Regards sur Micberth - Mot-clé - guerre de VendéeCe site est consacré à M.-G. Micberth (1945-2013) : sa vie, son œuvre, sa pensée.2024-03-18T20:50:19+01:00urn:md5:ac4b6ea9a30e8880b48c8c986eb72543DotclearThe bombette partyurn:md5:a4de31eb51a1e0d3d230ccf3c5ba788e2015-08-12T16:35:00+01:002015-08-12T16:42:28+01:00AMIci et làActual-HebdoAdolf Hitlerarmearmes nucléairesbombe atomiqueEric Asudamguerreguerre atomiqueguerre de VendéeHiroshimalibertéMicberthMururoapaixpeupleradioactivitéRépublique <p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS">L’arme nucléaire reste un grand sujet de
réflexion et suscite la polémique. <a href="http://www.sudouest.fr/2015/05/26/daesh-estime-pouvoir-se-doter-de-l-arme-nucleaire-1931751-6093.php">Daech</a> serait même en train d’y penser...
Bref, un sujet d’actualité sur lequel Micberth s’est étendu en 1973 dans un
article paru le </span></em><st1:date ls="trans" month="8" day="11" year="1973"><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS">11 août</span></em></st1:date><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS">. Un pamphlet rédigé dans le plus pur « style
mèque », qu’il affectionnait alors. </span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">« L’été mon grand, ça me fait marcher
à reculons. Réac, je suis devenu ou je n’ai jamais cessé d’être. On ne se change
pas. Tu me reproches souvent de laisser de côté des sujets importants, le
racisme, l’avortement, l’exploitation de l’homme par l’homme, la bombe, etc. et
de batifoler avec des sujets de second ordre. Je vais te faire hurler, m’en
fous, j’ai la bite rude.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">« Aujourd’hui, je te cause de la
<a href="http://www.bastamag.net/Essais-nucleaires-en-Polynesie-la-France-meprise-les-consequences">bombette de Mururoa</a>. Je te cause parce que vous me tapez sur les nerfs, vous
autres, avec vos vapeurs de gonzesse en retour de couches. Vous gueulez comme
des ânes et ne voyez pas plus loin que le bout de votre pif.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">« On est bien d’accord, la bombette,
c’est de la merde ; les essais polluent, mouais et la dissuasion reste à
prouver, remouais.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">« Pourtant en regardant de plus près,
on cerne mieux le machin.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">« Tiens, suppose que tu cohabites avec
deux types et que les décisions vous les preniez à trois, je parle de ta
survie, de celle de ta femme et de tes gosses ; tu me suis ? Suppose
encore que les deux mecs possèdent un flingue, chacun le sien, bourré jusqu’à
la gueule de munitions. Que se passe-t-il ? Ben, si tu veux discuter,
trois solutions. Un, tu te procures un flingue ; deux, tu passes dans l’un
ou l’autre camp en implorant aide et protection. Trois, tu cherches un moyen
proche du flingue pour les décourager de t’imposer leurs idées par la force.
Suppose toujours que tu réfutes la deuxième solution et que tu ne puisses
accéder à la première. Dilemme. Tu cherches dans ta tête, puis tu trouves le
poignard, tu t’entraînes comme un grand et tu deviens le roi du couteau. Bon.
Te voilà respecté. Bien sûr, les deux pommes se foutront de ta gueule mais de
loin et ils hésiteront à te brandir sous le nez leur pétard. Tu pourras parler
et faire reconnaître tes droits. La bombe atomique, c’est du pareil au même. Tu
dis que la nôtre est un pétard mouillé et qu’elle n’impressionne
personne ? Que t’es con quand même... Renseigne-toi et dis-moi franchement
quel zozo risquerait de se le recevoir notre pétard mouillé. J’en connais pas.
Nous serions peut-être à tout jamais détruits mais le gus d’en face il aurait
de sales blessures. Et les gus d’en face n’aiment pas vivre défigurés.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS"><img src="http://micberth.org/dotcl/public/MGM_Mazange2.jpg" alt="MGM_Mazange2.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /></span></p>
<p class="MsoNormal" align="center" style="text-align:center"><span style="font-size: 9pt; font-family: TimesNewRomanPS; background-image: initial; background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"><em>M.-G.
