Je découvre « Le blog d’un grincheux
grave » que Besancenot voit comme un « blog pourri », ce qui,
déjà, est bon signe... L’auteur, Ivan Roufiol, y exprime « un point de vue
décalé, corrosif, impertinent, iconoclaste, totalement inique, subjectif et
partial, rude souvent, paillard parfois, fréquemment stupide », dans la
droite ligne de l’esprit micberthien que j’affectionne. Deuxième bon point.
Cerise sur le gâteau (si je puis me permettre), l’agitateur (ils sont rares aujourd’hui) connaît ses classiques.
Pour preuve ce coup de gueule à propos de la nouvelle répartition des régions.
Il est vrai que cette formule micberthienne
résume beaucoup de choses sur le racisme et la bêtise (Lire et relire ici les
articles « Vers l’obscurantisme », « Ainsi fa, fa, fa... »
ou encore « Racisme et compagnie »). Mais qui plus est, Micberth,
Breton et Angevin d’origine, né en Touraine, vécut 37 ans en Picardie, une
région bien loin de chez lui qu’il apprit à aimer : Omiécourt (dans la Somme), tout d’abord, où il arriva par hasard, puis Autremencourt (dans l'Aisne, aux
confins de
« Je marche dans la plaine picarde et j'ai froid au
coeur. La brume jointoie le ciel et la boue. Je suis lourd et le choc mou de
mes talons résonne dans ma nuque. Oppressé, je suis, par le bloc de béton armé
que la vie, jour après jour, a coulé dans ma poitrine. Partout le futile, le
nul, le désespérément salaud, la trahison. Mes frères corbeaux volent autour de
ma tête et me tressent une couronne noire. (Micberth.
Coucher de soleil sur la plaine de Toulis (Photo Annick Morel)