« Je demande
aux intelligences françaises de pardonner aux bellicistes, mais de leur fermer
à tout jamais, les postes de responsabilité. Nous devrons veiller à traquer les
irresponsables partout où ils montreront à nouveau leur vilain nez. » C’était l’appel formulé par Micberth en 1991 dans une longue
préface à l’ouvrage de François Richard intitulé « Chroniques de
guerre ». Certes, le temps a passé, les protagonistes sont différents en
2013, mais quand même... Il suffit de changer les noms dans le texte ci-dessous
et on y retrouve ses petits.
« Nous avions une certaine idée moderne du monde. Pour
nous, la guerre, c’était fini, nib, zobi, terminé, exit ; de l’histoire
ancienne, de la turlutaine pour pépé égrotant et rabâcheur ; une vieille
cantinière suant des miches, bonne à foutre par les bâfreurs de Matamata du sud
de
« Bref, même si nous l’avions oubliée, nous entretenions une armée une vraie, sorte de super police de l’intérieur, aux fins de dissuader Marchais, Krivine et quelques autonomes de prendre le pouvoir sans y avoir été invités démocratiquement par la grande foiridon du suffrage universel ; aussi, accessoirement, pour faire respecter d’obscurs traités d’alliance, mis en place en Afrique par l’une des plus grandes canailles du gaullisme mafieux, je ne dirai pas son nom, il s’est reconnu le vilain gâteux ; enfin, pour protéger nos ressortissants en pays nègres.
« Le futur marcheur médiatisé de Solutré jouait, à cette époque et impeccablement, son rôle de Bibi Fricotin de la politique française.
« Aux élections présidentielles, le petit franchouillard
socialo stigmatisait les menées du grand tyran militaire qui, d’après lui, n’attendait
que la distraction des démocrates purs et durs pour instaurer une dictature
impitoyable. On connaît la suite et on constate depuis 1981 l’enfilage sans
vergogne des charentaises laissées par le fondateur de
(...)
« Répondre au fol de Bagdad par plus de folie encore m’est insupportable ; on ne punit pas le crime par le crime. Le droit onusien est la plus méprisable escroquerie morale de ces derniers mois.
« Saddam est une fabrication de l’Occident, un reître,
un épouvantail érigé en fou de guerre avec pour mission de terrifier l’Iran
belliciste, rempart aux ordres entre l’Occident éclairé (au pétrole) et
« Travail accompli ; Saddam se retrouve avec la 4e
armée du monde, des dettes grosses comme la sottise d’un élu socialiste de
« Peut-on vraiment lui reprocher cette ambition nationale – parfaitement légitime pour un janissaire – et cela au milieu du perpétuel merdier qu’est le monde en mouvement ?
« Les mamours américano-soviétiques lui auront facilité la tâche. Quand il envahit le Koweït, il est persuadé que les Etats-Unis ne bougeront pas. On lui avait dit, juré, craché que cette annexion guerrière ne lui serait pas comptée à la condition que ses ambitions s’arrêtassent là. Pas touche à l’Arabie Saoudite, petite boutique juteuse de ces grands imbéciles de Yankees. Voilà la vérité, le reste n’est que spéculations de folliculaires...
«
« Le devoir principal auquel notre pays doit se soumettre est celui qui assure le droit de vivre aux gens même quand ceux-ci sont dirigés par des fous bellicistes, ce qui n’est d’ailleurs pas forcément le cas chez Hussein.
« Le problème du Golfe est un problème arabe. Il doit être réglé exclusivement par les Arabes et leurs voisins directs. Nous pouvions parfaitement aider logistiquement une force plurinationale arabe qui aurait protégé l’Arabie Saoudite des intentions belliqueuses de Saddam.
« Un point c’est tout.
« Une vraie force onusienne aurait été la représentation proportionnelle de tous les états membres avec un commandement multicéphale. Il eût fallu que l’URSS et l’Iran soient parties prenantes dans le conflit, déjà pour que le blocus soit efficace, ensuite pour légitimer la répression.
« Nous assistons à une guerre d’intérêts dirigée par les Etats-Unis et le Royaume du même métal, avec au derrière le pet foireux français.
« L’armée française ne doit pas quitter nos frontières. Elle est là pour protéger et sauvegarder l’intégrité du territoire national. Un aviateur français qui bombarde des civils irakiens ou des militaires qui ne l’ont pas attaqué est une triste merde, certainement pas un héros. Et pire que ce lambda galonné, l’homme politique, gras de l’âme, qui a donné l’ordre, de Paris. » (Micberth, extrait de sa préface à « Chroniques de guerre » de François Richard, mars 1991)