Regards sur Micberth - Mot-clé - Tribune libreCe site est consacré à M.-G. Micberth (1945-2013) : sa vie, son œuvre, sa pensée.2024-03-18T20:50:19+01:00urn:md5:ac4b6ea9a30e8880b48c8c986eb72543DotclearDouce violenceurn:md5:afb3a337de5b0e3e7dd13eb590458ef32017-08-27T17:44:00+01:002017-08-27T17:57:25+01:00AMIci et làAlain RollatFrançois RichardLe MondeLe Pieu chauvacheMicberthNDFTribune libre <p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="background-color: white; font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">Le début des années 1980 fut marqué par de nombreux
attentats à Paris et dans d’autres villes d’Europe, on le sait. Après <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Attentat_de_la_rue_Copernic">celui de la rue Copernic</a>, contre la synagogue, Micberth exprima </span><em style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">« son indignation
devant cette escalade irréversible de la violence »</em><span style="background-color: white; font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;"> et réaffirma </span><em style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">« sa
condamnation de toute action terroriste quels qu’en soient les auteurs et
quelle que soit la folie idéologique qui puisse les inspirer ». </em><span style="background-color: white; font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">(Cf.
« Le Monde » des 5-6 octobre 1980, « Les réactions dans les
milieux d’extrême droite ».)</span><span style="background-color: white; font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Ce qui n’empêcha pas <a href="http://micberth.org/dotcl/admin/post.php?id=91">Alain Rollat</a>, deux jours
plus tard, dans le même journal, d’écrire avec aplomb : « ... Sous
l’influence de fortes personnalités, certains « clans » changent
parfois, brusquement, de stratégie. C’est ainsi, par exemple, que la <a href="http://micberth.org/index.php?post/2013/10/20/Vers-une-nouvelle-droite">Nouvelle
Droite française </a>(NDF), créée en 1973 par M. Michel-Georges Micberth, s’est
brusquement convertie à la non-violence après avoir préconisé la guerre <em>« par
tous les moyens, légaux ou illégaux »</em> contre les institutions
républicaines. » Le folliculaire (lui ou un autre) en rajoutera une petite
couche le lendemain : « La NDF s’était dotée, dès sa fondation, d’un
manifeste prônant <em>« la chute de l’État républicain »</em> par tous
les moyens ; elle semble s’être brusquement convertie à la
non-violence. »</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Certes, Micberth enfant et adolescent a bien
connu la violence et c’est à coups de poing qu’il s’imposa, tout gamin, dans le
canal de la Loire au Cher (aujourd’hui disparu) auprès de ses compagnons de
jeux. « Il paraît difficile de situer avec précision l’origine d’une
réputation », écrit <a href="http://histoire-locale.fr/livre/DIVERS-C15.html">François Richard</a>, « mais ce que l’on peut dire,
en toute certitude, c’est qu’à l’enfant Micberth qui a été très tôt un
personnage, en raison de sa précocité et de son pouvoir de séduction, a succédé
l’adolescent ombrageux, révolté, surviveur, mûr pour toutes les aventures et
pour tous les risques, infini transgresseur, qui, lui, véritablement fait
peur. » Provocateur et déterminé, Micberth va au bout de sa pensée et de ses
actes et sera longtemps considéré comme sulfureux et dangereux. D’où son
arrestation rocambolesque chez lui, le 15 août 1974, alors qu’il jardine
en famille. Il raconte : <em>« Soudain, un groupe d’hommes sautèrent
par-dessus la chaîne qui interdisait l’entrée du château, et se précipitèrent
vers nous. Je levai les yeux et vis les gendarmes qui braquaient des
mitraillettes dans ma direction. Le château était cerné. L’inspecteur
divisionnaire Pasquet déclina son nom et sa qualité. Il était suivi d’un
collègue de la brigade des faux et d’un jeune inspecteur de la criminelle. Plus
loin, se tenait un commissaire de Clermont-Ferrand, assisté de deux
inspecteurs, puis, en retrait, le commandant de gendarmerie de Montluçon.
Autour de la propriété, en position, deux brigades de gendarmerie en armes. Le
portail d’entrée était bloqué par les véhicules de la police. »</em>
Beaucoup de monde pour arrêter un seul homme ! Une réaction violente avait
été « envisagée » ! Un seul geste équivoque et les armes
parlaient. (D’où le titre de son rapport : « <a href="http://micberth.org/dotcl/admin/post.php?id=69">Pardon de ne pas être
mort le 15 août 1974</a> ».)</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Pourtant, le message est clair lorsque Micberth
déclare :<em> « Historiquement, l’homme de droite est réfractaire à
tous les pouvoirs. Il consent à l’obéissance légitime, il se révolte ou il
meurt. En 1976, seule la destruction des institutions lui importe. Ni Dieu ni
Maître ni Marx est sa devise. Il est pacifiste et révolutionnaire. Je parle de
révolution des consciences, bien entendu. »</em> <a href="http://www.dailymotion.com/video/xa1h75">(Tribune libre du 20 avril
1976 sur FR3)</a></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Dans un communiqué repris par « Le
Monde » le 25 mars 1977, Micberth dit encore : <em>« Je réaffirme
avec vigueur notre position non violente. Les martyrs ont notre sympathie, les
guerriers notre mépris. Nous haïssons le culte de la force, tous ceux qui
imposent leurs idées par le feu, le fer et le sang, ou qui maintiennent leur
autorité par la force armée ou policière. » </em>Les citations (dans ses
écrits ou dans la presse) sont nombreuses. Autre exemple : <em>« Le
néo-droitiste n’impose pas ses idées, il les communique sereinement. Il
condamne la violence organisée, recours ultime des faibles, des poltrons et des
ambitieux. »</em> (Tribune libre du 19 décembre 1979 sur FR3.) Ou
encore : <em>« La Nouvelle Droite française (...) n’a pas attendu les
événements de cet été et de ce début d’automne pour condamner toute forme de
méthodologie violente, individuelle ou collective, ayant même prôné, dans la
perspective d’une non-violence effective, la démilitarisation progressive de
notre pays et ayant étudié le calendrier possible d’un désarmement
mondial. »</em> (Communiqué relayé par les journaux en novembre 1980.)</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Les premiers statuts de la NDF, rédigés en 1973,
ne seront pas légalement déposés en préfecture, le but avoué de l’association
étant la destruction de l’État républicain. Aussi, seront-ils symboliquement
déchirés lors du bureau politique du 2 mars 1980 pour être refondus. On
trouvait dans les moyens d’action de ces premiers statuts : <em>« provoquer
partout où ce sera possible la désobéissance civile : usines, bâtiments
administratifs, palais de justice, casernes, etc. – pour faire vivre sur notre
territoire une rébellion constante aux lois républicaines et à la morale en
usage. »</em> Par contre, <em>« la violence n’est pas retenue comme moyen
d’action pour l’accomplissement du projet néo-droitiste, car elle reconduit
toutes les erreurs passées et représente une insulte faite à
l’intelligence », </em>la NDF se reconnaissant le droit à la légitime
défense et se refusant à tendre l’autre joue...</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Dans sa postface au « Pieu chauvache »,
Micberth expliquera très précisément sa position face à la violence : <em>« Dans
des repaires officiels, bien que je sois, comme on dit, une
« personnalité », un auteur étudié en Sorbonne, </em>ma chère<em>,
etc., il y a encore, mais oui, une bande d’aliborons, j’ai bien dit de trous du
cul, il n’y a pas d’autre mot, qui rêvent de me voir gésir les bras en croix,
la cervelle répandue dans le ruisseau et des chiens sales pissant de la sanie
