confluent de la
volonté, des forces créatrices et de l’intelligence humaine, à la fois comme un
sixième sens, une dimension supplémentaire et comme un horizon vers lequel on
tend obstinément. »</span></strong></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><strong><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS;
color:#222222;background:white;font-weight:normal;mso-bidi-font-weight:bold">« Je
sais l’homme que je suis. Quel vieil homme vais-je devenir ? En fait, on
ne porte d’intérêt qu’à soi-même. C’est bien naturel. L’univers n’existe que
par notre propre conscience de l’univers. Le monde meurt avec l’évanouissement,
le sommeil ou la mort. Il n’y a aucune réalité du monde en dehors de notre
propre conscience. Le monde est situé très exactement à l’intérieur de soi. Le
reste est un sophisme. »</span></em><span style="font-family:TimesNewRomanPS;color:#222222;background:white;font-weight:
normal;mso-bidi-font-weight:bold"> (Micberth, chronique du 10 décembre 1989 sur
« Mégalo »)</span></strong></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><strong style="text-indent: 14.2pt;"><span style="font-size:10.0pt;font-family:TimesNewRomanPS;color:#222222;background:
white;font-weight:normal;mso-bidi-font-weight:bold"><br /></span></strong></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><strong style="text-indent: 14.2pt;"><span style="font-size:10.0pt;font-family:TimesNewRomanPS;color:#222222;background:
white;font-weight:normal;mso-bidi-font-weight:bold">Sources :</span></strong></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><strong><span style="font-size:10.0pt;font-family:TimesNewRomanPS;color:#222222;background:
white;font-weight:normal;mso-bidi-font-weight:bold"><a href="http://www.histoire-locale.fr/livre/DIVERS-0016.html"><st1:personname productid="La Lettre" w:st="on"><em>La Lettre </em>(1</st1:personname>986).</a></span></strong></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><strong style="text-indent: 14.2pt;"><span style="font-size:10.0pt;font-family:TimesNewRomanPS;color:#222222;background:
white;font-weight:normal;mso-bidi-font-weight:bold"><a href="http://www.histoire-locale.fr/livre/DIVERS-0620.html"><em>Micberth et les gros niqueurs </em>(1990).</a></span></strong></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><strong style="text-indent: 14.2pt;"><span style="font-size:10.0pt;font-family:TimesNewRomanPS;color:#222222;background:
white;font-weight:normal;mso-bidi-font-weight:bold"><a href="http://www.amazon.fr/ACTUAL-HEBDO-No-14-1972/dp/B0047OECX6"><em>Actual-Hebdo </em>(1973-1974).</a></span></strong></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><strong style="text-indent: 14.2pt;"><span style="font-size:10.0pt;font-family:TimesNewRomanPS;color:#222222;background:
white;font-weight:normal;mso-bidi-font-weight:bold"><em>Le
Nouveau Pal </em>(1982).</span></strong></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><strong><span style="font-family:TimesNewRomanPS;color:#222222;background:white;font-weight:
normal;mso-bidi-font-weight:bold"><o:p> </o:p></span></strong></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><strong><span style="font-family:TimesNewRomanPS;color:#222222;background:white;font-weight:
normal;mso-bidi-font-weight:bold"><o:p> </o:p></span></strong></p>Vers l'obscurantisme ?urn:md5:28c4726f1300a927311ad9f65376abf92014-01-12T19:05:00+00:002021-07-03T14:23:25+01:00AMIci et làA.D.G.antisémiteBloy (Léon)Céline (L.-F.)fascismeFrançois MitterrandHitlerJean MeunierJean RoyerjuifLa LettreLouis-Ferdinand CélineMicberthMicberth et les gros niqueursMégalonazismeobscurantismePetite SommeRobert FaurissonrévisionnistesRévolution 70 <p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">En avril 1992, Micberth écrit dans sa préface à
« Petite Somme contre les gentils » (troisième édition) : <em>« Mitterrand finit son règne dans les
odeurs louches de poupinette chargée de bran, Le Pen contre son gré monopolise
l’actualité de chaque jour, la justice est devenue folle et se fait injurier
dans les colonnes d’une presse qui ne se lit plus beaucoup ou alors, de temps à
autre, comme catalogue publicitaire. »</em> Vingt ans plus tard, l’histoire
repasse les plats. </span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">2013 sera l’année de la censure : <a href="http://www.lefigaro.fr/livres/2013/11/27/03005-20131127ARTFIG00338-defense-de-leon-bloy.php">Léon Bloy</a> (voir
notre billet du 3 décembre, « Le pèlerin de l’absolu »), Edouard
Drumont, <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Paul-%C3%89ric_Blanrue">Paul-Eric Blanrue</a> (livre interdit). 2014 s’ouvre sur l’interdiction
d’un spectacle au motif que les propos d’un humoriste « pourraient »
