Regards sur Micberth - Mot-clé - tout-pouvoirCe site est consacré à M.-G. Micberth (1945-2013) : sa vie, son œuvre, sa pensée.2024-03-18T20:50:19+01:00urn:md5:ac4b6ea9a30e8880b48c8c986eb72543DotclearLes arcanes du tout-pouvoirurn:md5:96129ba94abd0ed839491d5eb2b24afe2017-03-26T21:33:00+01:002017-03-26T21:33:00+01:00AMIci et làmagistratsMicberthministère de l IntérieurpresseprésidentielleRenseignements générauxtout-pouvoir <p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt">Dans notre article à propos des vertus de la presse (voir
<a href="http://micberth.org/index.php?post/2017/02/05/La-presse-vertueuse">« La presse vertueuse »</a>, 5/02/2017), Micberth employait le terme <em>tout-pouvoir</em>.
Peut-être serait-il judicieux de développer le « concept », comme on
dit aujourd’hui, pour éclairer le marasme actuel. Rien de nouveau sous le ciel
de notre beau pays. Seuls les mots changent...</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em>« Pour moi, le tout-pouvoir est composé des hommes
politiques influents, des magistrats, des hauts fonctionnaires, des élus
locaux, des responsables des administrations, des armées, de la police, etc.,
des chevaliers de l’industrie, des membres éminents de diverses sociétés plus
ou moins discrètes ou secrètes (francs-maçons, rose-croix, etc.) ou des
groupements mondains (Rotary club, Lyon’s club...), tous les groupes de
pression (lobbies...), ceux que l’on appelle communément les édiles et qui
forment une nouvelle aristocratie particulièrement nuisible. Ces personnalités,
de familles politiques très différentes, d’intérêts opposés, de philosophies
antagonistes, qui se combattent ordinairement, savent se regrouper sous une
même bannière, lorsque certains tabous leur paraissent transgressés. Très
jaloux de leurs privilèges, et sous le prétexte du bon droit, du bon goût, de
la morale, du respect des moeurs et des usages, ils sabrent sans pitié tous
ceux qui s’élèvent contre eux, contre leur intérêts. »</em> </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt">Ainsi, lorsque Micberth fut candidat à la présidentielle de
1969 (Voir <a href="http://micberth.org/index.php?post/2016/12/18/Candidat-%C3%A0-l-%C3%A9lection-pr%C3%A9sidentielle">« Candidat à l’élection présidentielle »</a>, 18/12/2016) les
Renseignements généraux et le ministère de l’Intérieur s’activèrent-ils pour
invalider ses parrainages, pourtant en nombre suffisant (Il n’en fallait que
100 à l’époque) et lui interdire coûte que coûte l’accès à la télévision<em>.
« Il s’agissait pour le tout-pouvoir de renforcer son barrage et de porter
un coup décisif en adoptant deux techniques distinctes. L’une consistait dans
la surveillance permanente de cet insoumis ; l’autre, dans la
paupérisation de la mini-société qu’il avait formée autour de lui. Ce fut le
temps des délations qui me forcèrent à démissionner des postes de
responsabilité que j’occupais. On monta, par de multiples procédés que
j’expliquerai par ailleurs, les populations contre moi et contre les amis qui
partageaient mes idées.</em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em>« Les gendarmes et les services administratifs prêtèrent leur concours et devinrent complices de l'action menée contre nous. J'eus l'honneur d'une table d'écoute sur ma ligne téléphonique et ma propriété fut envahie de discrets micros. Les personnes qui travaillaient avec nous furent incitées à déposer des plaintes contre nos organismes. »</em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.Palais_justice_m.jpg" alt="Palais_justice.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family:"Times New Roman"">« Le
tout-pouvoir, pour contraindre tel ou tel individu, possède trois armes
distinctes : la justice, la presse et la manipulation des masses. Ces
trois grands moyens de pression s’interpénètrent parfois, mais le plus souvent
restent indépendants les uns des autres. Cela vient du fait qu’ils sont
utilisés dans l’histoire de l’individu à abattre, à des périodes différentes.
Cette observation n’est pas une vérité absolue ; il arrive parfois, quand
la stratégie l’exige, que tous les moyens soient conjugués. L’intérêt de se
servir de la justice ne réside pas tant dans l’espoir de condamnation
humiliante, que dans le discrédit qui handicapera la victime toute sa vie.