sur ma charogne de répugnant </em>fasciste<em>.</em></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« C’est amusant. Lassant,
mais amusant.</span></em></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Le plus dur est d’échapper
au rêve romantique qui me tanne. L’envie souvent pressante de commanditer une
vaste boucherie punitive ; de nettoyer toute cette merde par un grand
massacre salvateur.</span></em></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Je ne suis plus un
violent, la violence est une impasse, une sottise et une faute.</span></em></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Mes armes sont rangées au
râtelier de la sagesse, si on me passe cette expression un peu cucul. On
m’enterrera probablement avant qu’elles ne sentent à nouveau la poudre. Mais il
est bon que ces canailles restent persuadées qu’il est de bon goût de ne pas
trop tenter le diable, pas trop me désespérer, de ne surtout jamais toucher à
l’un de mes enfants, parce que moi, ou l’un des miens, et ça fait du monde
malgré tout, on ne partira pas de ce monde avant de leur avoir fait bouffer
leurs couilles. Et on est tellement teigneux que ça pourrait prendre deux ou
trois générations. » </span></em></span><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">(Micberth, <a href="http://histoire-locale.fr/livre/DIVERS-L230.html">« Le Pieu chauvache »</a>, éd. 2002.)</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><!--[if !supportEmptyParas]--> <img src="http://micberth.org/dotcl/public/.Le_monde_6_octobre_1980_m.jpg" alt="Le_monde_6_octobre_1980.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--></span></span></p>
<p style="text-indent:14.2pt"><span style="font-size: 9pt; font-family: Arial;"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-size: 9pt; font-family: Arial;"><br />
<!--[if !supportLineBreakNewLine]--><br />
<!--[endif]--></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--></span></p>Le beau « Monde »urn:md5:49a681a7822c93ae5f88bbd67c90632f2015-01-05T22:24:00+00:002015-01-06T09:54:07+00:00AMIci et làAlain RollatAndré FontaineBernard BrigouleixBernard LauzanneClub de la presseEdwy PlenelFrançois MitterrandJacques FauvetJean Lecanuetjean-Marc ThéolleyreLa LettreLe MondeMarie-France GaraudMicberthMichel PoniatowskiNouvelle Droite françaiseOlivier GuichardPierre VialRaymond BarreRobert BadinterRPRThierry PfisterTribune libreUDR <p class="MsoPlainText" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-size: 12pt; font-family: TimesNewRomanPS;">Le journal
« Le Monde », quotidien dit de référence, vient de fêter ses <a href="http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2014/12/17/les-70-ans-du-monde-toujours-se-reinventer_4541832_3236.html">70 ans</a> (Premier
numéro paru le 18 décembre 1944, daté du 19). Si depuis 1970, il a connu de
nombreuses crises qui ont mis sa vie en péril, le journal <em>de gôche</em> a – curieusement – souvent ouvert ses colonnes à Micberth à
la fin des années 1970 et au début des années 1980, reprenant régulièrement ses
communiqués de presse, mises au point, prises de position, lui offrant même des
tribunes pour exprimer ses idées. C’est dire ! D’où une certaine sympathie
d’icelui pour le canard... En novembre 1984, il écrit dans « <st1:personname productid="La Lettre" w:st="on">La Lettre</st1:personname> » à propos de l’agonie
du journal : <em>« C’était à prévoir. On
ne trahit pas l’intelligence, ou bien... elle se venge. On ne devient pas le
journal officiel de la pire pantalonnade républicaine depuis Mac Mahon sans y
laisser quelques plumes (lourde plaisanterie). Mêmes faussaires, les
journalistes du « Monde » gardent un fond de morale, une culpabilité
étrange bien utile à la presse sans foi ni loi. Bon on aura compris que j’ai
une tendresse pour ce journal et que je serais triste de le voir disparaître,
mais ce qui vient du diable retourne au diable. »</em></span></p>
<p class="MsoPlainText" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-size: 12pt; font-family: TimesNewRomanPS;">Il parachèvera
le trait quelques mois plus tard, en dressant le portrait de l’un de ses
rédacteurs qui le descend en flèche dans un livre intitulé « Les
Hommes de l’extrême droite ». <em>« <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Alain_Rollat">Alain Rollat</a> est épatant. Il possède les deux qualités indispensables pour
réussir une brillante carrière de rédacteur au journal « Le
Monde » : une plume lixivielle et une tête de parfait honnête homme.
Le reste étant accessoire. (...) Il incarne le bon sens, la haute respiration,
la course journalistique à longues foulées régulières. Il voit tout, rien ne
lui échappe et il sait. Quand il parle, c’est à coup sûr, d’or. Sa faillibilité
– s’il y a – se situerait à la périphérie de sa parfaite honnêteté,
d’ailleurs unanimement reconnue alentour la rue des Italiens. Parangon à peine
perfectible, taillé dès l’enfance dans un porphyre qui n’a pas même gardé la
plus microscopique trace de ciseau. »</em></span></p>
<p class="MsoPlainText" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-size: 12pt; font-family: TimesNewRomanPS;">Entre nous, ne
dirait-on pas le portrait craché d’<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Edwy_Plenel">Edwy Plenel</a> (qui fut directeur de la
rédaction de 1996 à 2004, ne l’oublions pas) ? (NDRL : Et pour ceux
qui l’ignoreraient, le journal eut longtemps son siège au <a href="http://www.lexpress.fr/actualite/medias/un-nouveau-siege-social-pour-le-journal-le-monde-en-2017_1619203.html">5, rue des Italiens</a>.)</span></p>
<p class="MsoPlainText" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-size: 12pt; font-family: TimesNewRomanPS;"><br /></span></p>
<p class="MsoPlainText" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-size: 12pt; font-family: TimesNewRomanPS;"><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.Flagrant_delit_m.jpg" alt="Flagrant_delit.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /></span></p>
<p class="MsoPlainText" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-size: 12pt; font-family: TimesNewRomanPS;">Il faut savoir
qu’à la fin des années 1970, il n’y avait que deux possibilités : être de
gauche ou bien prendre sa carte à l’<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Union_pour_la_d%C3%A9fense_de_la_R%C3%A9publique">UDR</a> (jusqu’en 1976) puis au <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Rassemblement_pour_la_R%C3%A9publique">RPR</a>. Et pour le
reste des individus penchant vers la droite, le grand cabas appelé
« l’extrême droite » était tout indiqué. C’est ainsi que <a href="http://www.radioactu.com/actualites-radio/37737/rfi-un-nouveau-directeur-de-l-information/#.VKsbMtKG9WI">Bernard
Brigouleix</a> publie en juin 1976 dans « Le Monde » une série
nauséabonde sur l’extrême droite à la recherche d’un avenir, où il place, bien
entendu, <st1:personname productid="la Nouvelle Droite" w:st="on">la Nouvelle
Droite</st1:personname> française et son dirigeant. Ce qui amène Micberth à
réagir auprès du directeur, qui est alors <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Fauvet">Jacques Fauvet</a> : <em>« Devons-nous espérer qu’un jour vos
journalistes sortiront un peu de leurs agitations fébriles et feront preuve de
la plus primaire des honnêtetés ? Est-ce faire du journalisme que se contredire
d’un jour à l’autre, jusqu’à ce que changement de mode s’ensuive ? » </em>(Lettre
du 16 juin 1976). Une mise au point est publiée quelques jours plus tard dans
les colonnes du journal où l’on peut lire :<em> « <st1:personname productid="La N.D" w:st="on">La ND</st1:personname>F a toujours, dans ses prises de positions politiques, affiché le plus total
mépris pour les mouvements extrémistes de gauche et de droite, ainsi que pour