porter atteinte à la dignité humaine, la liberté d’expression ayant des
« limites nécessaires dans une société démocratique » (<em>sic</em> le vice-président du Conseil
d’Etat).</span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">Sommes-nous en route vers l’obscurantisme ?</span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">« J’ai été
trahi cent fois, insulté dans presque tous les journaux de l’hexagone, déformé,
volé, plagié. On m’a jeté en prison, traîné devant les tribunaux, on a attenté
à ma vie, à ma liberté de vivre, de dire et d’agir »</span></em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">,
écrit Micberth qui eut à comparaître devant ses juges... à Tours, dès février
1969, suite à la dénonciation de <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Meunier">Jean Meunier</a>, directeur de « La Nouvelle
République » et ancien ministre. Son collaborateur, Alain Camille (futur
<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/A._D._G.">A.D.G</a>., auteur de la Série noire) résume la situation : « De quoi est
accusé Micberth ? 1.- D’avoir laissé passer des dessins d’inspiration
libidineuse et de facture pornographique. 2.- D’avoir chahuté Anne Frank,
symbole de la pureté angélique, victime de la barbarie. 3.- D’avoir écrit
toutes sortes d’abominations dont le détail m’échappe. (Il m’en revient
une : « Le colonel se dépantalonnait ». <em>Révolution 70</em> n° 4) »</span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">Précisons que l’objet du délit n° 2 cité par A.D.G.
était un photomontage où la jeune fille demandait qu’on lui envoie des caramels
(mous) si possible et des illustrés... Rien ne pouvant justifier la réaction
suscitée ni les conséquences pour Micberth et ses collaborateurs, qui furent
littéralement chassés de la cité tourangelle par le maire, <a href="http://lacolonnedefer.wordpress.com/2012/03/01/une-statue-de-jean-royer-dans-le-centre-ville-de-tours-non-merci/">Jean Royer
</a>(Décidément !)</span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS;"><br /></span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS;"><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.199468_1634021535870_1396645194_31303094_2487156_n_1__m.jpg" alt="Dessin Bernos-Freulon, Actual-Hebdo 1973" title="Dessin Bernos-Freulon, Actual-Hebdo 1973" style="margin: 0 auto; display: block;" /></span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS;"><br /></span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS;">Alors, Micberth était-il antisémite, comme on a
parfois tenté de le faire accroire ? Certainement pas ! </span><em style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS;">« Ma compagne la plus ancienne est
juive marocaine par sa mère. Son fils, que j’ai élevé et qui est aujourd’hui
mon fils, est donc juif »</em><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS;">, écrit-il en février 1990. Il évoquera ses
craintes à plusieurs reprises, sur « Mégalo », notamment, en février
1990 : </span><em style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS;">« Je vieillis et,
malgré le temps qui passe, je vois et entends toujours les mêmes couenneries,
je constate avec lassitude que le plus sinistre conformisme reste encore
d’avant-garde et que les antiennes rechantées sont toujours celles qui gonflent
les baudriers et sont entonnées par les mêmes imbéciles.</em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">« J’ai dit,
il y a quelques années, à 20 h 30, sur la première chaîne allemande, que je
n’avais rien à cirer des indices multiplicateurs diffusés par la propagande
juive. Je suis l’enfant du génocide vendéen et la comptabilité des martyrs me
répugne ; elle nous éloigne toujours du sujet.</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">« Ce qui est
intolérable, ce n’est jamais le nombre dont on n’a rien à foutre, mais le
meurtre du premier juif ; à celui-là va toute ma commisération. La
discussion sur le nombre ou les moyens d’extermination atténue la faute :
c’est-à-dire l’aberration intellectuelle de supprimer la différence.</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">« En 1939,
le monde entier était antisémite ; même les intellectuels français,
spécialement odieux entre les deux guerres et tous n’avaient pas l’extraordinaire
talent de Louis-Ferdinand Céline, ni son « courage » de plume.</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">« J’ai
tourné, en 1981, une vidéo contre le <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Faurisson">professeur Faurisson</a>. On y voyait, à
Buchenwald, un juif « shakespearien », à côté d’un crâne
authentiquement celui d’un chouan), qui, au fond d’un cul-de-basse-fosse,
persiflait le révisionniste. Je regrette d’avoir mis en scène cette séquence.
Je n’avais pas lu Faurisson, je hurlais avec les loups.</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">« J’étais un
con.</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">« Depuis,
j’ai lu les révisionnistes. Attentivement. Ils sont troublants. Pourquoi ?
Parce que froids et méthodiques, sans passion, avec les seuls documents et les
recoupements des témoignages, ils présentent une autre histoire qui ne rend pas
du tout l’hitlérisme sympathique mais logique, donc mille fois plus répugnant que
les contes à dormir debout des exterminationnistes fabulateurs. »</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">Nous sommes le 9 février 1990, sur
« Mégalo ». Une semaine plus tard, Micberth précise : <em>« Je ne sais pas ce qu’est un juif.
Pour moi, il y a les Israéliens, qui ont retrouvé la Palestine, la terre de
Chanaan. Ce sont les Hébreux dont certains pratiquent le judaïsme. Il y a ceux
qui pensent que la diaspora est une mission divine et ceux-là, dans tous les
coins du monde, cornaqués par leur chef spirituel, le rabbin, sont des juifs
pratiquants.</em></span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">« Mais les
autres ? Peuvent-ils, issus de la plus imposante religion monothéiste,
sans Dieu, se considérer comme des Juifs à part entière, membres de la
communauté et de la civilisation juive ? J’en doute et surtout quand ils
habitent (circoncises) Toronto, Aix-en-Othe ou kanazawa et ressemblent à Michel
Debré, John Wayne ou Thapavumamoto... »</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;"><br /></span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;"><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.100_5127_m.jpg" alt="Micberth en 2011 (Photo V. Micberth)" title="Micberth en 2011 (Photo V. Micberth)" style="margin: 0 auto; display: block;" /><br /></span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS;">En ce début d’année 2014, il semblerait que
<a href="http://www.leparisien.fr/societe/mein-kampf-un-editeur-bresilien-fait-exploser-les-ventes-sur-internet-10-01-2014-3481373.php">« Mein Kampf »</a> se taille un franc succès en e-book. A qui la
faute ? Micberth dénonçait le danger dans « La Lettre », il y a
pratiquement trente années. </span><em style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS;">« Hitler
n’a jamais été plus dangereux qu’aujourd’hui. Sous la plume des apprentis
sorciers qui le couvrent d’immondices, il apparaît aux jeunes générations comme
une sorte d’ange satanique blasphémé par les penseurs épais du conformisme
débilitant. Pour un peu, il deviendrait le symbole d’un romantisme intemporel.
L’homme ayant esthétisé sa cruauté glacée : le courage absolu d’une
solitude désespérée qui se domine, domine les autres et les extermine. Bref, la
création par la destruction sublimée. </em><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS;">»</span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">Cela signifie-t-il pour autant que « l’hydre
pouacreuse du fascisme et du nazisme » va montrer à nouveau l’un de ses
vilains nez ?</span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">« L’histoire le hurle : c’est
toujours le juifaillon qui engendre le nazillon. A force de crier </span></em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">au
loup !<em> dans le bocage sécurisant de
nos démocraties popotes, un jour, le loup sortira vraiment de sa tanière. Les
idéologues hébreux qui se prennent volontiers pour Cassandre, à force de
prophéties noires et mortifères, excitent et exacerbent les bas instincts de la
lie en mal d’exactions et réveillent la fureur sauvage des bénêts qui
n’attendent que cette occasion pour s’attifer de chemises brunes et imposer à
coups de gueule et de poings leur terreur de brutes aveugles et cruelles. </em></span><span style="color: rgb(34, 34, 34); font-family: TimesNewRomanPS; font-size: 16px; line-height: 24px;">» </span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; font-size: 12pt;">(« </span><st1:personname productid="La Lettre" w:st="on" style="font-family: TimesNewRomanPS; font-size: 12pt;">La
Lettre</st1:personname><span style="font-family: TimesNewRomanPS; font-size: 12pt;"> », avril 1985)</span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-size: 11pt; font-family: TimesNewRomanPS; font-variant: small-caps; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;"><br /></span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-size: 11pt; font-family: TimesNewRomanPS; font-variant: small-caps; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">Sources</span><span style="font-size: 11pt; font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;"> : <a href="http://histoire-locale.fr/livre/DIVERS-0016.html">« La