Micberth en 1971</em></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS"> </span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">« La guerre est une vacherie hideuse,
tout le monde se congratule sur ce lieu commun, mais il n’y a pas de bonnes ou
de mauvaises guerres. Celui qui décide d’employer ce procédé abject a tous les
droits, tous.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">« Hitler, lui au moins, a eu le
courage et la lucidité dans l’abjection, d’aller jusqu’au bout de ses idées.
C’est son seul mérite. Il a foutu en l’air cette notion désuète de la bonne
guéguerre : messieurs les Anglais, tirez les premiers. Je méprise les
militaires mais plus encore ceux qui moralisent les affrontements en disant
avec des bouches en cul de poule, dans les salons parisiens : <em>On ne torture pas nous, on ne tue que
contraints, on n’utilise pas les défoliants nous, on respecte les conventions
internationales</em>, etc. Ceux-là perpétuent les massacres en idéalisant le
crime mesuré.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">« Si j’avais été militaire, j’aurais banni
toute pitié, je serais devenu essentiellement cruel, rationnellement sauvage.
Allons, merde, pas d’hypocrisie. Il suffit de se souvenir de la dernière et de
se rappeler les « bons pères de famille » qui n’hésitèrent pas à
massacrer les gosses par dizaines. Que celui qui n’a jamais péché dans sa tête,
ne serait-ce qu’une seule fois, me tire un coup de revolver dans la tempe. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">« C’est vrai, j’en ai plus que marre
de vos sornettes, de votre façon d’accommoder l’histoire et la vie. Depuis
Jules Ferry, tout le monde s’octroie l’art de donner son avis. Pitoyables
branleurs. On refait le monde, à coups de plume acérée, sans jamais se mouiller
vraiment. On cause, on cause. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">« <em>Alors,
comme ça, Asudam, t’es pour la prolifération des armes nucléaires, ben mon salaud !</em>
Tu vois bien que tu n’as rien compris et que je perds mon temps à essayer de te
rendre moins con. Je suis contre les guerres, contre la violence puante, ouais,
mais je suis pas trop naïf quand même. Pas d’accord pour faire confiance à mon
voisin ; je connais trop l’âme humaine et en attendant des jours meilleurs
je préfère être pourvu. Chacun pose son flingue et discute mais à la condition
que chacun possède un flingue. (...)</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">« Si la liberté des Français était
étouffée par les armes, c’est avec des armes que j’essaierais de libérer mon
pays. A l’école, on a négligé de te parler de la chouannerie, seule guerre
populaire, si on excepte </span><st1:personname productid="la Commune. Eh"><st1:personname productid="la Commune."><span style="font-family:TimesNewRomanPS">la Commune.</span></st1:personname><span style="font-family:TimesNewRomanPS"> Eh</span></st1:personname><span style="font-family:TimesNewRomanPS"> bien, la guerre de Vendée a connu le
sacrifice de 600 000 paysans français qui refusèrent la conscription (le
service militaire obligatoire, si tu préfères, invention de la glorieuse et
méprisable révolution française). Bien sûr, on te rabâche dans les oreilles que
les chouans étaient bondieuseries et compagnie, monarchistes au délire. Comment
vas-tu m’expliquer alors une révolte qui dura de 1790 à 1832 et qui ne figure
dans nos livres d’histoire que comme une péripétie insignifiante. Broutilles
des nostalgiques. Parce que aujourd’hui, il ne faut plus nous raconter des
salades. Tout mec un peut instruit sait que 1789, c’était le règne d’une
bourgeoisie envieuse et d’une poignée de paumés et de pochardes. Le peuple, le
vrai, connaissait ses libertés et il a défendu jusqu’à en crever son Dieu et
son roi. Depuis, on prend sottement des raccourcis, on mélange monarchie et
fascisme. Et allez donc ! Elle est chouette, deux siècles plus tard </span><st1:personname productid="la R←publique. Si"><st1:personname productid="la R←publique."><span style="font-family:TimesNewRomanPS">la République.</span></st1:personname><span style="font-family:TimesNewRomanPS"> Si</span></st1:personname><span style="font-family:TimesNewRomanPS"> t’en es fier, ben mon pauvre vieux ! </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS"><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.actual_n31_m.jpg" alt="actual_n31.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">« (...) Cela dit, j’en reviens à la
guerre et plus précisément aux guerres atomiques. Franchement je n’y crois pas.
