Regards sur Micberth - Mot-clé - nouvelle droiteCe site est consacré à M.-G. Micberth (1945-2013) : sa vie, son œuvre, sa pensée.2024-03-18T20:50:19+01:00urn:md5:ac4b6ea9a30e8880b48c8c986eb72543DotclearPhilippe Tessonurn:md5:b5403140641f109e69abd8863da888052023-02-04T17:30:00+00:002023-02-06T17:44:53+00:00AMHumeur du jourle droit à la différenceLe Quotidien de ParisMicberthnouvelle droiteNouvelle Droite françaisePhilippe TessonThierry Pfister <p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:
TimesNewRomanPS"> </span><span style="background-color: white; font-family: GillSans; text-indent: 14.15pt;">« Philippe Tesson n'avait
pas d'oeillères... » Journaliste, patron de presse, passionné de théâtre,
éditeur, chroniqueur radio et télévision, etc., il vient de disparaître à l'âge
de 94 ans. La presse est unanime pour rendre hommage à ce « bretteur
né » qui eut « la liberté pour moteur ». En avril 1974, il fonde « Le Quotidien
de Paris », un journal qu'il veut polémique et ouvert à toutes les
opinions et tendances politiques. C'est ainsi qu'il ouvre ses colonnes à
Micberth, en novembre 1975, pour une tribune libre intitulée « Vers une
nouvelle droite ». Il sera le premier à donner en toute liberté la parole
au fondateur du mouvement politique créé deux ans plus tôt. Micberth y expliquera
avec vigueur sa conception de la droite et parlera du fameux « droit à la
différence » qui sera quelques années plus tard attribué à<a href="https://www.jean-jaures.org/publication/le-ps-le-droit-a-la-difference-et-la-liberte-retour-sur-une-evolution/"> François
Mittterrand</a>. Le sujet de la « nouvelle droite » sera repris quatre
ans plus tard dans le journal « Le Monde » par<a href="https://www.lemonde.fr/archives/article/1979/06/22/la-nouvelle-droite-s-installe_2775943_1819218.html"> Thierry Pfiste</a>r qui en fera son été
1979. </span><span style="background-color: white; font-family: GillSans; text-indent: 14.15pt;">RIP</span><a href="https://www.lejdd.fr/culture/ladieu-de-jerome-begle-directeur-du-jdd-philippe-tesson-au-revoir-et-merci-132263" style="font-family: GillSans; text-indent: 14.15pt;"> Philippe Tesson</a><span style="background-color: white; font-family: GillSans; text-indent: 14.15pt;"> et merci pour
sa vision de la presse dont il fit un combat.</span></p>
<p class="MsoNormal" align="center" style="text-align:center"><em><span style="font-size: 13pt; font-family: GillSans; background: white;"><strong>Vers une nouvelle droite</strong></span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><span style="font-family: GillSans; background: white;">« Depuis la Libération, les
« droites » de notre pays sodomisent les mouches. Cela tient au
malaise évident qu'éprouve depuis trente ans l'opinion publique devant les
idées et les hommes qui ont flirté avec l'occupant nazi.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><span style="font-family: GillSans; background: white;">« Pour éviter d'utiliser à
tort et à travers le mot droite, il faut distinguer de son contenu
parlementaire l'acception idéologique pluraliste.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><span style="font-family: GillSans; background: white;">« Dès septembre 1789,
Mirabeau parle justement de « géographie » de l'Assemblée. Car pour
faciliter le décompte des voix, on sépare la Constituante en deux
groupes : droit de veto absolu pour le roi, à droite du président ;
régime constitutionnel à gauche. Depuis, les stratégies politiques et la perversion
du sens des mots ont considérablement modifié l'idée première. D'où la
confusion qui, dans l'esprit des Français, s'est peu à peu établie.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><span style="font-family: GillSans; background: white;">« La gauche parlementaire a
péremptoirement relégué la droite idéologique (non représentée au Palais
Bourbon) au zoo des animaux tristes ou au grenier des bizarreries. Opération
habile qui a eu pour effet de jeter le discrédit sur tous les groupes
politiques, des radicaux traditionnels aux démocrates sociaux. Ainsi, un nouvel équilibre parlementaire a été
recomposé pour la bonne image de marque de l'union de la gauche.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><span style="font-family: GillSans; background: white;">« Parler de droite en 1975,
c'est entendre abusivement centre conservateur défendant les intérêts d'une
caste de possédants, le capitalisme privé, l'injustice pour l'ordre moral, le
nationalisme, les institutions conservatrices, etc.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><span style="font-family: GillSans; background: white;">« Et pourtant, il existe
dans ce pays une droite idéologique qui n'a pas attendu Karl Marx pour
condamner l'exploitation de l'homme par le bourgeois, pour adopter une attitude
non conformiste que pourrait souvent lui envier l'ultra-gauchisme.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><span style="font-family: GillSans; background: white;">« Est vraiment de droite à
notre époque celui qui refuse le sens de l'Histoire, qui n'admet pas la
démocratie indirecte, la république bâtie sur les cadavres de centaines de
milliers de Français ; qui nie en bloc les lois républicaines, la Constitution,
les institutions bricolées par les petits-enfants de Robespierre et rejette en
fait le dieu-peuple.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><span style="font-family: GillSans; background: white;">« Ses professions de foi
balaient d'un coup tous les tenants des ordres nouveaux, les nationaux
socialistes, les fascistes de guinguette, tous ces jocrisses bigarrés et
inconsistants, récupérés à la première occasion par le monde de l'argent.
Chacun sait que l'ordre ne sert qu'à pérenniser les fortunes, et par là même
les injustices.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><span style="font-family: GillSans; background: white;">« Est vraiment de droite
celui qui place l'homme dans son unicité originale, même s'il doit pour ce
faire refuser le groupe. Celui, enfin, qui admet le droit à la différence.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><span style="font-family: GillSans; background: white;">« Nous voilà loin des images
d'Épinal brossées à grandes giclures de balai hygiénique par la gauche marxiste
qui, elle, annihile l'homme au profit d'un État souverain. Historiquement,
l'homme de droite est réfractaire à tous les pouvoirs. Il consent à
l'obéissance légitime, il se révolte ou il meurt.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><span style="font-family: GillSans; background: white;">« En 1975, seule la
destruction des institutions lui importe. Ni Dieu, ni maître, ni Marx pourrait
être sa devise. Il est pacifiste et révolutionnaire (révolution des
consciences).</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><span style="font-family: GillSans; background: white;">« Il fait confiance à
l'individu et met tout en oeuvre pour l'exploitation de ses virtualités. Il
sait surtout, par l'intelligence et l'Histoire, que le bonheur est
pragmatique, et ne veut pas laisser échapper le paradis qui lui est offert pour
le temps de sa vie. »</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><span style="font-size: 10pt; font-family: GillSans; background: white;">(M.-G.
Micberth. Directeur politique de la Nouvelle Droite française, <em>in</em>
« Le Quotidien de Paris » n° 488, vendredi 7 novembre 1975)</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><span style="font-family: GillSans; background: white;"><o:p> </o:p></span></p>
<p>
<img src="http://micberth.org/dotcl/public/le_quotidien.jpg" alt="le_quotidien.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /></p>Alain Krivineurn:md5:c0ab660643b0a8b9f2ee37caf609457d2022-03-15T17:19:00+00:002022-03-15T18:12:45+00:00AMHumeur du jourAlain Krivineanarchistes de droiteFrançois MitterrandFrançois RichardLes anarchistes de droiteMicberthnouvelle droiteprésidentielle 1969Que sais-jeQuotidien de ParisRegards sur Micberthrévolution des consciences <p class="Standard" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif"><a href="https://www.ladepeche.fr/2022/03/12/alain-krivine-ancien-leader-de-la-ligue-communiste-revolutionnaire-est-mort-10165798.php">Alain
Krivine</a>, « figure de l'extrême gauche et ancien candidat à la présidentielle »
(<em>sic</em> Europe 1), vient de mourir à l'âge de 80 ans. Le fondateur de
la Ligue communiste révolutionnaire fut, certes, une figure marquante pour nous
autres, militants « de droite ». Mais il fut toujours épargné par le méchant
esprit de Micberth, en raison de leur aventure commune à la <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lection_pr%C3%A9sidentielle_fran%C3%A7aise_de_1969">présidentielle de 1969</a>. Ils ont respectivement 28 et 24 ans, l’envie de créer un autre monde, fondé
pour le premier (Krivine) sur <em>la justice sociale</em> et pour le second (Micberth)
sur <em>la révolution des consciences</em>. Krivine pourra aller jusqu'au bout et
se présenter à l'élection avec l'appui de ses 100 parrainages. Quant à Micberth
(jugé trop dangereux), sa candidature sera refusée après les pressions exercées
sur certains de ses supports « invités » à se désister. Notons pour l’anecdote
(malgré tout), qu’après cette aventure, Micberth baptisera son mouton « Ducatel »
et sa petite chèvre blanche « Krivine »…</span></p>
<p class="Standard" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif">(Pour en
savoir plus sur la candidature de Micberth à la présidentielle de 1969, je vous
renvoie à<a href="http://micberth.org/index.php?post/2016/12/18/Candidat-%C3%A0-l-%C3%A9lection-pr%C3%A9sidentielle"> l’article publié le 18 décembre 2016 sur <em>Regards</em></a><em>.</em>)</span></p>
<p class="Standard" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif">Le
hasard étant facétieux, je viens de me plonger dans le <em>Journal</em> inédit de
Micberth pour l'année 1976 (hélas non terminé).
