Regards sur Micberth - Mot-clé - Mai 68Ce site est consacré à M.-G. Micberth (1945-2013) : sa vie, son œuvre, sa pensée.2024-03-18T20:50:19+01:00urn:md5:ac4b6ea9a30e8880b48c8c986eb72543DotclearVigie ou lanceur d'alerte ?urn:md5:98b0fc95f2d3f30ab8940f6f43bbe1742020-06-11T20:21:00+01:002020-06-11T20:21:00+01:00AMHumeur du jourAgnès Buzynlanceur d alerteloi Sapin 2Mai 68MicberthRené BrassartRévolution droitistevigieécole Brassart <p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm"> Si
la vigie est un veilleur, une sentinelle qui prévient du danger et
permet de l'éviter, quelle différence fait-on avec le « lanceur
d'alerte », né à la fin des années 1990, qui, ayant
connaissance de ce danger, tire le signal d'alarme et informe les
instances officielles, au risque de déplaire ? Peut-être
est-ce une question de hauteur du poste d'observation, celui de la
vigie se situant en haut de la hune. Où faut-il ranger, par exemple,
<a href="https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/03/17/entre-campagne-municipale-et-crise-du-coronavirus-le-chemin-de-croix-d-agnes-buzyn_6033395_823448.html">Mame Buzyn</a>, quand elle alerte en décembre 2019 ses « patrons »
de la venue du terrible virus chinois ?</p>
<p align="JUSTIFY"><em> « Ne
nions surtout pas l'utilité des vigies... Et l'obstacle contourné,
ne raillons pas leur message alarmiste. Sans elles, les navires
iraient au naufrage »</em>,
écrit Micberth en 1979 dans <a href="https://histoire-locale.fr/livre/DIVERS-0691.html">« Révolution droitiste »</a>.
Toute sa vie, il aura proclamé que si elle ne changeait pas ses
valeurs, notre société courait à sa perte. <em>« Dès
à présent, écrit-il, nous devons mettre en avant l'intelligence et
les sciences, et abattre l'industrialisation forcenée. L'éden
industriel ne peut nous apporter qu'un bonheur relatif, une sorte de
pastiche du bonheur et masquer ainsi, irrémédiablement, notre
véritable raison de vivre. »</em></p>
<p align="JUSTIFY"> « Briseur
d'interdits ineptes », « déboulonneur d'idoles en
carton-pâte », « bousculeur de mythes éculés » ?
<a href="http://micberth.org/index.php?post/2013/05/24/En-cours-de-r%C3%A9daction">René Brassart</a>, créateur de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89cole_Brassart">l'école Brassar</a>t qu'il fréquenta à
Tours dans les années 60, déclare en 1978 : « Je
reconnais que ce garçon-là était en avance (…) Il a pensé bien
avant ce que l'on pense maintenant, aussi bien sur le plan graphisme,
sur le plan moral, sur le plan contestation. Il est attachant, mais
toujours dangereux. »</p>
<p align="JUSTIFY"> Dangereux ?
Pourquoi celui qui dénonce serait-il dangereux ? Le danger
est-il vraiment du côté de celui qui annonce ? <em>« La
foi en l'homme ne suffit pas – et l'Histoire le prouve –
à nous protéger de nos vices destructeurs. Il faut prévoir, puis
convaincre chacun, enfin donner à tous le courage de changer de cap.
Même au dernier instant », </em><span style="font-style: normal">affirme
Micberth.</span></p>
<p align="JUSTIFY"> Vigie
ou lanceur d'alerte, Micberth le fut dès les années 60. Il
pressentit <a href="http://micberth.org/index.php?post/2018/05/08/Mai-68-%C3%A0-Tours">Mai 68</a> bien avant l'éclosion du mouvement. Trente ans
plus tard, il écrira : <em>« Depuis
1965, il y avait une réelle rébellion qui se fomentait. Et comme
quelques observateurs minoritaires l'ont parfois décrite, elle
trouvait son ferment dans toutes, je dis bien </em><span style="font-style: normal">toutes</span><em>,
les couches idéologiques de la jeune société française. »</em>
Le 31 janvier 1968, il adresse une lettre à Georges Pompidou, alors
Premier ministre, pour le prévenir. Peine perdue, sans doute.</p>
<p align="JUSTIFY"> Aujourd'hui,
<a href="https://www.economie.gouv.fr/transparence-lutte-contre-corruption-modernisation">la loi Sapin 2 de 2016</a> est censée protéger toute personne
physique signalant une grave atteinte à l'intérêt général, qui
révèle ou signale, de manière désintéressée et de bonne foi, un
crime ou un délit, une violation grave, une menace ou un préjudice
grave. Micberth n'eut pas la chance d'être couvert par cette loi. A
chaque fois qu'il dénonça les exactions, mensonges, délits de nos
représentants, il subit des représailles, la liberté d'expression
ayant manifestement ses limites, ses modes et ses lubies. Il écrit :
<em>« J'ai
été trahi cent fois, insulté dans presque tous les journaux de
l'hexagone, déformé, volé, plagié. On m'a jeté en prison, traîné
devant les tribunaux, on a attenté à ma vie, à ma liberté de
vivre, de dire et d'agir. »</em></p>
<p align="JUSTIFY"> Sommes-nous
vraiment « au seuil de la Violence grand V », et quelle
vigie perchée suffisamment haut pourra empêcher le bateau de
sombrer ? Ces mois du printemps 2020 vécus dans la plus totale
absurdie du confinement n'ont rien de rassurant quant à l'évolution
du monde. <em>« Avec
acharnement et sans me mettre en avant, j'ai cassé les angles
réduits de la vision myope. J'ai impitoyablement pourfendu
l'entendu, le conventionnel, la pensée unique, bref, j'ai déculotté
les flics des idées », </em><span style="font-style: normal">écrit
Micberth en 1998. Un retour à la raison est plus qu'urgent
aujourd'hui.</span></p>
<p align="JUSTIFY"><em> « Si
nous n'y veillons pas, un jour, dès potron-minet, nous nous
éveillerons vidés de toute substance, châtrés couillons, dans une
société au laïcisme suraigu, au matérialisme rigide. Nous aurons
perdu tout ce qu'il nous fallait d'amour pour que notre génie
rayonnât aux cœurs des meilleurs hommes de la terre, et les
contraignît à se dépasser, à aller plus avant dans la quête
exaltante du meilleur vivre, du meilleur respirer, du meilleur aimer.
Ce jour est peut-être proche, le lendemain du grand soir... »
</em><span style="font-style: normal">Cette
prévision date de 1974. Cri d'alerte ?</span></p>
<p align="JUSTIFY"> (<a href="https://histoire-locale.fr/Modules/recherche/pg_recherche_gen_glo.php?RECHERCHE=micberth&Valid.x=0&Valid.y=0">Sources</a> :
<em>Révolution
70</em>, <em>Actual-Hebdo</em>, <em>Minute</em>,
« Micberth et le théâtre en question », « Révolution
droitiste », « Pardon de ne pas être mort le 15 août
1974 ».)</p>L'examen psychiatrique en questionurn:md5:7a04280cd3142c13dbbfe25b007d48322018-09-25T20:17:00+01:002019-03-18T21:49:21+00:00AMIci et làA.D.G.Dr FerrandDr Fromentyexamen psychiatriqueGilles CormeryjargonaphasieJean MeunierJean Royerjuge MartyMai 68MicberthNathalie Saint-CricqpsychiatresRévolution 70 <p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; background: #ffffff">L'épreuve pour abaisser,
humilier l'opposant fait parler d'elle ces temps-ci, mais elle ne
date pas d'hier. Ainsi Micberth dut-il l'affronter dans les années
60. Rappelons que<a href="http://www.pearltrees.com/dadavidov/rip-jean-royer-vie-oeuvre/id2682931#l25"> Jean Royer</a>, maire de Tours, lui avait confié
l'organisation d'une partie des <a href="http://micberth.org/index.php?post/2018/05/08/Mai-68-%C3%A0-Tours">activités artistiques et culturelles
de la ville</a> pour la saison 1967-1968. Aussi, devenu « homme de
spectacle » avait-il mis en scène de nombreux <em>dégagements
autobusiaques </em>et spectacles divers sous le signe de la dérision
et de la démystification, ouvrant la voie au café-théâtre. Ses
collaborateurs et lui militent alors pour une révolution des mœurs,
de la pensée sociale, de la morale, de la politique et entreprennent
un « déconditionnement » de la société. Puis arrive
Mai 1968. Micberth lance alors le 12 mai, le premier numéro de
<em>Révolution 70</em>, journal provocateur et pamphlétaire dont
<a href="http://micberth.org/index.php?post/2014/05/01/La-divine-surprise2">A.D.G</a> est le rédacteur en chef. Quatre numéros verront le jour en
1968, le quatrième (2 juin 1968) étant celui de trop. Micberth y
écrit notamment : <em>« Ne vous laissez plus enculer par
des poulitichiens galeux, vrombisseurs honnis. Informez-vous
travailleurs, ceux qui profitent de vos revendications légitimes
pour leurs ambitions politiques personnelles ne doivent plus vous
représenter. » </em>Cerise sur
le gâteau, le journal publie un photomontage (de mauvais aloi...) où
la jeune Anne Frank demande qu'on lui envoie des caramels (mous) si
possible et des illustrés pour adoucir son sort.