la droite traditionnelle. Elle prend ses sources dans l’anarchisme et le
monarchisme, ce qui, </em>a priori<em>, pour
les âmes simples, peut paraître contradictoire et prêter à confusion. »</em></span></p>
<p class="MsoPlainText" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-size: 12pt; font-family: TimesNewRomanPS;">C’est dit,
mais le message passe difficilement chez les rédacteurs qui s’emmêlent les
pinceaux et qui, selon l’humeur, qualifient Micberth de « monarchiste
libertaire, anarchiste, élitiste, antirépublicain, antidémocrate... », au
choix, et <st1:personname productid="la NDF" w:st="on">la NDF</st1:personname>
de « mouvement d’extrême droite qui se réclame du monarchisme
libertaire » (tant qu’on y est...). <em>« Quand
on se pique d’être de grands démocrates et de grands libéraux, on laisse aux
hommes qui en expriment le désir la possibilité de développer leur profession
de foi. Après coup, chaque journaliste a le droit, voire le devoir, de
critiquer, d’ironiser et de vilipender tout ce qui n’entre pas dans le cadre de
sa réflexion logique sur le monde </em>», écrit Micberth à Brigouleix (le 6
juillet 1976). Dès lors, ses communiqués, bien souvent à contre-courant du
consensus, seront repris par le journal : <em>« La démocratie indirecte telle qu’elle se pratique en France est
une escroquerie morale. 7 à 8% des électeurs ont une connaissance honnête de la
vie politique et sont à même de voter librement. Pour le reste, les confusions
et l’indigence culturelle sont vertigineuses</em> », peut-on lire le 25
mars 1977. Quelques mois plus tard, Micberth fera l’apologie de l’abstention à
la télévision dans une Tribune libre qui est toujours d’actualité. Le cabas de
l’extrême droite sera toutefois régulièrement ouvert par d’autres journalistes du
« Monde » : Alain Rollat (déjà cité) qui publie un article
odieux le 23 novembre 1980 sous le titre « Un leader pour les
surdoués », ou encore <a href="http://www.la-croix.com/Archives/2001-06-18/Jean-Marc-Theolleyre-incarnait-une-haute-idee-du-journalisme-_NP_-2001-06-18-135358">Jean-Marc Théolleyre </a>(et son obsession maladive) avec ses enquêtes
et son livre sur « les néo-nazis ». Ils rencontreront Micberth mais
n’en démordront pas ! <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Thierry_Pfister">Thierry Pfister,</a> lui, fera exception et diversion avec
son « été de la nouvelle droite » en juillet 1979. </span></p>
<p class="MsoPlainText" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-size: 12pt; font-family: TimesNewRomanPS;"> <img src="http://micberth.org/dotcl/public/.Le_monde_bernard_lauzanne_m.jpg" alt="Le_monde_bernard_lauzanne.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /></span></p>
<p class="MsoPlainText" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-size: 12pt; font-family: TimesNewRomanPS;">On ne peut
parler du « Monde » sans citer deux personnalités de qualité (avec un
zest d’honnêteté) qui ne furent sans doute pas étrangères à l’ouverture du
journal : <a href="http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2013/03/17/mort-d-andre-fontaine-ancien-directeur-du-monde_1849637_3382.html">André Fontaine</a>, rédacteur en chef de 1969 à 1985 et <a href="http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2010/09/29/bernard-lauzanne-ancien-directeur-de-la-redaction-du-monde_1417665_3382.html">Bernard
Lauzanne</a>, directeur de la rédaction de 1978 à 1983. Appréciaient-ils la verve
micberthienne ? Étaient-ils sensibles aux petites phrases qui faisaient
mouche ? Étaient-ils intéressés par les idées de cet homme qui dénotait
dans le paysage politique et parlait « juste » ? Quelques
exemples de communiqués repris par le journal le laissent à penser : <em>« On
peut néanmoins se féliciter du départ des « grands méchants mous »
(MM. <a href="http://www.institutjeanlecanuet.org/jean-lecanuet/biographie-parcours-politique">Lecanuet</a>, <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Poniatowski">Poniatowski</a> et <a href="http://www.charles-de-gaulle.org/pages/la-memoire/accueil/hommages/hommage-a-olivier-guichard.php">Guichard</a>) qui ont, plus encore que les autres,
durant les derniers mois, offert aux Français un affligeant spectacle »</em>
(1<sup>er</sup> avril 1977, après un remaniement ministériel) ; <em>« Une fois de plus, la montagne a
accouché d’une souris. En fait, cette participation militaire effective sera
limitée dans le temps. »</em> (15 avril 1977, à propos d’une intervention
au Zaïre) ; </span><em><span style="font-size: 12pt; font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« M. <a href="http://www.raymondbarre.com/histoire.php">Raymond Barre</a> a été en toute
occasion le moins mauvais du pire. Gérer l’incohérence représente une prouesse
quotidienne que le détracteur professionnel serait le plus souvent dans
l’incapacité d’assumer. Dans une barque qui prend l’eau de toutes parts, ce n’est
pas la qualité d’esprit de l’occupant qui fait priorité mais son énergie à
écoper vite et fort pour éviter le naufrage. </span></em><span style="font-size: 12pt; font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">» (26 août 1980, à propos du 4<sup>e</sup>
anniversaire de R. Barre au poste de Premier ministre) ; <em>« Mme <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Marie-France_Garaud">Garaud</a> a fait preuve d’indigence
intellectuelle. » </em>(24</span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; font-size: 16px; text-indent: 18.9333324432373px;"> </span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; font-size: 12pt; text-indent: 14.2pt; background-color: white;">septembre 1980, après une intervention au <a href="http://boutique.ina.fr/politique/politique-internationale/video/DVC8008247401/marie-france-garaud.fr.html">Club
de la presse</a>) ; </span><em style="font-family: TimesNewRomanPS; font-size: 12pt; text-indent: 14.2pt;">« Le 7 octobre
1980, des centaines de milliers de personnes ont fait renaître en France et
pour des décennies, l’antisémitisme. »</em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; font-size: 12pt; text-indent: 14.2pt; background-color: white;"> (9 octobre 1980, après
l’attentat de la rue Copernic) ; </span><em style="font-family: TimesNewRomanPS; font-size: 12pt; text-indent: 14.2pt;">« Et
comme M. <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Vial_%28homme_politique%29">Vial</a> se couronne avec complaisance, je lui suggère de changer de
sigle, d’éliminer <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Groupement_de_recherche_et_d%27%C3%A9tudes_pour_la_civilisation_europ%C3%A9enne">GRECE</a> et de choisir, par exemple, MONACO (Mouvement des
oligophrènes nains attentifs aux coups obliques. »</em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; font-size: 12pt; text-indent: 14.2pt; background-color: white;"> (2 mai 1981, dans
le débat sur la nouvelle droite).</span></p>
<p class="MsoPlainText" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-size: 12pt; font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">La palme revient sans doute à ce dernier exemple d’une
déclaration qui, si elle n’étonne plus aujourd’hui où le <em>bashing</em> est devenu « tendance », doit être replacée dans
le contexte d’alors : <em>« Le
président de <st1:personname productid="la R←publique" w:st="on">la République</st1:personname>
française est un imbécile. Il vient de le confirmer à l’occasion de sa courte
prestation télévisée. Un gouvernement qui avait trouvé en M. <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Badinter">Badinter</a> le
protecteur privilégié des assassins de l’intérieur ne pouvait que mettre son
armée à la disposition des assassins de l’extérieur. L’O.L.P. est responsable
directement et indirectement de dizaines de milliers de victimes innocentes.