A la date du 8 mars, il écrit :</span></p>
<p class="Standard" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><em><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif">« Il
y a quelques mois, le </span></em><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif"><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Quotidien_de_Paris">Quotidien
de Paris</a><em>, dans son n°488, publiait un de mes articles sous le titre :
« Vers une nouvelle droite ». En relisant ces lignes, j'admets qu'une
telle profession de foi ait pu indisposer les conformistes de tout poil, les
alambiqueurs de pensées liquoreuses. Pour M. Krivine, <a href="https://www.lhistoire.fr/d%C3%A9bat-mitterrand-%C3%A9tait-il-socialiste">M. Mitterrand</a>
reste et restera un homme de droite. Alors, comment s'y retrouver, si chacun
pousse toujours dans le même sens ?</em></span></p>
<p class="Standard" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><em><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif">« On
nous veut «<a href="https://anardedroite.wordpress.com/category/anar-de-droite/"> anarchistes de droite</a> ». Pourquoi pas. Mais cette
expression a-t-elle un sens ? Lequel ?</span></em><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif"> (NDLR. François Richard n'avait
pas encore publié son<a href="https://www.cairn.info/les-anarchistes-de-droite--9782130435600.htm"> <em>Que sais-je ?</em></a>sur le sujet.<em>)</em></span></p>
<p class="Standard" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><em><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif">« Je
hais l'ordre, l'armée, la justice, la police, les dogmes et religions, la
république scélérate, la démocratie butorde, l'hypocrite munificence de l'État
souverain, l'exploitation de l'homme par l'homme, etc. Mais je reste sourd aux
séductions du matérialisme dialectique.</span></em></p>
<p class="Standard" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><em><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif">« L'évolution
heureuse de la société ne peut et ne doit pas passer par l'expansion
industrielle : </span></em><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif">ça,<em>
où l'État remplace le patron, </em>ça<em>, où la médiocrité – moyenne de
l'intérêt de chacun – devient le remède exemplaire.</em></span></p>
<p class="Standard" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><em><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif">« Je
noie dans un même mépris l'exploiteur et l'exploité, le patron vachard et
l'ouvrier servile. Je conjecture dans les démocraties populaires les succédanés
de ces impérialismes de la force reine, de ces autoritarismes morbides qui ont
empuanti pendant des siècles la conscience de l'homme.</span></em></p>
<p class="Standard" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><em><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif">« La
mégalomanie pousse sur le fumier de la lâcheté.</span></em></p>
<p class="Standard" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><em><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif">« Rousseau
– si ma mémoire est bonne – avait bien dit que ce sont les esclaves qui font
les maîtres. Quand le fouet reste vacant, il y a toujours une canaille qui s'en
saisit et profite des reptations de ses semblables pour les dominer et profiter
du fruit de leurs efforts. Le moins con aime tanner le cuir de ceux qui se
soumettent volontiers et jouissent en geignant sous les coups de
l'opportuniste. Ensuite, le moins con assoit son autorité et renforce sa
suprématie en promulguant des lois adéquates, et en instaurant un système de
valeurs bien chiant, des interdits moraux qui inhibent et rendent impuissante
la valetaille décervelée. Le tour est joué. La décadence et le laxisme du moins
con, perverti par le pouvoir, par la sinécure, le contraignent progressivement
à lâcher du lest ; avec, bien sûr, la complicité des syndicats
« responsables » – qui veulent le bonheur de l'esclave sans casser
son outil de production – et nous voilà en plein républicanisme bourgeois, en
pleine démocratie indirecte, en pleine saleté nauséabonde.</span></em></p>
<p class="Standard" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><em><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif">« Pendant
ce temps, les cochons s'engraissent sur le dos du gueux, avec la complicité des
masses laborieuses. Car enfin, sans passer par une sanglante révolution, il
reste possible de modifier dans le calme et la joie le système pourri qui nous
étouffe ; possible de le faire voler en éclats !</span></em></p>
<p class="Standard" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><em><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif">« L'homme
a besoin de très peu pour vivre, surtout dans le monde occidental où chacun
s'est gavé depuis trente ans avec toutes les nourritures terrestres. Nos panses
sont pleines. Cessons donc de travailler, de payer des impôts, de respecter les
lois accessoires et unilatérales, et du coup tout s'écroule. En quelques mois.
En quelques semaines…</span></em></p>
<p class="Standard" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><em><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif">« La
terre française est assez vaste et féconde pour nous faire tous bouffer très
largement ; le reste, dans un premier temps, paraît superflu. Désobéir enfin !
Ah ! Désobéir ! Globalement. Ne plus rien accepter.</span></em></p>
<p class="Standard" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><em><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif">« Que
feront les petits maîtres, seuls sur des estrades désertées par leurs
courtisans ? Qui, alors, pourra être élevé sur le pavois du pouvoir et par
qui, lorsque chaque Français, enfin, exécrera la soumission des porteurs ?</span></em></p>
<p class="Standard" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><em><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif">« Tout
commence... »</span></em></p>
<p class="Standard" style="text-align:justify;text-justify:inter-ideograph;
text-indent:14.15pt"><em><span style="font-family:"Gill Sans MT",sans-serif"><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.Krivine_7_mai_1969_m.jpg" alt="Krivine_7_mai_1969.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /></span></em></p>To be or not to be Charlieurn:md5:626e50fcb1b6aaea523f00688effc6e52015-01-25T18:09:00+00:002015-01-28T21:29:21+00:00AMIci et làActual-HebdoAFPAnne FrankautobusiaquescabuCabuCavannaCharbCharlie HebdoCopernicDelfeil de TonFrançois MitterrandHistoire localeJacques Saint-CricqJean MeunierKrasuckiL Echo des savanesLe Quotidien de Parismarche du 11 janvier 2015MicberthNathalie Saint-Cricqnouvelle droitePhilippe TessonRévolution 70Zidane <p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Lettre ouverte à M.-G. Micberth – Poste
restante – Paradis.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow" style="text-indent: 14.2pt;"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Celui qui, en soulevant la visière de sa gapette à
pompons, a dit que la vie n’était qu’un éternel recommencement, n’était pas
aussi pomme que ses pieds plats et sa vue en cul-de-basse-fosse le laissaient
paraître. »</span></em></span><span class="textexposedshow" style="text-indent: 14.2pt;"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"> Fidèle à cet adage, vous disiez souvent que les loups
reviendraient dans nos campagnes, et que nous verrions des hordes barbares se
cacher dans les bois pour survivre, comme au Moyen Age. Vous ajoutiez que vous
ne seriez plus là pour assister à ce retour. La présence de <a href="http://www.leparisien.fr/espace-premium/oise-60/le-loup-rode-aux-portes-du-departement-04-10-2014-4185991.php">loups dans <st1:personname productid="la Marne" w:st="on">la Marne</st1:personname></a> était attestée à la
fin de l’année 2014 et on en recense environ 300 sur trente départements. Quant
aux hordes barbares, c’est pour bientôt ?</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS; background-color: white;">De nouveaux locataires ont dû vous
rejoindre. Vous connaissiez bien certains d’entre eux : </span><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Georges_Wolinski" style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS;">Wolinski</a><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS; background-color: white;"> (</span><a href="http://www.voici.fr/news-people/actu-people/le-temoignage-bouleversant-de-maryse-veuve-de-georges-wolinski-550860" style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS;">Maryse</a><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS; background-color: white;">,
très digne, lui a rendu un bel hommage), ou encore </span><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Cabu" style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS;">Cabu</a><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS; background-color: white;">, </span><em style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS;">« le béquillant et talentueux échappé de la bande à Charlie »</em><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS; background-color: white;">
(écriviez-vous en 1991). </span><a href="http://www.lequotidien.lu/charlie-hebdo-numero-un-de-la-provoc-diaporama/" style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS;">Charb</a><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS; background-color: white;">, le boss du second « Charlie Hebdo »,
faisait-il de la surenchère à la provoc’, comme on le dit parfois, en lui
reprochant son « irresponsabilité » ? </span><a href="http://www.lemonde.fr/societe/article/2015/01/14/polemique-dans-la-famille-charlie-hebdo_4556428_3224.html" style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS;">Delfeil de Ton</a><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS; background-color: white;">, un vieux
collaborateur-fondateur du journal, le qualifie de « tête de lard »
et l’accuse d’avoir mené sa rédaction à la mort. En 1973, si mon souvenir est
bon, vous n’aviez pas de très bonnes relations avec le Delfeil en
question : </span><em style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS;">« Si Cavanna est
grand et beau (on le dit) et peut se permettre de griffer d’une plume tonique
la connerie et les laideurs de ce monde, Delfeil de Ton, lui, est un petit
gnome crachoteux qui passe sa vie à se venger de ses semblables pour compenser
ses refoulements d’insecte nuisible et doit donc se taire. »</em><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS; background-color: white;"> A propos
de </span><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Cavanna" style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS;">Cavanna</a><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS; background-color: white;">, justement... Un gars prudent, qui ne se battait pas pour des idées,
comme il disait, qui voulait juste faire rire dans l’atroce. Il avait refusé de
reprendre dans « Charlie Hebdo » votre pamphlet sur l’armée, selon
lui « une enfilade d’injures d’une violence telle que, si nous le
publiions, même en citant les auteurs, nous n’y couperions pas d’une nouvelle condamnation
en correctionnelle » (</span><em style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS;">sic</em><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS; background-color: white;">, CH juillet
1979). Votre profession de foi aurait pourtant plu, à l’antimilitariste Cabu et
à tous ses fans : </span><em style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS;">« ...Pour
nous, l’armée est une entreprise de dévirilisation. Elle prépare l’appelé au
brevet supérieur de reptation : « Même s’il est con, le chef a
toujours raison ! » </em><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS; background-color: white;">(publication intégrale dans « </span><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_R%C3%A9fractaire" style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS;">Le
Réfractaire</a><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS; background-color: white;"> »). Pour info, on
parle de rétablir le service militaire obligatoire (suspendu en 1997), tout
spécialement pour nos « jeunes des banlieues ». Voilà qui vous fera
plaisir, vous qui avez aidé nombre de jeunes gens à y échapper et qui vous êtes
battu pour une armée de métier ! </span><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS; text-transform: uppercase;">ç</span><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS; background-color: white;">a
s’en va et ça revient...</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><o:p><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.Histoire_locale_012_m.jpg" alt="Histoire_locale_012.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /> </o:p></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS; background-color: white;">Depuis le 7 janvier 2015, <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Big_Brother">Big Brother</a> est
devenu fou ! <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Je_suis_Charlie">Être ou ne pas être Charlie</a> est LE choix fondamental auquel
les Français sont confrontés ici-bas. Plus que jamais, il faut surveiller son
langage. Sinon, sanction ! Ainsi, <a href="http://rue89.nouvelobs.com/2015/01/22/philippe-tesson-solution-seau-chiffon-257254">Philippe Tesson </a>(bientôt 87 ans) fait
l’objet d’une enquête pour « provocation à la haine » parce qu’il
aurait tenu des propos islamophobes à la radio. Non, vous ne rêvez pas, j’ai
bien dit Philippe Tesson, le dangereux activiviste, celui-là même qui vous
ouvrit les colonnes du « <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Quotidien_de_Paris">Quotidien</a> » en 1975 (Il fallait être culotté
à l’époque...) pour parler de la <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Nouvelle_Droite_fran%C3%A7aise">nouvelle droite</a> : </span><em style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS;">« Est vraiment de droite celui qui
place l’homme dans son unicité originale, même s’il doit pour ce faire refuser
le groupe. Celui, enfin, qui admet le droit à la différence. (...) En 1975,
seule la destruction des institutions lui importe. Ni dieu, ni maître, ni Marx,
pourrait être sa devise. Il est pacifiste et révolutionnaire (révolution des
consciences). » </em><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS; background-color: white;">Ah ! Le fameux « <a href="http://fr.wikiquote.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Mitterrand">droit à la différence</a> »,
attribué plus tard à ce cher Mitterrand... Les déboires de Philippe Tesson me
font penser aux plaintes de </span><st1:personname productid="la Licra" w:st="on" style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS;">la
Licra</st1:personname><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS; background-color: white;"> et du MRAP dont vous fûtes régulièrement l’objet. Juste
pour le plaisir, j’évoquerai la visite du chef de la brigade de gendarmerie
voisine venu prendre votre déposition en 1998, suite à vos écrits « racistes » dans
« Histoire locale</span><span style="text-indent: 18.9333324432373px; font-family: TimesNewRomanPS; background-color: rgb(255, 255, 255);"> ».</span><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS; background-color: white;"> Je cite la phrase coupable : </span><em style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS;">« Depuis la remarquable prestation de <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Zin%C3%A9dine_Zidane#Coupe_du_monde_1998_-_Euro_2000_:_la_cons.C3.A9cration">Zidane</a> au Mondial, on fait
croire journellement dans les médias que chaque Français se pose la question
suivante : pourquoi pas un futur président de <st1:personname productid="la R←publique" w:st="on">la République</st1:personname> d’origine
arabe ou kabyle, bantoue, mau-mau ? »</em><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS; background-color: white;"> Fort heureusement, la
plainte n’eut pas de suite : le chef de brigade vous avait lu dans
« L’Echo des savanes ». Comme quoi, il y a des rebelles un peu
partout...</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Un seul mot mal choisi peut, dans notre société
moyenâgeuse et policière, réduire à sa plus minable expression la vie publique
d’hommes imprudents. Dire merde à un magistrat équivaut à deux ou cinq ans de
prison ferme ; douter de son honorabilité, à quelques centaines de
milliers d’A.F. d’amende. Mais derrière la magistrature, il est des hommes
influents qui la pourrissent et la déterminent. »</span></em></span><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">, écriviez-vous en 1973. On sentait le
« vécu ». Et à propos de Big Brother, dont je parlais plus haut,
juste une anecdote. Depuis le terrible attentat du 7 janvier, dans la presse,
comme chez les politiques, nous avons vu se lever les Croisés de Charlie. Parmi
eux, citons </span></span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><a href="http://blogs.mediapart.fr/blog/gerard-becquet/130115/reperer-et-traiter-ceux-qui-ne-sont-pas-charlie-la-traque-est-ouverte-la-france-est-mure-les-med">Nathalie Saint-Cricq</a>, responsable du
service politique de France 2, qui déclare : « Il faut repérer,
traiter, intégrer ou réintégrer dans la communauté nationale » ceux qui ne sont
pas Charlie. Certes, la pauvre petite a des excuses ! Son grand-père, <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Meunier">Jean
Meunier</a> (ex-député maire de Tours et ancien ministre socialiste, chef
historique de <st1:personname productid="la R←sistance" w:st="on">la Résistance</st1:personname>
régionale et fondateur de « <st1:personname productid="La Nouvelle R←publique" w:st="on"><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Nouvelle_R%C3%A9publique_du_Centre-Ouest">La Nouvelle République</a></st1:personname> »), avait
qualifié d’« inadmissible » votre humour noir à propos <span class="textexposedshow">d’Anne Frank
dans « Révolution 70 », en juin 1968. Aussi, avec son gendre (<a href="http://www.strategies.fr/guides-annuaires/nominations/r83037W/jacques-saint-cricq-president-du-conseil-de-surveillance-de-la-nouvelle-republique-du-centre-ouest.html">Jacques
Saint-Cricq)</a>, le grand-père menaçait-il la pauvre enfant et son petit frère, à chaque bêtise, d’appeler les «<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouvement_autobusiaque"> autobusiaques</a> » dont vous étiez alors le chef de
file. Vous voyez, tout traumatisme laisse des traces.</span></span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt; background-color: white;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">La minute de silence (Respect), le deuil
national, les cloches de Notre-Dame de Paris à toute volée (Tous
chrétiens ?), <st1:personname productid="La Marseillaise" w:st="on"><em>La Marseillaise </em></st1:personname>entonnée à l’Assemblée nationale
(« Marchons, marchons, qu’un sang impur abreuve nos sillons ! » Hum !), <a href="http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2015/01/14/machomarche-contre-la-terreur/">le grand défilé de nos dirigeants « démocrates »
</a>(Superbe mise en scène. Pourquoi riez-vous ?), les hommages, les honneurs distribués à nos
dessinateurs-héros, les abonnements au journal, etc. Elle fut très belle la
grande fête pour la « li-ber-té d’ess-pression » le 11 janvier
dernier, non ? J’espère que vous en avez eu quelques échos au ciel, avec
des photos. La marche républicaine a réuni <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Manifestations_des_10_et_11_janvier_2015">des millions et des millions de
participants</a>. (Même que <a href="http://www.cgt.fr/Portrait-d-Henri-Krasucki.html">Krasucki</a> il a pas dû pouvoir compter jusque-là !
Comprenne qui pourra.) Un reporter de « Charlie » encore vivant a
parlé de « <a href="http://bellaciao.org/fr/spip.php?article144562">bal des faux-culs</a> ». Y eut-il 44, 50, 60 chefs d’Etat et
de gouvernement dans cette fameuse marche républicaine ? Les chiffres
diffèrent selon les médias. D’aucuns ont bien eu <a href="http://citizenpost.fr/2015/01/ces-dirigeants-politiques-qui-ne-respectent-pas-la-liberte-de-la-presse-mais-qui-ont-marche-pour-charlie/">quelques doutes sur la liberté
de la presse</a> dans certains pays représentés : « </span></span><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">Il
est à craindre que, de retour dans leurs pays, ces manifestants officiels
continuent leurs politiques répressives »</span><span style="font-family: TimesNewRomanPS;">. </span><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Mais plus on est de
fous, plus on rit ! On verra bien demain. Pour finir, les méfaits du
terrorisme n’étant quand même pas une découverte de 2015, je voudrais (toutes
proportions gardées) faire un retour en arrière. Attentat du 3 octobre 1980
contre la synagogue de la <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Attentat_de_la_rue_Copernic">rue Copernic</a>, à Paris : 4 morts, 40 blessés (contre
12 morts 8 blessés) et la mort de plusieurs centaines de personnes évitée car
le rabbin était en retard dans son service. Quelques jours plus tard, le MRAP
organise (comme d’hab’) entre Nation et République une grande manifestation de
protestation (200 000 participants) à laquelle se joignent des
personnalités politiques. Le 8 octobre, l’<a href="http://www.afp.com/fr/">AFP</a> diffuse aux rédactions votre
communiqué de presse : <em>« L’écoeurante
exploitation des quatre victimes de la rue Copernic par les partis politiques
est, à mes yeux, la plus détestable perversion idéologique qu’il m’a été donné
de voir depuis bien longtemps. On oublie un peu vite que la démocratie
républicaine a été instituée sur les cadavres de centaines de milliers de
Français, pour la plupart innocentes victimes d’une répression aveugle qui
assassinait au nom des droits de l’homme. Que faut-il vraiment redouter :
la poignée de méprisables nostalgiques du nazisme dont la culpabilité n’a pas
encore été établie ou la cohorte moutonnière et haineuse qui hurlait la peur de
sa propre faiblesse ? Le 7 octobre 1980, des centaines de milliers de
personnes ont fait renaître en France et pour des décennies
l’antisémitisme. »</em></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><o:p> </o:p></span></span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt; background-color: white;">Ah ! Comme j’aurais aimé parler avec
vous de Charlie !</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><o:p> </o:p></span></span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt; background-color: white;">Tous vos amis terriens vous embrassent.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><o:p> </o:p></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Sources :</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Juste en passant » in <em>Histoire locale</em>, été 1998.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt; background-color: white;">« Radio libre », in </span><em style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">Charlie Hebdo</em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt; background-color: white;"> n° 453 bis , 19
juillet 1979.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt; background-color: white;">« Nier l’armée », in </span><em style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">Le Réfractaire</em><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt; background-color: white;"> n° 31,
août-septembre 1977.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Vers une nouvelle droite », in
<em>Le Quotidien de Paris</em>, 7 novembre
1975.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span lang="EN-GB" style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Edito » in <em>Actual-Hebdo</em> n° 39, 24 novembre 1973.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Comment faire intellectuel sans
avoir la migraine » in <em>Actual-Hebdo </em>n° 23,
19 mai 1973.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><o:p> </o:p></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><o:p> </o:p></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span class="textexposedshow"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><o:p> </o:p></span></span></p>Charlie, François, Eric et les autres...urn:md5:44eca32515ca11f3b42fb69ff475b0402014-02-01T23:45:00+00:002021-07-03T14:23:48+01:00AMIci et làA.D.G.Actual-HebdoAlbert ParazAlphonse BoudardautobusiaqueCharlie HebdoCéline (L.-F.)Eric AsudamFrançois CavannaHara-KiriJean Royerl école de ToursLouis-Ferdinand CélineMicberthnouvelle droiteNouvelle Droite française <p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;color:#333333;background:white"><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Cavanna">François
Cavanna</a> vient de partir. L’hommage des médias est unanime :
une grande plume vient de disparaître. Nous l’évoquions régulièrement ces
dernières années avec M.-G. Micberth, ce dernier estimant que l’écrivain n’avait
pas dans les années 2000 la place qu’il méritait et qu’on avait tendance à
l’oublier. En consultant les archives, je retrouve une lettre datée du 23
juillet 1976 où Micberth s’insurge contre Cavanna, à propos d’un article
concernant <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Cavanna">Céline</a> : <em>« Quand
Alain Camille (<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/A._D._G.">A.D.G</a>.) écrivait – il y a bientôt dix ans – « Comment
devenir le troisième trou du cul de Céline », je crois qu’il te situait à
la première place, moi à la seconde et lui, le modeste, à la troisième. Paraz
était oublié et l’<a href="http://andrepousse.free.fr/alphonse.htm">Alphonse</a> balbutiait. Aujourd’hui, toi et A.D.G. faites une brillante carrière ; quant à moi, je n’intéresse plus que quelques
universiteux vicelards et masochistes. En tout cas, grâce à vous deux – entre
autres – la charogne de Céline se voit percée d’un demi-millier de trous du cul. »
</em>Convaincu que le « con » de Cavanna était le « juif »
de Céline, il ajoute : <em>« Beaucoup
d’entre nous faisaient du Céline avant même d’avoir ouvert un de ses livres,
c’est vrai. Mais avoue, toute honte bue, qu’il a affirmé notre volonté de nous
exprimer autrement, qu’il a permis de nous servir de la totalité du
vocabulaire, y compris des approximations, et de cette fameuse petite
musique... »</em></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;color:#333333;background:white">Les échanges
entre Micberth et Cavanna seront souvent houleux durant les années 1970. Le
premier numéro d’« Actual » mensuel paraît en mai 1972. Quelques mois
plus tard, Micberth doit s’expliquer sur de supposées similitudes : <em>« C’était à redouter. Il y a des
mauvais esprits qui ont cru sentir chez nous des odeurs de </em>Hara-Kiri<em> ou de </em>Charlie Hebdo<em>. On va s’expliquer une bonne fois là-dessus et on n’y reviendra pas.