Lettre »</a> (Recueil des textes parus d’octobre 1984 à avril 1985),
<a href="http://histoire-locale.fr/livre/DIVERS-0017.html">« Petite Somme contre les gentils »</a> (Allocutions télévisées
1976-1982), <a href="http://histoire-locale.fr/Modules/recherche/pg_recherche_gen.php?CH_RECH=avancee&VILLE=&DEP=VIDE&CHX_VAL=micberth+et+les+gros+niqueurs&CHX=TITRE&Valid=RECHERCHER">« Micberth et les gros niqueurs »</a> (Billets télématiques
publiés entre novembre 1989 et mai 1990).</span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;line-height:14.65pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;"><o:p> </o:p></span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;line-height:14.65pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;line-height:14.65pt;
background:white"><span style="font-size: 11pt; font-family: TimesNewRomanPS; color: rgb(55, 64, 78); background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;"><o:p> </o:p></span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;line-height:14.65pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; color: rgb(55, 64, 78); background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;"><o:p> </o:p></span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;line-height:14.65pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; color: rgb(55, 64, 78); background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;"><o:p> </o:p></span></p>L'omelette radioactiveurn:md5:56cd448e5098bbacfc167146c81b75ef2013-08-25T10:36:00+01:002016-07-09T16:39:57+01:00AMIci et làActual-HebdoCNRSColucheFrançois MitterrandHarlem DésirhôpitalJean-Marie Le PenmaladieMicberthmédecinsMégalo <p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;background:white"><img src="http://micberth.org/dotcl/public/Diafoirus4.jpg" alt="Diafoirus4.jpg" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" />Comme chaque année, la
presse publie la liste des meilleurs hôpitaux de France, histoire pour le
malade de bien savoir où il met les pieds. M.-G. Micberth a souvent dit tout le
mal qu’il pensait du monde médical, de la recherche, dénonçant dès les années
1970 <em>« le gauchisme impuissant et
destructeur » </em>du CNRS, les laboratoires <em>« qui n’ont de respect que pour leurs intérêts »</em>, les
dangers de l’antibiothérapie ou la <em>« maladie
écrasée dans l’oeuf qui resurgit sous une autre forme, dans un autre endroit,
pour vous régler votre compte définitivement »</em>, l’incompétence des
médecins, les opérations inutiles, etc.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;background:white">Quant à l’hôpital... <em>« Toutes les saloperies virales et
bactériennes se renforcent, deviennent résistantes aux antibiotiques. Ainsi à
chaque fois où vous posez les pieds dans un hôpital pour vous faire réparer
d’une affection bénigne, vous êtes en danger de mort »</em>. (Voir <em>Actual-Hebdo</em> du 12 mai 1973)</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;background:white">Qui a dit infection nosocomiale
(définie la première fois en octobre 1988 dans une circulaire du ministère de <st1:personname productid="la Sant←" w:st="on">la Santé</st1:personname>) ? </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;background:white"><o:p> </o:p></span><span style="background-color: white; font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">Le texte qui suit est un
extrait du billet écrit par Micberth le 18 janvier 1990. Il avait quitté sa
Picardie d’adoption dès potron-jaquet, pour aller à Paris déguster une omelette
radioactive à l’hôpital Saint-Louis (classé aujourd’hui 42</span><sup style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">e</sup><span style="background-color: white; font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;"> au
tableau d’honneur des hôpitaux de notre beau pays). Délicieux !</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;background:white"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" align="center" style="text-align:center;text-indent:14.2pt"><strong><span style="font-family:TimesNewRomanPS;
background:white">L’hôpital Saint-Louis</span></strong></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;background:white"><o:p> </o:p></span><span style="background-color: white; font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">« On est venu me
servir un plateau de nourriture radioactive dans la salle d’attente. J’ai
demandé à Tine de partir faire quelques courses avec le chauffeur. Je ne voulais
pas qu’elle me vît bouffer leur merde dans la salle des pas perdus, entre trois
