Regards sur Micberth - Mot-clé - prochinoisCe site est consacré à M.-G. Micberth (1945-2013) : sa vie, son œuvre, sa pensée.2024-03-18T20:50:19+01:00urn:md5:ac4b6ea9a30e8880b48c8c986eb72543DotclearMai 68 à Toursurn:md5:e716316abb85b842a9afa35a99fe185b2018-05-08T14:28:00+01:002018-05-08T14:38:01+01:00AMIci et làA.D.G.Actual-HebdoChe GuevaraDe GaulleGeorges GutmanGeorges PompidouJean-Jacques Lebelliving theatreMai 68MarxMicberthMouvement du 22 MarsOdéonOlivier MeuwlyprochinoisRévolution 70SNESUPSorbonneUNEF <p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";
color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm;font-style:normal">« Dès
la fin des années 50 apparaissent les premiers mouvements annonciateurs de la
grande cassure, politique cette fois, de 68. Micberth, le mouvement beat, le </span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";color:black;
border:none windowtext 0cm;padding:0cm">Living Theatre</span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";color:black;
border:none windowtext 0cm;padding:0cm;font-style:normal"> avaient esquissé les
premières épures sur lesquelles les étudiants et les ouvriers accompliront plus
tard leur œuvre », écrit <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Olivier_Meuwly">Olivier Meuwly</a> (« Anarchisme et
modernité », éd. L’Age d’Homme).</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";
color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm;font-style:normal">Cette
cassure, Micberth l’a pressentie bien avant l’éclosion de Mai 68, en effet.
Trente ans plus tard, il écrira : </span><span style="mso-bidi-font-size:
14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";color:black;border:none windowtext 0cm;
padding:0cm">« <a href="http://archives.cg37.fr/Actualite.php?theme=3&idactualite=244">Depuis 1965, il y avait une réelle rébellion qui se
fomentait</a>. Et comme quelques observateurs minoritaires l’ont parfois décrite,
elle trouvait son ferment dans toutes, je dis bien <ins>toutes</ins>, les couches
idéologiques de la jeune société française. » </span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";color:black;
border:none windowtext 0cm;padding:0cm;font-style:normal">Le 31 janvier
1968, il a adressé une lettre à Georges Pompidou, alors Premier ministre, </span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";color:black;
border:none windowtext 0cm;padding:0cm">« pour l’avertir de ce qui crevait
les yeux mais ne l’avait même pas éborgné, à savoir que les jeunes en avaient
assez du peu de débouchés et du chômage, que les étudiants ne tarderaient pas à
se révolter contre la sélection universitaire, que les intellectuels
souhaitaient une aide plus efficace pour une meilleure création »</span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";color:black;
border:none windowtext 0cm;padding:0cm;font-style:normal"> et l’informer d’une
rébellion imminente.</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";
color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm;font-style:normal">Au cours
de l’année 1967, Micberth est devenu « homme de spectacle ». Il met en scène
avec ses collaborateurs </span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;
font-family:"Gill Sans MT";color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm">les
dégagements autobusiaques</span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;
font-family:"Gill Sans MT";color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm;
font-style:normal"> qui ont pour maîtres-mots </span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";color:black;
border:none windowtext 0cm;padding:0cm">dérision </span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";color:black;
border:none windowtext 0cm;padding:0cm;font-style:normal">et </span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";color:black;
border:none windowtext 0cm;padding:0cm">démystification</span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";color:black;
border:none windowtext 0cm;padding:0cm;font-style:normal"> et qui ouvriront la
voie au café-théâtre, au Splendid et au Café de la Gare. Le calendrier des
activités artistiques et culturelles de la ville de Tours, saison 1967-1968,
annonce les spectacles de la Jeune Force poétique française qui commencent le
