Regards sur Micberth - Mot-clé - ONUCe site est consacré à M.-G. Micberth (1945-2013) : sa vie, son œuvre, sa pensée.2024-03-18T20:50:19+01:00urn:md5:ac4b6ea9a30e8880b48c8c986eb72543DotclearL'homme politique, gras de l'âmeurn:md5:4f4353f8752a0f364c53ad377802b7062013-09-02T22:19:00+01:002014-05-08T16:03:42+01:00AMIci et làcabuDe GaulleFrançois MitterrandKrivineMarchaisMicberthONUSaddam Hussein <p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em style="text-indent: 14.2pt;"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;
mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#37404E;background:white"><img src="http://micberth.org/dotcl/public/chroniques.jpg" alt="chroniques.jpg" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" />« Je demande
aux intelligences françaises de pardonner aux bellicistes, mais de leur fermer
à tout jamais, les postes de responsabilité. Nous devrons veiller à traquer les
irresponsables partout où ils montreront à nouveau leur vilain nez. » </span></em><span style="background-color: white; color: rgb(55, 64, 78); font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">C’était l’appel formulé par Micberth en 1991 dans une longue
préface à l’ouvrage de François Richard intitulé « Chroniques de
guerre ». Certes, le temps a passé, les protagonistes sont différents en
2013, mais quand même... Il suffit de changer les noms dans le texte ci-dessous
et on y retrouve ses petits.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em style="text-indent: 14.2pt;"><span style="background-color: white; color: rgb(55, 64, 78); font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">« Nous avions une certaine idée moderne du monde. Pour
nous, la guerre, c’était fini, nib, zobi, terminé, exit ; de l’histoire
ancienne, de la turlutaine pour pépé égrotant et rabâcheur ; une vieille
cantinière suant des miches, bonne à foutre par les bâfreurs de Matamata du sud
de </span><st1:personname productid="la Loire" w:st="on" style="color: rgb(55, 64, 78); font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">la Loire</st1:personname><span style="background-color: white; color: rgb(55, 64, 78); font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">,
vous savez, ceux qui se cherchent une âme dans les anfractuosités laissées par
les balles de kalachnikov ; aussi par les Bantous et autres aborigènes qui
s’inventent sur les charniers du tiers monde un millénaire de négritude
humaniste ; enfin utile aux préhominiens, de tout poil, ceux que la catéchèse
socialiste appelle, par imbécillité à pleurer, des hommes comme vous et moi.</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em style="text-indent: 14.2pt; color: rgb(55, 64, 78); font-family: TimesNewRomanPS;">« Bref, même si nous l’avions oubliée, nous
entretenions une armée une vraie, sorte de super police de l’intérieur, aux
fins de dissuader Marchais, Krivine et quelques autonomes de prendre le pouvoir
sans y avoir été invités démocratiquement par la grande foiridon du suffrage
universel ; aussi, accessoirement, pour faire respecter d’obscurs traités d’alliance,
mis en place en Afrique par l’une des plus grandes canailles du gaullisme mafieux,
je ne dirai pas son nom, il s’est reconnu le vilain gâteux ; enfin, pour
protéger nos ressortissants en pays nègres.</em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#37404E;
background:white"><o:p> </o:p></span><span style="background-color: white; color: rgb(55, 64, 78); font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">« Il n’y avait plus guère que Cabu, le béquillant et talentueux
échappé de la bande à </span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; color: rgb(51, 51, 51); background-color: white;"><o:p> </o:p></span><span style="text-indent: 14.2pt; background-color: white; color: rgb(51, 51, 51); font-family: TimesNewRomanPS;">« </span><span style="text-indent: 14.2pt; color: rgb(55, 64, 78); font-family: TimesNewRomanPS;">Charlie </span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; color: rgb(55, 64, 78); background-color: white; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">» </span><span style="text-indent: 14.2pt; background-color: white; color: rgb(55, 64, 78); font-family: TimesNewRomanPS;">qui,
dans les pages du </span><span style="background-color: rgb(255, 255, 255); color: rgb(51, 51, 51); font-family: TimesNewRomanPS;">« </span><span style="text-indent: 14.2pt; color: rgb(55, 64, 78); font-family: TimesNewRomanPS;">Canard </span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; color: rgb(55, 64, 78); background-color: white;">»</span><span style="text-indent: 14.2pt; background-color: white; color: rgb(55, 64, 78); font-family: TimesNewRomanPS;">, vitupérait