Les familles des victimes apprécieront la décision de M. François
Mitterrand. » </em>(« Le Monde », 22 septembre 1982).</span></p>
<p class="MsoPlainText" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-size: 12pt; font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Ah ! Que le monde était beau !</span></p>
<p class="MsoPlainText" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-size: 12pt; font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><o:p> </o:p></span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; font-size: 12pt; text-indent: 14.2pt; background-color: white;">Sources : correspondance inédite Micberth
journal « Le Monde » et articles de presse 1976-1982, « </span><st1:personname productid="La Lettre" w:st="on" style="font-family: TimesNewRomanPS; font-size: 12pt; text-indent: 14.2pt;"><a href="http://www.histoire-locale.fr/livre/DIVERS-0016.html">La Lettre</a></st1:personname><span style="font-family: TimesNewRomanPS; font-size: 12pt; text-indent: 14.2pt; background-color: white;"> » (1984-1985).</span></p>
<p class="MsoPlainText" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-size: 12pt; font-family: TimesNewRomanPS;"> </span></p>La grande manip !urn:md5:e94e7a743af499a0eede0e14285c1c742014-08-10T19:24:00+01:002014-08-10T19:38:17+01:00AMIci et làARDCNRSFNFrançois MitterrandführerGeorges MarchaisGRECELe Nouveau PalMgr Ducaud-BourgetMicberthMundialNDFNouvelle Droite françaisePFNPierre SergentProf. Dr Patrick MoreauSciences poTribune libre <p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;">Lorsque la première chaîne de télévision allemande
nous sollicite par lettre en décembre 1981 pour participer à une émission sur
le thème : « L’opposition nationale en France après l’arrivée au
pouvoir de François Mitterrand et l’installation de la coalition
socialo-communiste », c’est avec plaisir que nous répondons à
l’invitation. L’émission doit être réalisée par Marline Krebs, le Dr Patrick
Moreau étant habilité à « prendre les contacts nécessaires à la
préparation des interviews et du synopsis de cette émission ». Alors
chargée du service de presse de <st1:personname productid="la Nouvelle Droite" w:st="on"><st1:personname productid="la Nouvelle" w:st="on">la Nouvelle</st1:personname>
Droite</st1:personname> française, je prends donc contact avec <em>herr doktor</em> pour organiser le tournage en
mars 1982 avec M.-G. Micberth, directeur du bureau politique. La conversation
avec Patrick Moreau me laisse un malaise et m’inquiète beaucoup. Renseignements
généraux ? Ecoutes téléphoniques ? Nous sommes rôdés aux méthodes...
Pourtant, le garçon connaît Micberth par coeur : sa vie dans les moindres
détails (même très personnels), ses derniers faits et gestes, l’identité de
tous ses proches, ses amis et ses collaborateurs. Il est alors titulaire d’un
doctorat de philosophie et d’histoire délivré par <st1:personname productid="la Sorbonne" w:st="on">la Sorbonne</st1:personname> (d’où le titre
Dr) et fréquente Sciences Po.</span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;">Dans sa lettre, la télévision berlinoise précise :
« Cette émission, composée d’interviews des responsables ou animateurs des
forces parlementaires (partis, groupes et mouvements disposant ou non d’élus à <st1:personname productid="la Chambre" w:st="on">la Chambre</st1:personname>) et
extra-parlementaires (groupes à vocation culturelle, sociale ou spirituelle et
associations d’anciens combattants), portera plus spécifiquement sur la
question du « communisme » en France (idéologie et activités
nationales et internationales) et sur les perspectives d’actions politiques de
l’opposition nationale. »</span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><br /></span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.ard_s.jpg" alt="ard.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /><br /></span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;">Lorsque l’équipe débarque pour le tournage, l’ambiance
n’est pas vraiment sereine. Je suis morte d’angoisse, ne sachant trop qui à qui
j’ouvre la porte. Patrick Moreau est là, énigmatique (béret sur la tête,
petites lunettes rondes cerclées d’acier. Pas vraiment le look baba cool). De
plus, il fait un froid de gueux (Nous sommes en Picardie, hé, hé). Jusqu’au
dernier moment, j’ai proposé à M.-G. Micberth de tout annuler mais il a refusé.
Alors, pour me rassurer, tout le temps de l’interview, il aura un revolver
caché sous le coussin de son fauteuil. Précaution sans doute inutile, mais...
