Régulièrement, la petite Nathalie, éditorialiste, responsable
du service politique de France 2, sort de l’ombre. Ces dernières semaines,
elle dénonçait « une radicalisation tous azimuts et une technique
révolutionnaire bien or-ches-trée » de
Rappelons que la petite fut traumatisée dans son enfance et
qu’elle a des excuses. Un rappel des faits. Tout d’abord, il faut savoir
qu’elle est la petite-fille de Jean Meunier, fondateur de «
« Inadmissible ! » C’est ainsi que Jean Meunier qualifiait dans les colonnes de son quotidien l’humour noir de Micberth à propos d’Anne Frank dans le numéro 4 de « Révolution 70 », journal satirique et provocateur paru en juin 1968. Je cite les affreux humoristes : « Anne Frank, la petite martyre hollandaise nous écrit son inquiétude au sujet des derniers événements et demande à nos lecteurs de lui envoyer des caramels mous (si possible) et des illustrés qui adouciront, soyons-en sûrs, son triste sort. Envoyez vos dons à : Anne Frank, little tas de cendres, pied de la marguerite – Auschwitz. »
Il va sans dire que Micberth répondit violemment au grand-père dans le numéro suivant de « Révolution 70 », l’article de
Pourquoi je raconte ça ? C’est que, quelques années plus tard, Gérard Lecha, collaborateur et ami de Micberth, est invité à passer chez Mireille Saint-Cricq, fille de Jean Meunier, avec laquelle il suit des cours de sociologie à l’université de Tours. Il ressent alors un immense malaise, voire une certaine panique chez les enfants présents dans la maison, dont la petite Nathalie (née en 1960) et son frère Olivier. Il interroge Mireille, la maman, qui lui explique que le grand-père, Jean Meunier et son gendre, Jacques Saint-Cricq, le papa des petits, au lieu d’appeler le croque-mitaine quand ils n’étaient pas sages, les menaçaient de faire venir les « autobusiaques », les dangereux contestataires du mouvement littéraire et philosophique créé par Micberth en 1966. Or tout à coup, Gérard Lecha, lui-même poète autobusiaque patenté, l’un des représentants de ces monstres, apparaissait en chair en os. D’où l’angoisse pour les chers enfants...
Question : Nathalie a-t-elle toujours peur des autobusiaques ?