lectures_francaises.jpg« Michel-Georges MICBERTH s’est éteint le 19 mars 2013 à Autremencourt (Aisne), à l’âge de 67 ans. Il était né à Tours, le 12 août 1945, sous le patronyme de Michel-Georges Berthe.

« Editeur, pamphlétaire, écrivain, son oeuvre est considérée comme se rattachant à « l’anarchisme de droite ».

« Sa carrière est longue, ses ouvrages nombreux, ses activités multiples. En 1963 (à l’âge de 18 ans), il avait fondé La Jeune Force poétique française, à laquelle a collaboré le jeune Alain Fournier, qui allait se faire ensuite connaître sous le pseudonyme d’A.D.G. Ensuite, jusqu’en 1980, environ, il a créé et dirigé une dizaine de petits journaux et publications. Une anecdote est bien oubliée aujourd’hui et mérite d’être sortie de l’oubli : en 1969, il s’est présenté à l’élection présidentielle et bien qu’ayant recueilli le nombre de signatures nécessaires, sa candidature ne fut pas retenue par le conseil constitutionnel.

« En 1973, Le Crapouillot a publié une Anthologie des pamphlétaires de la Libération à nos jours, dans laquelle figurait Eric Asudam (pseudonyme de Micberth) aux côtés d’Anouilh, Céline, Mauriac, Bernanos... La même année, il a fondé le mouvement politique Nouvelle Droite française (qui n’avait rien à voir avec le courant en vogue à l’époque de la nouvelle droite) qui se définissait comme « Révolutionnaire », « Aristocratique » et « Anti-républicain ». Lui-même, afin de mettre un terme aux différentes étiquettes qui lui étaient attribuées, se présentait comme « Aristocrate libertaire ».

« En 1974, il fut poursuivi et traduit en justice pour avoir détenu un chéquier volé portant le nom de Georges Pompidou (l’ancien président de la République). Défendu par Me Georges-Paul Wagner, il a finalement été relaxé. En 1975, il a tiré un livre de cette « aventure », Pardon de ne pas être mort le 15 août 1974 et écrivait dans son avertissement : « Mon souci n’a pas été d’offrir au lecteur une oeuvre littéraire, mais le témoignage d’un homme loyal qui se bat pour ses idées, le cri d’un combattant qu’on a voulu assassiner un soir de 15 août dans ce sale pays, la France giscardienne qui ment, qui vole et qui tue. »

« Auteur de multiples pamphlets, essais et poèmes, il fit aussi des dessins humoristiques (sous le pseudonyme de Freuslon). A partir de 1986, il s’est consacré à l’édition de la collection devenue très connue des Monographies des villes et villages de France, dont le catalogue, en 2011, répertoriait 3150 titres ! Au total, pour l’ensemble de sa vie professionnelle il a publié près de 5000 livres.

« Depuis son décès, son épouse Virginie Beaufils-Micberth poursuit son oeuvre d’édition. Nous lui adressons l’assurance de nos sincères condoléances.

« Nous pouvons mentionner qu’au moment de sa mort, il était abonné à Lectures françaises depuis plus de 10 ans. » (Lectures françaises, n° 675, juillet-août 2013, pp. 53-54)

 

NDLR. Nous aurons l’occasion de revenir sur la présentation de Micberth à l’élection présidentielle de 1969 avec documents à l’appui. Quant à « Pardon de ne pas être mort le 15 août 1974 », nous publierons en août 2014 une nouvelle version de cet ouvrage dont il avait entrepris la correction quelques semaines avant son départ.