(...) Pendant dix ans, Cavanna a été emmerdé avec Céline. « Dis-le, allez
dis-le que tu dois tout à Céline, que t’es un sale rital plagiaire,
voleur ! » Comprenez que nous n’avons pas envie d’être emmerdés
pendant dix ans avec Cavanna et d’entendre les mêmes conneries. D’autre part,
nous avons commencé à déconner dans les mêmes époques que lui, les années 60,
Cavanna a « réussi », nous pas. Quand on écrivait merde en ce temps-là,
il se trouvait toujours un juge pour nous voler nos journaux et nous envoyer en
prison. J’exagère à peine. » </em></span><span style="background-color: white; color: rgb(51, 51, 51); font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">(« Actual »
n° 2, août-septembre 1972)</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;color:#333333;background:white">En février
1973 (« <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Actual-Hebdo">Actual-Hebdo</a> » n° 8), Micberth fait à nouveau une mise au
point sur sa parenté avec l’équipe de Charlie : <em>« Non, notre maître d’écriture n’est pas Cavanna. Nous respectons
l’écriture mais nous méprisons l’homme. Et cela pour des raisons que nous
n’avons pas à porter à votre connaissance, c’est-à-dire des raisons
personnelles. Le style <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Limeray">C.E.R.E.P</a>. (Centre d'études et de recherches expérimentales du Plessis) est en fait un succédané du style autobusiaque
J.F.P.F. (Jeune Force poétique française). Je vous assure bien que nous n’avons
pas attendu Cavanna pour écrire mal. Il y eut après Céline et au sortir de la
guerre, tout un courant d’écrivains illustres ou inconnus qui adopta
délibérément pour s’exprimer le langage parlé. Les années 60 virent deux
groupes originaux se révéler : l’équipe <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Hara-Kiri_(journal)">Hara-Kiri</a>, l’équipe <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouvement_autobusiaque">autobusiaque</a>.
Deux personnes aujourd’hui connaissent, l’une la célébrité, l’autre la
notoriété ; Cavanna pour l’équipe Hara-Kiri et Alain Camille dit A.D.G.
pour le groupe autobusiaque. (...) Pour me résumer je dirai que ces deux
courants de pensée ont accéléré considérablement l’évolution littéraire et
artistique occidentales. L’équipe Hara-Kiri opta délibérément pour la satire
bête et méchante d’extrême gauche ; le groupe autobusiaque se referma sur
lui-même et livra aux universitaires ses travaux. »</em></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;color:#333333;background:white">Si le groupe
autobusiaque, appelé aussi « l’école de Tours », était apolitique et
militait pour une révolution des consciences, on ne peut dire qu’il penchait à
gauche. Dans son livre « <st1:personname productid="La France" w:st="on">La
France</st1:personname> marginale », paru en 1975, Irène Andrieu précisera :
« <span style="font-variant:small-caps">Actual-Hebdo</span>. A lire avant
ou après « Charlie » pour ceux qui commencent à en avoir assez de
« ne penser qu’à ça ». Actual est une entreprise de démolition
personnelle, Asudam est nerveux, mais les pronostics de cet anti-<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Professeur_Choron">Choron</a> tombent
diablement juste. »</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;color:#333333;background:white"><o:p><span style="text-indent: 14.2pt;"><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.Lettre_de_Cavanna_005_m.jpg" alt="Lettre_de_Cavanna_005.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /><br /></span></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="text-indent: 14.2pt; background-color: white; color: rgb(51, 51, 51); font-family: TimesNewRomanPS;">Le 12
février 1973, Cavanna envoie une lettre à Eric Asudam (Micberth) en réponse à
sa précédente mise au point et exige sa publication.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-size:10.0pt;font-family:TimesNewRomanPS;color:#333333;background:
white">Je relève dans le n° 8 de « Actual-Hebdo » (3.2.73) la phrase
suivante : « Non, notre maître d’écriture n’est pas Cavanna. Nous
respectons l’écrivain mais nous méprisons l’homme. Et cela pour des raisons que
nous n’avons pas à porter à votre connaissance, c’est-à-dire des raisons
personnelles. »</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-size:10.0pt;font-family:TimesNewRomanPS;color:#333333;background:
white">C’est signé « Eric ». Je suppose qu’il s’agit de l’Eric Asudam
dont le nom figure à la rubrique « rédaction ». Alors je somme l’Eric
en question de donner ces raisons, car moi je suis le Cavanna en question, et
je n’ai pas l’intention de laisser passer cette petite lâcheté sans réagir.
Vous allez donc, plaise ou non, expliquer à vos lecteurs ce qui entraîne ce
mépris à mon égard. Et on verra ce qu’il en est, on pourra causer. Démolir
quelqu’un par allusions est un peu trop commode, non ? J’attends donc la
publication intégrale de ma lettre dans votre journal ainsi que votre réponse.
Je vous signale en passant que c’est mon droit le plus strict et que je n’ai
pas l’intention de m’en priver.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-size:10.0pt;font-family:TimesNewRomanPS;color:#333333;background:
white">Ceci dit, et de toute façon, je vous emmerde. </span><span style="background-color: white; color: rgb(51, 51, 51); font-family: TimesNewRomanPS; font-size: 10pt; text-indent: 14.2pt;">Signé : Cavanna.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="background-color: white; color: rgb(51, 51, 51); font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">Micberth
publie donc cette lettre dans « Actual-Hebdo » n° 13 (3 mars 1973),
avec une réponse dont voici un extrait.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS;
color:#333333;background:white">« Mouche-toi Cavanna. Qui est morveux se.
« Plaise ou non », dis-tu. Oh l’osé ! Crois-tu folliculaire
matuvu que je ploie comme ça devant pareille jean-foutrerie ? J’ai deux
cents livres de bonne et saine graisse qui me mettent à l’abri des sautillants
plumitifs qui prennent allègrement l’honnêteté pour un sphincter anal et qui se
mouchent avec. Si tu comprends pas tout très bien, je t’expliquerai doucement.
Je pensais, délicat comme je suis, que le respect que j’éprouvais pour le grand
écriveur Cavanna était incompatible avec le déballage de mes griefs personnels.
L’homme pouah !</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS;
color:#333333;background:white">« Tu les veux beau blond ? Les voilà.
Un peu d’histoire pour nous rajeunir la mémoire. En 1964, toi ou tes petits
copains proposaient des accords de réciprocité à « L’Homère
d’alors », brûlot en gestation pour lequel j’avais été pressenti comme
rédacteur en chef. Jusque-là rien à dire, sinon qu’on t’aimait bien. Rien ne se
fit. Quelques mois passèrent puis nous entrâmes dans l’aventure exaltante de <st1:personname productid="la Jeune Force" w:st="on"><st1:personname productid="la Jeune" w:st="on">la Jeune</st1:personname> Force</st1:personname> poétique française,
action multiforme qui nous permit d’être partout les premiers et qui nous vit
fiers de l’être. (Ris pas). Mais les pouvoirs publics et la cohorte ne
tardèrent pas à nous tomber sur le poil. Même les journalistes parisiens les
plus engagés se rangèrent aux côtés de la gueuserie et nous décrétèrent
inadmissibles. Tandis que <a href="http://lacolonnedefer.wordpress.com/2012/03/01/une-statue-de-jean-royer-dans-le-centre-ville-de-tours-non-merci/">Jean Royer</a> accomplissait son apprentissage de chevalier
du noble esprit sur nos jeunes cuirs, les inculpations pleuvaient. Dangereux
pour Hachette, pour les NMPP, pour la famille. Des pestiférés nous étions, les
lépreux du langage. Et les rares papiers des journalistes partisans étaient
bloqués au marbre par les rédacteurs en chef, puis fondus. Nous crevions de
faim, de rage, de haine. Un seul type pouvait nous aider : le pimpant
Cavanna. Suffisamment de ventre le bougre, défiant dans ses colonnes l’ordre
bourgeois. Confiance et respect. Après tout, un court papier de Cavanna et tout
s’enchaînerait. C’était alors notre logique et surtout notre espoir. (...)</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS;
color:#333333;background:white"><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.actual_hebdo_12_recto_m.jpg" alt="actual_hebdo_12_recto.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /></span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS;
color:#333333;background:white">« Miteux, sans tripes et tout bouffés par
les vers, nous avons sollicité. Siou plaît, un peu de justice. Oh
attention ! Pas aide et assistance, justice. Pas encouragements, justice.
