La poésie est bien vivante. Vive la poésie ! N’en déplaise à tous ceux qui croient défendre « son extrême vitalité » en l’enfermant. Je veux parler, bien sûr, des 1 200 signataires d’une pétition débile qui voient en Sylvain Tesson, futur parrain du Printemps des poètes, une « icône réactionnaire », une « figure de proue de l’extrême droite littéraire ». Pauvre France !
Déjà ! Micberth « s’trême droite » ? Les nombreux poètes publiés alors par lui (revues, disques, fascicules, séquences sur Europe 1) ont dû apprécier la boutade.
Un peu réactionnaire et « complotiste », tout ça, non ?
« Il y a mille motivations qui assaillent un éditeur. Les miennes se référencent facilement. Par exemple, je fais pipi sur l’apriorisme, le nantisme et autres fariboles. Je fous tout dans le même panier, bons et mauvais. À vous d’y voir clair. Les mauvais retourneront à leur estrade d’instituteurs, les bons graviront l’escalier de la gloire (Bien que pour la gloire, faut pas trop y compter). » (…)
« Quand on baise bien, qu’on mange bien, qu’on a une jolie gueule, une belle bite, on n’écrit pas de la poésie. On fait de l’expression artistique parfois, en fantaisie, pour irrécuser cette présence mirifique et pour remercier la vie, la nature de vous avoir faits si beaux. C’est mon cas ! Pas le vôtre. Voilà pourquoi je suis détesté, mythomane et amateur de Bourgueil millésimé. Vu ? » (…)
« Oh ! puis je suis sûr que ceux qui en valent la peine comprendront que tout cela est du mauvais humour, de la rancœur pleine de contradictions, car tout bien pesé, je les aime bien les poètes, plus que ça encore et toujours, c’est pourquoi je me crève le cul à les faire connaître, ainsi, depuis sept ans bientôt. Pardonnez-moi, je suis un bout en train… triste. »
Pour info, rappelons que Micberth a donné la parole à près de 2000 poètes en herbe.
Pour conclure : « Travaillez intelligemment votre français. Croyez en vous ! Foncez, soyez sincères, objectifs ! Criez merde sans vulgarité ! Arrachez les œillères de vos maîtres ! » On ne peut mieux dire. Encore faut-il bien connaître son français ! That is the question.