Le tournage se passera très bien, et la journée se terminera fort tard, autour
d’une table, à boire force pintes d’un mélange de bière et d’eau-de-vie (de
toutes natures : pomme de terre, blé, poire, cerise, prune, pomme,
raisin...). Micberth, stupéfait, épuisera toutes ses réserves d’alcool pour
étancher la soif germaine. </span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;">La diffusion de l’émission sur la première chaîne de
télévision allemande, d’abord prévue début juin, sera repoussée au 25 juin
1982, en raison du Mundial, ce qui ne laissera pas d’énerver Micberth. Pour
preuve, le texte ci-dessous :</span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><o:p> </o:p></span></p>
<p align="center" style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:center;
background:white"><strong><span style="font-size: 13pt; font-family: TimesNewRomanPS; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;">Hans et Greta</span></strong></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><o:p> </o:p></span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;">« J’ai
contraint ma secrétaire à me labourer la poitrine de ses belles mains
manucurées. Signe de désespoir. Les halls de <st1:personname productid="la NDF" w:st="on">la NDF</st1:personname> résonnent de mes bruits de bottes rageurs. On
m’entend dire pis que pendre du football et des boches. Hans et Greta allaient
enfin goûter Micberth, produit politique qui n’est malheureusement réservé
jusqu’ici qu’aux franchouillards de la troisième chaîne. Les hordes de uhlans
allaient découvrir un führer digne du chancelier Adolphe. Et crac ! Le
Mundial les prive de la divine surprise ! <span style="text-transform:
uppercase">ç</span>a devait s’appeler « Konservativ oder radikal » et
être télédiffusé à 20 h 15 – grande écoute – sur ARD, c’est-à-dire la
première chaîne de télévision allemande. On y aurait vu votre serviteur, le
menton bleui par la jugulaire, déambuler dans les allées de son beau château
picard, ses bas-rouges écumants prêts à bouffer du serf. J’y avais mis le
paquet – sottement d’ailleurs.</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;">« Devant une
équipe boche secouée de frénétiques frissons de ravissement, j’avais, face aux
caméras, fait sauter à l’aide de ma winchester les trognes en latex de
Mitterrand et Marchais.</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;">« Puis, plus
tard, devant un feu de cheminée, calé dans un fauteuil Louis XV (pas d’époque,
hélas !), un verre de Perrier d’Epernay à la main, j’avais fait
l’intelligent en expliquant doctement, par le menu, les grandes idées qui
agitent le monde.</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;">« Tout comme
en France, les programmes allemands ont choisi de différer les émissions
politiques au profit des retransmissions du Mundial. Je ne sais si je dois m’en
réjouir ou m’en plaindre. Mes clowneries ont pu inspirer la réalisatrice
allemande qui m’a peut-être présenté aux téléspectateurs allemands comme un
vrai gugusse. » (Micberth in <a href="http://micberth.org/index.php?post/2013/05/24/BIBLIOGRAPHIE">« Le Nouveau Pal »</a> n° 15)</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><o:p> </o:p></span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;">Quelques semaines plus tard, l’enregistrement de
l’émission complète sur cassette vidéo nous parviendra. Stupeur ! D’entrée
le commentateur annonce la couleur : « Pourquoi cet engouement
soudain pour l’extrême droite ? » Sont interviewés <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Ducaud-Bourget#Biographie">Mgr Ducaud-Bourget</a>
(catholique tradi), <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Sergent">Pierre Sergent</a> (para), divers dirigeants et militants du
<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Front_national_(parti_fran%C3%A7ais)">Front national</a>, de l’<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Sidos">Oeuvre française</a>, du <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Parti_des_forces_nouvelles_(France)">Parti des Forces nouvelles</a>, du <a href="http://grece-fr.com/">GRECE</a>,
M.-G. Micberth étant le dernier à intervenir au nom de <st1:personname productid="la Nouvelle Droite" w:st="on"><st1:personname productid="la Nouvelle" w:st="on">la </st1:personname></st1:personname><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Nouvelle_Droite_fran%C3%A7aise"><st1:personname productid="la Nouvelle Droite" w:st="on"><st1:personname productid="la Nouvelle" w:st="on">Nouvelle</st1:personname> Droite</st1:personname> française</a>. Le
thème de l’émission était pourtant bien : « L’opposition nationale en
France, définie par les responsables des forces parlementaires et
extra-parlementaires ». Un piège pour tous les intervenants ! Le
commentateur ne cessera de répéter en boucle sur les enregistrements les mots <em>extrême droite, raciste, antisémite, fasciste, antidémocratique</em>. « Mon racisme
est un racisme intellectuel », explique Micberth, « Je préfère un
Bantou intelligent à un Breton con. Je n’ai pas de préjugés racistes. »
Peine perdue ! L’émission se terminera sur la conclusion suivante : l’ancienne et
la nouvelle droite sont en train de tracer la voie vers un régime autoritaire. Que se passera-t-il pour <st1:personname productid="la France" w:st="on">la France</st1:personname> si Mitterrand rate
son coup ? (Nous sommes en 1982.)</span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;">Ou comment, en bon média, on peut grossièrement
manipuler le téléspectateur !</span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;">Nous nous sommes souvent demandé pourquoi le <a href="http://de.wikipedia.org/wiki/Patrick_Moreau">Prof. Dr Patrick
Moreau</a> était venu interviewer Micberth, pour qui il
travaillait. Après réception de la cassette, je n’eus aucune possibilité de le
joindre à nouveau (pour le « remercier ») : il répondait aux
abonnés absents. Aujourd’hui, Internet me donne quelques éléments de réponse. Docteur
en histoire et en sciences politiques, directeur de recherche au CNRS, le jeune
homme est devenu un politologue distingué, passionné par l’extrême droite,
auteur de nombreux livres sur le communisme et les extrémismes en Europe. On le
trouve aussi sur <a href="http://www.european-security.com/n_index.php?id=4722">European-security.com</a>. Tiens, tiens...</span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><o:p><br /><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.ARD4_s.jpg" alt="ARD4.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /></o:p></span></p>
<p align="center" style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:center;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><br /></span></p>
<p align="center" style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:center;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><a href="http://www.dailymotion.com/video/xqf5lw_micberth-a-la-television-allemande_news">« Konservativ oder radikal » sur Dailymotion</a></span></p>
<p align="center" style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:center;
background:white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;">Interview de M.-G. Micberth diffusée sur ARD le 25
juin 1982</span></p>Vers une nouvelle droiteurn:md5:d144d07cf3f283580a189f3d30ea945e2013-10-20T11:54:00+01:002023-11-02T11:27:58+00:00AMLa penséeDailymotiondroiteF. RichardFR3François MitterrandGeneviève BianquisLe Nouveau PalLe Quotidien de ParisMai 68MicberthMussoliniNDFNietzschenouvelle droiteNouvelle Droite françaisePetite SommeRévolution droitisteTribune libre <p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">« Nietzsche rêve de ces gentilshommes
nouveaux, moitié penseurs, moitié hommes d’action, qui ne seront pas
populaires, qui ne pourront que faire horreur par leur dureté, leur orgueil et
leur morgue, dans un monde orienté tout autrement, mais qui mèneront leur
groupe humain vers la grandeur. Ils auront à faire de rudes besognes
d’épuration et d’émondage ; descendant dans les marécages de la pensée
basse et vulgaire, de la dégénérescence physique et mentale, ils risqueront parfois
de périr de dégoût et de pitié, si leur coeur trop tendre est encore capable de
ce sentiment. » (Geneviève Bianquis. « Nietzsche : par-delà le
bien et le mal »)</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS"> </span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">Micberth avait choisi cette citation en
introduction de sa Tribune libre « Vers une nouvelle droite »
diffusée sur FR3 le 20 avril 1976. Il était alors invité en tant que directeur
politique de </span><st1:personname productid="la Nouvelle Droite" w:st="on" style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;"><st1:personname productid="la Nouvelle" w:st="on">la Nouvelle</st1:personname> Droite</st1:personname><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">
française, mouvement créé dans la clandestinité trois ans plus tôt, qui sortait
enfin de l’ombre pour une campagne de « communication » dans la
presse écrite, à la radio et à la télévision.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">Pourquoi créé <em>dans la clandestinité</em> ? C’est que le but avoué de son
fondateur était la destruction de l’Etat républicain et que le dépôt officiel
de ses statuts à la préfecture n’était pas envisageable. Une association libre
(selon l’article 2 de la loi du 1<sup>er</sup> juillet 1901) avait donc vu le
jour.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">Nous ne citerons pas ici intégralement les
premiers statuts de <st1:personname productid="la NDF" w:st="on">la NDF</st1:personname>,
qui figurent par ailleurs dans le manifeste « Révolution droitiste ».
