Regards sur Micberth - Mot-clé - philosophieCe site est consacré à M.-G. Micberth (1945-2013) : sa vie, son œuvre, sa pensée.2024-03-18T20:50:19+01:00urn:md5:ac4b6ea9a30e8880b48c8c986eb72543DotclearLa mort de la philosophieurn:md5:e8c30923c942f33a4c003bc0d87e54f62021-03-15T20:08:00+00:002021-03-15T21:43:28+00:00AMIci et làClaude-Guy OnfrayFrançois RichardFreudJean BoizeauMarie BonaparteMicberthMichel BoussonMichel OnfrayMinutephilosophephilosophie <p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff">
<em><span style="background: #ffffff">« <a href="https://www.babelio.com/liste/6546/Michel-Onfray">Onfray</a>
ne sait pas écrire. Autant est-il brillant à l'oral que chiant à
l'écrit. <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Claude-Guy_Onfray">Claude-Guy Onfray</a>, son homonyme et mon ami, m'avait offert
au siècle dernier le tout premier livre du « philosophe ».
Le bouquin m'était tombé vite des mains : une <a href="https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/momerie/52133">momerie</a> sans
grand intérêt. J'écris philosophe entre guillemets, car je suis
irrité qu'on qualifie de « philosophes » presque tous les
professeurs des lycées et collèges qui enseignent des potaches et
ont pondu un simple bouquin. On peut nommer philosophe celui dont la
pensée originale a fait école et le tour du monde. Point. </span></em>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff">
<em><span style="background: #ffffff">« Cela
dit, Onfray mène <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Cr%C3%A9puscule_d%27une_idole">croisade contre Freud</a> dont la plus grande
singularité reste la mort douloureuse d'un cancer de la mâchoire.
Triste fin pour le plus pertinent des escrocs du XXe siècle. En
parcourant </span></em><span style="font-style: normal"><span style="background: #ffffff"><a href="https://www.babelio.com/livres/Onfray-Apostille-au-Crepuscule/215748">Apostille
au crépuscule</a></span></span><em><span style="background: #ffffff">,
j'étais amusé en songeant que <a href="https://www.lhistoire.fr/freud-et-marie-bonaparte-la-princesse-et-le-divan">Marie Bonaparte</a>, la représentante de
Freud en France et célèbre psychanalyste, avait posé son cul à
l'endroit même où j'étais installé pour lire. Les descendants de
Maria-Letizia Ramolino, mère de Napoléon Bonaparte, avaient occupé
la propriété avant de me la vendre. » </span></em><span style="font-style: normal"><span style="background: #ffffff">(NDLR :
Micberth parle ici de Jacques Bréval, fils de Brigitte Ramolino de
Coll'Alto.)</span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff">
<em><span style="background: #ffffff">« Mais
je m'écarte. En 1980, nous avions écrit Richard et moi, </span></em><span style="font-style: normal"><span style="background: #ffffff"><a href="https://histoire-locale.fr/livre/DIVERS-0691.html">Révolution
droitiste</a></span></span><em><span style="background: #ffffff">
qui annonçait la mort de la philosophie (pp. 73-83). Et dix ans
avant, j'avais hurlé dans le désert l'imposture freudienne. Bon
point pour Onfray qui, grâce à sa grande notoriété peut esquinter
la doxa freudienne, mais il lui faudra nettoyer son fonds de commerce
et s'imposer la même rigueur pour en finir avec les dégoisements de
la pensée culturelle. » </span></em><span style="font-style: normal"><span style="background: #ffffff">(FB
2010)</span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: rgb(255, 255, 255);">
Selon
<a href="https://histoire-locale.fr/Modules/recherche/pg_recherche_gen_glo.php?RECHERCHE=francois+richard&Valid.x=0&Valid.y=0">François Richard</a>, en effet : « Non seulement un système
philosophique représente toujours une immobilisation de la pensée,
une structure d'artifice qui délimite un espace clos, mais son
prétendu universalisme s'accommode fort mal des vérités
individuelles. » Il ajoute : « L'histoire des hommes
n'est qu'une longue épopée de la peur, et l'art et la philosophie
sont un des cycles majeurs de cette épopée, un immense tremblement
capté, mis en forme et institutionnalisé. »</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: rgb(255, 255, 255);"><em>« De tristes philosophes ont pénétré sur le terrain des idées,</em> écrit Micberth en 1974 dans un article pour le journal « <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Minute_(hebdomadaire)">Minute</a> » (curieusement censuré par Boizeau et Bousson), <em>en plantant la bannière du bien vivre, du bien jouir. Spontanément, les combattants qui n'étaient que des hommes, ont déserté leur idéal, pour se vautrer aux pieds des tribuns de la facilité. (...) Les philosophes sont morts. Mais l'homme de tous les jours vit. Il n'a plus aujourd'hui qu'un seul désir : transformer son brouet en caviar, sans bouger un cil, sans se décider à renier le moindre de ses privilèges. »</em></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: rgb(255, 255, 255);"><span style="text-indent: 0.5cm;"><span style="background-image: initial; background-position: initial; background-size: initial; background-repeat: initial; background-attachment: initial; background-origin: initial; background-clip: initial;">De tout temps, il aura fustigé les hommes politiques, les médias, les