</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; background: #ffffff">
Micberth
écrit dans « Pardon » : <em>« Nous
eûmes, tout à la fois, contre nous, la droite, la gauche, le
centre, en passant par les extrêmes, et bien évidemment les
pouvoirs publics. La presse locale, inféodée à François
Mitterrand en la personne du président-fondateur de </em>La
Nouvelle République<em>, l'ancien ministre Jean Meunier, nous
dénonça à la vindicte populaire, dans un article intitulé
« Inadmissible !... » et réclama nos têtes aux
autorités. » (NDLR : </em>Jean
Meunier, vous savez, le grand-papa de la petite <a href="http://micberth.org/index.php?post/2016/06/08/Nathalie-Saint-Cricq">Nathalie
Saint-Cricq</a>...)</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; background: #ffffff">
Jean
Royer convoque Micberth pour lui dire qu'il se désolidarise de son
action. <em>« Dans nos correspondances et nos articles,
nous avions dénoncé tous ceux qui avaient fait la gloire
« scabreuse » de notre région depuis trente ans. Une
telle démystification, un tel viol des usages ne pouvaient rester
impunis. Et nous fûmes contraints de quitter la ville de Tours, lieu
principal de nos « méfaits ».</em></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; background: #ffffff">
Micberth
est alors « invité » à se présenter (le 7 octobre
1968) au cabinet du juge d'instruction Marty en tant qu'inculpé
d'outrages aux bonnes mœurs par voie de presse. Le juge demande un
examen psychiatrique du prévenu avant la rencontre. Il n'a
retenu comme délit que le photomontage avec la petite Anne parmi
tous les possibles.</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; background: #ffffff">
Dans un premier temps, mauvais
tête, Micberth ne répond pas à la convocation des médecins
experts chargés de l'examiner et se fait engueuler par son avocat
qui lui enjoint de répondre à la seconde convocation : « Je
vous conseille très vivement de répondre à cette seconde
convocation du 28 août. M. Le Juge d'Instruction vous a indiqué
dans quel esprit cette commission des médecins experts avait été
faite et vous ne sauriez vous en formaliser. D'autant qu'elle est
prise dans votre intérêt, car elle ne peut que vous servir. »
</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; background: #ffffff">
Il obtempère finalement et se
retrouve devant le Dr Ferrant et le Dr Fromenty qui procèdent à son examen psychiatrique afin de répondre aux questions suivantes :
« 1°) L'examen du sujet révèle-t-il chez lui des anomalies
mentales ou psychiques ? Le cas échéant les décrire et
préciser à quelles affections elles se rattachent. 2°)
l'infraction qui est reprochée au sujet est-elle ou non en relation
avec de telles anomalies ? 3°) Le sujet présente-t-il un état
dangereux ? 4°) Le sujet est-il accessible à une sanction
pénale ? 5°) Le sujet est-il curable ou réadaptable ? »</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; background: #ffffff"><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.censure_m.jpg" alt="censure.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; background: #ffffff"><span style="text-indent: 0.5cm;">Voici quelques extraits du
rapport (établi le 31 août 1968) qui se passent de commentaires ou presque.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; background: #ffffff">
« <em>Les faits.</em> (…)
Dès le début des événements de Mai 1968, accompagnant les
manifestations de la révolte estudiantine, l'inculpé a sorti 4
numéros d'un nouveau journal <em>Révolution 70</em> destiné selon lui
à défendre le gaullisme, à confondre ses adversaires. (...)</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; background: #ffffff">
« <em>Antécédents de
l'inculpé</em>. (…) Il est né à Tours en 1945. Son père est
mécanicien et en bonne santé. Sa mère, 49 ans, est bien portante.
Il a une sœur 30 ans, mariée à un peintre en bâtiment, mère et
bien portante. Lui-même s'est marié et a une fille de deux ans et
demi qu'il paraît chérir. Il a déclaré faire bon ménage et avoir
une sexualité normale. Il a été dès huit ans à l'école, puis au
lycée ; mais a rapidement contesté la valeur de l'enseignement
qu'on y donnait, a cessé de le fréquenter et a suivi la voie
publicitaire. (...)</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; background: #ffffff">
« <em>Examen de l'inculpé</em>.
C'est un homme de taille moyenne, mince, en très bonne santé. A la
manière de nombreux adolescents actuels il porte les cheveux très
longs et une barbe assez longue, respectée des ciseaux. Il est
souriant et poli, mais demande la permission de fumer, ce qu'il fera
sans cesse au cours de l'examen. Il est vêtu de noir, avec une mise
un peu recherchée. Il parle d'une voix douce, sans colère et sans
réticence. (…) La vulgarité, la pornographie et la scatologie des
gravures de son journal ne sont pour lui que des symboles. Ce qu'il
veut, c'est l'éducation de l'homme que les méthodes officielles
d'enseignement abrutissent. Comme nous l'avons déjà dit sur le plan
pratique, son intelligence est d'un niveau normal. Probablement
supérieur à la moyenne. Mais c'est un autodidacte, qui emploie
souvent de grands mots dont il ne connaît pas le sens exact. <em>(NDLR :
Là, tous ceux qui ont connu Micberth et l'ont entendu s'exprimer
hurlent de rire ! Micberth aimait les mots et s'exprimait avec
très grande clarté, dans une langue choisie et imagée. Il aurait
dû venir avec son dictionnaire en poche. Et pourquoi ce mépris pour
l'autodidactisme ?)</em> (…) Il semble que la vague
révolutionnaire qui a soulevé nombre de jeunes de Mai 1968 ait
brusquement libéré chez l'inculpé ce fonds ordurier tenu en
tutelle jusqu'ici dans son inconscient, et qui a symbolisé sa
libération politique. L'examen physique ne montre chez lui aucune
maladie. L'examen neurologique ne montre aucun signe de lésion
organique des centres nerveux. »</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; background: #ffffff">
Et les experts de conclure que
le personnage n'est pas dangereux, qu'il est accessible à une
sanction pénale et réadaptable. Ouf !</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; background: #ffffff">
Pour ce qui concerne les textes
incriminés... c'est une autre histoire. Afin d'établir leur
rapport, les psychiatres n'examineront pas les articles de Micberth
mais ceux de ses collaborateurs. Micberth écrit : <em>« On
décela dans mes textes de la jargonaphasie schizophrénique. Et
cette affirmation prend toute sa saveur quand on sait que pour
appuyer cette hypothèse, les psychiatres prélevèrent, dans les
publications éditées par moi, des textes de mon jeune collaborateur
Gilles Cormery*. Cela relevait du canular et ne fit qu'accentuer ma
révolte. Je résolus de m'opposer de toutes mes forces à cette
inculpation grotesque. Le juge Marty me fit connaître, lui-même,
ses sentiments sur cette affaire et me convainquit qu'il ne pouvait
passer outre les décisions du procureur de la République. (...)</em></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; background: #ffffff">
<em>« Je devais par
n'importe quel moyen, éviter le jugement du tribunal correctionnel,
car je savais la magistrature prévenue contre ma personne, et rien
n'aurait pu faire entendre raison à des individus téléguidés,
sournoisement conditionnés à juger sans nuances. Prenant le
contre-pied, je publiai une revue scatologique, glauque, aux relents
caséeux </em>(NDLR : en janvier
1969)<em>, qui traînait la magistrature dans la boue la plus
« gadouilleuse », ne me privant pas de déféquer sur des
hommes, comme je l'ai écrit plus haut, sans dignité et sans
honneur. Curieusement, la loi ne fut pas appliquée. Jamais pourtant,
dans notre pays, un homme n'avait osé franchir de telles limites.