Précisons que parmi les buts énumérés, figuraient entre autres les préceptes
suivants :</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">– </span><span style="font-family:TimesNewRomanPS">Dénoncer
en toute occasion la falsification de l’Histoire de <st1:personname productid="La France" w:st="on">la France</st1:personname> entreprise par les
idéologues républicains. Démystifier la propagande qui sous-tend la pédagogie
officielle</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-left:14.2pt;text-align:justify"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">– Provoquer partout où ce sera possible la désobéissance
civile</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">– Pratiquer une infiltration idéologique permanente qui
hâtera le dysfonctionnement des institutions républicaines, le pourrissement de
tous les secteurs publics</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">– Agir sur les mentalités de nos contemporaines pour
accélérer dégoût et mal vivre propres à notre modernité</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">– S’efforcer de faire régner une nouvelle sagesse universelle
qui ne soit pas une morale de la résignation et du sens commun</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">– Développer et préserver à tout prix une élite qui s’interdise
d’asservir l’homme, mais qui soit capable de répondre aux exigences immenses de
ce temps.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">Il était entendu qu’accentuer le délabrement des êtres et des
choses, suite à l’échec de l’aventure républicaine aboutirait à « un état
pré-révolutionnaire favorable à la morale néo-droitiste, c’est-à-dire à la
résurgence d’une humanité aristocratiste ». </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white"><o:p><img src="http://micberth.org/dotcl/public/mgm_1980.jpg" alt="mgm_1980.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">Lorsqu’elle naît et devient publique deux à trois ans plus
tard, en pleine ascension de la gauche, <st1:personname productid="la Nouvelle Droite" w:st="on"><st1:personname productid="la Nouvelle" w:st="on">la Nouvelle</st1:personname> Droite</st1:personname> française est
saluée par des haussements d’épaules et des ricanements. Comment peut-on oser
se dire de droite ? Pour Micberth, la société massifiée qui s’annonce déjà est
un consortium de bavards et d’assistés en passe d’étouffer toutes les forces
vives du pays, au profit de revendications maximalistes et de refrains
d’utopie. Le terrorisme égalitaire qui sévit alors, notamment dans
l’enseignement, fait peser sur l’avenir un handicap géant.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">A la question : « Qui, aujourd’hui, est vraiment de
droite ? », il répond : <em>« Est
vraiment de droite à notre époque, celui qui refuse le sens de l’histoire, qui
n’admet pas la démocratie indirecte, <st1:personname productid="la R←publique" w:st="on">la République</st1:personname> bâtie sur les cadavres de centaines de
milliers de Français ; qui nie en bloc les lois républicaines, <st1:personname productid="la Constitution" w:st="on">la Constitution</st1:personname>, les
institutions bricolées par les petits-enfants de Robespierre et rejette en fait
le dieu-peuple. »</em></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS;
mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;background:white">« Est vraiment
de droite celui qui place l’homme dans son unicité originelle, même s’il doit
pour ce faire refuser le groupe. Celui enfin qui admet le droit à la différence</span></em><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white"> (NDLR. Ce fameux « droit à la différence » qui
sera attribué à F. Mitterrand après <st1:metricconverter productid="1981, a" w:st="on">1981, a</st1:metricconverter> bien été réclamé par Micberth et la
première fois dans « Le Quotidien de Paris » du 7 novembre 1975 très
exactement.)</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS;
mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;background:white">« Nous voilà
loin des images d’Epinal brossées à grandes giclées de balai hygiénique par la
gauche marxiste qui, elle, annihile l’homme au profit de l’Etat
souverain. »</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS;
mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;background:white">« Historiquement,
l’homme de droite est réfractaire à tous les pouvoirs. Il consent à
l’obéissance légitime, il se révolte ou il meurt.</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS;
mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;background:white">« En 1976,
seule la destruction des institutions lui importe. Ni dieu, ni maître, ni Marx
est sa devise. Il est pacifiste et révolutionnaire. Je parle de révolution des
consciences, bien entendu. »</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">A la question : « Votre mouvement m’apparaît plutôt
philosophique que politique. Votre vision d’un éventuel devenir de l’homme
n’est-elle pas utopique ? », Micberth répond : <em>« Toute école philosophique devient
mouvement politique quand les hommes qui l’animent s’engagent dans l’action
directe, paient de leur temps, de leur liberté et parfois de leur peau, pour le seul triomphe des idées. </em>(NDLR :
Micberth a effectivement payé de sa liberté à Fresnes, en 1974 et les membres
alors médiatisés du bureau politique ont subi des tracasseries
« administratives » dont ils subissent les répercussions en 2013), <em>« Tristan Bernard disait : Je ne
hais que la haine » ; et moi j’ajoute : « Je ne hais que
ceux qui ne savent plus haïr ». Il est inconcevable d’accepter, d’accepter
encore, d’accepter toujours !</em></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS;
mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;background:white">« La servilité
nous dégoûte. C’est pourquoi nous prônons l’apologie de la désobéissance.
Désobéir devrait être un réflexe permanent chez l’homme, et cela dès l’enfance.