intellectuels en général qui pervertissent le climat moral de notre
époque. </span></span><em style="text-indent: 0.5cm;"><span style="background-image: initial; background-position: initial; background-size: initial; background-repeat: initial; background-attachment: initial; background-origin: initial; background-clip: initial;">« Celui
qui, au cours de son existence, a parlé juste et qui a été
constamment confirmé par les faits, celui-là est un sage ;
l'autre, le dégoiseur, est un ludion, quels que soient ses talents
et ses charmes », </span></em><span style="text-indent: 0.5cm;"><span style="background-image: initial; background-position: initial; background-size: initial; background-repeat: initial; background-attachment: initial; background-origin: initial; background-clip: initial;">déclare-t-il.
</span></span><em style="text-indent: 0.5cm;"><span style="background-image: initial; background-position: initial; background-size: initial; background-repeat: initial; background-attachment: initial; background-origin: initial; background-clip: initial;">« Toute
distance prise avec l'événement, toute tentative de lévitation,
toute altitude prise par des hommes de sagesse et de bon sens, tout
appel à l'effort, à l'intelligence, à la simple honnêteté, se
marginalise et devient dérisoire. Par contre, tout ce qui rampe,
grenouille, circonvolue, ment, flatte, tout cela emplit
considérablement l'espace de crédibilité des médias et se
constitue en vrai de vrai palpable et historique. » </span></em><span style="text-indent: 0.5cm;"><span style="background-image: initial; background-position: initial; background-size: initial; background-repeat: initial; background-attachment: initial; background-origin: initial; background-clip: initial;">(«
<a href="https://histoire-locale.fr/livre/DIVERS-0017.html">Petite Somme</a> », 1983)</span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm; margin-bottom: 0cm; background: #ffffff">
<span style="font-style: normal"><span style="background: #ffffff">Il propose alors de remplacer la philosophie, amour de la sagesse, par
la philaléthie ou amour de la vérité, et d'aligner ses actes sur
sa pensée. </span></span><em><span style="background: #ffffff">« Je
me suis toujours considéré comme un philalèthe, jamais comme un
philosophe »,</span></em><span style="font-style: normal"><span style="background: #ffffff">
dira-t-il plus tard.</span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 18.8976px; margin-bottom: 0cm; background: rgb(255, 255, 255);"><span style="background-image: initial; background-position: initial; background-size: initial; background-repeat: initial; background-attachment: initial; background-origin: initial; background-clip: initial;">Alors, devant la faillite des idées, faut-il vraiment prononcer la mort de la philosophie ? Micberth écrira peu de temps avant son départ<em> : « Sans aller jusque-là, quarante ans plus tard, je reste persuadé que la
philosophie doit quitter les sciences humaines pour entrer dans la
catégorie des arts d'agrément avec le dessin, la musique, la danse,
la chiromancie, l'astrologie, etc. et ficher la paix à la pensée
universelle. Avec l'âge, je supporte de moins en moins la
jargonaphasie philosophique, pathos pesant destiné à enfumer le
naïf, pour cacher l'ignorance du penseur. Jargonner latin n'a jamais
rendu intelligent un diafoirus et donné plus vite la santé à un
patient malade. » </em></span><span style="background-image: initial; background-position: initial; background-size: initial; background-repeat: initial; background-attachment: initial; background-origin: initial; background-clip: initial;">(FB,
janvier 2013)</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 18.8976px; margin-bottom: 0cm; background: rgb(255, 255, 255);"><span style="background-image: initial; background-position: initial; background-size: initial; background-repeat: initial; background-attachment: initial; background-origin: initial; background-clip: initial;"><br /><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.2011-07-14_002__2__m.jpg" alt="2011-07-14_002__2_.JPG" style="margin: 0 auto; display: block;" /><br /></span></p>