9 novembre 1967 au Caveau, avec « Pleins feux sur... Alain Camille
(futur A.D.G.) : poésie expérimentale ». D’autres spectacles sont
prévus avec Gérard Lecha, Yves Boulay, Maguy Vautier, etc.,<span style="mso-spacerun: yes"> </span>jusqu’en juin 1968. Dans son édition du 5
mars 1968, le quotidien </span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;
font-family:"Gill Sans MT";color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm">La
Nouvelle République</span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;
font-family:"Gill Sans MT";color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm;
font-style:normal"> signale l’annulation </span></em><em style="text-indent: 18.9333px;"><span style="font-family: "Gill Sans MT"; border: 0cm none windowtext; padding: 0cm; font-style: normal;">(pour raison de santé) </span></em><em style="text-indent: 14.2pt;"><span style="font-family: "Gill Sans MT"; border: 0cm none windowtext; padding: 0cm; font-style: normal;">d’une conférence de Micberth sur le
thème « 20 siècles de poésie autobusiaque » où
ce dernier « devait annoncer la création d’un nouvel organisme, qui dans
l’esprit de la JFPF et malgré qu’il en soit indépendant, oriente les forces des
jeunes hommes vers une activité militante : Révolution 70 ». Depuis
la création de la JFPF, en 1963, Micberth a côtoyé de nombreux jeunes et leur a
proposé une véritable révolution des mœurs, de la pensée sociale, de la morale
et de la politique. Il veut aller plus loin dans son entreprise de «
déconditionnement » de la société.</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em style="text-indent: 14.2pt; background-color: rgb(249, 249, 249);"><span style="font-family: "Gill Sans MT"; border: 0cm none windowtext; padding: 0cm; font-style: normal;">Il écrit dans
« Pardon de ne pas être mort... »</span><span style="font-family: "Gill Sans MT"; border: 0cm none windowtext; padding: 0cm;"> : « Nous militions bien avant Mai
68, mes amis et moi, pour une révolution des consciences, et nous accueillîmes
les journées des barricades avec une très grande satisfaction. Nous espérions
cet effort extraordinaire de la jeunesse contre la bêtise et les principes
poussiéreux. Immédiatement, nous fîmes paraître un journal titré </span><span style="font-family: "Gill Sans MT"; border: 0cm none windowtext; padding: 0cm; font-style: normal;">Révolution 70</span><span style="font-family: "Gill Sans MT"; border: 0cm none windowtext; padding: 0cm;">, encourageant la libération des
individus. »</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;
font-family:"Gill Sans MT";border:none windowtext 0cm;padding:0cm;font-style:
normal"><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.2018-05-08_Revolution_70_010_m.jpg" alt="2018-05-08_Revolution_70_010.JPG" style="margin: 0 auto; display: block;" /></span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;
font-family:"Gill Sans MT";border:none windowtext 0cm;padding:0cm;font-style:
normal">Alain Camille (<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/A._D._G.">A.D.G.</a>) témoigne : </span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";border:none windowtext 0cm;
padding:0cm">« Jusqu’au 6 mai, nous ne fûmes guère touchés par les
événements parisiens. La radio parlait, parlait et je me souviens juste d’avoir
lancé à Gilles</span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;
font-family:"Gill Sans MT";border:none windowtext 0cm;padding:0cm;font-style:
normal"> (Cormery) : </span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;
font-family:"Gill Sans MT";border:none windowtext 0cm;padding:0cm">« Pourvu
que ça continue, c’est bien rigolo. » </span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";border:none windowtext 0cm;
padding:0cm;font-style:normal">Le lendemain du 10 mai, après les affrontements
sur le boulevard Saint-Michel et rue Gay-Lussac, Micberth donne les
consignes : </span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;
font-family:"Gill Sans MT";border:none windowtext 0cm;padding:0cm">« Prendre
contact avec les dirigeants tourangeaux de l’UNEF et leur transmettre notre
soutien »</span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;
font-family:"Gill Sans MT";border:none windowtext 0cm;padding:0cm;font-style:
normal">. Un communiqué de presse est rédigé avec diverses propositions faites
au Comité de grève mené par <a href="https://patrimoine.univ-tours.fr/collections-sonores/1968-1970-evenements-de-mai-et-creation-de-l-universite/georges-gutman-537784.kjsp">Georges Gutman</a>. Refus narquois des étudiants maoïstes et de
leur chef de file : </span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;
font-family:"Gill Sans MT";border:none windowtext 0cm;padding:0cm">« Pour
eux,</span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";
border:none windowtext 0cm;padding:0cm;font-style:normal"> écrit A.D.G., </span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";border:none windowtext 0cm;
padding:0cm">la révolution est étudiante et doit le rester. Pas de gêneurs, pas
d’étrangers dans leur cuisine. » </span><span style="mso-bidi-font-size:
14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";border:none windowtext 0cm;padding:0cm;
font-style:normal">Les collaborateurs de Micberth sont à leurs yeux des
« fascistes »...</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;
font-family:"Gill Sans MT";border:none windowtext 0cm;padding:0cm;font-style:
normal">Micberth lance donc le premier numéro de </span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";border:none windowtext 0cm;
padding:0cm">Révolution 70 </span><span style="mso-bidi-font-size:
14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";border:none windowtext 0cm;padding:0cm;
font-style:normal">le 12 mai 1968 </span><span style="mso-bidi-font-size:
14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";border:none windowtext 0cm;padding:0cm">(L’apolitisme
pour la révolution des consciences</span><span style="mso-bidi-font-size:
14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";border:none windowtext 0cm;padding:0cm;
font-style:normal">), tiré à 2 500 exemplaires.</span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";border:none windowtext 0cm;
padding:0cm;font-style:normal"> A.D.G., qui en est le rédacteur en chef,
raconte : </span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;
font-family:"Gill Sans MT";border:none windowtext 0cm;padding:0cm">« Je
crois bien qu’on l’a sorti ce numéro vers le jeudi ou le vendredi. Avec une
nuit extraordinaire de tirage, où à chaque feuille sortant de la machine, nous
sortions composer un journal mural dans la rue. Splendides et formidables
instants. Les CRS avaient encore une fois chargé avec sévérité. Il faisait bon.
Les gens étaient aux fenêtres. La nuit à nous, pleine de promesses, chargée de
je ne sais quelles senteurs de poudre et d’encre, de fleurs et de liberté.
Qu’il faisait bon vivre, à se barbouiller de la grosse colle grumeleuse qui
attachait les doigts... »</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em style="text-indent: 14.2pt;"><span style="font-family: "Gill Sans MT"; border: 0cm none windowtext; padding: 0cm; font-style: normal;">A la une, sous le
chapeau intitulé « Oui aux étudiants ! Non à Gutman et ses
complices ! », les propositions de Micberth réfutées par le Comité de
grève de Tours, à savoir : </span><span style="font-family: "Gill Sans MT"; border: 0cm none windowtext; padding: 0cm;">« 1. Coordination apolitique des différents groupes
revendicateurs dans le dessein d’une meilleure organisation pour la lutte
contre la répression policière. 2. Proposition d’amnistie sans condition
de tous les étudiants incarcérés à la suite des dernières manifestations.
3. Création en terrain neutre d’un groupe d’action révolutionnaire.
4. Impression et diffusion de tracts de propagande et de ralliement.
5. Édition de bons de souscription pour réunir les fonds nécessaires à
toute organisation structurée. 6. Mise à la disposition des revendicateurs
de Tours de nos 35 000 contacts répartis sur 35 pays. »</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";
color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm;font-style:normal">Il
ajoute :</span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:
"Gill Sans MT";color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm"> « ... Il y
a autre chose que la politique et ses damnées statistiques, il y a l’homme,
l’homme et sa conscience. Assez de littérature politique et révolutionnaire.