inlassablement le kaki, mais on pouvait croire de bonne foi, qu’il s’en était
allé rejoindre, avec les dégâts de l’âge, le clan des vieux rombiers ramollis
du citron. Chacun aura compris qu’on devait se les chatouiller vigoureusement
pour rire.</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#37404E;
background:white"><o:p> </o:p></span><span style="background-color: white; color: rgb(55, 64, 78); font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">« Mais si, mais non, le pôve vieillard de l’Elysée, tel
Ramona gros vice, ne dormait que d’un oeil et ne voulait pas crever sans son
morceau d’histoire sanglante, sans son baptême du feu. Il avait d’abord mal
choisi son camp à la dernière, en 39-40 ; puis, le vent tournant, beau
redressement de l’Auguste, admirable coup de reins du Maître ;
malheureusement, près d’un demi-siècle plus tard, la francisque fienteuse lui
pendait toujours au fion. Entre-temps, le vaillant sauteur du</span><span style="background-color: white; color: rgb(55, 64, 78); font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;"> </span><span style="background-color: white; color: rgb(55, 64, 78); font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">jardin de l’Observatoire s’était essayé, avec
un certain succès, il faut le reconnaître, à la guéguerre. Lui et ses copains,
selon le quotidien </span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; color: rgb(55, 64, 78); background-color: white;"><o:p> </o:p></span><span style="text-indent: 14.2pt; background-color: white; color: rgb(55, 64, 78); font-family: TimesNewRomanPS;">« </span><span style="text-indent: 14.2pt; color: rgb(55, 64, 78); font-family: TimesNewRomanPS;">Le Monde </span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; color: rgb(55, 64, 78); background-color: white;">» </span><span style="background-color: white; color: rgb(55, 64, 78); font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">de
septembre 85, auraient laissé sur le sol algérien, cinq à six cent mille morts.
Pas mal pour un bleu ! Bravo l’ex-cagoulard ! Chapeau le
tripier ! Mais quelle que soit la beauté de la boucherie, le talent
« gégénique » de l’artiste, y a-t-il une légitime fierté à rester,
dans l’histoire de France, le énième trou du cul de Guy Mollet ou la petite
biroute de ce pauvre Mendès France ? Non bien sûr, d’autant que François
Mitterrand n’a jamais assumé son rôle d’assassin solitaire, il lui faut, au
Florentin olivâtre, un boss, un tout en burnes, tant pour se faire battre – il
aime ça – que pour le trahir – c’est sa spécialité, une rare vocation – et
voilà la trilogie historique : Pétain, Guy Mollet, Bush.</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white"><o:p> </o:p></span><span style="background-color: white; color: rgb(51, 51, 51); font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">« De Gaulle n’était pas du club, probablement trop grand
pour Mitterrand dont l’âme délestée n’atteignit jamais au meilleur de ses
envolées le dessous de l’élastique des chaussettes du Général.</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white"><em>« Le futur marcheur médiatisé de Solutré jouait, à cette
époque et impeccablement, son rôle de Bibi Fricotin de la politique française.</em></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white"><em>« Aux élections présidentielles, le petit franchouillard
socialo stigmatisait les menées du grand tyran militaire qui, d’après lui, n’attendait
que la distraction des démocrates purs et durs pour instaurer une dictature
impitoyable. On connaît la suite et on constate depuis 1981 l’enfilage sans
vergogne des charentaises laissées par le fondateur de <st1:personname productid="la Ve République" w:st="on"><st1:personname productid="la Ve" w:st="on">la
V<sup>e</sup></st1:personname> République</st1:personname>, chaussons qui
tiennent lieu de gondoles au conglutineux berger microcéphale de Latché.</em></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white"><em>(...)</em></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="background-color: white; color: rgb(51, 51, 51); font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">« Répondre au fol de Bagdad par plus de folie encore
m’est insupportable ; on ne punit pas le crime par le crime. Le droit
onusien est la plus méprisable escroquerie morale de ces derniers mois.</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white"><em>« Saddam est une fabrication de l’Occident, un reître,