Si malheureusement, il nous faut des idoles, autant qu’elles soient étoffées,
qu’elles aient du panache. »</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS;
mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;background:white">« En voilà
assez d’obéir à de pâles humanoïdes, pantins orgueilleux, articulés par
quelques rusés qui se tiennent dans l’ombre !</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS;
mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;background:white">« Utopiques,
bien sûr que nous le sommes ! Passionnément. C’est l’un des derniers
droits qui nous reste. »</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white"><o:p> <img src="http://micberth.org/dotcl/public/Revolution_droitiste.jpg" alt="Revolution_droitiste.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">Lorsque le très parisien « été de la nouvelle
droite » éclate, en 1979, <st1:personname productid="la NDF" w:st="on">la
NDF</st1:personname> a déjà six ans d’âge et les idées de son fondateur font
leur chemin. <em>« Cette sortie en
fanfare de la crypte a influé sur notre stratégie. En quelques mois,
l’actualité nous fit risette. », </em>écrit Micberth<em>. « L’essentiel, pour nous, fut de constater qu’une partie de nos
idées trottinait autour du monde et qu’ici, en France, le gouvernement s’en
inspirait. »</em></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">« Micberth veut reconstruire <st1:personname productid="La France" w:st="on">la France</st1:personname> sociale et politique
selon un ordre aristocratique » écrit François Richard, qui précise :
« Une méritocratie, en quelque sorte, seule forme de gouvernement
acceptable, selon lui, parce que toujours susceptible d’être remise en question
en fonction des résultats obtenus par les gouvernants et de leur capacité à
faire face aux situations les plus critiques. »</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">Il est certain que la démocratie demeure une religion
officielle qu’on ne saurait remettre en question voire critiquer tout
simplement sans s’exposer à la réprobation générale ou à l’exclusion. Ce fut le
lot de Micberth durant toutes ces années de combat pour une nouvelle définition
de la droite. A la question : « Et ne croyez-vous pas que cet
anarchisme de droite dont vous vous faites le porte-parole, peut s’entendre
comme une résurgence du fascisme <em>»</em>,
il répondait : <em>« Oh que
non ! Mussolini est sorti de la gauche. Nos professions de foi balaient
d’un coup tous les tenants des ordres nouveaux, les nationaux-socialistes, les
fascistes de guinguettes, tous ces jocrisses bigarrés inconsistants, récupérés
à la première occasion par le monde de l’argent. »</em></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">Et si l’on ajoute que les notions d’excellence, de
légitimité, d’exemplarité sous-tendaient les bases de cette nouvelle droite, on
comprend qu’elle ait connu beaucoup de détracteurs. <st1:personname productid="la Nouvelle Droite" w:st="on"><st1:personname productid="la Nouvelle" w:st="on">La Nouvelle</st1:personname> Droite</st1:personname> française
disparut officiellement en 1986. Pour retrouver ses préceptes et enseignements,
il existe un essai (« Révolution droitiste ») de nombreux articles, (<em>Révolution droitiste</em>, le <em>Nouveau Pal</em>, presse nationale
quotidienne et hebdomadaire), entretiens (FR3, <em>Nouvelle Elite vidéomagazine</em>, chroniques (Radio Philalèthe) sur
lesquels nous auront l’occasion de revenir.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS;
mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;background:white"><o:p> </o:p></span></em><em style="text-indent: 14.2pt;"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;
mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;background:white">« L’homme de
coeur et d’esprit, l’aristocrate de conviction, parle de ses devoirs ;
cette lie nous rebat les oreilles de ses droits. La nullité du plus grand
nombre est une insulte à l’individu intelligent autant qu’à la civilisation ou
à l’histoire de l’évolution savante appliquée à la vie quotidienne des
communautés humaines. </span></em><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS; color: rgb(51, 51, 51); background-color: white;">» (Micberth,
préface à « Petite Somme contre les gentils »)</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS;
mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;background:white"><o:p> </o:p></span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
text-transform:uppercase;background:white">Sources <em>:</em></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">« <a href="http://www.histoire-locale.fr/livre/DIVERS-0691.html">Dix ans après Révolution droitiste</a> » (M.-G.
Micberth, F. Richard, 1991)</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">« <st1:personname productid="la Nouvelle Droite" w:st="on"><st1:personname productid="la Nouvelle" w:st="on">La Nouvelle</st1:personname> Droite</st1:personname>
française a dix ans » (Dossier de presse, archives NDF, 1983)</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-indent: 18.933332443237305px; text-align: justify;"><span style="text-indent: 0; color: rgb(51, 51, 51); background-color: white; font-family: TimesNewRomanPS;">« <a href="http://www.histoire-locale.fr/livre/DIVERS-0017.html">Petite Somme contre les gentils</a> </span><span style="text-indent: 0; color: rgb(51, 51, 51); background-color: white;">» </span><span style="background-color: rgb(255, 255, 255); color: rgb(51, 51, 51); font-family: TimesNewRomanPS;">(M.-G. Micberth, 1995)</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">« Pardon de ne pas être mort le 15 août 1974. De Mai 68
à l’affaire des chèques Pompidou » (Micberth, 1977).</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">Allocution télévisée de M.-G. Micberth « Vers une
nouvelle droite », 20 avril 1976, reprise sur Dailymotion.</span></p>
<br />
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-size:10.0pt;font-family:
TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;background:white"><o:p> </o:p></span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="background:white"><o:p> </o:p></span></p>Le pamphlétaireurn:md5:ae64cc04ccdd5072232edf41efef5f052013-06-09T23:17:00+01:002016-10-25T10:30:01+01:00AMLe pamphlétaireBernard Pivotl abbé PierreL Echo des savanesLa Lettre de MicberthLe MondeLe Nouveau PalMarie-France GaraudMichel PlatiniRaymond BarreRévolution droitisteThierry PfisterTribune libre <p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span class="textexposedshow"><strong><span style="font-size:14.0pt;font-family:
TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;background:white">Les
années 1980</span></strong></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><strong><em><span style="font-size:14.0pt;font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;
color:#333333;background:white">« Révolution droitiste » et « Le
Nouveau Pal »</span></em></strong></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span class="textexposedshow"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">La fin des années 1970 et le début de la décennie suivante
seront marqués par le développement de <st1:personname productid="la NDF" w:st="on">la NDF</st1:personname> (mouvement créé en 1973 par Micberth), après « l’été
de la nouvelle droite » déclenché par Thierry Pfister. Micberth donne
alors de nombreuses interviews dans la presse nationale. Les formules efficaces
et petites phrases assassines qui fleurissent dans ses communiqués de presse
font florès et sont reprises avec délectation par les médias. Ainsi, le très
sérieux journal « Le Monde » (pour n’en citer qu’un) confirme <em>« l’indigence intellectuelle »</em>
de Marie-France Garaud, répète que Raymond Barre a bien été <em>« le moins mauvais du pire </em>»
ou encore que <em>« le président de <st1:personname productid="la R←publique" w:st="on">la République</st1:personname> est un
imbécile »</em>. En février 1981, paraît le journal « Révolution
droitiste », support des idées fondamentalistes de <st1:personname productid="la Nouvelle Droite" w:st="on"><st1:personname productid="la Nouvelle" w:st="on">la Nouvelle</st1:personname> Droite</st1:personname> française dans
un premier temps, où Micberth apparaît peu. Puis, le changement de président de la République aidant, le ton change et prend un tour résolument provocateur et pamphlétaire à
partir du numéro 8 (septembre 1981). Le billet d’humeur où Micberth commente
l’actualité culturelle, politique et sociale, devient « Le coin du mec
super débranché » dans une feuille de combat où il radicalise ses positions
et frappe de tous côtés : Mitterrand, Mauroy, Edmond Maire, la droite
ratapoil, etc. <em>« Les pauvres ont
bassiné la couche élyséenne pour que le Mandrin de l’Observatoire pète enfin
dans la soie. Je me dois d’être grossier pour me distinguer du vulgaire »</em>,
écrit-il dans un billet titré « A la recherche du temps perdu. Du côté de
chez Zouave ». L’avènement du socialisme est l’une de ses cibles également
à la télévision quand il enregistre pour FR3 une Tribune libre au titre
évocateur : « Prout, caca, boudin ou l’Etat
socialo-communiste », qui restera dans les annales mais sera (on s’en
doute) sa dernière intervention télévisée<em>.
