BÊTISE

« J’exècre la bêtise. Voilà pourquoi je ne suis pas un démocrate. Dix mille cons ne feront jamais une intelligence. La bêtise me fait peur plus que la force, la douleur, la maladie ou la mort. » (Micberth, Mimi sait tout, Le Roy’s Club, octobre 1987)

bourgeois

« En France, les bourgeois vendeurs de merde ont fait la révolution et ont installé une nomenclature qui nous étouffe depuis 1793. » (Micberth, Mimi sait tout, Le Roy’s Club, octobre 1987)

CANARD ENCHAÎNÉ

« On ne doit jamais ironiser quand on parle des rédacteurs de ce journal. Un jour, nous aussi, on sera vieux et sans talent. » (Micberth in L’Echo des savanes, avril 1985)

COUPLE

« Un couple hétérosexuel se compose d’un homme et d’une femme ; pas de deux bonshommes ou de deux bonnes femmes. La différence, voilà le mot, je le lâche ; être différent. » (Micberth-Asudam in Actual-Hebdo, juillet 1973)

DÉSINTÉRESSEMENT

« Quand on donne, on rend d’abord service à soi-même. Voilà pourquoi, il est superflu d’attendre le moindre geste de reconnaissance des bénéficiaires de ses bontés, de ses largesses. On peut prétendre au désintéressement total mais cela est une autre histoire. De rares hommes y parviennent. Comme on dit, cela échappe au vulgaire. » (Micberth in La Lettre, novembre 1984)

DROITISTE

« Tant pis pour la réclame que l’on me fait, mais je préfère l’étiquette de voyou droitiste à celle de renégat ou de simple trou du cul. » (Micberth in La Lettre, avril 1985)

ÉDITION (L’)

« L’édition est devenue une épicerie, comme la sculpture une maçonnerie. » (Micberth, Mimi sait tout, Le Roy’s Club, novembre 1987)

EFFORT (L’)

« Le plaisir, dans la vie, passe par la contrainte et l’effort. Si tu veux te chauffer, il faut ramasser les branches mortes et les coltiner jusqu’à ta cheminée. La société du moindre effort veut que nous possédions tout sans lever le petit doigt. Pour ce faire, on saccage la nature, pollue les rivières, etc. On appauvrit notre corps et notre volonté. » (Micberth-Asudam in Actual-Hebdo, juillet 1973)

ÊTRE (L’)

« L’être est unique. Même s’il perpétue l’espèce, même s’il se retrouve dans ses enfants. Bien sûr, il y aura toujours le vulgaire anomique et transparent. Mais ne soyons pas méchant. » (Micberth, Mimi sait tout, Le Roy’s Club, novembre 1987)

EXPÉRIMENTAL (L’)

« L’évidence reste pour moi dans l’expérimental. Ce que je peux reproduire à l’infini est une évidente loi à laquelle je m’accroche et qui étaye ma raison pour conduire toute ma réflexion sur le monde. » (Micberth, Mimi sait tout, Le Roy’s Club, octobre 1987)

figaro (LE)

« Très utile pour les commodités. Attention, néanmoins, aux articles de Jean d’Ormesson qui occasionnent du prurit anal et parfois de sévères infections. Le supplément magazine n’est pas recommandé, en raison de son impression sur papier glacé. Mitterrand l’a essayé, m’a-t-il affirmé, mais il s’en est mis plein les doigts. » (Micberth in L’Echo des savanes, avril 1985)

gandhi (Indira)

« Organisatrice de fraudes électorales (condamnée par la haute cour de justice d’Allahabad), mère abusive de « la plus grande démocratie du monde » dans laquelle la police corrompue tue tous les mois plusieurs milliers de personnes, gorgone d’une caste brahmanique qui exploite les « inférieurs » et écrase la population. » (Micberth in La Lettre, décembre 1984)

gÉnocide

« Il est à noter que selon la cause défendue, il y a des génocides excusables et d’autres inexpiables et monstrueux. La déraison des hommes pousse au comique. » (Micberth in La Lettre, janvier 1985)

J.O.

« Il n’y a rien de plus détestable que de voir des hommes guerroyer pour de rire. Point de sang, de ruines, de viscères répandus dans la glaise, de mères éplorées, d’orphelins. Non vraiment, avec le sport, on n’en a pas pour son argent. » (Micberth in L’Echo des savanes, avril 1985)

mariano (Luis)

« Petit, j’en voulus beaucoup à J.F. Revel d’avoir écrit (en bien en mal ? La mémoire me quitte) sur ce trou à merde de Luis Mariano. Un agrégé, doux Jésus ! qui se penche sur le cas d’une espèce de tante gominée à la voix de coquâtre qu’on enfile ? J’étais horrifié. Cette pâtisserie peu ragoûtante pour gamines étêtées et mémés aux organes en cavale, m’envahissait les narines avec ses relents rances de suif gâté. Comme un coin du buvard éponge la tache d’encre, je pensais que le simple fait de portraiturer un pareil couillon chaponné suffisait à crétiniser l’impudent folliculaire qui s’y était risqué. C’était, je l’avoue, méconnaître Auguste Comte et sa sociologie panacée. On sait grâce à lui que tout vaut. » (Micberth in La Lettre, janvier 1985) 

recherche

« La recherche médicale internationale est une vaste affaire commerciale, ni plus ni moins. L’intervention des chercheurs purs, honnêtes et isolés, ne signifie plus rien. Le coût de l’appareillage technique indispensable pour avancer plus loin, ne peut être supporté que par des instituts de recherche de dimension nationale et internationale. Ainsi, ne comptez pas jouer vos Pasteur dans un laboratoire aménagé dans votre penderie. » (Micberth-Asudam in Actual-Hebdo, 12 mai 1973)

PENSÉE

« Nous autres qui ne sommes pas des bêtes, que diable, mais des gens instruits des choses de la vie, nous avons appris à distinguer les divers courants de la pensée savante. Longues et laborieuses humanités. Nous savons que les esprits sont tout en nuances, subtils et délicats. Aussi, nous nous efforçons de placer notre raison très au-dessus de notre sphincter anal. Question d’hygiène et de moeurs. » (Micberth-Asudam in Actual-Hebdo, 31 mars 1973)

RACISME

« Racistes et non-racistes sont attirés par le mystère sexuel de l’étranger qui symbolise la puissance ou le sel aphrodisiaque, selon. Je l’ai dit, le racisme est sain. Ce qui l’est moins, ce sont les prétentions des oligophrènes pour une supériorité raciale et biologique, cet ordre racial meurtrier et dérisoire. » (Micberth-Asudam in Actual-Hebdo, 25 août 1973)

TIMIDITÉ

« Il faut montrer sa timidité. L’intelligence spéculative donne de l’anxiété. Moins on est con et plus on est timide. L’intelligence identifie l’intelligence. La timidité est la première des qualités et non un défaut, voire une tare comme on essaie de le faire croire. Le culot est exécrable, c’est une astuce de représentant de commerce et rien d’autre. Soyez timide, c’est une vraie force. » (Micberth, Mimi sait tout, Le Roy’s Club, novembre 1987)