Pas soutien ni reconnaissance, justice.</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS;
color:#333333;background:white">« Cavanna le pape tourna la tête, beurk,
un oeil collé sur les résultats des ventes des NMPP, l’autre matant par la
fenêtre l’horizon champenois, la vallée de l’Aube et au-delà, la forêt gauloise
qui vit les légions de César poursuivre Vercingétorix par-dessus la plaine et
les bois, les hauteurs du versant opposé et les fonds sauvages où la forêt
enveloppe le site comme la mer bat le promontoire. Le troisième ? Le troisième
je m’en souviens plus au juste. C’en était trop ! Pourtant je regardais
bien les petits caractères dans « Hara-Kiri ». Cavanna soutenait tout
et tous, même les choses sans importance. Pas nous.</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS;
color:#333333;background:white">« Tu comprends, cher Directeur, pourquoi
je ne tenais pas spécialement à parler de tout cela, de mes sales jalousies. Tu
me diras « ben mince, on a bien le droit d’accepter ce que l’on veut et de
repousser le reste ! » C’est vrai. Mais bon dieu, ne te présente plus
alors comme l’écrivain public des torturés et le Saint-Just de la presse
gauchiste ! (...) »</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS;
color:#333333;background:white"><o:p> </o:p></span></em><span style="background-color: white; color: rgb(51, 51, 51); font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">En juillet
1979 (l’été de la nouvelle droite), alors responsable du service de presse de </span><st1:personname productid="la Nouvelle Droite" w:st="on" style="color: rgb(51, 51, 51); font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;"><st1:personname productid="la Nouvelle" w:st="on">la Nouvelle</st1:personname> Droite</st1:personname><span style="background-color: white; color: rgb(51, 51, 51); font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;"> française,
j’eus Cavanna au téléphone (le 18 juillet). Sur son invitation, j’avais envoyé
un article de Micberth situant </span><st1:personname productid="la NDF" w:st="on" style="color: rgb(51, 51, 51); font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">la
NDF</st1:personname><span style="background-color: white; color: rgb(51, 51, 51); font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;"> dans le débat, pour publication dans la rubrique
« Radio Libre » de « Charlie Hebdo ». Cet article reprenait
un texte antimilitariste intitulé « Nier l’armée », publié quelques
années plus tôt dans « Le Réfractaire » par <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/May_Picqueray">May Picqueray</a>. Cavanna me
déclara qu’il ne pouvait tout publier : « J’ai pas envie d’avoir un
procès. On en sort, j’ai pas envie de recommencer. » Aussi le passage
fut-il « supprimé » et présenté dans le chapeau de l’article comme
une « enfilade d’injures d’une violence telle que, si nous le publiions,
même en citant les auteurs, nous n’y couperions pas d’une nouvelle condamnation
en correctionnelle. C’est déjà pas drôle de se faire fesser pour ce qu’on a
écrit, mais aller en taule pour la (vraie de vraie) Nouvelle Droite, pas question ! »</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;color:#333333;background:white"><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.radio_libre_m.jpg" alt="radio_libre.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;color:#333333;background:white">Ce à quoi
Micberth répondit dans un courrier daté du 23 juillet 1979 : <em>« Que tu me caviardes (par deux fois
d’ailleurs, une seule mentionnée), je m’en branle. Tu es chez toi, tu fais
c’que tu veux. Il faudra simplement à l’avenir modifier légèrement le titre de
ta rubrique : Radio « presque » libre. (...) Chiés par la
droite, vomis par la gauche, impubliables dans « Charlie Hebdo »,
nous voilà plutôt mal barrés ! »</em> Et pour terminer sa lettre, en
réponse à une éventuelle inquiétude de la montée d’une extrême droite, Micberth
proposait l’asile à Cavanna : <em>« Blond
aux yeux verts, Breton depuis la nuit des temps, moi dans l’fond, je m’en tape.
J’échapperai probablement aux hordes de nazillons. Mais toi Cavanna, un
tantinet métèque, par le papa Rital, si je comprends bien tu devrais commencer
à t’oublier dans ton pantalon (Il faut entendre par métèque tout individu né en
dessous de <st1:personname productid="la Loire" w:st="on">la Loire</st1:personname>).
Tu sais maintenant que s’ils se mettent après ton cul, tu pourras toujours
trouver refuge chez nous ; nous te cacherons dans la cave. »</em></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;color:#333333;background:white"><o:p> </o:p></span><span style="background-color: white; color: rgb(51, 51, 51); font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">« Je
vends pas des idées, je sauve pas mon âme, moi », m’avait déclaré Cavanna.
Il n’empêche qu’il avait un énorme talent littéraire que Micberth appréciait. Pour conclure, je voudrais reprendre l’hommage que ce dernier lui
avait rendu dans son courrier 23 juillet 1976 (cité plus haut) : </span><em style="color: rgb(51, 51, 51); font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">« Allez, au plan de l’écriture, l’ombre
du gigantesque Ferdinand ne t’ôte rien. Voilà déjà bien des années que les
anthologues distingués fouissent dans ta production avec des cris de verrat. Tu
finiras glorieux. Plus personne n’en doute. J’écris ça avec une tristesse
jalouse et résignée. (Tu peux remplacer tristesse par tendresse. Question de
pudeur ! »</em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="color: rgb(51, 51, 51); font-family: TimesNewRomanPS; background-color: rgb(255, 255, 255);">Les pronostics de Micberth tombent diablement juste...</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="color: rgb(51, 51, 51); font-family: TimesNewRomanPS; background-color: rgb(255, 255, 255);"><br /></span></p>Ils nous ont quittésurn:md5:c042e67010392dcb4abc7989f1396ea52013-10-24T21:17:00+01:002021-07-03T14:23:02+01:00AMHommageA.D.G.anarchisme de droiteAnthologie du pamphletAristocrate libertaireCéline (L.-F.)Eric AsudamFrançois MauriacGeorges BernanosGeorges-Paul WagnerJean AnouilhJeune Force poétique françaiseLe CrapouillotLectures françaisesLouis-Ferdinand CélineMicberthMonographiesnouvelle droiteNouvelle Droite françaiseTours <p class="MsoNormal" style="margin-bottom:6.0pt;text-align:justify;background:
white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; color: rgb(51, 51, 51); background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;"><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.lectures_francaises_s.jpg" alt="lectures_francaises.jpg" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" />« Michel-Georges MICBERTH s’est éteint le
19 mars 2013 à Autremencourt (Aisne), à l’âge de 67 ans. Il était né à <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Tours">Tours</a>,
le 12 août 1945, sous le patronyme de Michel-Georges Berthe.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom:6.0pt;text-align:justify;background:
white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; color: rgb(51, 51, 51); background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">« Editeur, pamphlétaire, écrivain, son oeuvre
est considérée comme se rattachant à « l’<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Anarchisme_de_droite">anarchisme de droite</a> ».</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom:6.0pt;text-align:justify;background:
white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; color: rgb(51, 51, 51); background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">« Sa carrière est longue, ses ouvrages
nombreux, ses activités multiples. En 1963 (à l’âge de 18 ans), il avait fondé <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Jeune_Force_po%C3%A9tique_fran%C3%A7aise"><st1:personname productid="La Jeune Force" w:st="on"><em>La
Jeune Force</em></st1:personname><em>
poétique française</em></a>, à laquelle a collaboré le jeune Alain Fournier, qui
allait se faire ensuite connaître sous le pseudonyme d’<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/A._D._G.">A.D.G</a>. Ensuite, jusqu’en
1980, environ, il a créé et dirigé une dizaine de petits journaux et
publications. Une anecdote est bien oubliée aujourd’hui et mérite d’être sortie
de l’oubli : en 1969, il s’est présenté à l’élection présidentielle et
bien qu’ayant recueilli le nombre de signatures nécessaires, sa candidature ne
fut pas retenue par le conseil constitutionnel.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom:6.0pt;text-align:justify;background:
white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; color: rgb(51, 51, 51); background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">« En 1973, <em><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Crapouillot">Le Crapouillot</a></em> a publié une <em><a href="http://lecrapouillot.doomby.com/pages/les-magazines/nouvelle-serie-1967-1996/anthologie-du-pamphlet-de-la-liberation-a-nos-jours.html">Anthologie
des pamphlétaires de <st1:personname productid="la Libération" w:st="on">la Libération</st1:personname>
à nos jours</a></em>, dans laquelle figurait Eric Asudam (pseudonyme de Micberth)
aux côtés d’<a href="http://www.alalettre.com/anouilh-bio.php">Anouilh</a>, <a href="http://www.lepetitcelinien.com/">Céline</a>, <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Mauriac">Mauriac</a>, <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Georges_Bernanos">Bernanos</a>... La même année, il a fondé le
mouvement politique <em><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Nouvelle_Droite_fran%C3%A7aise">Nouvelle Droite
française</a></em> (qui n’avait rien à voir avec le courant en vogue à l’époque de
la <em><a href="http://grece-fr.com/">nouvelle droite</a></em>) qui se
définissait comme « Révolutionnaire », « Aristocratique »
et « Anti-républicain ». Lui-même, afin de mettre un terme aux
différentes étiquettes qui lui étaient attribuées, se présentait comme « <a href="http://lecheminsouslesbuis.wordpress.com/2009/07/24/aristocratique-et-libertaire/">Aristocrate
libertaire </a>».</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom:6.0pt;text-align:justify;background:
white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; color: rgb(51, 51, 51); background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">« En 1974, il fut poursuivi et traduit en
justice pour avoir détenu un chéquier volé portant le nom de Georges Pompidou
(l’ancien président de <st1:personname productid="la République" w:st="on">la
République</st1:personname>). Défendu par M<sup>e</sup> <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Georges-Paul_Wagner">Georges-Paul Wagner</a>,
il a finalement été relaxé. En 1975, il a tiré un livre de cette « aventure »,
<em>Pardon de ne pas être mort le 15 août
1974</em> et écrivait dans son avertissement : « Mon souci n’a pas été
d’offrir au lecteur une oeuvre littéraire, mais le témoignage d’un homme loyal
qui se bat pour ses idées, le cri d’un combattant qu’on a voulu assassiner un
soir de 15 août dans ce sale pays, <st1:personname productid="la France" w:st="on">la
France</st1:personname> giscardienne qui ment, qui vole et qui tue. »</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom:6.0pt;text-align:justify;background:
white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; color: rgb(51, 51, 51); background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">« Auteur de multiples pamphlets, essais et
poèmes, il fit aussi des dessins humoristiques (sous le pseudonyme de
Freuslon). A partir de 1986, il s’est consacré à l’édition de la collection
devenue très connue des <em><a href="http://histoire-locale.fr/">Monographies des
villes et villages de France</a></em>, dont le catalogue, en 2011, répertoriait 3150
titres ! Au total, pour l’ensemble de sa vie professionnelle il a publié
près de <st1:metricconverter productid="5000 livres" w:st="on">5000 livres</st1:metricconverter>.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom:6.0pt;text-align:justify;background:
white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; color: rgb(51, 51, 51); background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">« Depuis son décès, son épouse Virginie
Beaufils-Micberth poursuit son oeuvre d’édition. Nous lui adressons l’assurance
de nos sincères condoléances.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom:6.0pt;text-align:justify;background:
white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; color: rgb(51, 51, 51); background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;">« Nous pouvons mentionner qu’au moment de
sa mort, il était abonné à <em><a href="http://www.chire.fr/CT-443-lectures-francaises.aspx">Lectures
françaises</a></em> depuis plus de 10 ans. » (<em>Lectures françaises</em>, n° 675, juillet-août 2013, pp. 53-54)</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom:6.0pt;text-align:justify;background:
white"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; color: rgb(51, 51, 51); background-position: initial initial; background-repeat: initial initial;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom:6.0pt;text-align:justify;background:
white"><span style="color: rgb(51, 51, 51); font-family: TimesNewRomanPS;">NDLR. Nous aurons l’occasion de revenir sur la
présentation de Micberth à l’élection </span><span style="color: rgb(51, 51, 51); font-family: TimesNewRomanPS;">présidentielle de 1969 avec documents à l’appui. Quant à « Pardon
de ne pas être mort le 15 août 1974 », nous publierons en août 2014 une
nouvelle version de cet ouvrage dont il avait entrepris la correction quelques
semaines avant son départ.</span></p>Vers une nouvelle droiteurn:md5:d144d07cf3f283580a189f3d30ea945e2013-10-20T11:54:00+01:002023-11-02T11:27:58+00:00AMLa penséeDailymotiondroiteF. RichardFR3François MitterrandGeneviève BianquisLe Nouveau PalLe Quotidien de ParisMai 68MicberthMussoliniNDFNietzschenouvelle droiteNouvelle Droite françaisePetite SommeRévolution droitisteTribune libre <p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">« Nietzsche rêve de ces gentilshommes
nouveaux, moitié penseurs, moitié hommes d’action, qui ne seront pas
populaires, qui ne pourront que faire horreur par leur dureté, leur orgueil et
leur morgue, dans un monde orienté tout autrement, mais qui mèneront leur
groupe humain vers la grandeur. Ils auront à faire de rudes besognes
d’épuration et d’émondage ; descendant dans les marécages de la pensée
basse et vulgaire, de la dégénérescence physique et mentale, ils risqueront parfois
de périr de dégoût et de pitié, si leur coeur trop tendre est encore capable de
ce sentiment. » (Geneviève Bianquis. « Nietzsche : par-delà le
bien et le mal »)</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS"> </span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">Micberth avait choisi cette citation en
introduction de sa Tribune libre « Vers une nouvelle droite »
diffusée sur FR3 le 20 avril 1976. Il était alors invité en tant que directeur
politique de </span><st1:personname productid="la Nouvelle Droite" w:st="on" style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;"><st1:personname productid="la Nouvelle" w:st="on">la Nouvelle</st1:personname> Droite</st1:personname><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt;">
française, mouvement créé dans la clandestinité trois ans plus tôt, qui sortait
enfin de l’ombre pour une campagne de « communication » dans la
presse écrite, à la radio et à la télévision.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">Pourquoi créé <em>dans la clandestinité</em> ? C’est que le but avoué de son
fondateur était la destruction de l’Etat républicain et que le dépôt officiel
de ses statuts à la préfecture n’était pas envisageable. Une association libre
(selon l’article 2 de la loi du 1<sup>er</sup> juillet 1901) avait donc vu le
jour.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS">Nous ne citerons pas ici intégralement les
premiers statuts de <st1:personname productid="la NDF" w:st="on">la NDF</st1:personname>,
qui figurent par ailleurs dans le manifeste « Révolution droitiste ».
Précisons que parmi les buts énumérés, figuraient entre autres les préceptes
suivants :</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">– </span><span style="font-family:TimesNewRomanPS">Dénoncer
en toute occasion la falsification de l’Histoire de <st1:personname productid="La France" w:st="on">la France</st1:personname> entreprise par les
idéologues républicains. Démystifier la propagande qui sous-tend la pédagogie
officielle</span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-left:14.2pt;text-align:justify"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">– Provoquer partout où ce sera possible la désobéissance
civile</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">– Pratiquer une infiltration idéologique permanente qui
hâtera le dysfonctionnement des institutions républicaines, le pourrissement de
tous les secteurs publics</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">– Agir sur les mentalités de nos contemporaines pour
accélérer dégoût et mal vivre propres à notre modernité</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">– S’efforcer de faire régner une nouvelle sagesse universelle
qui ne soit pas une morale de la résignation et du sens commun</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">– Développer et préserver à tout prix une élite qui s’interdise
d’asservir l’homme, mais qui soit capable de répondre aux exigences immenses de
ce temps.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">Il était entendu qu’accentuer le délabrement des êtres et des
choses, suite à l’échec de l’aventure républicaine aboutirait à « un état
pré-révolutionnaire favorable à la morale néo-droitiste, c’est-à-dire à la
résurgence d’une humanité aristocratiste ». </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white"><o:p><img src="http://micberth.org/dotcl/public/mgm_1980.jpg" alt="mgm_1980.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">Lorsqu’elle naît et devient publique deux à trois ans plus
tard, en pleine ascension de la gauche, <st1:personname productid="la Nouvelle Droite" w:st="on"><st1:personname productid="la Nouvelle" w:st="on">la Nouvelle</st1:personname> Droite</st1:personname> française est
saluée par des haussements d’épaules et des ricanements. Comment peut-on oser
se dire de droite ? Pour Micberth, la société massifiée qui s’annonce déjà est
un consortium de bavards et d’assistés en passe d’étouffer toutes les forces
vives du pays, au profit de revendications maximalistes et de refrains
d’utopie. Le terrorisme égalitaire qui sévit alors, notamment dans
l’enseignement, fait peser sur l’avenir un handicap géant.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">A la question : « Qui, aujourd’hui, est vraiment de
droite ? », il répond : <em>« Est
vraiment de droite à notre époque, celui qui refuse le sens de l’histoire, qui
n’admet pas la démocratie indirecte, <st1:personname productid="la R←publique" w:st="on">la République</st1:personname> bâtie sur les cadavres de centaines de
milliers de Français ; qui nie en bloc les lois républicaines, <st1:personname productid="la Constitution" w:st="on">la Constitution</st1:personname>, les
institutions bricolées par les petits-enfants de Robespierre et rejette en fait
le dieu-peuple. »</em></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS;
mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;background:white">« Est vraiment
de droite celui qui place l’homme dans son unicité originelle, même s’il doit
pour ce faire refuser le groupe. Celui enfin qui admet le droit à la différence</span></em><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white"> (NDLR. Ce fameux « droit à la différence » qui
sera attribué à F. Mitterrand après <st1:metricconverter productid="1981, a" w:st="on">1981, a</st1:metricconverter> bien été réclamé par Micberth et la
première fois dans « Le Quotidien de Paris » du 7 novembre 1975 très
exactement.)</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS;
mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;background:white">« Nous voilà
loin des images d’Epinal brossées à grandes giclées de balai hygiénique par la
gauche marxiste qui, elle, annihile l’homme au profit de l’Etat
souverain. »</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS;
mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;background:white">« Historiquement,
l’homme de droite est réfractaire à tous les pouvoirs. Il consent à
l’obéissance légitime, il se révolte ou il meurt.</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS;
mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;background:white">« En 1976,
seule la destruction des institutions lui importe. Ni dieu, ni maître, ni Marx
est sa devise. Il est pacifiste et révolutionnaire. Je parle de révolution des
consciences, bien entendu. »</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">A la question : « Votre mouvement m’apparaît plutôt
philosophique que politique. Votre vision d’un éventuel devenir de l’homme
n’est-elle pas utopique ? », Micberth répond : <em>« Toute école philosophique devient
mouvement politique quand les hommes qui l’animent s’engagent dans l’action
directe, paient de leur temps, de leur liberté et parfois de leur peau, pour le seul triomphe des idées. </em>(NDLR :
Micberth a effectivement payé de sa liberté à Fresnes, en 1974 et les membres
alors médiatisés du bureau politique ont subi des tracasseries
« administratives » dont ils subissent les répercussions en 2013), <em>« Tristan Bernard disait : Je ne
hais que la haine » ; et moi j’ajoute : « Je ne hais que
ceux qui ne savent plus haïr ». Il est inconcevable d’accepter, d’accepter
encore, d’accepter toujours !</em></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS;
mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;background:white">« La servilité
nous dégoûte. C’est pourquoi nous prônons l’apologie de la désobéissance.
