Regards sur Micberth - Mot-clé - le Parti des médiasCe site est consacré à M.-G. Micberth (1945-2013) : sa vie, son œuvre, sa pensée.2024-03-18T20:50:19+01:00urn:md5:ac4b6ea9a30e8880b48c8c986eb72543DotclearVous avez la parole...urn:md5:3dc6f502452ec8dd43c3c357a20804072016-11-20T15:35:00+00:002016-11-20T16:36:17+00:00AMIci et làDroit de réponseJacques ChancelJacques Paolijournalistesla pressele Parti des médiasMicberthMichel PolacPetite Somme contre les gentilsradioTélévision <p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt;mso-outline-level:
1"><em style="text-indent: 14.2pt;"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Donner une
minute à un politique (quel qu’il soit) dans un débat télévisé, pour répondre à
une question épineuse, n’est-ce pas se moquer du monde ? N’est-ce pas
mépriser l’intervenant et son auditoire ? <a href="http://lelab.europe1.fr/debat-de-la-primaire-nkm-denonce-encore-linegalite-du-temps-de-parole-entre-les-candidats-2903765">« Un exercice très
difficile, mais stimulant »</a>, selon les directeurs de campagne des nouveaux
prétendants au trône républicain. Le comptage du temps de parole à la
télévision confine au grotesque.</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-style: italic; font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Micberth
dénonçait déjà dans les années 1980 les méthodes de ce qui est devenu le<a href="http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2016/11/18/31003-20161118ARTFIG00381-elisabeth-levy-les-peuples-n-ecoutent-plus-les-sermons-du-clerge-mediatique.php"> Parti
des médias</a>, </span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><em>cher à Philippe Cohen. Ne
souhaitant pas être interrompu lors d’une démonstration, voire apostrophé par
le premier venu, il refusait de débattre à la radio et à la télévision, et
déclina entre autres les invitations de Paoli, Chancel, Polac. Pour ce dernier qui souhaitait l'inviter à son </em><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Droit_de_r%C3%A9ponse_(%C3%A9mission_de_t%C3%A9l%C3%A9vision)">Droit de réponse</a><em>, Micberth faisant « sa diva », exigea tout simplement </em></span><span style="font-style: normal; font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">: « que vous m’épargniez la présence des médiocres qui me font
tourner l’âme au vinaigre, comme les menstrues des belles dames gâtent,
paraît-il, le bon vin qui se fait ».</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-style: normal; font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Il bénéficia néanmoins à plusieurs reprises d'un « espace de liberté » sur le service public : 15 minutes de prestation non interrompue (un luxe !) et fut interdit d'antenne après son allocution télévisée du 8 avril 1982 intitulée « Prout, caca, boudin ou l'État socialo-communiste ». Pas besoin de faire un dessin...</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em style="text-indent: 14.2pt;"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white; font-style: normal;"><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.tele_7_m.jpg" alt="tele_7.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /></span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em style="text-indent: 14.2pt;"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Un an plus tard, il écrira</span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white; font-style: normal;"> : « Par expérience, je sais que dans une improvisation d’un quart
d’heure, même sérieusement préparée, il ne reste pratiquement rien d’essentiel
à coucher sur le papier. Tout est centré sur l’effet à produire et la qualité
de l’improvisation reste dépendante des influences extérieures, de la
dispersion de l’attention, sans parler de l’état du prestataire le jour de
l’enregistrement.</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-style:normal">« Chez
moi, en tout cas, c’est ainsi : un mal de tête, une querelle familiale,
une interrogation pernicieuse sur l’utilité des choses, une jolie script qui me
fait bander, un cadreur à sale gueule, un réalisateur désinvolte, etc.,
influent considérablement sur le contenu, la nature, la profondeur et la
rigueur de mon discours.</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white; font-style: normal;">« Je me suis donc imposé d’écrire mes textes : faire passer
en peu de lignes l’essentiel du message.</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-style:normal">« J’ai
expliqué plus haut mon goût vicieux pour les mots forts, aussi répugnants
soient-ils, je n’y reviendrai pas.</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white; font-style: normal;">« L’apostrophe ordurière au peuple peut s’entendre comme le
contre-pied pris de ce qui se pratique ordinairement. En démocratie, le tribun
sollicite les suffrages de son auditoire, il se contraint donc au double
langage et flatte ceux dont il a besoin. Chez moi, ce souci est absent. Je dis
ce que je pense sans me soucier le moins du monde de l’effet négatif produit.
Je n’ai rien à vendre. La canaille et moi ne pâturons pas ensemble. Cela me
permet d’entrée de sélectionner mes sympathisants et mes amis. Méthode
d’épuration qui me laisse espérer –voyous
découragés – que nous resterons entre gens convenables. Le risque est de perdre
ceux qui ne verraient là qu’une manière simpliste de provocation grossière.
Tant pis pour eux. »</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white; font-style: normal;">(...)</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="background-color: rgb(255, 255, 255); font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">« Je n'ai pas assez de considération pour l'institution TV pour solliciter – à plat ventre – « l'honneur » des sunlights. Aucune affectation dans mon propos. On me donne un quart d'heure par an : tant mieux et merci. On me le retire : tant pis et allez vous faire mettre bien au fond.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white; font-style: normal;">« Voyons ! C’est à vingt ans qu’il fallait me coller
constamment une caméra sous le nez. Quand j’étais jeune, beau et pétillant,
quand mes idées – moins radicales – pouvaient encore passionner un grand nombre
de téléspectateurs. Aujourd’hui mon usine à méchanceté produit trop de déchets
et là où je suis, en altitude désertée, les mots ne servent qu’à asseoir ma
postérité, si postérité...</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white; font-style: normal;">« Même attitude envers la presse. Les journalistes ne se déplacent
plus spontanément ; il leur faut des attachées de presse à la vulve
accueillante, qui constamment les harcèlent, les sollicitent. Car là encore
plus le journal devient papier cul et plus le journaliste se hausse du col.</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white; font-style: normal;">« Dans ces conditions, il fera chaud le jour où je demanderai à
l’un de ces zigues de venir me tresser une couronne.</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white; font-style: normal;">« Le jeu des médias n’est pas mon jeu et je continuerai à en
bouder les règles – jusqu’à... ce que mort s’ensuive. »</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white; font-style: normal;">(Micberth, préface rédigée en 1983 pour </span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><a href="http://histoire-locale.fr/livre/DIVERS-0017.html">Petite Somme
contre les gentils. Allocutions télévisées 1976-1982</a></span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white; font-style: normal;">)</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white; font-style: normal;"><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.Petite_somme2_m.jpg" alt="Petite_somme2.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /><br /></span></em></p>