« Sérieusement, on s’ennuyait. Les petites révoltounettes de Tunisie et d’Egypte étaient dormitives ; on aurait dit des apéros de Facebook ou pire les murs du même ci-devant. Si peu de morts qu’on pouvait les compter sur les doigts des deux mains et avec le gras du pouce, c’était vite lassant. Chouette, la Libye nous arrive avec une vraie révolution. Le peuple et des armes de guerre et Kadhafi, l’oeil écarquillé, dans son avion de chasse, fou à lier, en train de dégommer la populace, tatatata, quel bonheur !

—  Maman ! viens me finir, je crois que je suis en train de jouir !

Les pierres fumantes, les gosses qui pleurent et reniflent leur morve, les petits malins qui glissent sur les tripes sanguinolentes et tout ça sans que ça coûte un centime à la production de TF1. L’hémoglobine gratuite entre la poire et le fromage.

Qu’est-ce que j’ai bien pu foutre de ma zappette ? je dois absolument enregistrer ces images pour les nuits où je m’ennuie, où je relis pour la énième fois la « Première Provinciale » de Blaise Pascal pour épater la bonne qui fait mon lit le matin.

Comme je me réveille presque toujours en érection, j’en profite pour l’enfiler et déduire de ses gages, mes offices et le cours de philo... Vive la Révolution ! » (Micberth, billet du 23 février 2011 sur Facebook)

 

NDRL. Trois ans et des poussières plus tard, on s’amuse encore plus...