Regards sur Micberth - Mot-clé - société socialisteCe site est consacré à M.-G. Micberth (1945-2013) : sa vie, son œuvre, sa pensée.2024-03-18T20:50:19+01:00urn:md5:ac4b6ea9a30e8880b48c8c986eb72543DotclearLe modèle socialisteurn:md5:da9d9249ae766e8245a629d949a6d13a2016-07-28T20:46:00+01:002016-07-28T20:46:00+01:00AMIci et làActual-HebdoAmérique LatineAsudamAugusto PinochetChilidémocratieFrançois MitterrandHugo ChavezLéautaud (Paul)Micberthmodèle chilienrévolutionSalvador Allendesociété socialisteutopieVénézuéla <p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 14.2pt; background-color: white;">Le Vénézuéla, <a href="http://www.franceinfo.fr/emission/le-decryptage-eco/2016-ete/la-descente-aux-enfers-du-venezuela-14-07-2016-11-13">l’ancien « paradis » d’Hugo Chavez,</a>
porte-étendard du socialisme latino-américain, est au bord du gouffre. Un pas
en avant et... patatras ! A l’instar de notre cher <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_L%C3%A9autaud">Léautaud</a>, devons-nous
faire le désolant constat que « Le parti socialiste est partout le
naufrage d’un pays » ? (L’aphorisme date de 1947.)</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">L’histoire se répète « encore et encore », comme
dit le poète. Ici comme ailleurs. Prenons le Chili, par exemple, pays latino, il
y a un peu plus de 40 ans. Et voyons ce qu’écrivait alors Micberth dans </span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Actual-Hebdo"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><em>Actual-Hebdo</em>.</span><strong style="text-align: center; text-indent: 14.2pt;"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><o:p> </o:p></span></strong></a></p>
<p class="MsoNormal" align="center" style="text-align:center;text-indent:14.2pt"><strong><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Chie, lis !
C’t’un conseil...</span></strong></p>
<p class="MsoNormal" align="center" style="text-align:center;text-indent:14.2pt"><em style="text-indent: 14.2pt;"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Où <a href="http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMEve?codeEve=109">Pinochet</a> est
une triste merde et Allende ne valait guère mieux !</span></em><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS; text-align: justify; background-color: white;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Depuis des années, je ne cesse de répéter sur tous les
tons, que les Français sont de tristes cons irresponsables. On m’accuse de
francophobie chronique et on a bien tort. J’en veux pour preuve les derniers
événements du Chili, et je pose la question suivante : comment un leader
politique français peut-il rester en place après avoir vanté fiévreusement le
modèle chilien ?</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Je parle de M. Mitterrand qui a le génie de flotter
depuis 20 ans, au-dessus des remous que provoquent ses irresponsabilités
verbales. Les plus âgés de mes lecteurs se souviendront de l’affaire de
l’Observatoire (pour la petite histoire, l’assassin Abel Dahuron est mon cousin
par alliance), les autres de Mai 1968, et enfin, les derniers, de
l’époustouflante proposition niaise du modèle chilien. Gageons que M.
Mitterrand ne n’arrêtera pas en si bon chemin, et qu’une fois au pouvoir, si
les cocos lui en laissent le temps, il nous aspergera quotidiennement de son
jus de méninges frelaté.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Il y a quelques années, notre directeur nous posait la
question suivante : « Qu’y a-t-il de plus con qu’un
Mitterrand ? » Devant notre silence embarrassé, il répondait : </span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 18.9333px; background-color: rgb(255, 255, 255);">«</span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 18.9333px; background-color: rgb(255, 255, 255);"> </span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; text-indent: 18.9333px; background-color: rgb(255, 255, 255);">Deux </span><span style="text-indent: 14.2pt; font-family: TimesNewRomanPS; background-color: white;">Mitterrand ! »</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Je me demande donc pourquoi M. Mitterrand ne répugne
pas à montrer son bout de nez après l’effondrement de l’expérience de M.
Allende. La réponse est claire : nous autres Français, vivons en
démocratie, c’est-à-dire le droit pour nos hommes politiques de dire et de
faire n’importe quoi, quels que soient les risques encourus par le bon et brave
peuple qui, palsambleu, en a vu bien d’autres au cours de son histoire en dents
de scie. Enfin bref, analysons plutôt les réactions de la presse française.