un épouvantail érigé en fou de guerre avec pour mission de terrifier l’Iran
belliciste, rempart aux ordres entre l’Occident éclairé (au pétrole) et <st1:personname productid="la Perse" w:st="on">la Perse</st1:personname> chiite obscure,
barbare et fanatisée.</em></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white"><em>« Travail accompli ; Saddam se retrouve avec la 4<sup>e</sup>
armée du monde, des dettes grosses comme la sottise d’un élu socialiste de <st1:personname productid="la Creuse" w:st="on">la Creuse</st1:personname> et un accès à la
mer, marécageux comme les idées géopolitiques de Michel Rocard. Le Koweït est
une tartarinade à la mode Albion, une perfidie anglaise, c’est-à-dire n’importe
quoi. Saddam veut sa récompense, l’accès pour les gros tankers, d’une part et
les puits et raffineries pour les remplir, d’autre part.</em></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white"><em>« Peut-on vraiment lui reprocher cette ambition
nationale – parfaitement légitime pour un janissaire – et cela au milieu du
perpétuel merdier qu’est le monde en mouvement ?</em></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white"><em>« Les mamours américano-soviétiques lui auront facilité
la tâche. Quand il envahit le Koweït, il est persuadé que les Etats-Unis ne
bougeront pas. On lui avait dit, juré, craché que cette annexion guerrière ne
lui serait pas comptée à la condition que ses ambitions s’arrêtassent là. Pas
touche à l’Arabie Saoudite, petite boutique juteuse de ces grands imbéciles de
Yankees. Voilà la vérité, le reste n’est que spéculations de folliculaires...</em></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em style="text-indent: 14.2pt; color: rgb(51, 51, 51); font-family: TimesNewRomanPS;">« <st1:personname productid="La France" w:st="on">La
France</st1:personname>, dans cette affaire, pouvait jouer un rôle
considérable : la neutralité. Intelligence, amour et paix. La
considération des pays arabes, l’amitié d’Israël, les rapports privilégiés avec
les autorités irakiennes, sa gauloise et sympathique défiance à l’endroit des
institutions internationales et particulier l’ONU, bref, <st1:personname productid="La France" w:st="on">la France</st1:personname> géniale quand elle
piétine son portefeuille et se torche avec les billets qui dépassent.</em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="background-color: white; color: rgb(51, 51, 51); font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">« Le devoir principal auquel notre pays doit se
soumettre est celui qui assure le droit de vivre aux gens même quand ceux-ci
sont dirigés par des fous bellicistes, ce qui n’est d’ailleurs pas forcément le
cas chez Hussein.</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em style="color: rgb(51, 51, 51); font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">« Le problème du Golfe est un problème arabe. Il doit être
réglé exclusivement par les Arabes et leurs voisins directs. Nous pouvions parfaitement
aider logistiquement une force plurinationale arabe qui aurait protégé l’Arabie
Saoudite des intentions belliqueuses de Saddam.</em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white"><em>« Un point c’est tout.</em></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white"><em>« Une vraie force onusienne aurait été la représentation
proportionnelle de tous les états membres avec un commandement multicéphale. Il
eût fallu que l’URSS et l’Iran soient parties prenantes dans le conflit, déjà
pour que le blocus soit efficace, ensuite pour légitimer la répression.</em></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white"><em>« Nous assistons à une guerre d’intérêts dirigée par les
Etats-Unis et le Royaume du même métal, avec au derrière le pet foireux
français.</em></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em style="color: rgb(51, 51, 51); font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">« L’armée française ne doit pas quitter nos frontières.
Elle est là pour protéger et sauvegarder l’intégrité du territoire national. Un
aviateur français qui bombarde des civils irakiens ou des militaires qui ne
l’ont pas attaqué est une triste merde, certainement pas un héros. Et pire que
ce lambda galonné, l’homme politique, gras de l’âme, qui a donné l’ordre, de
Paris. » </em><span style="background-color: white; color: rgb(51, 51, 51); font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">(Micberth, extrait de sa préface à « <a href="http://www.histoire-locale.fr/livre/DIVERS-0690.html">Chroniques de
guerre</a> » de François Richard, mars 1991)</span></p>