Jamais encore on ne s'était risqué à déverser de telles ordures
sur les magistraillons. Enfin, mon affaire vint en audience.</em></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; background: #ffffff">
<em>« Pendant que je me
prélassais dans un bain chaud, mes collaborateurs, employant une
technique que je ne puis révéler ici, firent repousser l'audience.
J'avais télégraphié au président du tribunal correctionnel que je
ne pouvais me rendre à sa convocation, étant retenu à la foire
pornographique de Copenhague. »</em></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; background: #ffffff">
Quelque temps plus tard, le
général de Gaulle démissionnait. Georges Pompidou, une fois élu,
ordonna une amnistie générale. <em>« Son élection me tira des
griffes de la justice qui, entre-temps, m'avait envoyé à domicile
un nouvel expert psychiatre. »</em></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff"><em><br /></em></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff"><em>*
Gilles Cormery (1950-1999), peintre et poète tourangeau, fut enfermé
à la fin de sa vie en raison d'une « paraphrénie
fantastique » particulièrement délirante (les psy de Tours
avaient donc vu juste). Remis en liberté, il se consacra à la
peinture jusqu'à sa mort hélas prématurée.</em></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff">Sources : Rapport d'examen psychiatrique par les Drs Ferrant et Fromenty. Micberth, « Pardon de ne pas être mort le 15 août 1974 ».</p>Mai 68 à Toursurn:md5:e716316abb85b842a9afa35a99fe185b2018-05-08T14:28:00+01:002018-05-08T14:38:01+01:00AMIci et làA.D.G.Actual-HebdoChe GuevaraDe GaulleGeorges GutmanGeorges PompidouJean-Jacques Lebelliving theatreMai 68MarxMicberthMouvement du 22 MarsOdéonOlivier MeuwlyprochinoisRévolution 70SNESUPSorbonneUNEF <p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";
color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm;font-style:normal">« Dès
la fin des années 50 apparaissent les premiers mouvements annonciateurs de la
grande cassure, politique cette fois, de 68. Micberth, le mouvement beat, le </span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";color:black;
border:none windowtext 0cm;padding:0cm">Living Theatre</span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";color:black;
border:none windowtext 0cm;padding:0cm;font-style:normal"> avaient esquissé les
premières épures sur lesquelles les étudiants et les ouvriers accompliront plus
tard leur œuvre », écrit <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Olivier_Meuwly">Olivier Meuwly</a> (« Anarchisme et
modernité », éd. L’Age d’Homme).</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";
color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm;font-style:normal">Cette
cassure, Micberth l’a pressentie bien avant l’éclosion de Mai 68, en effet.
Trente ans plus tard, il écrira : </span><span style="mso-bidi-font-size:
14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";color:black;border:none windowtext 0cm;
padding:0cm">« <a href="http://archives.cg37.fr/Actualite.php?theme=3&idactualite=244">Depuis 1965, il y avait une réelle rébellion qui se
fomentait</a>. Et comme quelques observateurs minoritaires l’ont parfois décrite,
elle trouvait son ferment dans toutes, je dis bien <ins>toutes</ins>, les couches
idéologiques de la jeune société française. » </span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";color:black;
border:none windowtext 0cm;padding:0cm;font-style:normal">Le 31 janvier
1968, il a adressé une lettre à Georges Pompidou, alors Premier ministre, </span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";color:black;
border:none windowtext 0cm;padding:0cm">« pour l’avertir de ce qui crevait
les yeux mais ne l’avait même pas éborgné, à savoir que les jeunes en avaient
assez du peu de débouchés et du chômage, que les étudiants ne tarderaient pas à
se révolter contre la sélection universitaire, que les intellectuels
souhaitaient une aide plus efficace pour une meilleure création »</span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";color:black;
border:none windowtext 0cm;padding:0cm;font-style:normal"> et l’informer d’une
rébellion imminente.</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";
color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm;font-style:normal">Au cours
de l’année 1967, Micberth est devenu « homme de spectacle ». Il met en scène
avec ses collaborateurs </span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;
font-family:"Gill Sans MT";color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm">les
dégagements autobusiaques</span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;
font-family:"Gill Sans MT";color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm;
font-style:normal"> qui ont pour maîtres-mots </span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";color:black;
border:none windowtext 0cm;padding:0cm">dérision </span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";color:black;
border:none windowtext 0cm;padding:0cm;font-style:normal">et </span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";color:black;
border:none windowtext 0cm;padding:0cm">démystification</span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";color:black;
border:none windowtext 0cm;padding:0cm;font-style:normal"> et qui ouvriront la
voie au café-théâtre, au Splendid et au Café de la Gare. Le calendrier des
activités artistiques et culturelles de la ville de Tours, saison 1967-1968,
annonce les spectacles de la Jeune Force poétique française qui commencent le
9 novembre 1967 au Caveau, avec « Pleins feux sur... Alain Camille
(futur A.D.G.) : poésie expérimentale ». D’autres spectacles sont
prévus avec Gérard Lecha, Yves Boulay, Maguy Vautier, etc.,<span style="mso-spacerun: yes"> </span>jusqu’en juin 1968. Dans son édition du 5
mars 1968, le quotidien </span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;
font-family:"Gill Sans MT";color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm">La
Nouvelle République</span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;
font-family:"Gill Sans MT";color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm;
font-style:normal"> signale l’annulation </span></em><em style="text-indent: 18.9333px;"><span style="font-family: "Gill Sans MT"; border: 0cm none windowtext; padding: 0cm; font-style: normal;">(pour raison de santé) </span></em><em style="text-indent: 14.2pt;"><span style="font-family: "Gill Sans MT"; border: 0cm none windowtext; padding: 0cm; font-style: normal;">d’une conférence de Micberth sur le
thème « 20 siècles de poésie autobusiaque » où
ce dernier « devait annoncer la création d’un nouvel organisme, qui dans
l’esprit de la JFPF et malgré qu’il en soit indépendant, oriente les forces des
jeunes hommes vers une activité militante : Révolution 70 ». Depuis
la création de la JFPF, en 1963, Micberth a côtoyé de nombreux jeunes et leur a
proposé une véritable révolution des mœurs, de la pensée sociale, de la morale
et de la politique. Il veut aller plus loin dans son entreprise de «
déconditionnement » de la société.</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em style="text-indent: 14.2pt; background-color: rgb(249, 249, 249);"><span style="font-family: "Gill Sans MT"; border: 0cm none windowtext; padding: 0cm; font-style: normal;">Il écrit dans
