« A qui profite le crime ? Le scénariste à l’imagination juteuse, le fou littéraire, l’illuminé de salon, le théoricien de l’extrême droite ratapoil vous parleront des « maîtres du monde », chacun y allant de sa dérive onirique. C’est vrai pourtant, les maîtres du monde existent. Ils ne sont pas plus maîtres que vous et moi, leur influence ne s’exerce que sur les parties évoluées de notre planète, mais il faut bien qualifier cette peste d’une appellation même grotesque, dès l’instant où nous avons à subir chaque jour les effets secondaires, tertiaires et quaternaires de leurs menées.
Je dicte ce texte dans mon parc, sur la pelouse. Je suis entouré de taupinées. C’est le signe visible d’une activité intense que je suppute et que je ne vois pas. Des milliers de galeries existent sous nos pieds, sans que jamais nous ayons eu l’occasion de voir le nez des taupes qui les creusent. Nous pouvons témoigner de la nuisance de ces mammifères sans être en mesure d’en attraper un seul ni même d’en voir un seul. Il en va de même pour les maîtres du monde dont nous subissons les signes sans que l’on ait pu jamais les identifier.
Les courroies de relais de ces nuisibles sont les organisations mondialistes discrètes (d’où la confusion de l’extrême droite) ainsi que les organisations financières internationales... » (Micberth, « Juste en passant » in Histoire locale décembre 1997-janvier 1998)
Et pendant ce temps-là, le monde continue à prendre des vessies pour des lanternes. Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain...