Regards sur Micberth - Mot-clé - Quotidien de ParisCe site est consacré à M.-G. Micberth (1945-2013) : sa vie, son œuvre, sa pensée.2024-03-18T20:50:19+01:00urn:md5:ac4b6ea9a30e8880b48c8c986eb72543DotclearAlain Krivineurn:md5:c0ab660643b0a8b9f2ee37caf609457d2022-03-15T17:19:00+00:002022-03-15T18:12:45+00:00AMHumeur du jourAlain Krivineanarchistes de droiteFrançois MitterrandFrançois RichardLes anarchistes de droiteMicberthnouvelle droiteprésidentielle 1969Que sais-jeQuotidien de ParisRegards sur Micberthrévolution des consciences <p class="Standard" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif"><a href="https://www.ladepeche.fr/2022/03/12/alain-krivine-ancien-leader-de-la-ligue-communiste-revolutionnaire-est-mort-10165798.php">Alain
Krivine</a>, « figure de l'extrême gauche et ancien candidat à la présidentielle »
(<em>sic</em> Europe 1), vient de mourir à l'âge de 80 ans. Le fondateur de
la Ligue communiste révolutionnaire fut, certes, une figure marquante pour nous
autres, militants « de droite ». Mais il fut toujours épargné par le méchant
esprit de Micberth, en raison de leur aventure commune à la <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lection_pr%C3%A9sidentielle_fran%C3%A7aise_de_1969">présidentielle de 1969</a>. Ils ont respectivement 28 et 24 ans, l’envie de créer un autre monde, fondé
pour le premier (Krivine) sur <em>la justice sociale</em> et pour le second (Micberth)
sur <em>la révolution des consciences</em>. Krivine pourra aller jusqu'au bout et
se présenter à l'élection avec l'appui de ses 100 parrainages. Quant à Micberth
(jugé trop dangereux), sa candidature sera refusée après les pressions exercées
sur certains de ses supports « invités » à se désister. Notons pour l’anecdote
(malgré tout), qu’après cette aventure, Micberth baptisera son mouton « Ducatel »
et sa petite chèvre blanche « Krivine »…</span></p>
<p class="Standard" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif">(Pour en
savoir plus sur la candidature de Micberth à la présidentielle de 1969, je vous
renvoie à<a href="http://micberth.org/index.php?post/2016/12/18/Candidat-%C3%A0-l-%C3%A9lection-pr%C3%A9sidentielle"> l’article publié le 18 décembre 2016 sur <em>Regards</em></a><em>.</em>)</span></p>
<p class="Standard" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif">Le
hasard étant facétieux, je viens de me plonger dans le <em>Journal</em> inédit de
Micberth pour l'année 1976 (hélas non terminé).
A la date du 8 mars, il écrit :</span></p>
<p class="Standard" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><em><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif">« Il
y a quelques mois, le </span></em><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif"><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Quotidien_de_Paris">Quotidien
de Paris</a><em>, dans son n°488, publiait un de mes articles sous le titre :
« Vers une nouvelle droite ». En relisant ces lignes, j'admets qu'une
telle profession de foi ait pu indisposer les conformistes de tout poil, les
alambiqueurs de pensées liquoreuses. Pour M. Krivine, <a href="https://www.lhistoire.fr/d%C3%A9bat-mitterrand-%C3%A9tait-il-socialiste">M. Mitterrand</a>
reste et restera un homme de droite. Alors, comment s'y retrouver, si chacun
pousse toujours dans le même sens ?</em></span></p>
<p class="Standard" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><em><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif">« On
nous veut «<a href="https://anardedroite.wordpress.com/category/anar-de-droite/"> anarchistes de droite</a> ». Pourquoi pas. Mais cette
expression a-t-elle un sens ? Lequel ?</span></em><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif"> (NDLR. François Richard n'avait
pas encore publié son<a href="https://www.cairn.info/les-anarchistes-de-droite--9782130435600.htm"> <em>Que sais-je ?</em></a>sur le sujet.<em>)</em></span></p>
<p class="Standard" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><em><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif">« Je
hais l'ordre, l'armée, la justice, la police, les dogmes et religions, la
république scélérate, la démocratie butorde, l'hypocrite munificence de l'État
souverain, l'exploitation de l'homme par l'homme, etc. Mais je reste sourd aux
séductions du matérialisme dialectique.</span></em></p>
<p class="Standard" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><em><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif">« L'évolution
heureuse de la société ne peut et ne doit pas passer par l'expansion
industrielle : </span></em><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif">ça,<em>
où l'État remplace le patron, </em>ça<em>, où la médiocrité – moyenne de
l'intérêt de chacun – devient le remède exemplaire.</em></span></p>
<p class="Standard" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><em><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif">« Je
noie dans un même mépris l'exploiteur et l'exploité, le patron vachard et
l'ouvrier servile. Je conjecture dans les démocraties populaires les succédanés
de ces impérialismes de la force reine, de ces autoritarismes morbides qui ont
empuanti pendant des siècles la conscience de l'homme.</span></em></p>
<p class="Standard" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><em><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif">« La
mégalomanie pousse sur le fumier de la lâcheté.</span></em></p>
<p class="Standard" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><em><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif">« Rousseau
– si ma mémoire est bonne – avait bien dit que ce sont les esclaves qui font
les maîtres. Quand le fouet reste vacant, il y a toujours une canaille qui s'en
saisit et profite des reptations de ses semblables pour les dominer et profiter
du fruit de leurs efforts. Le moins con aime tanner le cuir de ceux qui se
soumettent volontiers et jouissent en geignant sous les coups de
l'opportuniste. Ensuite, le moins con assoit son autorité et renforce sa
suprématie en promulguant des lois adéquates, et en instaurant un système de
valeurs bien chiant, des interdits moraux qui inhibent et rendent impuissante
la valetaille décervelée. Le tour est joué. La décadence et le laxisme du moins
con, perverti par le pouvoir, par la sinécure, le contraignent progressivement
à lâcher du lest ; avec, bien sûr, la complicité des syndicats
« responsables » – qui veulent le bonheur de l'esclave sans casser
son outil de production – et nous voilà en plein républicanisme bourgeois, en
pleine démocratie indirecte, en pleine saleté nauséabonde.</span></em></p>
<p class="Standard" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><em><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif">« Pendant
ce temps, les cochons s'engraissent sur le dos du gueux, avec la complicité des
masses laborieuses. Car enfin, sans passer par une sanglante révolution, il
reste possible de modifier dans le calme et la joie le système pourri qui nous
étouffe ; possible de le faire voler en éclats !</span></em></p>
<p class="Standard" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><em><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif">« L'homme
a besoin de très peu pour vivre, surtout dans le monde occidental où chacun
s'est gavé depuis trente ans avec toutes les nourritures terrestres. Nos panses
sont pleines. Cessons donc de travailler, de payer des impôts, de respecter les
lois accessoires et unilatérales, et du coup tout s'écroule. En quelques mois.
En quelques semaines…</span></em></p>
<p class="Standard" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><em><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif">« La
terre française est assez vaste et féconde pour nous faire tous bouffer très
largement ; le reste, dans un premier temps, paraît superflu. Désobéir enfin !
Ah ! Désobéir ! Globalement. Ne plus rien accepter.</span></em></p>
<p class="Standard" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><em><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif">« Que
feront les petits maîtres, seuls sur des estrades désertées par leurs
courtisans ? Qui, alors, pourra être élevé sur le pavois du pouvoir et par
qui, lorsque chaque Français, enfin, exécrera la soumission des porteurs ?</span></em></p>
<p class="Standard" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><em><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif">« Tout
commence... »</span></em></p>
<p class="Standard" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><em><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif"><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.Krivine_7_mai_1969_m.jpg" alt="Krivine_7_mai_1969.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /></span></em></p>