Assez de philosophie à la petite semaine, assez de refoulés, de bande-mou, de
pisse-jaune et d’attrape-mauvais. Nous voulons une société d’amour, une société
de raison. (...) Jusqu’ici, nous étions contre la brutalité, contre la
répression de tout poil. Mais nous devons agir. Combien il est désagréable de
voir ces merdeux se tutoyer en lançant des camarades gros comme le Kremlin.
Combien il serait plus souhaitable que chacun de vous retrouve en lui
l’enthousiasme fort et généreux inhérent à toute revendication populaire. Les
étudiants de Paris, derrière leurs barricades, n’étaient pas organisés. Pourtant
l’immense élan de solidarité a fait d’eux à plusieurs reprises des héros.
Petits bras, petits muscles, mais grand désir de vaincre. Bravo aux hommes des
barricades. Bravo à l’abcès percé, si le pus qui s’en écoule ne contamine pas
d’autres parties. »</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";
color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm;font-style:normal">Le
journal contient </span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;
font-family:"Gill Sans MT";color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm">« d’autres
articles encore, enthousiastes, forts et généreux, des dessins corrosifs, des
insolences splendides »..</span><span style="mso-bidi-font-size:
14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";color:black;border:none windowtext 0cm;
padding:0cm;font-style:normal"> Sa distribution en direct à Tours est
« agitée » et donne lieu à quelques difficultés. </span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";
color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm;font-style:normal">Pour le
n° 2, A.D.G raconte </span><span style="mso-bidi-font-size:
14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";color:black;border:none windowtext 0cm;
padding:0cm">: « Le dimanche 19 mai, c’est à nouveau le branle-bas de
combat au 24 bis de la rue Roger Salengro (siège de la J.F.P.F.). Toute la
maison frappe à la machine, écrit à la hâte les derniers papiers, compose, met
en page. (...) A Paris, ville des Songes et des Singes, le folk-lore rouge
battait son plein, à la Sorbonne et à l’Odéon (pris, paraît-il par le clown
<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Jacques_Lebel">Lebel</a>). Le bourgeois palissait et salissait son slip. Nos distributions étaient
toujours un peu agitées mais sans incidents notables. »</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";
color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm;font-style:normal"><!--[if !supportEmptyParas]--> <img src="http://micberth.org/dotcl/public/.2018-05-08_Revolution_70_001_m.jpg" alt="2018-05-08_Revolution_70_001.JPG" style="margin: 0 auto; display: block;" /></span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";
color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm;font-style:normal"><br /></span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";
color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm;font-style:normal">Et puis,
le 26 mai, paraît</span> <span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;
font-family:"Gill Sans MT";color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm">Révolution
70 </span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";
color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm;font-style:normal">n° 3
qui titre</span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:
"Gill Sans MT";color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm"> : </span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";color:black;
border:none windowtext 0cm;padding:0cm;font-style:normal">« Soutien total
et inconditionnel du Mouvement du 22 Mars et du C.A.R. de l’ex-Odéon à notre
lutte »</span><span style="color:black;font-style:normal">.</span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";color:black;
border:none windowtext 0cm;padding:0cm;font-style:normal">C’est que, comme
l’expliquera Micberth :</span><span style="mso-bidi-font-size:
14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";color:black;border:none windowtext 0cm;
padding:0cm"> « Bien que de droite, je fus curieusement investi par le
Mouvement du 22 Mars et le Comité révolutionnaire de l’ex-Odéon occupé,
pour diriger l’action révolutionnaire dans le centre et l’ouest de notre
pays. » </span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:
"Gill Sans MT";color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm;font-style:
normal">Ainsi, il appelle étudiants et travailleurs à venir rejoindre son
mouvement dont </span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;
font-family:"Gill Sans MT";color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm;
mso-bidi-font-style:normal">« l’attitude ouverte passée, ainsi que les
motivations profondes »</span><span style="mso-bidi-font-size:
14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";color:black;border:none windowtext 0cm;
padding:0cm;font-style:normal"> sont approuvées par le délégué du Mouvement du
22 Mars et du C.A.R. de l’ex-Odéon qui déclare : </span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";color:black;
border:none windowtext 0cm;padding:0cm">« Ainsi Révolution 70 s’est-elle
trouvée être le fer de lance de l’activité et de la mentalité révolutionnaire,
alors que, derrière, un certain nombre d’étudiants des comités d’occupation
paraissait en constituer l’élément conservateur. »</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";
color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm;font-style:normal">Dans ce
même numéro, Micberth s’interroge néanmoins sur le sens des revendications qui
deviennent subversion, les confusions faites entre « flics » et
nazis, les liens avec Mao... Il écrit :</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";
color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm;mso-bidi-font-style:normal">« J’affirme
que je suis fier d’être français, mais que je commence à pâlir.</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";
color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm;mso-bidi-font-style:normal">« J’affirme
que Mitterrand est un intrigant narcissique et que son auréole ne résisterait
pas à une psychanalyse honnête.</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em style="text-indent: 14.2pt;"><span style="font-family: "Gill Sans MT"; border: 0cm none windowtext; padding: 0cm;">« (...) J’affirme
que Marx est un homme du XIX<sup>e</sup> siècle et que ses manifestes sont
inadaptables aux besoins de notre société actuelle.</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";
color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm;mso-bidi-font-style:normal">« J’affirme
que le conditionnement matérialiste est plus dangereux que les idéologies
capitalistes car il interdit le choix.</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";
color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm;mso-bidi-font-style:normal">« J’affirme
que les dirigeants de l’UNEF et du SNESUP se meuvent dans un climat morbide et
sont atteints par le mal qui détermine malheureusement leur prise de position.</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";
color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm;mso-bidi-font-style:normal">« J’affirme
que le gouvernement du général de Gaulle est intellectuellement prêt à assumer
ses responsabilités et que de ce fait, tous les dialogues et restructurations
sont possibles avant la révolution des consciences.</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";
color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm;mso-bidi-font-style:normal">« J’affirme
qu’au sein de la Sorbonne, des prochinois et assimilés fomentent la subversion
armée et que leurs motivations procèdent de désirs exclusivement
concentriques… »</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";
color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm;font-style:normal"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--></span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";
color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm;font-style:normal">L’investiture
sera de courte durée. </span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;
font-family:"Gill Sans MT";color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm">« Inutile
de préciser que cette investiture, je ne l’acceptai qu’une semaine, le temps de
prouver à mes détracteurs, qui me qualifiaient de fasciste, la fantaisie de
leur affirmation », </span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;
font-family:"Gill Sans MT";color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm;
font-style:normal">explique Micberth</span><span style="mso-bidi-font-size:
14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";color:black;border:none windowtext 0cm;
padding:0cm"> </span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;
font-family:"Gill Sans MT";color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm;