Cette marque indélébile suivra l’homme visé où qu’il aille et quoi qu’il fasse.
Son dossier de police sera un véritable agent provocateur. Le pouvoir répressif
de la presse n’a d’efficacité que si la victime se maintient dans les régions
des délations ou des attaques. Cela est vrai aussi pour la manipulation des
masses. L’homme à abattre peut, en effet, s’écarter des endroits chauds et
refuser l’épreuve de force avec la population. Le véritable intérêt que trouve
le tout-pouvoir à la presse, c’est principalement la publicité d’audience, une
fois que la justice a rendu son jugement. La manipulation des masses suit. Et
comme je le précise, la victime peut toujours exercer sa résistance, poursuivre
son combat en d’autres lieux. Inconnu de son voisinage, il sera pourtant tout
de suite repéré par les services de police qui auront de lui l’image que
laissera la lecture de son dossier. Et comme, neuf fois sur dix le dossier sera
truqué, mensonger, on imagine les conséquences d’une telle manoeuvre...</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><em><span style="font-family:"Times New Roman"">« Les
rapports qui s’établiront entre la victime et les autorités seront
nécessairement tendus. Celle-ci pourra toujours jurer de sa bonne foi,
expliquer les manoeuvres du tout-pouvoir ; rien ne pourra faire admettre
sa sincérité. Bien au contraire ! Comment les hommes naïfs qui composent
les forces de l’ordre pourraient-ils concevoir que des personnages d’un aussi
haut niveau, réputés intègres, soient capables de machinations dignes des
imaginations les plus vicieuses ? Quand on sait que les dossiers de police
recueillent, en plus des diverses enquêtes, les articles de presse, on
comprendra que la victime n’a plus aucune chance de prouver son honorabilité.
D’autant que son combat, s’il se poursuit, lui amènera de nouveaux ennuis, donc
de nouvelles enquêtes, et probablement des campagnes de presse désastreuses.
Petit à petit, le tout-pouvoir disqualifiera sa victime, jusqu’au jour où les
forces de l’ordre, ne s’embarrassant plus de convenances, et croyant agir au
nom du bon droit, mettront un terme à son existence. »</span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="font-family: "Times New Roman";">A relire également : <a href="http://micberth.org/index.php?post/2014/08/15/Un-certain-15-ao%C3%BBt">« Un certain 15 août »</a>, 15/08/2014 (L'affaire des chèques Pompidou). </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><span style="background-color: white; font-family: "Times New Roman";">Source : citations extraites de
« Pardon de ne pas être mort le 15 août 1974 », rapport de 330 pages
dont le dactylogramme, terminé en 1975, annoté, fut imprimé en fac-similé en
1977.</span></p>
<p class="MsoBodyTextIndent"><span style="font-family:"Times New Roman""><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--></span></p>
<p class="MsoBodyTextIndent"><em><span style="font-family:"Times New Roman""><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--></span></em></p>La presse vertueuseurn:md5:284caf60facfaa31edba7a3fbdcd236a2017-02-05T20:16:00+00:002017-02-06T13:04:14+00:00AMIci et làaffaire des chèques PompidouGeorges-Paul Wagnerjuge Le CaignecLe Canard enchaînéLe MondeMicberthpressetout-pouvoir <p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="font-family: "Gill Sans MT";"> Nous avons
déjà évoqué dans l’article « <a href="http://micberth.org/index.php?post/2014/07/10/Pour-une-justice-apolitique">Pour une justice apolitique</a> » l’affaire dite des
chèques Pompidou, qui fit de Micberth l’un des rares journalistes mis en prison
en France, après la Libération, dans le cadre d’une affaire politique. Après
une arrestation rocambolesque par deux brigades de gendarmes armés jusqu’aux
dents, le 15 août 1974, Micberth fut conduit à Fresnes où il
« résidera » pendant deux semaines. Il en sortira le 31 août 1974,
avec les excuses du <a href="http://www.liberation.fr/societe/1998/01/21/les-chantiers-de-la-justice-2-les-dysfonctionnements-meme-les-juges-peuvent-se-tromper-pour-sauver-l_225566">juge Le Caignec</a> pour « cette incarcération arbitraire ». A