Désobéir devrait être un réflexe permanent chez l’homme, et cela dès l’enfance.
Si malheureusement, il nous faut des idoles, autant qu’elles soient étoffées,
qu’elles aient du panache. »</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS;
mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;background:white">« En voilà
assez d’obéir à de pâles humanoïdes, pantins orgueilleux, articulés par
quelques rusés qui se tiennent dans l’ombre !</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS;
mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;background:white">« Utopiques,
bien sûr que nous le sommes ! Passionnément. C’est l’un des derniers
droits qui nous reste. »</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white"><o:p> <img src="http://micberth.org/dotcl/public/Revolution_droitiste.jpg" alt="Revolution_droitiste.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">Lorsque le très parisien « été de la nouvelle
droite » éclate, en 1979, <st1:personname productid="la NDF" w:st="on">la
NDF</st1:personname> a déjà six ans d’âge et les idées de son fondateur font
leur chemin. <em>« Cette sortie en
fanfare de la crypte a influé sur notre stratégie. En quelques mois,
l’actualité nous fit risette. », </em>écrit Micberth<em>. « L’essentiel, pour nous, fut de constater qu’une partie de nos
idées trottinait autour du monde et qu’ici, en France, le gouvernement s’en
inspirait. »</em></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">« Micberth veut reconstruire <st1:personname productid="La France" w:st="on">la France</st1:personname> sociale et politique
selon un ordre aristocratique » écrit François Richard, qui précise :
« Une méritocratie, en quelque sorte, seule forme de gouvernement
acceptable, selon lui, parce que toujours susceptible d’être remise en question
en fonction des résultats obtenus par les gouvernants et de leur capacité à
faire face aux situations les plus critiques. »</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">Il est certain que la démocratie demeure une religion
officielle qu’on ne saurait remettre en question voire critiquer tout
simplement sans s’exposer à la réprobation générale ou à l’exclusion. Ce fut le
lot de Micberth durant toutes ces années de combat pour une nouvelle définition
de la droite. A la question : « Et ne croyez-vous pas que cet
anarchisme de droite dont vous vous faites le porte-parole, peut s’entendre
comme une résurgence du fascisme <em>»</em>,
il répondait : <em>« Oh que
non ! Mussolini est sorti de la gauche. Nos professions de foi balaient
d’un coup tous les tenants des ordres nouveaux, les nationaux-socialistes, les
fascistes de guinguettes, tous ces jocrisses bigarrés inconsistants, récupérés
à la première occasion par le monde de l’argent. »</em></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">Et si l’on ajoute que les notions d’excellence, de
légitimité, d’exemplarité sous-tendaient les bases de cette nouvelle droite, on
comprend qu’elle ait connu beaucoup de détracteurs. <st1:personname productid="la Nouvelle Droite" w:st="on"><st1:personname productid="la Nouvelle" w:st="on">La Nouvelle</st1:personname> Droite</st1:personname> française
disparut officiellement en 1986. Pour retrouver ses préceptes et enseignements,
il existe un essai (« Révolution droitiste ») de nombreux articles, (<em>Révolution droitiste</em>, le <em>Nouveau Pal</em>, presse nationale
quotidienne et hebdomadaire), entretiens (FR3, <em>Nouvelle Elite vidéomagazine</em>, chroniques (Radio Philalèthe) sur
lesquels nous auront l’occasion de revenir.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS;
mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;background:white"><o:p> </o:p></span></em><em style="text-indent: 14.2pt;"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;
mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;background:white">« L’homme de
coeur et d’esprit, l’aristocrate de conviction, parle de ses devoirs ;
cette lie nous rebat les oreilles de ses droits. La nullité du plus grand
nombre est une insulte à l’individu intelligent autant qu’à la civilisation ou
à l’histoire de l’évolution savante appliquée à la vie quotidienne des
communautés humaines. </span></em><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS; color: rgb(51, 51, 51); background-color: white;">» (Micberth,
préface à « Petite Somme contre les gentils »)</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family:TimesNewRomanPS;
mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;background:white"><o:p> </o:p></span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
text-transform:uppercase;background:white">Sources <em>:</em></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">« <a href="http://www.histoire-locale.fr/livre/DIVERS-0691.html">Dix ans après Révolution droitiste</a> » (M.-G.
Micberth, F. Richard, 1991)</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">« <st1:personname productid="la Nouvelle Droite" w:st="on"><st1:personname productid="la Nouvelle" w:st="on">La Nouvelle</st1:personname> Droite</st1:personname>
française a dix ans » (Dossier de presse, archives NDF, 1983)</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-indent: 18.933332443237305px; text-align: justify;"><span style="text-indent: 0; color: rgb(51, 51, 51); background-color: white; font-family: TimesNewRomanPS;">« <a href="http://www.histoire-locale.fr/livre/DIVERS-0017.html">Petite Somme contre les gentils</a> </span><span style="text-indent: 0; color: rgb(51, 51, 51); background-color: white;">» </span><span style="background-color: rgb(255, 255, 255); color: rgb(51, 51, 51); font-family: TimesNewRomanPS;">(M.-G. Micberth, 1995)</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">« Pardon de ne pas être mort le 15 août 1974. De Mai 68
à l’affaire des chèques Pompidou » (Micberth, 1977).</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white">Allocution télévisée de M.-G. Micberth « Vers une
nouvelle droite », 20 avril 1976, reprise sur Dailymotion.</span></p>
<br />
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-size:10.0pt;font-family:
TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;background:white"><o:p> </o:p></span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:TimesNewRomanPS;mso-bidi-font-family:Tahoma;color:#333333;
background:white"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="background:white"><o:p> </o:p></span></p>Biographie sommaireurn:md5:fae32d88dc1dc8b2f982fb4d1cf91f2d2013-04-19T17:00:00+01:002023-03-14T09:18:41+00:00AMBiographieaffaire des chèques Pompidouanarchisme de droiteanthologueBob Denardchroniqueur polémistecréation littéraireenfant surdouéEurope 1histoire localeHubert WayaffehumourhypnothérapieJean Royerjeunesses gaullistesl imposture démocratiquelibelle télématiquemarginalismemaître à penserMicberthmouvement autobusiaquenouvelle droiteNouvelle Droite françaisenouvelle écriture minitelliennephilalèthephilosophie libertairepremier fanzinepremier magazine audiovisuelpresse nouvelleprécurseurpsychologue praticienpsychosexologierebelleredoutable pamphlétairerelaxerébellionstyle mèqueTours« Actual-Hebdo »« Apostrophe à la justice »« Choc »« droit à la différence »« l été de la nouvelle droite »« La Lettre de Micberth »« Le Crapouillot »« Le Nouveau Pal »« le Roy s club »« Les Meilleurs de nuit »« Minute »« Mégalo »« Nouvelle Elite Vidéomagazine »« Publi-Choc »« Révolution 70 »« Révolution droitiste »éditeur <p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal">Michel-Georges Micberth (Berthe dit), né le 12 août 1945 à Tours d’un père breton et d’une mère angevine, s’est éteint à son domicile le mardi 19 mars 2013. Ecrivain, pamphlétaire, homme politique, chercheur, psychothérapeute, il voulait passer à la postérité pour son travail d’éditeur anthologue, qu’il menait depuis près de trente ans au service de l’histoire locale de notre pays. Mais ce serait occulter une grande partie de la vie bien remplie de cet homme aux multiples talents dont le nom restera à jamais attaché à l’anarchisme de droite comme principal représentant. Homme libre et rebelle, maniant l’humour avec un redoutable talent, il disait : « Ma rébellion, c’est ma vie. Un refus constant. » Philalèthe plutôt que philosophe, il se considérait comme « un boucanier des idées, un aventurier vivant dans un pays exotique. »</p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal"><!--?xml:namespace prefix =" ""o" /--><o:p> </o:p></p>
<p style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal" align="center"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal">Le premier fanzine français</strong></p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal">Esprit libre et curieux, M.-G. Micberth s’est montré précurseur dans de nombreux domaines. Enfant surdoué, martyrisé par ses parents, il fréquente les voyous du « Canal » de Tours pour échapper à l’enfer familial. Il écrit ses premiers poèmes à l’âge de huit ans pour compenser la violence du monde. A 12 ans, il aborde Céline avec bonheur. A 13, il milite pour le retour du pouvoir du général de Gaulle et crée les Jeunesses gaullistes révolutionnaires. Après des études à l’école Brassart de Tours (cours supérieur d’arts graphiques) où il exerce ses talents de dessinateur et de créateur publicitaire, il publie au début des années 1960 le premier fanzine français, « Choc », suivi de « Publi-Choc », qui pose les jalons d’une forme de presse nouvelle. En 1963, Il fonde <!--?xml:namespace prefix =" ""st1" /--><st1:personname productid="la Jeune Force"><st1:personname productid="la Jeune">la Jeune</st1:personname> Force</st1:personname> poétique française (avec Louis Aragon pour président d’honneur), mouvement actif présent dans 40 pays qui publie livres, revues, anthologies (« Mille Poètes ce jour »), fait passer ses auteurs sur Europe 1 dans l’émission « Rendez-vous aux Champs-Elysées ». En 1964, il quitte le domicile de ses parents, avec <st1:metricconverter productid="1,80F">1,80F</st1:metricconverter> en poche. En 1967, Micberth lance le mouvement autobusiaque, nouveau mode de création littéraire qui se manifeste dans l’expression poétique et théâtrale (avec les « dégagements », qui annonceront l’humour du café-théâtre et le Splendid). Véritable maître à penser, il est alors entouré de nombreux élèves et collaborateurs qui l’accompagnent dans sa démarche pour une philosophie libertaire et dans son combat contre l’Etat républicain. On rencontre là Alain Camille (futur ADG, auteur phare de <st1:personname productid="la S←rie">la Série</st1:personname> noire), Bernard Deyriès (dessinateur, réalisateur notamment de « Ulysse 31 »), Gilles Cormery (poète et artiste peintre), Gérard Lecha (universitaire), etc. En 1968, il pressent le soulèvement à venir et en prévient (sans effet) Georges Pompidou. Il publie « Révolution 70 », brûlot d’une grande violence contre les édiles locaux. Jean Royer, alors maire de Tours, l’oblige à quitter la ville.</p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p>
