Regards sur Micberth - Mot-clé - géniesCe site est consacré à M.-G. Micberth (1945-2013) : sa vie, son œuvre, sa pensée.2024-03-18T20:50:19+01:00urn:md5:ac4b6ea9a30e8880b48c8c986eb72543DotclearLe génie, le surdoué et l’homme intelligenturn:md5:659853c2a1323442e412524a2ab0527d2018-02-25T15:00:00+00:002018-02-25T16:27:16+00:00AMIci et làCarl Friedrich Gaussgéniesl intelligence artificiellele YétiMicberthNouvelle Élite VidéomagazineRémy Chauvinsurdoués <p class="MsoBodyText" style="text-indent:14.2pt"><span style="
: « Le concept de masse est bien
là. Il régit tout. Nos motivations d’achat sont tellement épluchées qu’une
science est née. Nous sommes répertoriés en catégories de pulsions : tant
bouffent du chocolat en se tirant délicatement les poils du derrière tout en
lisant <em>Le Monde</em>, tant d’autres se nettoient la queue avec un, deux,
trois, quatre... kleenex après avoir sodomisé le loulou de la grosse dame du 3<sup>e</sup>,
porte gauche. Les marchands de chocolat, de faux poils de fion, du <em>Monde</em>,
de Kleenex, etc., doivent savoir au point près, le pourcentage d’acheteurs
potentiels et par couches. »</span></p>
</p>
<p class=" msobodytext"=""><span style="
</span>« L’hiver avait tout
enneigé. Je me caillais le fion. Ce fut le cadre folklorique de mes premières
corrections. Le monde était encore à moi, Dieu, les femmes et les ors. Tout
était bien classé, bien propre dans ma tête. J’étais un génie. On me l’avait
dit et répété cent fois. Je naviguais la tête haute sur un océan de nouilles à
l’eau, daignant de temps à autre, par charité chrétienne, faire un petit signe
de tête aux surdoués que je croisais et même aux autres, les connards.</span></p>
</p>
<p class=" msonormal"=""><span style="Rémy Chauvin mélange
génie, surdoué et grande intelligence. Il ajoute donc à la confusion. Le génie
sait, il est souvent un prodigieux créateur, presque toujours incompris,
méconnu, il est mal dans sa peau. Le surdoué possède des capacités hors du
commun dans tel ou tel domaine. Il est inexploité en règle générale. La société
lui fait perdre son temps. Le grand intelligent, je l’ai dit plus haut, est
brillant, réussit sa vie : c’est l’homme des meilleurs solutions dans un
temps imparti. Mais voilà où le bât<span style=" mso-spacerun:="" yes"=""> </span></span></span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">L’<a href="https://www.franceinter.fr/sciences/faut-il-avoir-peur-de-l-intelligence-artificielle">intelligence artificielle</a> (IA) gagne du terrain de manière
inquiétante. Va-t-elle dépasser celle de l’homme comme on semble le craindre
dans les « hautes sphères de l’intelligentsia » ? En matière de
marketing, déjà, nous sommes ciblés et cernés et depuis longtemps.</span></p>
<p class="MsoBodyText" style="text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">Micberth écrit en 1982 : « Le concept de masse est bien
là. Il régit tout. Nos motivations d’achat sont tellement épluchées qu’une
science est née. Nous sommes répertoriés en catégories de pulsions : tant
bouffent du chocolat en se tirant délicatement les poils du derrière tout en
lisant <em>Le Monde</em>, tant d’autres se nettoient la queue avec un, deux,
trois, quatre... kleenex après avoir sodomisé le loulou de la grosse dame du 3<sup>e</sup>,
porte gauche. Les marchands de chocolat, de faux poils de fion, du <em>Monde</em>,
de Kleenex, etc., doivent savoir au point près, le pourcentage d’acheteurs
potentiels et par couches. »</span></p>
<p class="MsoBodyText" style="text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">Mais qu’en est-il de l’intelligence humaine ? « On sait,
je l’ai publié cent fois, que je ne crois pas à l’évolution de l’intelligence,
qu’il n’y a aucun progrès entre la pensée d’<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Emp%C3%A9docle">Empédocle</a> et celle de Sartre, qu’on
peut vivre une fantastique aventure émotionnelle avec Michel de Montaigne et se
faire complètement chier dans son époque. J’ai bien trouvé du plaisir à lire
Jaurès... D’un côté, cette formidable avancée technologique, scientifique,
pratique, sociale et de l’autre cette absolue pauvreté de l’intelligence qui
reste statique, qui ne répond rien sur rien, qui se borne aux spéculations, qui
n’utilise que son imaginaire pour tourner en rond, désespérément. »</span></p>
<p class="MsoBodyText" style="text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">L'intelligence serait-elle parfois plutôt source
d’inconvénients que d’avantages ?</span></p>
<p class="MsoBodyText" style="text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;"> « L’hiver avait tout