font-style:normal">: </span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;
font-family:"Gill Sans MT";color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm;
mso-bidi-font-style:normal">« </span></em><em style="mso-bidi-font-style:
normal"><span style="font-family:"Gill Sans MT";color:black">Quand <a href="http://micberth.org/index.php?post/2015/09/27/Daniel-Cohn-Bendit">Cohn-Bendit</a>
et ses séides de l’ex-Odéon occupé « m’envoyèrent » deux missi
dominici pour m’investir comme chef de la rébellion du Centre-Ouest, nous ne
pûmes réprimer, mes collaborateurs et moi-même, un immense éclat de rire. Le
trublion de l’IDHEC, camarade révolutionnaire, était flanqué d’une pétasse
théâtreuse dont les seins et l’âme n’avaient plus d’âge. Ils passèrent
d’ailleurs la plus grande partie de leur temps à forniquer dans ma cave. De
temps à autre, ils montaient aux étages pour se restaurer, jamais pour se
laver. Coiffé d’une gapette militaire et cubaine, le jeune garçon, avec une
logorrhée pompée dans «<a href="https://editions.flammarion.com/Catalogue/champs-essais/philosophie/la-guerre-de-guerilla"> La Guerre de guérilla </a>» du Che, tentait de
nous convaincre de placer des sacs de sable derrière nos fenêtres et nos
portes, pendant que la théâtreuse soupesait, d’un oeil expert, la virilité de
mes jeunes amis en proposant d’enseigner la libération des moeurs avec travaux
pratiques à la clé. Ces deux zozos réussirent sans trop de mal à nous dégoûter
à tout jamais de leur idéologie et à raffermir notre fidélité à l’ordre
gaullien. » </span></em><span style="font-family:"Gill Sans MT";color:black">(Micberth,
« Juste en passant » in <em style="mso-bidi-font-style:normal">Histoire
locale</em>, 1998)</span></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><span style="font-family:"Gill Sans MT";color:black">Enfin, </span><em><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";color:black;
border:none windowtext 0cm;padding:0cm">« La politisation nationale de
l’effort grand et généreux de la jeunesse nous contraignit bientôt à quitter
les rangs des révolutionnaires pour rejoindre le général de Gaulle. Nous
méprisions l’UDR, qui nous le rendait bien, mais nous avions toujours apprécié
le général de Gaulle, dans ce qu’il avait de fracassant, de courageux,
d’intègre. »</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";
color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm;font-style:normal">Dans le
n° 4 de </span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:
"Gill Sans MT";color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm">Révolution
70</span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";
color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm;font-style:normal">, Micberth
écrit : </span><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:
"Gill Sans MT";color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm">« Français,
mes frères, vous vivez les vomissements agnostiques des particules reflets
d’humain. Ne vous laissez plus enculer par des poulitichiens galeux,
vrombisseurs honnis. Informez-vous travailleurs, ceux qui profitent de vos
revendications légitimes pour leurs ambitions politiques personnelles ne
doivent plus vous représenter. Serrons-nous autour du symbole de Gaulle. Aidons
ce vieillard superbe à redresser, une fois encore, une France en danger. Pissez
du coco, chiez du fafa, arrosez vos fleurs d’amour et d’espérance... »</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:
"Gill Sans MT";color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm"><br /></span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";
color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm"><!--[if !supportEmptyParas]--><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.2018-05-08_Revolution_70_014_m.jpg" alt="2018-05-08_Revolution_70_014.JPG" style="margin: 0 auto; display: block;" /> <!--[endif]--></span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="mso-bidi-font-size:9.0pt;font-family:"Gill Sans MT";
mso-bidi-font-family:"DejaVu Sans";color:black;background:white;font-style:
normal">Quelques années plus tard, Micberth expliquera :</span><span style="mso-bidi-font-size:9.0pt;font-family:"Gill Sans MT";mso-bidi-font-family:
"DejaVu Sans";color:black;background:white"> « En 1968 j’ai vécu une
révolte saine de la jeunesse, la révolte du ras-le-bol, du
ça-commence-à-bien-faire. Tous les jeunes tiraient les pavés, qu’ils soient de
droite ou de gauche. Et puis j’ai vu la politique rappliquer avec ses gros