« Pardon de ne pas être mort... »</span><span style="font-family: "Gill Sans MT"; border: 0cm none windowtext; padding: 0cm;"> : « Nous militions bien avant Mai
68, mes amis et moi, pour une révolution des consciences, et nous accueillîmes
les journées des barricades avec une très grande satisfaction. Nous espérions
cet effort extraordinaire de la jeunesse contre la bêtise et les principes
poussiéreux. Immédiatement, nous fîmes paraître un journal titré </span><span style="font-family: "Gill Sans MT"; border: 0cm none windowtext; padding: 0cm; font-style: normal;">Révolution 70</span><span style="font-family: "Gill Sans MT"; border: 0cm none windowtext; padding: 0cm;">, encourageant la libération des
individus. »</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;
font-family:"Gill Sans MT";border:none windowtext 0cm;padding:0cm;font-style:
normal"><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.2018-05-08_Revolution_70_010_m.jpg" alt="2018-05-08_Revolution_70_010.JPG" style="margin: 0 auto; display: block;" /></span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;
font-family:"Gill Sans MT";border:none windowtext 0cm;padding:0cm;font-style:
normal">Alain Camille (<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/A._D._G.">A.D.G.</a>) témoigne : </span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";border:none windowtext 0cm;
padding:0cm">« Jusqu’au 6 mai, nous ne fûmes guère touchés par les
événements parisiens. La radio parlait, parlait et je me souviens juste d’avoir
lancé à Gilles</span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;
font-family:"Gill Sans MT";border:none windowtext 0cm;padding:0cm;font-style:
normal"> (Cormery) : </span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;
font-family:"Gill Sans MT";border:none windowtext 0cm;padding:0cm">« Pourvu
que ça continue, c’est bien rigolo. » </span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";border:none windowtext 0cm;
padding:0cm;font-style:normal">Le lendemain du 10 mai, après les affrontements
sur le boulevard Saint-Michel et rue Gay-Lussac, Micberth donne les
consignes : </span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;
font-family:"Gill Sans MT";border:none windowtext 0cm;padding:0cm">« Prendre
contact avec les dirigeants tourangeaux de l’UNEF et leur transmettre notre
soutien »</span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;
font-family:"Gill Sans MT";border:none windowtext 0cm;padding:0cm;font-style:
normal">. Un communiqué de presse est rédigé avec diverses propositions faites
au Comité de grève mené par <a href="https://patrimoine.univ-tours.fr/collections-sonores/1968-1970-evenements-de-mai-et-creation-de-l-universite/georges-gutman-537784.kjsp">Georges Gutman</a>. Refus narquois des étudiants maoïstes et de
leur chef de file : </span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;
font-family:"Gill Sans MT";border:none windowtext 0cm;padding:0cm">« Pour
eux,</span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";
border:none windowtext 0cm;padding:0cm;font-style:normal"> écrit A.D.G., </span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";border:none windowtext 0cm;
padding:0cm">la révolution est étudiante et doit le rester. Pas de gêneurs, pas
d’étrangers dans leur cuisine. » </span><span style="mso-bidi-font-size:
14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";border:none windowtext 0cm;padding:0cm;
font-style:normal">Les collaborateurs de Micberth sont à leurs yeux des
« fascistes »...</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;
font-family:"Gill Sans MT";border:none windowtext 0cm;padding:0cm;font-style:
normal">Micberth lance donc le premier numéro de </span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";border:none windowtext 0cm;
padding:0cm">Révolution 70 </span><span style="mso-bidi-font-size:
14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";border:none windowtext 0cm;padding:0cm;
font-style:normal">le 12 mai 1968 </span><span style="mso-bidi-font-size:
14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";border:none windowtext 0cm;padding:0cm">(L’apolitisme
pour la révolution des consciences</span><span style="mso-bidi-font-size:
14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";border:none windowtext 0cm;padding:0cm;
font-style:normal">), tiré à 2 500 exemplaires.</span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";border:none windowtext 0cm;
padding:0cm;font-style:normal"> A.D.G., qui en est le rédacteur en chef,
raconte : </span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;
font-family:"Gill Sans MT";border:none windowtext 0cm;padding:0cm">« Je
crois bien qu’on l’a sorti ce numéro vers le jeudi ou le vendredi. Avec une
nuit extraordinaire de tirage, où à chaque feuille sortant de la machine, nous
sortions composer un journal mural dans la rue. Splendides et formidables
instants. Les CRS avaient encore une fois chargé avec sévérité. Il faisait bon.
Les gens étaient aux fenêtres. La nuit à nous, pleine de promesses, chargée de
je ne sais quelles senteurs de poudre et d’encre, de fleurs et de liberté.
Qu’il faisait bon vivre, à se barbouiller de la grosse colle grumeleuse qui
attachait les doigts... »</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em style="text-indent: 14.2pt;"><span style="font-family: "Gill Sans MT"; border: 0cm none windowtext; padding: 0cm; font-style: normal;">A la une, sous le
chapeau intitulé « Oui aux étudiants ! Non à Gutman et ses
complices ! », les propositions de Micberth réfutées par le Comité de
grève de Tours, à savoir : </span><span style="font-family: "Gill Sans MT"; border: 0cm none windowtext; padding: 0cm;">« 1. Coordination apolitique des différents groupes
revendicateurs dans le dessein d’une meilleure organisation pour la lutte
contre la répression policière. 2. Proposition d’amnistie sans condition
de tous les étudiants incarcérés à la suite des dernières manifestations.
3. Création en terrain neutre d’un groupe d’action révolutionnaire.
4. Impression et diffusion de tracts de propagande et de ralliement.
5. Édition de bons de souscription pour réunir les fonds nécessaires à
toute organisation structurée. 6. Mise à la disposition des revendicateurs
de Tours de nos 35 000 contacts répartis sur 35 pays. »</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";
color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm;font-style:normal">Il
ajoute :</span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:
"Gill Sans MT";color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm"> « ... Il y
a autre chose que la politique et ses damnées statistiques, il y a l’homme,
l’homme et sa conscience. Assez de littérature politique et révolutionnaire.
Assez de philosophie à la petite semaine, assez de refoulés, de bande-mou, de
pisse-jaune et d’attrape-mauvais. Nous voulons une société d’amour, une société
de raison. (...) Jusqu’ici, nous étions contre la brutalité, contre la
répression de tout poil. Mais nous devons agir. Combien il est désagréable de
voir ces merdeux se tutoyer en lançant des camarades gros comme le Kremlin.
Combien il serait plus souhaitable que chacun de vous retrouve en lui
l’enthousiasme fort et généreux inhérent à toute revendication populaire. Les
étudiants de Paris, derrière leurs barricades, n’étaient pas organisés. Pourtant
l’immense élan de solidarité a fait d’eux à plusieurs reprises des héros.