Excepté la décision d’un délirant ou le partage systématique du globe en deux
forces antagonistes. Voilà pourquoi et au nom de la paix, j’approuve la
politique des pays qui s’arment atomiquement. C’est tristement merdique mais
inévitable. Jusqu’au jour où tous les peuples s’embrasseront sur la bouche.
Alors là, d’accord. On foutra aux chiottes les armes meurtrières, mais t’y
crois toi à ce jour ?</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">« N’importe quel con peut se retrouver
à la tête d’un pays. Plus un type est sournois et plus le peuple l’acclame. Le
désarroi actuel nous fait vivre sur une véritable poudrière. Tu as envie toi
gros cul d’exister sur un territoire sacrifié, dans un pays sans bite, à la
merci du moindre belliqueux ? Moi pas. Si le monde était séparé en deux,
les pays antagonistes ne s’embarrasseraient pas de scrupules, tu peux en être
sûr. Leurs petites cochonneries, ils les feraient chez le voisin incapable de
se défendre. Merde, toute l’histoire le prouve. Les bombes atomiques pèteraient
au-dessus de nos hures. Si les Américains avaient possédé la bombe H en 40, la
guerre se serait vite terminée dans les embrassades et même Hitler n’aurait pas
risqué à cette époque la destruction de son peuple. C’est peut-être odieux à
dire mais la bombe d’Hiroshima a sauvé des centaines de milliers d’hommes.
Alors tes jugements à l’emporte-pièce tu peux te les coller au cul.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">« Il faut te faire une raison, nous
vivons entourés de 97% d’irrécupérables. Si toi et moi possédions la bombe, il
est bien certain qu’on l’aurait déjà foutue aux ordures. Mais toi et moi, on
est pas le monde. Simplement de pauvres bougres, éternellement condamnés à
subir les dictatures de droite, de gauche, les mélasseries du centre, les
fougues des hypers, les lâchetés des hypos, toute cette crasse qui nous soulève
le coeur, toute cette bêtise oppressante qui nous ruine l’espoir.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">« Mais je t’en supplie, mon grand,
arrête de monter sur tes grands chevaux et regarde mieux l’espèce, regarde-la
mieux bouger. Tu sauras faire avec le moins mauvais. Ne lance pas tes rêves en
avant comme on lance ses dernières forces dans la bataille, alors qu’on sait
qu’on va succomber et que la camarde est là avec sa sale gueule de
« jamais plus ».</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">« Quand ton voisin te frappe sur la
joue gauche avec une bombe atomique, tends la joue droite. C’est bien joli, bien
mignon, mais la chienne ne donne plus l’occase de tendre quoi que ce soit. Ne
crache plus sur ton ridicule poignard, il protège ta vie et la vie des tiens.
La pollution, me diras-tu ? Mouais, je sais. Mais momentanément je préfère
renifler de la radioactivité plutôt que de voir mes gosses complètement cramés.
Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir, comme dit l’autre. Et j’ai
tellement de joie à penser que nos générations seront moins connes que celles
qui nous ont précédés. »</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS"> </span><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS;">(Micberth-Asudam. </span><span lang="EN-GB" style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS;">Extrait de
l’article « The bombette party », <em>in Actual-Hebdo</em> n°
31, samedi </span><st1:date ls="trans" month="8" day="11" year="1973" style="text-indent: 14.2pt;"><span lang="EN-GB" style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-ansi-language:EN-GB">11 août
1973</span></st1:date><span lang="EN-GB" style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS;">)</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span lang="EN-GB" style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-ansi-language:EN-GB"> </span></p>