<p style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal" align="center"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal">Redoutable pamphlétaire</strong></p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal">En 1969, Micberth crée le Centre d’études et de recherches expérimentales du Plessis, véritable laboratoire d’idées pour une nouvelle forme de société et travaille sur l’hypnothérapie, le marginalisme, la psychosexologie... Pour prouver l’imposture démocratique, il se présente à l’élection présidentielle. En 1970, il pose sa candidature aux cantonales et s’attire la haine des pouvoirs en place par des tracts incendiaires. En 1971, il ouvre un cabinet de psychologue praticien et travaille en tant que clinicien des hôpitaux psychiatriques à Chezal-Benoît. En 1972, il rédige « Le Pieu chauvache », roman noir baroque. La même année paraît « Actual-Hebdo », journal qui permettra à Micberth de se tailler une réputation de redoutable pamphlétaire sous le pseudonyme d’Eric Asudam. Le titre lui est décerné dans « L’Anthologie du pamphlet de <st1:personname productid="la Lib←ration">la Libération</st1:personname> à nos jours » (aux côtés de Céline, Bloy, Daudet, Bernanos, etc.) publiée par « Le Crapouillot » en 1973, où il est également présenté comme le géniteur du style « mèque ». Il fonde <st1:personname productid="la Nouvelle Droite">la Nouvelle Droite</st1:personname> française, mouvement clandestin d’inspiration aristocratique qui sera rendu public en 1976. Un an plus tard, il entre comme chroniqueur polémiste à l’hebdomadaire « Minute » où il publie un article très remarqué sous le titre d’« Apostrophe à la justice ». Quelques mois plus tard, le journal s’apprêtant à soutenir la candidature de Jean Royer à la présidentielle, Micberth claque la porte. Le 15 août 1974, victime d’une machination politico-policière, il est arrêté et incarcéré 15 jours à Fresnes dans le cadre de l’affaire des chèques Pompidou. Il obtiendra sa relaxe après cinq ans de procédure judiciaire.</p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p>
<p style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal" align="center"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal">« Vers une nouvelle droite »</strong></p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal">En 1976, publie dans « Le Quotidien de Paris » un article prémonitoire intitulé : « Vers une nouvelle droite » où il prône le fameux « droit à la différence » qui fera florès. En 1977, il enregistre « Apologie de l’abstention » pour l’émission « Tribune libre » diffusée sur FR 3. L’année 1979 voit l’éclosion de « l’été de la nouvelle droite » dans les médias où M.-G. Micberth donne interviews, articles, communiqués. Il publie le manifeste « Révolution droitiste » l’année suivante, en collaboration avec François Richard. Il est réélu directeur du bureau politique de <st1:personname productid="la NDF">la NDF</st1:personname> et lance Radio Philalèthe (radio d’informations téléphonées) ainsi que le mensuel « Révolution droitiste ». En 1981, Micberth tourne NEV (Nouvelle Elite Vidédomagazine), premier magazine audiovisuel sur cassettes vidéo, réalisé par Bernard Deyriès. En 1982, il enregistre sa dernière allocution télévisée sur FR3, sous le titre : « Prout caca boudin ou l’Etat socialo-communiste » et publie le journal pamphlétaire « Le Nouveau Pal », qui exprime un aristocratisme sans concession. En 1983, les éditions Res Universalis (plus tard Res Universis) voient le jour. En 1985, <st1:personname productid="la Nouvelle Droite"><st1:personname productid="La Nouvelle">La Nouvelle</st1:personname> Droite</st1:personname> française cesse d’exister et paraît le journal pamphlétaire « <st1:personname productid="La Lettre">La Lettre</st1:personname> de Micberth ». En 1987, Micberth crée et développe le « Roy’s club », service télématique où une nouvelle forme de convivialité voit le jour soutenue par une nouvelle écriture minitellienne. « Mégalo », premier libelle télématique qui annonce blogs et autres publications en ligne, est lancé, avec chroniques, billets d’humeur, articles, courrier. </p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p>
<p style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal" align="center"><strong style="mso-bidi-font-weight: normal">Se consacrer à son activité d’éditeur</strong></p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal">En 1988 paraît aux PUF « L’Anarchisme de droite dans la littérature contemporaine », thèse de doctorat soutenue en Sorbonne par F. Richard, qui fait une large place à l’œuvre micberthienne. Trois ans plus tard, sortira un « Que sais-je ? » intitulé « Les Anarchistes de droite ». L’année 1988 marque le début de la collection <em style="mso-bidi-font-style: normal">Monographies des villes et villages de France</em>, qui a pour but l’exhumation du patrimoine historique local et qui compte en 2013 environ 3 300 titres. Utilisant les avantages de la reprographie, Micberth lui donne ses premières lettres de noblesse, en conférant aux ouvrages publiés une qualité d’impression identique à celle de l’imprimerie traditionnelle. Il ouvre alors la voie à l’impression numérique, révolutionnant ainsi le monde de l’édition. Passionné par le livre et l’écrit en général, Micberth s’est toujours donné, depuis 50 ans, les moyens techniques d’une structure d’impression autonome pouvant diffuser ses idées. En 1995, il participe activement à l’émission « Les Meilleurs de nuit » animée par Hubert Wayaffe, rencontré à Europe 1 trente ans plus tôt. En 1998, il se lie d’amitié avec Bob Denard, le mercenaire héros de son adolescence.</p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal">Lassé des incessantes persécutions judiciaires engendrées par la violence de ses textes, il cesse d’écrire des pamphlets à la fin des années 1980, pour ne plus se consacrer qu’à son activité d’éditeur. « Si, comme pamphlétaire, je n’ai guère été aimé au cours de ma vie, écrit-il, j’ai fait l’unanimité pour mon travail de directeur de collections ou d’éditeur : 6 000 articles de presse ont salué mon entreprise éditoriale : gauche, droite et parfois les extrêmes ont reconnu mon activité, applaudi mon courage, exalté mon honnêteté. Avec acharnement et sans me mettre en avant, j’ai cassé les angles réduits de la vision myope. J’ai impitoyablement pourfendu l’entendu, le conventionnel, la pensée unique, bref, j’ai déculotté les flics des idées ». Ultime clin d’œil, Micberth venait de s’inscrire au Collège de ‘Pataphysique, rejoignant d’illustres devanciers.</p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal">Ouvrages de Micberth :</p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal"><em style="mso-bidi-font-style: normal">. Pardon de ne pas être mort le 15 août 1974</em>, 1975.</p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal"><em style="mso-bidi-font-style: normal">. Révolution droitiste</em>, 1980.</p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal"><em style="mso-bidi-font-style: normal">. </em><st1:personname productid="La Lettre"><em style="mso-bidi-font-style: normal">La Lettre</em></st1:personname>, 1986.</p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal"><em style="mso-bidi-font-style: normal">. Les Gros Niqueurs </em>(en collaboration),1990.</p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal"><em style="mso-bidi-font-style: normal">. Dix ans après Révolution droitiste, </em>en collaboration avec F. Richard, 1991.</p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal"><em style="mso-bidi-font-style: normal">. Petite Somme contre les gentils, </em>1986<em style="mso-bidi-font-style: normal">-</em>1995.</p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal"><em style="mso-bidi-font-style: normal">. Le Pieu chauvache</em>, 1990-2002.</p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal"><em style="mso-bidi-font-style: normal">. Les Pensées de l’escalier, </em>1984<em style="mso-bidi-font-style: normal">-</em>2009.</p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal">. <em>Histoire insolite des régions de France</em> (en collaboration), 2012</p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal">Ouvrages sous le pseudonyme de Mathurin Hémon :</p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal">Dans la collection <em style="mso-bidi-font-style: normal">Histoire insolite</em> : Bourgogne, Bretagne, Centre, Champagne-Ardenne, Franche-Comté, Picardie.</p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal">Ouvrages de Micberth à paraître :</p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal"><em style="mso-bidi-font-style: normal">. Les Vociférations d’un ange bariolé.</em></p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal"><em style="mso-bidi-font-style: normal">. Nouveau Pal et triques variées.</em></p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal"><em style="mso-bidi-font-style: normal">. Mimi sait tout</em></p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal"><em style="mso-bidi-font-style: normal">. Dictionnaire des citations micberthiennes</em></p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal">Ouvrages parus sur Micberth et son œuvre :</p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal"><em style="mso-bidi-font-style: normal">. Micberth et la pseudomicrocaulie, </em>1973.</p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal"><em style="mso-bidi-font-style: normal">. </em><st1:personname productid="La Mesnie"><em style="mso-bidi-font-style: normal">La Mesnie</em></st1:personname><em style="mso-bidi-font-style: normal"> micberthienne</em>, 1991.</p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal"><em style="mso-bidi-font-style: normal">. Micberth et le théâtre en question, </em>1992.</p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal"><em style="mso-bidi-font-style: normal">. L’anarchisme de droite dans la littérature française, </em>1988.</p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal"><em style="mso-bidi-font-style: normal">. Micberth anarchiste de droite</em>, 1992.</p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal"><em style="mso-bidi-font-style: normal">. Micberth, repères biographiques, 1992.</em></p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal"><em style="mso-bidi-font-style: normal">. Micberth ou la vie rebelle, les années 60</em>, 2013.</p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal"><em style="mso-bidi-font-style: normal">. Les anarchistes de droite </em>(Que sais-je ?), 1991 et 1997.</p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0" class="MsoNormal"><em style="mso-bidi-font-style: normal">. L’aristocratie libertaire chez Léautaud et Micberth, </em><span style="mso-bidi-font-style: italic">1996.</span></p>