Petits bras, petits muscles, mais grand désir de vaincre. Bravo aux hommes des
barricades. Bravo à l’abcès percé, si le pus qui s’en écoule ne contamine pas
d’autres parties. »</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";
color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm;font-style:normal">Le
journal contient </span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;
font-family:"Gill Sans MT";color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm">« d’autres
articles encore, enthousiastes, forts et généreux, des dessins corrosifs, des
insolences splendides »..</span><span style="mso-bidi-font-size:
14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";color:black;border:none windowtext 0cm;
padding:0cm;font-style:normal"> Sa distribution en direct à Tours est
« agitée » et donne lieu à quelques difficultés. </span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";
color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm;font-style:normal">Pour le
n° 2, A.D.G raconte </span><span style="mso-bidi-font-size:
14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";color:black;border:none windowtext 0cm;
padding:0cm">: « Le dimanche 19 mai, c’est à nouveau le branle-bas de
combat au 24 bis de la rue Roger Salengro (siège de la J.F.P.F.). Toute la
maison frappe à la machine, écrit à la hâte les derniers papiers, compose, met
en page. (...) A Paris, ville des Songes et des Singes, le folk-lore rouge
battait son plein, à la Sorbonne et à l’Odéon (pris, paraît-il par le clown
<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Jacques_Lebel">Lebel</a>). Le bourgeois palissait et salissait son slip. Nos distributions étaient
toujours un peu agitées mais sans incidents notables. »</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";
color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm;font-style:normal"><!--[if !supportEmptyParas]--> <img src="http://micberth.org/dotcl/public/.2018-05-08_Revolution_70_001_m.jpg" alt="2018-05-08_Revolution_70_001.JPG" style="margin: 0 auto; display: block;" /></span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";
color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm;font-style:normal"><br /></span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";
color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm;font-style:normal">Et puis,
le 26 mai, paraît</span> <span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;
font-family:"Gill Sans MT";color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm">Révolution
70 </span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";
color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm;font-style:normal">n° 3
qui titre</span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:
"Gill Sans MT";color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm"> : </span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";color:black;
border:none windowtext 0cm;padding:0cm;font-style:normal">« Soutien total
et inconditionnel du Mouvement du 22 Mars et du C.A.R. de l’ex-Odéon à notre
lutte »</span><span style="color:black;font-style:normal">.</span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";color:black;
border:none windowtext 0cm;padding:0cm;font-style:normal">C’est que, comme
l’expliquera Micberth :</span><span style="mso-bidi-font-size:
14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";color:black;border:none windowtext 0cm;
padding:0cm"> « Bien que de droite, je fus curieusement investi par le
Mouvement du 22 Mars et le Comité révolutionnaire de l’ex-Odéon occupé,
pour diriger l’action révolutionnaire dans le centre et l’ouest de notre
pays. » </span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:
"Gill Sans MT";color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm;font-style:
normal">Ainsi, il appelle étudiants et travailleurs à venir rejoindre son
mouvement dont </span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;
font-family:"Gill Sans MT";color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm;
mso-bidi-font-style:normal">« l’attitude ouverte passée, ainsi que les
motivations profondes »</span><span style="mso-bidi-font-size:
14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";color:black;border:none windowtext 0cm;
padding:0cm;font-style:normal"> sont approuvées par le délégué du Mouvement du
22 Mars et du C.A.R. de l’ex-Odéon qui déclare : </span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";color:black;
border:none windowtext 0cm;padding:0cm">« Ainsi Révolution 70 s’est-elle
trouvée être le fer de lance de l’activité et de la mentalité révolutionnaire,
alors que, derrière, un certain nombre d’étudiants des comités d’occupation
paraissait en constituer l’élément conservateur. »</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";
color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm;font-style:normal">Dans ce
même numéro, Micberth s’interroge néanmoins sur le sens des revendications qui
deviennent subversion, les confusions faites entre « flics » et
nazis, les liens avec Mao... Il écrit :</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";
color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm;mso-bidi-font-style:normal">« J’affirme
que je suis fier d’être français, mais que je commence à pâlir.</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";
color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm;mso-bidi-font-style:normal">« J’affirme
que Mitterrand est un intrigant narcissique et que son auréole ne résisterait
pas à une psychanalyse honnête.</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em style="text-indent: 14.2pt;"><span style="font-family: "Gill Sans MT"; border: 0cm none windowtext; padding: 0cm;">« (...) J’affirme
que Marx est un homme du XIX<sup>e</sup> siècle et que ses manifestes sont
inadaptables aux besoins de notre société actuelle.</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";
color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm;mso-bidi-font-style:normal">« J’affirme
que le conditionnement matérialiste est plus dangereux que les idéologies
capitalistes car il interdit le choix.</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";
color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm;mso-bidi-font-style:normal">« J’affirme
que les dirigeants de l’UNEF et du SNESUP se meuvent dans un climat morbide et
sont atteints par le mal qui détermine malheureusement leur prise de position.</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";
color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm;mso-bidi-font-style:normal">« J’affirme
que le gouvernement du général de Gaulle est intellectuellement prêt à assumer
ses responsabilités et que de ce fait, tous les dialogues et restructurations
sont possibles avant la révolution des consciences.</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";
color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm;mso-bidi-font-style:normal">« J’affirme
qu’au sein de la Sorbonne, des prochinois et assimilés fomentent la subversion
armée et que leurs motivations procèdent de désirs exclusivement
concentriques… »</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";
color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm;font-style:normal"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--></span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";
color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm;font-style:normal">L’investiture
sera de courte durée. </span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;
font-family:"Gill Sans MT";color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm">« Inutile
de préciser que cette investiture, je ne l’acceptai qu’une semaine, le temps de
prouver à mes détracteurs, qui me qualifiaient de fasciste, la fantaisie de
leur affirmation », </span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;
font-family:"Gill Sans MT";color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm;
font-style:normal">explique Micberth</span><span style="mso-bidi-font-size:
14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";color:black;border:none windowtext 0cm;
padding:0cm"> </span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;
font-family:"Gill Sans MT";color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm;
font-style:normal">: </span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;
font-family:"Gill Sans MT";color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm;
mso-bidi-font-style:normal">« </span></em><em style="mso-bidi-font-style:
normal"><span style="font-family:"Gill Sans MT";color:black">Quand <a href="http://micberth.org/index.php?post/2015/09/27/Daniel-Cohn-Bendit">Cohn-Bendit</a>
et ses séides de l’ex-Odéon occupé « m’envoyèrent » deux missi
dominici pour m’investir comme chef de la rébellion du Centre-Ouest, nous ne
pûmes réprimer, mes collaborateurs et moi-même, un immense éclat de rire. Le
trublion de l’IDHEC, camarade révolutionnaire, était flanqué d’une pétasse
théâtreuse dont les seins et l’âme n’avaient plus d’âge. Ils passèrent
d’ailleurs la plus grande partie de leur temps à forniquer dans ma cave. De
temps à autre, ils montaient aux étages pour se restaurer, jamais pour se
laver. Coiffé d’une gapette militaire et cubaine, le jeune garçon, avec une
logorrhée pompée dans «<a href="https://editions.flammarion.com/Catalogue/champs-essais/philosophie/la-guerre-de-guerilla"> La Guerre de guérilla </a>» du Che, tentait de
nous convaincre de placer des sacs de sable derrière nos fenêtres et nos
portes, pendant que la théâtreuse soupesait, d’un oeil expert, la virilité de
mes jeunes amis en proposant d’enseigner la libération des moeurs avec travaux
pratiques à la clé. Ces deux zozos réussirent sans trop de mal à nous dégoûter
à tout jamais de leur idéologie et à raffermir notre fidélité à l’ordre
gaullien. » </span></em><span style="font-family:"Gill Sans MT";color:black">(Micberth,
« Juste en passant » in <em style="mso-bidi-font-style:normal">Histoire
locale</em>, 1998)</span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family:"Gill Sans MT";color:black">Enfin, </span><em><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";color:black;
border:none windowtext 0cm;padding:0cm">« La politisation nationale de
l’effort grand et généreux de la jeunesse nous contraignit bientôt à quitter
les rangs des révolutionnaires pour rejoindre le général de Gaulle. Nous
méprisions l’UDR, qui nous le rendait bien, mais nous avions toujours apprécié
le général de Gaulle, dans ce qu’il avait de fracassant, de courageux,
d’intègre. »</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";
color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm;font-style:normal">Dans le
n° 4 de </span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:
"Gill Sans MT";color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm">Révolution
70</span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";
color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm;font-style:normal">, Micberth