enneigé. Je me caillais le fion. Ce fut le cadre folklorique de mes premières
corrections. Le monde était encore à moi, Dieu, les femmes et les ors. Tout
était bien classé, bien propre dans ma tête. J’étais un génie. On me l’avait
dit et répété cent fois. Je naviguais la tête haute sur un océan de nouilles à
l’eau, daignant de temps à autre, par charité chrétienne, faire un petit signe
de tête aux surdoués que je croisais et même aux autres, les connards.</span></p>
<p class="MsoBodyText" style="text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">« L’espère humaine était donc composée à mes yeux de quelques
dizaines de génies, de milliers de surdoués, de centaines de milliers de grands
intelligents, de millions d’intelligents, puis de la grande majorité des gens
normaux, lambdas, et ça se rétrécissait ensuite, progressivement, selon <a href="http://images.math.cnrs.fr/La-courbe-en-cloche.html">la
courbe de Carl Friedrich Gauss,</a> avec les débiles légers, les débiles, les
idiots, etc., pour arriver aux quelques dizaines d’arriérés profonds, frères en
singularité. Salut les copains ! Malheureusement pour moi et pour mes
confrères d’infortune, la vie n’était pas une échelle toute droite, mais une
sorte de machin plié en deux. La première base, les premiers échelons, là où
l’on se décrotte les bottes, c’était les génies dont moi, et l’on montait d’un
pas résolu vers les sommets de la foultitude vide du citron ; après avoir
fait son plein d’humanité, de compassion, on redescendait de l’autre côté, chez
les dépourvus, en passant par les débiles, jusqu’aux arriérés profonds.</span></p>
<p class="MsoBodyText" style="text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">« Tout était fait pour cette multitude du sommet pourtant
mise en coupe réglée : la morale, l’éducation, les médias, la politique,
la grande distribution, la construction, les travaux publics, l’art, la
littérature, le cinéma, la médecine, etc. La liste est longue. (...)</span></p>
<p class="MsoBodyText" style="text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;"><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.MGM_1956B_m.jpg" alt="MGM_1956B.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /><br /></span></p>
<p class="MsoBodyText" style="text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">« Dès la petite enfance, j’avais bien ressenti cette
ambiguïté au monde (instituteurs idiots, camarades demeurés, petites amies nounouilles,
parents à chier, curés trécis...), mais bon bougre, je mettais ça sur le compte
de mon caractère de cochon. Petit singe savant, constamment flatté par je ne
sais quel travers des adultes qui consiste de tout temps à quérir les grâces
des bambins, je cachais mon désespoir derrière la provocation, la vanité,
l’humour, la violence et la sensualité précoce ( ...). J’étais
singulier, c’est vrai, mais il aurait été plus sain pour mon équilibre de ne
pas en faire des tartines. Les adultes peloteurs me trouvant beau, cela
n’arrangeait rien. Le destin, qui pourvoit aux grands équilibres (à la sortie
de la dernière guerre, Dieu était coco), avait eu la miséricorde de me faire
naître pauvre, issu de châtelains fantasmatiques et ô bonté divine ! de m’offrir
une infirmité congénitale bien chiadée et cachée : un rétrécissement
aortique qui pouvait à chaque instant me faire goûter aux joies définitives de
la métempsycose pour me faire renaître, par exemple, sous la forme d’un
saucisson sec, ce qui n’aurait pas manqué d’humour, surtout pour les
charcutières. (...)</span></p>
<p class="MsoBodyText2" style="text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">« Jusqu’au
jour où j’entendis une interview du professeur <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9my_Chauvin">Rémy Chauvin</a>. Je dois au lecteur
d’être clair. Je n’ai aucune sympathie particulière pour ce
« scientifique », spécialiste de super conneries irrationnelles, mais
les propos qu’il tenait m’ont troublé. Je dois ajouter que j’ai été présenté* à
Rémy Chauvin et que le bonhomme m’a déplu. Cela dit, sa théorie de<a href="http://www.ina.fr/video/CPC78051563"> l’enfant
surdoué</a> n’est pas idiote. Il a été le premier, je crois, à considérer le génie
comme une tare et non comme un avantage social. Cette excroissance des facultés
et de l’intelligence sont des handicaps considérables dans la vie d’un homme,
tout comme la débilité profonde. Il y a souvent confusion entre la grande
intelligence, qui est un vrai cadeau des dieux et le génie, qui est un fardeau.