la question d’un éventuel téléguidage ce dernier répondra : « Ce n’est pas
exactement le mot. Disons que j’ai eu des recommandations. » En 1975, Micberth
rédige un rapport où il explique tous les tenants et les aboutissants de
cette « affaire » dont la couverture médiatique fut particulièrement
diffamatoire et ignoble dès le 19 août 1974 (250 articles connus, mais il y en eut certainement
beaucoup plus). Le </span><em style="font-family: "Gill Sans MT";">Canard enchaîné</em><span style="font-family: "Gill Sans MT";">, mal informé et en mal d’inspiration,
relaiera l’information de façon très succincte, mais quand même, au cas où...</span></p>
<p class="MsoBodyTextIndent"><span style="font-family: "Gill Sans MT";"> Micberth
écrit :</span></p>
<p class="MsoBodyTextIndent"><span style="font-family: "Gill Sans MT";"> </span><em><span style="font-family:"Gill Sans MT""> </span><span style="font-family: "Gill Sans MT";">« </span><span style="font-family:"Gill Sans MT"">Un
premier press-book hâtivement constitué, m’apprenait l’importance des
diffamations. (...).</span></em></p>
<p class="MsoBodyTextIndent"><em><span style="font-family:"Gill Sans MT""> « Sous
le titre : « Une vraie gaffe de sa petite amie a perdu le faux
châtelain qui voulait faire chanter les directeurs de banque », le
journal </span></em><span style="font-family: "Gill Sans MT";">La Montagne<em>
avait publié, sur une demi-page, avec photos et encadrés, des immondices que
seul un journal vulgaire, se complaisant dans l’ordure, avait pu imaginer. Pour
sa part, </em>Le Berry républicain<em> titrait : « Le professeur de
sexologie de La Perche, Micberth, aimait trop la vie de château ». Puis,
d’autres journaux et d’autres titres. </em>La République du Centre<em> :
« Deux maîtres chanteurs détenaient des chèques au nom de Georges
Pompidou. » </em>La Dépêche du Midi<em> : « Quatre chèques en
blanc au nom de Georges Pompidou ont perdu les maîtres chanteurs ». </em>La
Nouvelle République du Centre-Ouest<em> : « Éditeur en quête d’auteurs
et écrivain sans œuvres, le poète tourangeau Micberth est inculpé de recel de
chèques au nom de Georges Pompidou ». Et encore :
« L’extravagante machination imaginée par Micberth n’était pas très au
point. Une gaffe de son amie a suffi à la démonter ». </em>La Nouvelle
République<em>, édition du Cher : « Micberth en Saint-Amandois, un
personnage</em></span><em style="font-family: "Gill Sans MT";"> »</em><em style="font-family: "Gill Sans MT";">. </em><span style="font-family: "Gill Sans MT";">La Dépêche</span><em style="font-family: "Gill Sans MT";"> : « Après l’arrestation du châtelain de
Marcillat (Allier) deux autres témoins entendus au quai des Orfèvres ». </em><span style="font-family: "Gill Sans MT";">Presse-Océan</span><em style="font-family: "Gill Sans MT";">,
sur trois colonnes à la une : « Mystère à Paris autour du recel de
chéquiers au nom de Georges Pompidou ». Puis, « Pas très au point le
plan de l’escroc aux chèques signés G. Pompidou ». </em><span style="font-family: "Gill Sans MT";">Le Courrier de
l’Ouest</span><em style="font-family: "Gill Sans MT";"> : « L’affaire des chèques Pompidou. Une tentative
d’extorsion de fonds ». </em><span style="font-family: "Gill Sans MT";">L’Union</span><em style="font-family: "Gill Sans MT";"> : « Les chèques Pompidou.
Une vulgaire affaire de chantage ». </em><span style="font-family: "Gill Sans MT";">Le Journal du Centre</span><em style="font-family: "Gill Sans MT";"> :
« Le châtelain de Marcillat-en-Combraille était un escroc. Il cherchait à
écouler des chèques volés au président Pompidou ». </em><span style="font-family: "Gill Sans MT";">Eclair Pyrénées</span><em style="font-family: "Gill Sans MT";">,
trois colonnes à la une : « Des chèques Pompidou, etc. ». </em><span style="font-family: "Gill Sans MT";">La
Liberté de l’Est</span><em style="font-family: "Gill Sans MT";"> : « Les chèques de G. Pompidou n’ont pas fait
chanter sa banque. Les directeurs étaient réfractaires à la musique ».
Puis, « L’escroc au chéquier de G. Pompidou ». </em><span style="font-family: "Gill Sans MT";">Le Populaire du
Centre</span><em style="font-family: "Gill Sans MT";"> : « Les escrocs possédaient des chéquiers au nom de G.
Pompidou ». </em><span style="font-family: "Gill Sans MT";">L’Aurore</span><em style="font-family: "Gill Sans MT";"> : « Les chèques Pompidou.
L’imagination ne paie pas ». </em><span style="font-family: "Gill Sans MT";">La Croix</span><em style="font-family: "Gill Sans MT";"> : « Sans doute une
banale affaire d’extorsion de fonds et de chantage ». </em><span style="font-family: "Gill Sans MT";">France-Soir</span><em style="font-family: "Gill Sans MT";"> :
« Une mystérieuse organisation fabriquerait des chéquiers pour
compromettre des personnalités ». </em><span style="font-family: "Gill Sans MT";">Le Monde</span><em style="font-family: "Gill Sans MT";"> : « Le vol des
chèques de G. Pompidou. Une banale affaire d’extorsion de fonds ». </em><span style="font-family: "Gill Sans MT";">Le
Parisien Libéré</span><em style="font-family: "Gill Sans MT";"> : « Probablement une affaire de chantage »,
etc.</em></p>
<p class="MsoBodyTextIndent"><em><span style="font-family:"Gill Sans MT""><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.2017-02-06_002__2__m.jpg" alt="2017-02-06_002__2_.JPG" style="margin: 0 auto; display: block;" /> </span></em></p>
<p class="MsoBodyTextIndent"><em><span style="font-family:"Gill Sans MT""> « Seuls,
</span></em><span style="font-family:"Gill Sans MT"">Le Monde, Nord-Matin, La
France, Le Télégramme de Brest<em> et quelques autres journaux, s’interrogeaient
sur la nature politique de cette affaire. Pour les autres, il était
incontestable que j’étais un escroc.</em></span></p>
<p class="MsoBodyTextIndent"><em><span style="font-family:"Gill Sans MT""> « Tout,
dans le contenu des articles, démontrait la mainmise du pouvoir, dans
l’orientation donnée aux informations. Nous avons pu, depuis, nous constituer
un press-book presque complet qui comprend environ deux cent cinquante
articles. L’analyse comparée de ces documents révèle les différentes sources de
délation. Lors d’un rectificatif, publié par </span></em><span style="font-family:
"Gill Sans MT"">L’Est Eclair,<em> ce journal mettait en cause l’<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Agence_centrale_de_presse">Agence centrale
de presse</a>. Nous aurions apprécié que les autres supports citent de même les
mentions d’origine. Notre principal travail, pendant les mois qui suivirent ma
libération, consista à obtenir l’application du droit de réponse prévu par la
loi du 29 juillet 1881. Certains journaux s’y conformèrent, avec courtoisie</em> (NDLR. Pas avant le 10 septembre).<em>
D’autres restèrent sur leur position, en particulier </em>La Montagne<em>, à qui
nous pouvons décerner le prix d’excellence de la délation. »</em></span></p>
<p class="MsoBodyTextIndent"><span style="font-family:"Gill Sans MT""> Micberth donnera le premier accessit de la bêtise au <em>Berry républicain</em> qui
titrera le 24 août, après un article incendiaire paru le 19 : « Il
n’y avait vraiment pas matière à un papier sensationnel.<em> </em>» Il
attribuera le prix spécial du jury à la <em>Nouvelle République du Centre-Ouest</em>
qui le présentera comme </span><span style="font-family: "Gill Sans MT"; text-align: justify;">«</span><span style="font-family: "Gill Sans MT"; text-align: justify;"> </span><span style="font-family: "Gill Sans MT";">un inquiétant personnage</span><span style="font-family: "Gill Sans MT"; text-align: justify;"> </span><span style="font-family: "Gill Sans MT"; text-align: justify;">»</span><span style="font-family: "Gill Sans MT";"> et </span><span style="font-family: "Gill Sans MT"; text-align: justify;">«</span><span style="font-family: "Gill Sans MT"; text-align: justify;"> </span><span style="font-family: "Gill Sans MT";">un raté</span><span style="font-family: "Gill Sans MT"; text-align: justify;"> </span><span style="font-family: "Gill Sans MT"; text-align: justify;">»</span><span style="font-family: "Gill Sans MT";"> (Basse vengeance ?).</span></p>