« Un peu de parano : l’anthologue et l’historien écriront plus tard
que j’ai été le premier politicien scatologique de la télévision. Je revendique
cet honneur. C’est facile, mais je le dis quand même : « Mieux vaut
être le premier à parler de merde à <st1:personname productid="la TV" w:st="on">la
TV</st1:personname> que le dernier, comme M. Mitterrand, à faire choir dedans
ses concitoyens. »</em></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span class="textexposedshow"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white"><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.pamphlet_011_m.jpg" alt="pamphlet_011.jpg" title="pamphlet_011.jpg, juin 2013" style="margin: 0 auto; display: block;" /><br /></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span class="textexposedshow"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">En septembre 1982, « Le Nouveau Pal » remplace
« Révolution droitiste ». Micberth écrira quelques années plus
tard : <em>« Le Nouveau Pal »
puait l’enfer. De plus, il avait de la gueule. Accrocheur par ses titres provocants,
rédigé comme presque plus personne n’écrit aujourd’hui, il avait le mérite et
le rare privilège d’être dévoré de la première à la dernière ligne et souvent
par vingt lecteurs pour un seul exemplaire. »</em> Le journal,
généreusement envoyé en service de presse à l’Assemblée nationale est alors apprécié
de certains députés qui demandent néanmoins un envoi discret sous pli fermé.
Les dessins (tout aussi violents que les propos) qui illustrent les articles
sont également dus au talent de Micberth, sous le nom de Freulon, répondant à
sa volonté de heurter : <em>« Nous
dégoûtions et cela nous ravissait. La volonté d’être unanimement exécrables
nous animait de son feu scintillant. Le mépris des imbéciles fut souvent un
bienfaisant réconfort et notre seul salaire. »</em></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span class="textexposedshow"><strong><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white"><o:p> </o:p></span></em></strong></span><strong><em><span style="font-size: 14pt; font-family: TimesNewRomanPS; color: rgb(51, 51, 51); background-color: white; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">« La Lettre de Micberth </span><span style="font-size: 14pt; font-family: TimesNewRomanPS; color: rgb(51, 51, 51); background-color: white; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">»</span></em></strong></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span class="textexposedshow"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">En 1984, Micberth lance « <st1:personname productid="La Lettre" w:st="on">La Lettre</st1:personname> », brûlot
mensuel qui sera unanimement salué par les professionnels de la presse et des
médias. Michel Polac (émission Droit de réponse, 2 mars 1985) reconnaît là
« un style extraordinaire. C’est tonique », Jacques d’Arribehaude (« Le
Bulletin célinien ») affirme que « Tant de verve et de si haute
tenue, ne peut que mettre en appétit, mais il s’y mêle aussi, tout comme chez
Bloy, des pages d’émotion, de gravité poignante, de poésie pure qui témoignent
d’une souveraine maîtrise de style dans une langue merveilleusement
vivante. » Le but de Micberth est alors de faire entendre son indignation
avec une totale liberté et de redonner au pamphlet ses lettres de noblesse ;
le combat des idées par la dérision. Car l’humour est pour lui une arme
essentielle qu’il maniera avec dextérité toute sa vie. Ses éditos, billets,
articles de fond, parus d’octobre 1984 à avril 1985, sont d’une grande drôlerie.
Il s’attaque sans réserve au monde de la politique, du spectacle, de la presse.
Il dénonce à tout va, il explique l’inadmissible, le mensonge, il prévient du
danger.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span class="textexposedshow"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">Le rédacteur en chef de « L’Echo des savanes » le
mettra au défi de trouver cent aphorismes pour cent mots choisis par lui en un
temps record. « Il y a quarante ans qu’il s’adonne au jeu de massacre
verbal à la tronçonneuse », écrit le journaliste chargé de préparer
l’article pour le magazine (n° 27, avril 1985). Quelques exemples : <em>« Pivot : Plante ornementale qui
fleurit chaque vendredi pour donner de toutes petites graines
somnifères » ; « Platini : On the rocks ; célèbre
marque transalpine d’apéritif » ; « Franc-maçon : Ouvrier
vertueux ou adepte d’une religion sociale aussi nulle que secrète » ;
« Piccoli : Sex-symbol pour garde-barrières, ex-petit ramoneur de la
péripatéticienne communiste de la chanson ».</em></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span class="textexposedshow"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">Avec « <st1:personname productid="La Lettre" w:st="on">La Lettre</st1:personname> », Micberth a
abandonné le style mèque des années 1970 lorsqu’il interpellait le lecteur, le
tutoyait. « Cette fois, écrit François Richard, la maîtrise du
pamphlétaire est totale ; le style est vif, concis, efficace, la langue
est dense, le ton inimitable, grâce à un savant mélange de rudesse,
d’insolence, d’humour et de déchirement. » </span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span class="textexposedshow"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white"><o:p><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.echo_m.jpg" alt="echo.jpg" title="echo.jpg, juin 2013" style="margin: 0 auto; display: block;" /> </o:p></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><strong><span style="font-family: TimesNewRomanPS; color: rgb(51, 51, 51); background-color: white;">Extrait de « <st1:personname productid="La Lettre" w:st="on">La Lettre</st1:personname> » de novembre 1984. « Ce petit
curé crotté »</span></strong></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS;
mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;background:white">« Flash-back...
Me voilà trente ans en arrière : petit merdeux idéaliste, je cracherai
dans mes mains et au nom de <st1:personname productid="la Sainte-Croix" w:st="on">la
Sainte-Croix</st1:personname> j’irai de par le monde guérir les écrouelles et
évangéliser l’aborigène. Le Bantou, surtout, avec sa bonne tête d’oligophrène
qui ne demande qu’à recevoir le bon Dieu pour vivre serein et heureux dans la
lumineuse clarté du Seigneur.</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span class="textexposedshow"><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS;
mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;background:white">« Et puis, et
puis... l’abbé Pierre, comme Zorro, est arrivé. A nous autres, petits merdeux
de Dieu, micropèlerins de l’absolu, il nous a dit : « Finis les
regards au-delà de l’Atlas, balayez l’exotisme de vos têtes, le boulot est là
dans cette France d’après-guerre, vous marchez sur les pauvres sans vous en
rendre compte ! »</span></em></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span class="textexposedshow"><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS;
mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;background:white">« Et on a tous
retroussé nos manches. Avec un enthousiasme que je ne saurais décrire
aujourd’hui. Ce que j’ai fait ? Je l’ai oublié et là n’est pas
l’important, je devais le faire.</span></em></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span class="textexposedshow"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; color: rgb(51, 51, 51); background-color: white; background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">« </span><span style="font-family:TimesNewRomanPS;
mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;background:white">Je me souviens
mieux de mes rêves. De l’extraordinaire amour que j’éprouvais pour ce petit
curé crotté. De toutes mes aventures imaginaires à ses côtés.</span></em></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span class="textexposedshow"><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS;
mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;background:white">« Je me vois
encore arpentant les bidonvilles avec, au-dessus de la tête, une auréole presque
aussi astiquée que celle du saint abbé. </span></em></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span class="textexposedshow"><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS;
mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;background:white">« Ah !
qu’est-ce que j’ai pu les adorer mes frères crouilles, pauvres, nègres,
malades, infirmes, mes soeurs putains. Bref, je m’en suis tellement mis jusque-là
d’indigence, de misérabilisme et de charité chrétienne que je m’en suis dégoûté
pour la vie. »</span></em></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span class="textexposedshow"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white"><o:p> </o:p></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span class="textexposedshow"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white"><o:p> </o:p></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span class="textexposedshow"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white"><o:p> </o:p></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span class="textexposedshow"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white"><o:p> </o:p></span></span></p>