écrit : </span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:
"Gill Sans MT";color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm">« Français,
mes frères, vous vivez les vomissements agnostiques des particules reflets
d’humain. Ne vous laissez plus enculer par des poulitichiens galeux,
vrombisseurs honnis. Informez-vous travailleurs, ceux qui profitent de vos
revendications légitimes pour leurs ambitions politiques personnelles ne
doivent plus vous représenter. Serrons-nous autour du symbole de Gaulle. Aidons
ce vieillard superbe à redresser, une fois encore, une France en danger. Pissez
du coco, chiez du fafa, arrosez vos fleurs d’amour et d’espérance... »</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:
"Gill Sans MT";color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm"><br /></span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";
color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm"><!--[if !supportEmptyParas]--><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.2018-05-08_Revolution_70_014_m.jpg" alt="2018-05-08_Revolution_70_014.JPG" style="margin: 0 auto; display: block;" /> <!--[endif]--></span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="mso-bidi-font-size:9.0pt;font-family:"Gill Sans MT";
mso-bidi-font-family:"DejaVu Sans";color:black;background:white;font-style:
normal">Quelques années plus tard, Micberth expliquera :</span><span style="mso-bidi-font-size:9.0pt;font-family:"Gill Sans MT";mso-bidi-font-family:
"DejaVu Sans";color:black;background:white"> « En 1968 j’ai vécu une
révolte saine de la jeunesse, la révolte du ras-le-bol, du
ça-commence-à-bien-faire. Tous les jeunes tiraient les pavés, qu’ils soient de
droite ou de gauche. Et puis j’ai vu la politique rappliquer avec ses gros
sabots merdeux, les syndicats, les partis. Et tout le monde a chié dans son
froc. <a href="http://fresques.ina.fr/de-gaulle/fiche-media/Gaulle00142/allocution-du-24-mai-1968.html">De Gaulle</a> a claqué des doigts, et en cela je l’approuve, et tout le monde
il est retourné à son métro-dodo-boulot, sagement. Quelques folkloriques ont
persiflé en flirtaillant avec la pègre. Ils furent décimés, ce qui est bien
fait pour eux, na ! Les autres, la grande cohorte des jeunes cons, ceux
qui remplaceront les vieux cons dans quelques années, ont porté le képi, la
robe du magistrat, la carte tricolore du commissaire de police. Récupérés,
comme on dit. Les purs – une poignée –, ont été inculpés, jetés en prison, ou
empêchés d’exister convenablement. J’en fais partie. Quelques centaines au
plus. » </span><span lang="EN-GB" style="mso-bidi-font-size:
9.0pt;font-family:"Gill Sans MT";mso-bidi-font-family:"DejaVu Sans";color:black;
background:white;mso-ansi-language:EN-GB;font-style:normal">(Micberth in </span><span lang="EN-GB" style="mso-bidi-font-size:9.0pt;font-family:"Gill Sans MT";
mso-bidi-font-family:"DejaVu Sans";color:black;background:white;mso-ansi-language:
EN-GB">Actual-Hebdo</span><span lang="EN-GB" style="mso-bidi-font-size:
9.0pt;font-family:"Gill Sans MT";mso-bidi-font-family:"DejaVu Sans";color:black;
background:white;mso-ansi-language:EN-GB;font-style:normal"> n° 17 du 7 avril
1973)</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span lang="EN-GB" style="mso-bidi-font-size:
9.0pt;font-family:"Gill Sans MT";mso-bidi-font-family:"DejaVu Sans";color:black;
background:white;mso-ansi-language:EN-GB;font-style:normal"><a href="http://micberth.org/index.php?category/Bibliographie">Sources</a> : Micberth in Révolution 70 (1968), </span><span lang="EN-GB" style="font-family: "Gill Sans MT"; color: black; background: white;">Actual-Hebdo</span><span lang="EN-GB" style="mso-bidi-font-size:
9.0pt;font-family:"Gill Sans MT";mso-bidi-font-family:"DejaVu Sans";color:black;
background:white;mso-ansi-language:EN-GB;font-style:normal"> (1973),</span><span lang="EN-GB" style="font-family: "Gill Sans MT"; color: black; background: white;"> Histoire locale </span><span lang="EN-GB" style="mso-bidi-font-size:
9.0pt;font-family:"Gill Sans MT";mso-bidi-font-family:"DejaVu Sans";color:black;
background:white;mso-ansi-language:EN-GB;font-style:normal">(1998), « Pardon de ne pas être mort le 15 août 1974 » (1977).</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span lang="EN-GB" style="mso-bidi-font-size:
9.0pt;font-family:"Gill Sans MT";mso-bidi-font-family:"DejaVu Sans";color:black;
background:white;mso-ansi-language:EN-GB;font-style:normal">A.D.G., « Mai 1968 » (Inédit, s.d.).</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span lang="EN-GB" style="mso-bidi-font-size:
9.0pt;font-family:"Gill Sans MT";mso-bidi-font-family:"DejaVu Sans";color:black;
background:white;mso-ansi-language:EN-GB;font-style:normal">Gérard Lecha, « <a href="http://histoire-locale.fr/livre/DIVERS-0840.html">Micberth et le théâtre en question avec les dégagements autobusiaques</a> », mémoire de maîtrise soutenu en 1972 publié en 1992.</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="mso-bidi-font-size:9.0pt;font-family:"Gill Sans MT";
mso-bidi-font-family:"DejaVu Sans";color:black;background:white;font-style:
normal"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--></span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";
color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm;font-style:normal"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--></span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";
color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--></span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;background:white"><em><span style="font-size:14.5pt;font-family:inherit;color:black;border:none windowtext 0cm;
padding:0cm"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--></span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;background:white"><em><span style="font-size:14.5pt;font-family:inherit;color:black;border:none windowtext 0cm;
padding:0cm"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--></span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:"Gill Sans MT";color:black"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--></span></p>Le printemps des lycéensurn:md5:880225824e48b2e0c1f28bbe0de2409d2016-04-03T17:36:00+01:002016-04-03T17:36:00+01:00AMHumeur du jourActual-HebdoconscriptionDaniel Cohn-Benditloi DebréMai 68Micberthrévoltes lycéennessursis miltaires <p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt; background-color: white;">Alors c’est dit. A l’instar de leurs papys en 68, les lycéens
descendent dans la rue chaque année au printemps. Bravo les papys, bel
exemple ! Il faut remonter jusqu’en mars-avril 1973 pour trouver la
<a href="http://fresques.ina.fr/jalons/fiche-media/InaEdu01071/la-mobilisation-lyceenne-contre-la-loi-debre-en-1973.html">première grande manifestation de la jeunesse</a> d’après Mai 68. La mobilisation
lycéenne aura alors une ampleur inégalée : 500 000 manifestants dans
environ 250 villes et 70% des lycées en grève. La jeunesse proteste contre la
<a href="http://www.larousse.fr/archives/journaux_annee/1973/355/education">loi Debré</a> qui veut supprimer les sursis militaires au-delà de 21 ans. Le départ
au service militaire doit désormais avoir lieu à l’âge de 20 ans. Micberth, qui
est pourtant contre la conscription et a aidé de nombreux jeunes gens à y échapper,
prend alors la plume pour dénoncer deux ou trois choses qui le titillent dans le mouvement lycéen.</span></p>
<p class="MsoNormal" align="center" style="text-align:center"><strong><span style="font-size: 13pt; font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Les lycéens</span></strong></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« A
contre-courant je serai une fois encore. Je suis contre, et fermement contre,
les révoltes lycéennes et étudiantes de ces derniers jours. En Mai 68 je fus
investi par le Mouvement du 22-Mars et le comité de l’ex-Odéon, de la haute
fonction pouèt-pouèt de leader révolutionnaire pour le Centre-Ouest. Tu vois un
peu le chef que j’étais... Inutile de te dire que les poteaux à <a href="http://micberth.org/index.php?post/2015/09/27/Daniel-Cohn-Bendit">Cohn-Bendit</a> y
z’ont été priés d’aller se rhabiller. Je dis ça pour montrer que je ne suis pas
le dernier à bouger quand il s’agit de bien bouger. Mais là, du coup, je
retourne la veste.</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Pas
complice des petits pubères je suis. Mais alors pas du tout ! Chaque jeune
Français qui désire ne pas effectuer, pour des raisons personnelles, son
service militaire, peut, s’il possède un
peu de force morale, éviter cette triste connerie. Il ne m’est pas
possible de vous expliquer comment : le ministre des Armées lit « Actual »
(à l’envers parce qu’il est triste con, comme chacun sait, mais il le lit). Si
tu veux un tuyau, écris-moi. Où j’en étais ? Ah oui ! En 1968 j’ai
vécu une révolte saine de la jeunesse, la révolte du ras-le-bol, du
ça-commence-à-bien-faire. Tous les jeunes tiraient les pavés, qu’ils soient de
droite ou de gauche. Et puis j’ai vu la politique rappliquer avec ses gros sabots
merdeux, les syndicats, les partis. Et tout le monde a chié dans son froc. De
Gaulle a claqué des doigts, et en cela je l’approuve, et tout le monde il est
retourné à son métro-dodo-boulot, sagement. Quelques folkloriques ont persiflé
en flirtaillant avec la pègre. Ils furent décimés, ce qui est bien fait pour
eux, na ! Les autres, la grande cohorte des jeunes cons, ceux qui
remplaceront les vieux cons dans quelques années, ont porté le képi, la robe du
magistrat, la carte tricolore du commissaire de police. Récupérés, comme on
dit. Les purs – une poignée –, ont été inculpés, jetés en prison, ou empêchés
d’exister convenablement. J’en fais partie. Quelques centaines au plus.</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Alors
comprenez que cette fois-ci je suis pas
bon. Pas envie d’être exterminé et de voir mes petits copains profiter de mon
martyre. Pas l’âme pour ça...</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Qu’il soit
prolo ou richard, chaque jeune conscrit peut éviter l’armée. S’il est con c’est
une autre affaire. Tant pis pour sa gueule ! A chaque fois c’est le même
truc. Tant que ça ira, ça ira. On part à 300 000 et on se retrouve 2 ou 3
zigs devant le juge d’instruction. Les autres sont fils ou gendre du juge
d’instruction, ou du procureur, ou du bougnat, ou du mari de la tante à la
concierge qui connaît un employé au ministère de l’Intérieur. J’en ai marre de
vos trognes, jeunes merdeux ! Après <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Daniel_Filipacchi">Filipacchi</a>, ce fut <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Pop_art">le pop</a>. Après le
pop, Guevara. Après Guevara, Mao. Après Mao, <a href="https://lectures.revues.org/10338">le situationnisme</a>. Après le
situationnisme, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jesus_Christ_Superstar_(film)">Jésus superstar</a>. Après Jésus, la loi Debré. Vous êtes tous
maintenant épiciers, ingénieurs, toubibs, pédeux, pédales, bien structurés.