Celle de droite se frotte les mains, celle de gauche hurle au fascisme, celle
du centre déplore la mort du socialiste chilien tout en nous encourageant à
tirer les conclusions de cette aventure pour que de tels faits ne se produisent
jamais cheu nous.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Pour nous à <em>Actual</em>,
il n’y a pas de plus grand crime que l’orgueil aveugle d’un monarque. La
démocratie chilienne était un leurre, une utopie. Une petite partie du peuple
chilien, naïve et courageuse, a fait confiance au roué <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Salvador_Allende">Allende</a> et à son
alliance contre-nature. Pendant une année au moins, le peuple chilien a crevé
de faim, et que reste-t-il aujourd’hui : des privations inutiles et
l’éloignement des libertés élémentaires (On ne redresse pas un pays avec de
l’anarchie ou du romantisme égalitaire). Ce pays riche avant-hier, le troisième
d’Amérique Latine, était hier au-dessous de tout, son seul exploit est d’avoir
battu le record de la vie chère. Aimeriez-vous, petits Français bouffards,
payer cet hiver près de <st1:metricconverter productid="200ᅠF" w:st="on">200 F</st1:metricconverter>
(20 000 AF) une banale salade ?</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.Salavador_Allende1_s.jpg" alt="Salavador_Allende1.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Je ne vous le répèterai jamais assez : tant qu’il
n’y aura pas une révolution des consciences dans un pays intellectuellement
prêt à vivre cette aventure humaine, aucune société socialiste ne pourra vouère
le jour, JAMAIS.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« D’autre part, aucune révolution n’apporterait le
bonheur et la paix si elle se construisait sur des monceaux de cadavres. Moi et
toi sommes prêts à tout sacrifier du peu que nous possédons pour le bonheur des
hommes, mais tête de lard, tu sais comme moi que nous ne serons jamais suivis
par le plus grand nombre. On nous propose une révolution en douceur, construite
sur l’utopie marxiste, l’alliance des partis de gauche, mais merde, une
révolution n’est jamais douce et les dirigeants seraient contraints de faire du
capitalisme ouvrier. Je vois pas le changement, excepté que ce ne serait pas la
même poignée de misérables qui boufferaient le gâteau. Je ne vois pas très bien
la différence entre M. Pompidou et M. Mitterrand. On ne dirige pas un
pays avec des contradictions fondamentales.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Qu’est-ce qu’on en aurait à foutre qu’il n’y ait plus
d’écoles, si l’enseignement demeurait aussi débile ? Qu’est-ce qu’on en
aurait à foutre des routes, si notre vitesse était limitée et nos engins
polluants des hôpitaux, si nous étions contraints de crever faute de véritables
recherches scientifiques, des administrations, si à chaque guichet on se
faisait frustrer et humilier ? Qu’est-ce qu’on en aurait à foutre des
super moulinettes électriques, si les fruits et les légumes qu’on passerait dedans
n’avaient plus aucune saveur ? Qu’est-ce qu’on en aurait à foutre de toute
cette consommation qui nous affaiblirait musculairement, nous détruirait
l’estomac, carierait nos dents, nous ferait pousser comme des triques, nous
rachitiserait, ou nous ballonnerait comme des outres ? Qu’est-ce qu’on en
aurait à foutre de ces parfums qui masqueraient la bonne odeur du savon de
Marseille, de ces nippes démodées avant l’usure, de ces pavillons qui nous
rendraient dépendants du Crédit foncier ou de Cétélem pendant 20 ans ?
Qu’est-ce qu’on en aurait à foutre de tous ces attrape-couillons qui seraient
là, paraît-il, pour nous aider à mieux vivre, de cette télévision, si jamais
nous ne pouvions espérer y regarder les choses que l’on aime, de ces avions
supersoniques qu’une toute petite élite utiliserait, de ce confort merdeux qui
nous dégénèrerait d’année en année, et enfin qu’est-ce qu’on en aurait à foutre
de la justice sociale si elle nous rendait complètement dépendants du pouvoir,
allocations par ci, subventions par là, aide de ceci, aide de cela ? Si
nous devenions dès l’enfance des quémandeurs, d’éternels bébés insatisfaits,
nous préparerions à nos enfants et petits-enfants de belles générations de
pleutres.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« J’as causé au conditionnel pour faire joli, mais tu peux
tout reconvertir au présent.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><span style="text-indent: 18.9333px;">« </span>Cela dit, je ne crois pas à une révolution des consciences.
Je la souhaite, mais je n’y crois pas. L’égalité intellectuelle ne sera jamais
possible. On peut rendre con un individu, ouiche, certainement pas plus
intelligent. L’intelligence ne se cultive pas comme la mémoire ou l’érudition.
On naît intelligent ou on naît con. Un point c’est marre. Tu peux bourrer un
oligophrène de savantes informations, t’en feras un toubib, un curé ou un ministre,
mais ton zigue restera dramatiquement con. 90% des ouvriers sont ouvriers parce
qu’ils sont cons. Jean-Jacques Rousseau l’a dit avant moi, il y a d’abord des
esclaves et ensuite des patrons. Ce n’est pas Hitler qui a fait de son peuple
un peuple criminel, c’est le peuple allemand qui a construit Hilter de toutes
pièces. Le peuple a les Pompidou qu’il mérite. La démocrachie donne aux cons le
pouvoir d’étouffer les intelligences. C’est d’autant plus atroce que
l’intelligence ne choisit pas son milieu social pour naître. Les prolos donnent
autant d’enfants rusés que les profiteurs. (...)</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">« Allende, qui ne lisait que sporadiquement Asudam, est
mort idiot. Tout ça parce qu’il ne voulait pas grever le budget du Chili d’un
abonnement à <em>Actual-Hebdo</em>. Tant pis
pour lui. C’est au peuple de briser ses chaînes et non pas à quelques leaders
sournois de lui monter la notice de fonctionnement. Devant les intérêts de
fric, le seul moyen de s’en sortir est le courage à toute épreuve. Si vingt
grandes entreprises françaises prouvaient leur volonté de se passer
partiellement du capital, les structures archaïques de notre pays
s’effondreraient, et les cons, les moutons suivraient les précurseurs. »</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span lang="EN-GB" style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">(Micberth-Eric von Asudam
in <em>Actual-Hebdo</em> n° 35. </span><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;">Extrait de l’article paru le samedi 6 octobre 1973)</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: TimesNewRomanPS; background: white;"><o:p> </o:p></span></p>