sabots merdeux, les syndicats, les partis. Et tout le monde a chié dans son
froc. <a href="http://fresques.ina.fr/de-gaulle/fiche-media/Gaulle00142/allocution-du-24-mai-1968.html">De Gaulle</a> a claqué des doigts, et en cela je l’approuve, et tout le monde
il est retourné à son métro-dodo-boulot, sagement. Quelques folkloriques ont
persiflé en flirtaillant avec la pègre. Ils furent décimés, ce qui est bien
fait pour eux, na ! Les autres, la grande cohorte des jeunes cons, ceux
qui remplaceront les vieux cons dans quelques années, ont porté le képi, la
robe du magistrat, la carte tricolore du commissaire de police. Récupérés,
comme on dit. Les purs – une poignée –, ont été inculpés, jetés en prison, ou
empêchés d’exister convenablement. J’en fais partie. Quelques centaines au
plus. » </span><span lang="EN-GB" style="mso-bidi-font-size:
9.0pt;font-family:"Gill Sans MT";mso-bidi-font-family:"DejaVu Sans";color:black;
background:white;mso-ansi-language:EN-GB;font-style:normal">(Micberth in </span><span lang="EN-GB" style="mso-bidi-font-size:9.0pt;font-family:"Gill Sans MT";
mso-bidi-font-family:"DejaVu Sans";color:black;background:white;mso-ansi-language:
EN-GB">Actual-Hebdo</span><span lang="EN-GB" style="mso-bidi-font-size:
9.0pt;font-family:"Gill Sans MT";mso-bidi-font-family:"DejaVu Sans";color:black;
background:white;mso-ansi-language:EN-GB;font-style:normal"> n° 17 du 7 avril
1973)</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span lang="EN-GB" style="mso-bidi-font-size:
9.0pt;font-family:"Gill Sans MT";mso-bidi-font-family:"DejaVu Sans";color:black;
background:white;mso-ansi-language:EN-GB;font-style:normal"><a href="http://micberth.org/index.php?category/Bibliographie">Sources</a> : Micberth in Révolution 70 (1968), </span><span lang="EN-GB" style="font-family: "Gill Sans MT"; color: black; background: white;">Actual-Hebdo</span><span lang="EN-GB" style="mso-bidi-font-size:
9.0pt;font-family:"Gill Sans MT";mso-bidi-font-family:"DejaVu Sans";color:black;
background:white;mso-ansi-language:EN-GB;font-style:normal"> (1973),</span><span lang="EN-GB" style="font-family: "Gill Sans MT"; color: black; background: white;"> Histoire locale </span><span lang="EN-GB" style="mso-bidi-font-size:
9.0pt;font-family:"Gill Sans MT";mso-bidi-font-family:"DejaVu Sans";color:black;
background:white;mso-ansi-language:EN-GB;font-style:normal">(1998), « Pardon de ne pas être mort le 15 août 1974 » (1977).</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span lang="EN-GB" style="mso-bidi-font-size:
9.0pt;font-family:"Gill Sans MT";mso-bidi-font-family:"DejaVu Sans";color:black;
background:white;mso-ansi-language:EN-GB;font-style:normal">A.D.G., « Mai 1968 » (Inédit, s.d.).</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span lang="EN-GB" style="mso-bidi-font-size:
9.0pt;font-family:"Gill Sans MT";mso-bidi-font-family:"DejaVu Sans";color:black;
background:white;mso-ansi-language:EN-GB;font-style:normal">Gérard Lecha, « <a href="http://histoire-locale.fr/livre/DIVERS-0840.html">Micberth et le théâtre en question avec les dégagements autobusiaques</a> », mémoire de maîtrise soutenu en 1972 publié en 1992.</span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="mso-bidi-font-size:9.0pt;font-family:"Gill Sans MT";
mso-bidi-font-family:"DejaVu Sans";color:black;background:white;font-style:
normal"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--></span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";
color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm;font-style:normal"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--></span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;text-align:justify;text-indent:14.2pt;
background:white"><em><span style="mso-bidi-font-size:14.5pt;font-family:"Gill Sans MT";
color:black;border:none windowtext 0cm;padding:0cm"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--></span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;background:white"><em><span style="font-size:14.5pt;font-family:inherit;color:black;border:none windowtext 0cm;
padding:0cm"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--></span></em></p>
<p style="margin:0cm;margin-bottom:.0001pt;background:white"><em><span style="font-size:14.5pt;font-family:inherit;color:black;border:none windowtext 0cm;
padding:0cm"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--></span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family:"Gill Sans MT";color:black"><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--></span></p>