Vous avez fait de <st1:personname productid="la France" w:st="on">la France</st1:personname>,
malgré vos coups de gueule, un des premiers pays industriels. Alors moi j’en ai
marre de payer les pots cassés pour vous, d’avoir mon nom dans les comptes-rendus
d’audience du journal local. J’en ai marre d’être montré du doigt, d’avoir les
flics chez moi tous les quatre matins.</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« C’est fini.
Vous êtes des petits cons après les autres petits cons. Au prochain casse-pipe
vous serez des centaines de milliers à vous précipiter dans vos rangers pour
aller jouer aux petits soldats, sous les ordres d’un Debré quelconque. Jésus a
changé la morale. Le Mahatma Gandhi a libéré à lui presque tout seul son pays.
De Gaulle a regroupé à la suite de son appel du 18 Juin les dissidents de 40
pour botter le cul aux nazis. C’est l’entreprise individuelle qui compte. Le
collectif, ou le collectivisme, comme tu veux, pue. Aux chiottes les plus de
cinq ! Je tire dans tout rassemblement. Tatatatata. Tu prends 200 mecs extrêmement
doux, tout à fait intelligents et raisonnables. Tu les mets ensemble, tu les
excites, et t’en fais les pires ordures. Y’en a marre des p’tits cons. Les
p’tit cons à la niche ! » </span></em><span lang="EN-GB" style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">(Micberth-Asudam <em>in Actual-Hebdo</em> n° 17,
7 avril 1973)</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span lang="EN-GB" style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><o:p> <img src="http://micberth.org/dotcl/public/.actual_n17_m.jpg" alt="actual_n17.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /></o:p></span></p>Vers une nouvelle droiteurn:md5:d144d07cf3f283580a189f3d30ea945e2013-10-20T11:54:00+01:002023-11-02T11:27:58+00:00AMLa penséeDailymotiondroiteF. RichardFR3François MitterrandGeneviève BianquisLe Nouveau PalLe Quotidien de ParisMai 68MicberthMussoliniNDFNietzschenouvelle droiteNouvelle Droite françaisePetite SommeRévolution droitisteTribune libre <p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">« Nietzsche rêve de ces gentilshommes
nouveaux, moitié penseurs, moitié hommes d’action, qui ne seront pas
populaires, qui ne pourront que faire horreur par leur dureté, leur orgueil et
leur morgue, dans un monde orienté tout autrement, mais qui mèneront leur
groupe humain vers la grandeur. Ils auront à faire de rudes besognes
d’épuration et d’émondage ; descendant dans les marécages de la pensée
basse et vulgaire, de la dégénérescence physique et mentale, ils risqueront parfois
de périr de dégoût et de pitié, si leur coeur trop tendre est encore capable de
ce sentiment. » (Geneviève Bianquis. « Nietzsche : par-delà le
bien et le mal »)</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS"> </span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">Micberth avait choisi cette citation en
introduction de sa Tribune libre « Vers une nouvelle droite »
diffusée sur FR3 le 20 avril 1976. Il était alors invité en tant que directeur
politique de </span><st1:personname productid="la Nouvelle Droite" w:st="on" style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;"><st1:personname productid="la Nouvelle" w:st="on">la Nouvelle</st1:personname> Droite</st1:personname><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">
française, mouvement créé dans la clandestinité trois ans plus tôt, qui sortait
enfin de l’ombre pour une campagne de « communication » dans la
presse écrite, à la radio et à la télévision.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">Pourquoi créé <em>dans la clandestinité</em> ? C’est que le but avoué de son
fondateur était la destruction de l’Etat républicain et que le dépôt officiel
de ses statuts à la préfecture n’était pas envisageable. Une association libre
(selon l’article 2 de la loi du 1<sup>er</sup> juillet 1901) avait donc vu le
jour.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">Nous ne citerons pas ici intégralement les
premiers statuts de <st1:personname productid="la NDF" w:st="on">la NDF</st1:personname>,
qui figurent par ailleurs dans le manifeste « Révolution droitiste ».
Précisons que parmi les buts énumérés, figuraient entre autres les préceptes
suivants :</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">– </span><span style="font-family:TimesNewRomanPS">Dénoncer
en toute occasion la falsification de l’Histoire de <st1:personname productid="La France" w:st="on">la France</st1:personname> entreprise par les
idéologues républicains. Démystifier la propagande qui sous-tend la pédagogie
officielle</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-left:14.2pt;text-align:justify"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">– Provoquer partout où ce sera possible la désobéissance
civile</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">– Pratiquer une infiltration idéologique permanente qui
hâtera le dysfonctionnement des institutions républicaines, le pourrissement de
tous les secteurs publics</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">– Agir sur les mentalités de nos contemporaines pour
accélérer dégoût et mal vivre propres à notre modernité</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">– S’efforcer de faire régner une nouvelle sagesse universelle
qui ne soit pas une morale de la résignation et du sens commun</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">– Développer et préserver à tout prix une élite qui s’interdise
d’asservir l’homme, mais qui soit capable de répondre aux exigences immenses de
ce temps.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">Il était entendu qu’accentuer le délabrement des êtres et des
choses, suite à l’échec de l’aventure républicaine aboutirait à « un état
pré-révolutionnaire favorable à la morale néo-droitiste, c’est-à-dire à la
résurgence d’une humanité aristocratiste ». </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white"><o:p><img src="http://micberth.org/dotcl/public/mgm_1980.jpg" alt="mgm_1980.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">Lorsqu’elle naît et devient publique deux à trois ans plus
tard, en pleine ascension de la gauche, <st1:personname productid="la Nouvelle Droite" w:st="on"><st1:personname productid="la Nouvelle" w:st="on">la Nouvelle</st1:personname> Droite</st1:personname> française est
saluée par des haussements d’épaules et des ricanements. Comment peut-on oser
se dire de droite ? Pour Micberth, la société massifiée qui s’annonce déjà est
un consortium de bavards et d’assistés en passe d’étouffer toutes les forces
vives du pays, au profit de revendications maximalistes et de refrains
d’utopie. Le terrorisme égalitaire qui sévit alors, notamment dans
l’enseignement, fait peser sur l’avenir un handicap géant.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">A la question : « Qui, aujourd’hui, est vraiment de
droite ? », il répond : <em>« Est
vraiment de droite à notre époque, celui qui refuse le sens de l’histoire, qui
n’admet pas la démocratie indirecte, <st1:personname productid="la R←publique" w:st="on">la République</st1:personname> bâtie sur les cadavres de centaines de
milliers de Français ; qui nie en bloc les lois républicaines, <st1:personname productid="la Constitution" w:st="on">la Constitution</st1:personname>, les
institutions bricolées par les petits-enfants de Robespierre et rejette en fait
le dieu-peuple. »</em></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS;
mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;background:white">« Est vraiment
de droite celui qui place l’homme dans son unicité originelle, même s’il doit
pour ce faire refuser le groupe. Celui enfin qui admet le droit à la différence</span></em><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white"> (NDLR. Ce fameux « droit à la différence » qui
sera attribué à F. Mitterrand après <st1:metricconverter productid="1981, a" w:st="on">1981, a</st1:metricconverter> bien été réclamé par Micberth et la
première fois dans « Le Quotidien de Paris » du 7 novembre 1975 très
exactement.)</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS;
mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;background:white">« Nous voilà
loin des images d’Epinal brossées à grandes giclées de balai hygiénique par la
gauche marxiste qui, elle, annihile l’homme au profit de l’Etat
souverain. »</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS;
mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;background:white">« Historiquement,
l’homme de droite est réfractaire à tous les pouvoirs. Il consent à
l’obéissance légitime, il se révolte ou il meurt.</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS;
mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;background:white">« En 1976,
seule la destruction des institutions lui importe. Ni dieu, ni maître, ni Marx
est sa devise. Il est pacifiste et révolutionnaire. Je parle de révolution des
consciences, bien entendu. »</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">A la question : « Votre mouvement m’apparaît plutôt
philosophique que politique. Votre vision d’un éventuel devenir de l’homme
n’est-elle pas utopique ? », Micberth répond : <em>« Toute école philosophique devient
mouvement politique quand les hommes qui l’animent s’engagent dans l’action
directe, paient de leur temps, de leur liberté et parfois de leur peau, pour le seul triomphe des idées. </em>(NDLR :
Micberth a effectivement payé de sa liberté à Fresnes, en 1974 et les membres
alors médiatisés du bureau politique ont subi des tracasseries
« administratives » dont ils subissent les répercussions en 2013), <em>« Tristan Bernard disait : Je ne
hais que la haine » ; et moi j’ajoute : « Je ne hais que
ceux qui ne savent plus haïr ». Il est inconcevable d’accepter, d’accepter
encore, d’accepter toujours !</em></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS;
mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;background:white">« La servilité
nous dégoûte. C’est pourquoi nous prônons l’apologie de la désobéissance.
Désobéir devrait être un réflexe permanent chez l’homme, et cela dès l’enfance.
Si malheureusement, il nous faut des idoles, autant qu’elles soient étoffées,
qu’elles aient du panache. »</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS;
mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;background:white">« En voilà
assez d’obéir à de pâles humanoïdes, pantins orgueilleux, articulés par
quelques rusés qui se tiennent dans l’ombre !</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS;
mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;background:white">« Utopiques,
bien sûr que nous le sommes ! Passionnément. C’est l’un des derniers
droits qui nous reste. »</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white"><o:p> <img src="http://micberth.org/dotcl/public/Revolution_droitiste.jpg" alt="Revolution_droitiste.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">Lorsque le très parisien « été de la nouvelle
droite » éclate, en 1979, <st1:personname productid="la NDF" w:st="on">la
NDF</st1:personname> a déjà six ans d’âge et les idées de son fondateur font
leur chemin. <em>« Cette sortie en
fanfare de la crypte a influé sur notre stratégie. En quelques mois,
l’actualité nous fit risette. », </em>écrit Micberth<em>. « L’essentiel, pour nous, fut de constater qu’une partie de nos
idées trottinait autour du monde et qu’ici, en France, le gouvernement s’en
inspirait. »</em></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">« Micberth veut reconstruire <st1:personname productid="La France" w:st="on">la France</st1:personname> sociale et politique
selon un ordre aristocratique » écrit François Richard, qui précise :
« Une méritocratie, en quelque sorte, seule forme de gouvernement
acceptable, selon lui, parce que toujours susceptible d’être remise en question
en fonction des résultats obtenus par les gouvernants et de leur capacité à
faire face aux situations les plus critiques. »</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">Il est certain que la démocratie demeure une religion
officielle qu’on ne saurait remettre en question voire critiquer tout
simplement sans s’exposer à la réprobation générale ou à l’exclusion. Ce fut le
lot de Micberth durant toutes ces années de combat pour une nouvelle définition
de la droite. A la question : « Et ne croyez-vous pas que cet
anarchisme de droite dont vous vous faites le porte-parole, peut s’entendre
comme une résurgence du fascisme <em>»</em>,
il répondait : <em>« Oh que
non ! Mussolini est sorti de la gauche. Nos professions de foi balaient
d’un coup tous les tenants des ordres nouveaux, les nationaux-socialistes, les
fascistes de guinguettes, tous ces jocrisses bigarrés inconsistants, récupérés
à la première occasion par le monde de l’argent. »</em></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">Et si l’on ajoute que les notions d’excellence, de
légitimité, d’exemplarité sous-tendaient les bases de cette nouvelle droite, on
comprend qu’elle ait connu beaucoup de détracteurs. <st1:personname productid="la Nouvelle Droite" w:st="on"><st1:personname productid="la Nouvelle" w:st="on">La Nouvelle</st1:personname> Droite</st1:personname> française
disparut officiellement en 1986. Pour retrouver ses préceptes et enseignements,
il existe un essai (« Révolution droitiste ») de nombreux articles, (<em>Révolution droitiste</em>, le <em>Nouveau Pal</em>, presse nationale
quotidienne et hebdomadaire), entretiens (FR3, <em>Nouvelle Elite vidéomagazine</em>, chroniques (Radio Philalèthe) sur
lesquels nous auront l’occasion de revenir.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS;
mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;background:white"><o:p> </o:p></span></em><em style="text-indent: 14.2pt;"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;
mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;background:white">« L’homme de
coeur et d’esprit, l’aristocrate de conviction, parle de ses devoirs ;
cette lie nous rebat les oreilles de ses droits. La nullité du plus grand
nombre est une insulte à l’individu intelligent autant qu’à la civilisation ou
à l’histoire de l’évolution savante appliquée à la vie quotidienne des
communautés humaines. </span></em><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS; color: rgb(51, 51, 51); background-color: white;">» (Micberth,
préface à « Petite Somme contre les gentils »)</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS;
mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;background:white"><o:p> </o:p></span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
text-transform:uppercase;background:white">Sources <em>:</em></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">« <a href="http://www.histoire-locale.fr/livre/DIVERS-0691.html">Dix ans après Révolution droitiste</a> » (M.-G.
Micberth, F. Richard, 1991)</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">« <st1:personname productid="la Nouvelle Droite" w:st="on"><st1:personname productid="la Nouvelle" w:st="on">La Nouvelle</st1:personname> Droite</st1:personname>
française a dix ans » (Dossier de presse, archives NDF, 1983)</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-indent: 18.933332443237305px; text-align: justify;"><span style="text-indent: 0; color: rgb(51, 51, 51); background-color: white; font-family: TimesNewRomanPS;">« <a href="http://www.histoire-locale.fr/livre/DIVERS-0017.html">Petite Somme contre les gentils</a> </span><span style="text-indent: 0; color: rgb(51, 51, 51); background-color: white;">» </span><span style="background-color: rgb(255, 255, 255); color: rgb(51, 51, 51); font-family: TimesNewRomanPS;">(M.-G. Micberth, 1995)</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">« Pardon de ne pas être mort le 15 août 1974. De Mai 68
à l’affaire des chèques Pompidou » (Micberth, 1977).</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">Allocution télévisée de M.-G. Micberth « Vers une
nouvelle droite », 20 avril 1976, reprise sur Dailymotion.</span></p>
<br />
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-size:10.0pt;font-family:
TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;background:white"><o:p> </o:p></span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="background:white"><o:p> </o:p></span></p>