Le grand intelligent sera parfaitement socialisé, il réussira parfaitement sa
vie professionnelle et souvent personnelle. Il est l’homme du positif. Le
génie, qui lui est certes supérieur, sera haché, coupé de la communication,
incapable d’être classé ou de se classer. Pourquoi ? Parce qu’il a le
sentiment épouvantable de vivre dans un monde de débiles heureux. Tout ou
presque lui est inférieur. Des exemples ? Il connaît la fin des histoires,
le meilleur des films ne l’épatera pas, le meilleur des repas lui semblera
fade, le défaut d’un tableau lui sautera immédiatement aux yeux. Est-il malade
que son médecin lui donne le sentiment de réciter un vade-mecum de momeries. Il
voit tout et cette disposition l’incline constamment à la mégalomanie. Il ne
peut être que généreux, sans quoi, il ferait chier tout le monde et tout le
temps. Pour être équilibrée, la vie doit être un partage, entre des qualités,
des défauts, des compétences, de l’ignorance. Que peut-on lui donner, que
peut-il recevoir ?</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">« Là commence
l’instabilité sociale, affective, sexuelle. Il est à lui tout seul le
supermarché des échecs. Rémy Chauvin affirme que le surdoué échoue presque
toujours sa vie. C’est vrai. Il ajoute que c’est un vrai gâchis pour la société
et l’histoire des civilisations. Peut-être... Il propose des écoles, un
environnement psychologique et un suivi qui serait celui des handicapés.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">« Je crois sincèrement et
pour cause que Rémy Chauvin fait des confusions. Je m’explique. Tout le monde
parle du y<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Y%C3%A9ti">éti</a>, très bien, chacun ses thèses, ses convictions, voire ses
fantasmes, mais il serait mieux que l’ethnologue pût démontrer la réalité de
l’existence de l’humanoïde avant que de faire connaître au monde entier et en
fanfare ses convictions, aussi sincères puissent-elles être.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">« Rémy Chauvin mélange
génie, surdoué et grande intelligence. Il ajoute donc à la confusion. Le génie
sait, il est souvent un prodigieux créateur, presque toujours incompris,
méconnu, il est mal dans sa peau. Le surdoué possède des capacités hors du
commun dans tel ou tel domaine. Il est inexploité en règle générale. La société
lui fait perdre son temps. Le grand intelligent, je l’ai dit plus haut, est
brillant, réussit sa vie : c’est l’homme des meilleurs solutions dans un
temps imparti. Mais voilà où le bât
blesse. La classification n’est qu’une piste et les frontières sont
moins marquées. Pour un génie, le surdoué est un con. Pour le surdoué, le grand
intelligent est un âne. Pour le grand intelligent qui ne souffre pas des
inférieurs, l’autre sera regardé avec un regard humaniste. »</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">(Micberth, texte inédit, 1995)</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS;"><!--[if !supportEmptyParas]--> </span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; font-size: 10pt; text-indent: 14.2pt;">* Rémy Chauvin participa à l’enregistrement du premier numéro de </span><em style="font-family: TimesNewRomanPS; font-size: 10pt; text-indent: 14.2pt;">Nouvelle
Élite Vidéomagazine</em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; font-size: 10pt; text-indent: 14.2pt;"> en 1981.</span></p>
<p class="MsoBodyText" style="text-indent:14.2pt"><span style="
: « Le concept de masse est bien
là. Il régit tout. Nos motivations d’achat sont tellement épluchées qu’une
science est née. Nous sommes répertoriés en catégories de pulsions : tant
bouffent du chocolat en se tirant délicatement les poils du derrière tout en
lisant <em>Le Monde</em>, tant d’autres se nettoient la queue avec un, deux,
trois, quatre... kleenex après avoir sodomisé le loulou de la grosse dame du 3<sup>e</sup>,
porte gauche. Les marchands de chocolat, de faux poils de fion, du <em>Monde</em>,
de Kleenex, etc., doivent savoir au point près, le pourcentage d’acheteurs
potentiels et par couches. »</span></p>
</p>
<p class=" msobodytext"=""><span style="
</span>« L’hiver avait tout
enneigé. Je me caillais le fion. Ce fut le cadre folklorique de mes premières
corrections. Le monde était encore à moi, Dieu, les femmes et les ors. Tout
était bien classé, bien propre dans ma tête. J’étais un génie. On me l’avait
dit et répété cent fois. Je naviguais la tête haute sur un océan de nouilles à
l’eau, daignant de temps à autre, par charité chrétienne, faire un petit signe
de tête aux surdoués que je croisais et même aux autres, les connards.</span></p>
</p>
<p class=" msonormal"=""><span style="Rémy Chauvin mélange
génie, surdoué et grande intelligence. Il ajoute donc à la confusion. Le génie
sait, il est souvent un prodigieux créateur, presque toujours incompris,
méconnu, il est mal dans sa peau. Le surdoué possède des capacités hors du
commun dans tel ou tel domaine. Il est inexploité en règle générale. La société
lui fait perdre son temps. Le grand intelligent, je l’ai dit plus haut, est
brillant, réussit sa vie : c’est l’homme des meilleurs solutions dans un
temps imparti. Mais voilà où le bât<span style=" mso-spacerun:="" yes"=""><br /></span></span></span></p>