Maghrébins en djellaba et une Bantou entuyautée jusqu’au duodénum.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;background:white">« Ce n’était pas si
mauvais que ça le petit steack haché avec l’omelette et un petit pain, du
beurre, de l’eau et pour dessert un grand bol de lait isotopique. Le plus
chiant étant d’avaler le tout au beau milieu de cette cour des miracles et à
jeun. Mais c’était un test ; étais-je si vaniteux que ça ? Ben, la
preuve que non, moi aussi je sais faire peuple quand je veux.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;background:white">« Je n’étais que
sourire pour le petit Algérien qui, à coups de lattes, maltraitait mon
pantalon ; que tendresse du regard pour la grosse doudou qui essuyait la
sanie collante de son pansement sur le revers de son boubou. N’en revenant pas
moi-même, je me suis levé pour aller aux chiottes et me bien regarder dans la
glace. Bon, un Celte reste un Celte, il n’y a pas à tortiller, mais j’avais
l’air franchement moins raciste que Le Pen voire même qu’Harlem Désir.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;background:white">« Je sors très peu
dans <st1:personname productid="la France" w:st="on">la France</st1:personname>
de François Mitterrand. Aujourd’hui, quelle étrange chose qu’une salle
d’attente d’hôpital... Quelle tour de Babel !</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;background:white">« Je me suis amusé à
compter les cancéreux au teint jaune, les dames en chimio qui tirent sur leur
perruque. C’est un jeu comme un autre, un peu cruel et qui édifie sur la
miséricorde de Dieu. Un asiatique hépatique m’a involontairement fait
comprendre qu’on pouvait être encore plus jaune que jaune, comme dans le sketch
de Coluche.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;background:white">« Une infirmière à la
bouche qui n’avait pas sucé que des allumettes a collé sous mes magnifiques
pectoraux des petits tampons radioactifs et hop, en avant pour la passionnante
épopée du tractus digestif de votre serviteur. J’avais sous les yeux mon
estomac en scintigraphie verdâtre et je conseille vivement aux jeunes filles
qui peuvent s’intéresser à la question de s’arrêter sur ma queue au naturel
plutôt que sur les images kinescopiques de mon bol alimentaire.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;background:white">« Enfin, c’est un
avis tout personnel.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;background:white">« Le petit manège a
duré de 8 h 45 à 12 h 30. Mieux que le Chaix. On saura tout sur le parcours de
la brandade de morue de mon oesophage jusqu’à mon ampoule rectale et même s’il
reste assez de protéines dans mes excréments pour les envoyer aux enfants du
tiers monde.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;background:white">« J’ai retrouvé le
confort des sièges en cuir de ma voiture. Mon chauffeur avait poussé un petit
roupillon. Tine était là pour me verser le thé chaud préparé à l’aube,
amoureusement, par Virginie ; le croissant venait de chez un grand faiseur
parisien dont j’ai oublié le nom et qui voudra bien présentement me pardonner.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;background:white">« J’ai souri en
pensant que j’allais emmerder tout <em>Mégalo</em>
avec mes banalités et qu’au fond pour un presque mourant j’avais vachement de
la chance d’être en aussi bonne santé. J’adore faire rire à mes dépens.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;background:white">« J’étais tout
jouasse de retrouver le parc délaissé, les vapeurs picardes et la moiteur de ma
chambre. » </span><span lang="EN-GB" style="font-family:TimesNewRomanPS;
background:white;mso-ansi-language:EN-GB">(Micberth. </span><span style="font-family:TimesNewRomanPS;background:white">Extrait du billet «
L’hôpital Saint-Louis » <em>in Mégalo</em> 18 janvier 1990)</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;background:white"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;background:white">Pour info, les meilleurs
billets de <em>Mégalo</em> ont été publiés
dans « <a href="http://histoire-locale.fr/Modules/recherche/pg_recherche_gen.php?CH_RECH=avancee&VILLE=&DEP=VIDE&CHX_VAL=micberth+et+les+gros+niqueurs&CHX=TITRE&Valid=RECHERCHER">Micberth et les gros niqueurs</a> ». Livre disponible chez <a href="http://histoire-locale.fr/Modules/recherche/pg_recherche_gen.php?CH_RECH=avancee&VILLE=&DEP=VIDE&CHX_VAL=Micberth&CHX=AUTEUR&Valid=RECHERCHER">Lorisse</a>
et ailleurs.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;background:white"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;background:white"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;background:white"><o:p> </o:p></span></p>