Le 19 mars 2013, Micberth quittait ce pauvre monde, au terme d'une vie passée à dénoncer la bêtise et l'intolérable. Quelle tristesse, s'il nous voit...

« Je marche dans la plaine picarde et j'ai froid au cœur. La brume jointoie le ciel et la boue. Je suis lourd et le choc mou de mes talons résonne dans ma nuque. Oppressé, je suis, par le bloc de béton armé que la vie, jour après jour, a coulé dans ma poitrine.

« Partout le futile, le nul, le désespérément salaud, la trahison. Mes frères corbeaux volent autour de ma tête et me tressent une couronne noire.

« Il est ridicule de ne pouvoir retenir ces rus de larmes qui s'échappent de mes yeux piquants. Bah ! Le vent d'ouest sans doute...

« (…) J'en deviendrai fou mais je préférerai toujours un lion blessé à mort à un rat vivant qui se fend la pêche. » (M.-G. M., La Lettre, 1986)


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