<p class="MsoBodyTextIndent"><em><span style="font-family:"Gill Sans MT""> « On
jugera avec quel sérieux les journalistes qui, pour vendre du papier, se font
les auxiliaires de la justice, traitent les informations qui leur sont
confiées. N’importe quel homme qui commettrait dans son travail de tels
impairs, serait irrémédiablement mis à la porte. Ici, les qualités
professionnelles ne comptent guère. On écrit n’importe quoi sur n’importe qui,
sans se soucier que ces articles vont être lus par des centaines de milliers de
personnes, encore très naïves, qui croient en leur quotidien régional parce
qu’on leur a enseigné le respect de la chose écrite. J’aurais pu, le lecteur
s’en doutera, multiplier les exemples. J’ai choisi ceux qui me paraissaient les
plus significatifs de la mentalité que je me suis efforcé de décrire dans cet
ouvrage : la complicité de la presse et du </span></em><span style="font-family:"Gill Sans MT"">tout-pouvoir<em>. C’est bien dans cette
publicité outrancière que se trouve la punition du délit qui m’a été
arbitrairement reproché. Il faut une force d’âme à toute épreuve pour se
relever d’une pareille aventure. Où que vous alliez, quoi que vous fassiez,
vous aurez toujours une bonne âme pour vous brandir sous le nez les saloperies
diffusées sur votre compte. Je ne parlerai pas de ceux que l’hypocrisie
contraint à agir dans l’ombre, et à vous nuire, sans que jamais vous ne sachiez
d’où pleuvent les coups.</em></span></p>
<p class="MsoBodyTextIndent"><em><span style="font-family:"Gill Sans MT""> « Lorsque
l’anathème est jeté sur un nom, aucune vie publique ne peut se réaliser sans
dommage. « Micberth ? Ah oui ! l’escroc du château ! »
C’est dit, catégoriquement, définitivement. Et peu importe que vous ayez des
enfants et une femme à faire vivre, que vous soyez en fin de compte un honnête
homme. Vous n’intéressez plus l’actualité et le préjudice qui vous a été causé
ne sera jamais réparé. »</span></em></p>
<p class="MsoBodyTextIndent"><span style="font-family:"Gill Sans MT""><!--[if !supportEmptyParas]--> </span><span style="font-family: "Gill Sans MT";">Ainsi,
défendu par M</span><sup style="font-family: "Gill Sans MT";">e</sup><span style="font-family: "Gill Sans MT";"> Georges-Paul Wagner, Micberth se battra 5 ans avec la
justice pour obtenir sa relaxe totale. Ce qui n’intéressa pas la presse, on s’en
doute. Ah, si, peut-être, </span><em style="font-family: "Gill Sans MT";">Le Monde</em><span style="font-family: "Gill Sans MT";">, qui fit (dix ans plus tard) de cette
incarcération un précédent... Je rappelle que cela se passait dans les années
1970. On ne voit pas le temps passer ! </span></p>
<p class="MsoBodyTextIndent"><span style="font-family: "Gill Sans MT";"> (Source : Micberth, </span><em><span style="font-family: "Gill Sans MT";">« </span></em><span style="font-family: "Gill Sans MT";">Pardon de ne pas être mort le 15 août 1974</span><em><span style="font-family: "Gill Sans MT";"> »</span></em><span style="font-family: "Gill Sans MT";">, NDF 1977) </span><span style="font-family: "Gill Sans MT";"> </span></p>
<p class="MsoBodyTextIndent"><span style="font-family:"Gill Sans MT""><img src="http://micberth.org/dotcl/public/.Le_Monde_1984_m.jpg" alt="Le_Monde_1984.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /><!--[endif]--></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><em><span style="font-family:"Gill Sans MT""><!--[if !supportEmptyParas]--> <!--[endif]--></span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><em><span style="font-family:"Gill Sans MT""><!--[if !supportEmptyParas]--> </span><span style="font-family: "Gill Sans MT";"> </span></em></p>