« Au premier contact, on lit de prime abord sur le visage de cet homme une compréhension subtile des êtres et des choses et un pouvoir d’attention assez frappant. Une calme assurance émane de sa personne en toutes circonstances et une forte détermination, pour conduire quelque entreprise que ce soit, marque aussi le poids d’une personnalité hors pair. Cette solidité de patriarche chez un homme n’ayant pas atteint trente ans empreint toute sa personne d’une force virile et d’un charme indéfinissable qui donne confiance et qui attire. » (Gérard Lecha, Micberth et le théâtre en question avec les dégagements autobusiaques, mémoire 1972, éd. 1992)

« (Micberth) a toujours été d’avant-garde, heurtant le jugement des professeurs d’ailleurs. (...) Je ne mesurais pas l’influence qu’il pouvait avoir sur des jeunes qui trouvaient en lui un révélateur. Je ne supposais pas son vécu. Et ce n’est qu’en voyant l’évolution de la jeunesse que je me suis aperçu que ce garçon-là avait été un précurseur, qu’il avait vu, senti et pensé lui-même, bien avant, ce que les autres pensent maintenant. » (René Brassart, fondateur de l’école Brassart, interview du 31 mars 1970)

 « Il n’y a pas un seul de ses textes, poétiques, romanesques ou pamphlétaires, qui ne soit marqué du sceau de son existence foisonnante ; car pour écrire avec ce brio et cette fougue, sans doute lui faut-il une réelle maëstria littéraire, mais aussi – et surtout ? – une expérience confondante de la rudesse des hommes et des choses – celle de son enfance et de son adolescence – un sens aigu de la psychologie et des stratégies de l’action, une faculté de créer constante, un humour redoutable, une aptitude innée à la provocation. » (François Richard in Regards sur Micberth n° 3, printemps 1988)

MGM___Anick_2_1964.jpg

« Le verbe micberthien est fleuri, tendre et truculent. Nous rions à nous tordre les tripes de ses calembours qui sont à l’asymptote de l’esprit le plus fin. Puis sans façon, nous discourons de l’analyse comparée de la symbolique et de la sémiotique, de la sexualité de la femme, du généralissime Cathelineau, de la poétique de Gaston Couté, du jazz, de Paracelse, des trichomonas, de l’âme, de la beauté de la plaine dans la lumière de l’aube. Rien n’est étranger à la verve de Micberth. » (Claude-Guy Onfray in Regards sur Micberth n° 2 janvier-février 1988)

 « Diogène habite un château : une réminiscence de l’Ancien Régime stylisée par un architecte à la dévotion de la bourgeoisie sucrière de Picardie. Pas de tonneau ! La niche des bas rouges à pelage noir qui grondent dans le courtil grillagé est vide. Le bonhomme est à l’intérieur, à la place du maître de céans. Tudieu ! Quelle métamorphose ! Derrière le bureau de la bibliothèque, il dresse sa hautestature jupitérienne. Raspoutine et frère Jean des Entommeurs, thaumaturge des niaiseries communes et pourfendeur d’institutions picrocholines. Michel-Georges Micberth, Breton de sang, Tourangeau par état civil, sanglé de cuir comme un corsaire et étolé d’un châle rouge comme un prêtre paillard, nous ouvre son glossaire abominable. Il y a quarante ans qu’il s’adonne au jeu de massacre verbal à la tronçonneuse. » (Jim Arcade pour L’Echo des savanes, n° 27, mars 1985)

MGM1985.jpg

« Protégé par ses chiens « bas-rouge », cet ermite s’est réfugié dans son castel millénaire aux portes de la Thiérache, reconstruit au siècle dernier. Les murs de la belle demeure dans son habit de briques et de pierres sont hantés de dix mille volumes. (...) Sa pensée et son action comme poète, écrivain, responsable d’un théâtre d’avant-garde à Tours où il est né en 1945 ont même fait l’objet de plusieurs travaux universitaires. Grand seigneur avec sa chemise blanche ouverte, son blazer bleu marine, une écharpe beige autour du cou, il a tiré un trait sur ses premières activités. » (Fabrice Littamé in L’Union du 23 décembre 1995)

 « Anar, barbu et un rien mythique, (Michel) Georges Micberth est ce qu’on appelle un rebelle absolu. Nous sommes allés le voir dans son château, près de Paris. Personnage insolite, tonitruant, il nous a reçus dans son salon. Sur la cheminée trônaient des peluches, offertes par ses enfants... » (Bertrand de Saint-Vincent, article « Les rebelles sont parmi nous » in Le Quotidien de Paris du 2 juillet 1991).

« Une maladresse de ma part, il y a de ça quatre ans, m’a fait découvrir Micberth.Du fin fond de mon pays de « chauvache », un vide - sans doute incomparable pour ceux qui l’ont côtoyé - m’envahit. L’histoire lui reconnaîtra plein de choses. Moi, il m’a appris à lire. C’est con hein? Mais pour moi c’est une grande chose que l’histoire oubliera. » (Keven Berrigan, mars 2013)

« La faculté d’indignation est le moteur de cet aristocrate. « J’ai besoin de m’indigner constamment. Les gens qui sont incapables de s’indigner sont des gens morts. (Jacques Béal in Le Courrier picard du 3 mai 1991)